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La pauvreté gangrène l’Europe

Pauvreté

 

 

Le 19 octobre 2013

Pierre
Hillard
Docteur en science politique et essayiste.
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À écouter les partisans de l’Union européenne, l’unification du Vieux Continent devait apporter plus de prospérité et plus de bien-être social. Il suffit de se rappeler les formules dithyrambiques avancées lors des préparatifs au référendum de Maastricht (1992) et au lancement d’une monnaie unique pour faire sienne cette maxime : « Tout ce qui est exagéré est insignifiant. » Ce concentré de bêtises a laissé des traces. La vision idéologique consistant à créer, contre vents et marées, un peuple européen qui n’existe pas, tout en permettant l’élaboration des mêmes règles de conduites entre des économies bien différentes, met sur le carreau des millions d’Européens. L’Europe en voie d’unification, c’est la pauvreté en marche.

Le récent rapport de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (l’IFRC) [PDF] dresse un constat accablant de la paupérisation croissante et même galopante en Europe. Comme le souligne la directrice pour la zone Europe, Anitta Underlin, on observe une aggravation de la situation depuis le premier rapport en 2009 consacré à l’impact de la crise sur les populations européennes. Selon ce rapport, les personnes dépendantes de la distribution de nourriture par la Croix-Rouge ont crû de 75 %, entre 2009 et 2012, dans 22 pays. On peut distinguer trois degrés dans cette dégradation en Europe : 18 millions de personnes dépendent des aides alimentaires de l’UE ; 43 millions n’ont pas assez de revenus et doivent s’appuyer en partie sur les aides ; enfin, 120 millions d’Européens se rapprochent dangereusement de la catégorie « pauvre ». Cette dernière est définie, selon les critères de l’ONU, comme toute personne vivant avec moins de 1,25 dollar par jour.

Une telle situation fait dire à Bekele Geleta, secrétaire général de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, que « l’Europe est confrontée à la crise humanitaire la plus grave depuis six décennies ». Les faits prennent une ampleur certaine en Grande-Bretagne, minée par la crise économique et le communautarisme galopant. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la Croix-Rouge distribuera dans ce pays de la nourriture aux nécessiteux, comme le souligne The Independent.

Cette caractéristique de « brésilianisation » qui touche peu ou prou toute l’Europe prend une forme très nette, en particulier au sein de la société française. L’arrivée de populations extra-européennes ne s’assimilant pas aux pays d’accueil, des riches de plus en plus riches, des pauvres de plus en plus nombreux et, entre les deux, une classe moyenne qui s’effrite ; tous ces éléments condamnent à mort les pays européens.

Ce phénomène de disparition des classes moyennes a été diagnostiqué, dans le cas allemand, par un rapport de la Fondation Bertelsmann repris par l’IFRC. De 1997 à 2012, la classe moyenne allemande est passée de 65 % à 58 %, soit le basculement de 5,5 millions de personnes classées dans la catégorie à faibles revenus. Suite à la crise et à ses conséquences, il faut ajouter la détresse psychologique qui conduit à une hausse des suicides. Comme le rapporte le ministère de la Santé grec, le taux de suicide a bondi de 40 % entre janvier et mai 2011, comparé à la même période en 2010.

Du fait de l’aggravation de la crise en Europe et aux États-Unis, ces chiffres sont appelés à croître. Il faut espérer que l’instinct de survie des populations européennes va prendre le pas sur l’apathie générale face à la montée en puissance d’une oligarchie prédatrice et apatride qui profite de la crise pour imposer son modèle digne des ouvrages d’Aldous Huxley. Cette possible évolution n’a pas échappé aux réalisateurs d’Hollywood qui, dans le film « Assault on Wall Street », n’ont pas hésité à faire d’un homme ordinaire (un convoyeur de fonds) un héros. Ce dernier ayant perdu tous ses biens face aux requins de la finance se venge en abattant de nombreux traders travaillant dans une grande agence financière qui, dans le film, s’appelle « Huxley ». Les concepteurs du film ont soit de l’humour soit une véritable compréhension de l’origine du mal…

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faudrait que ceux qui veulent changer ce monde prennent la décision d' UNIFIER leurs moyens actions bref leurs énergies car individuellement leurs actions sont vouées a l' échec. Le VEILLEUR

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khefus@orange.fr



19/10/2013
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