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QUITTONS CETTE EUROPE DONT LES TARES ONT ATTEINT DES DIMENSIONS EFFRAYANTES », PAR MOHAMED BELAALI

 

Source : Le Grand Soir, Mohamed Belaali, 27-06-2016

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Quel plaisir de voir les chiens de garde du capital (médias, Banque centrale européenne, FMI, Banque mondiale, Commission européenne etc. etc.) aboyer et se lamenter à longueur de jour et de nuit depuis ce fameux vendredi 24 juin 2016. Le peuple anglais vient de leur infliger une sacrée raclée. Ils sont furieux et inconsolables. Quel pitoyable spectacle donnent-ils lorsque leurs intérêts de classe sont menacés. Autour d’eux, tout n’est qu’agitation et affolement. Le choix de ces vilains britanniques « est un véritable big bang contraire à l’avis de presque tous les experts, à la raison économique et au souhait des autres Européens. L’incroyable s’est produit. Les Britanniques veulent quitter l’Union européenne (UE) » (1). La valeur de la livre sterling chute, le Royaume-Uni perd son triple A, les marchés financiers sont désorientés, les bourses dégringolent, les actions des banques et des compagnies d’assurance s’effondrent. La panique s’est emparée de la City. Les traders ne dorment plus. « Le quartier d’affaires londonien est groggy, choqué, anéanti, après les résultats du vote qui scellent la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne » (2). La Banque d’Angleterre va injecter des milliards de livres pour consoler les marchés financiers. La Banque centrale suisse va elle aussi intervenir sur les marchés de change pour stabiliser le franc suisse. L’Association bancaire internationale demande aux responsables politiques de clarifier la situation.

Les journalistes, les experts, les politologues et les sociologues déferlent sur les plateaux de télévision exprimant sans retenue leur haine et leur mépris pour la volonté du peuple anglais. Pour tout ce beau monde, l’avenir du Royaume-Unis est sombre. « Tout cela va avoir de sales conséquences » (3), « les agriculteurs britanniques devront dire adieu à une enveloppe de 4 milliards d’euros d’aide » (4) ; bref en dehors de l’Union européenne point de salut !

Les hommes politiques regrettent une décision douloureuse car « les Britanniques par référendum ont décidé de quitter l’Union européenne. C’est un choix douloureux et je le regrette profondément » déclarait François Hollande (5). Jean-Claude Junker président de la Commission européenne, Martin Schulz président du parlement européen, Donald Tusk président du Conseil européen, eux aussi, regrettent cette décision douloureuse (6). Ils savent qu’il leur sera difficile, pour l’instant, de faire voter à nouveau les anglais comme ils l’ont fait dans le passé avec les autres peuples. Mais ils peuvent très bien bloquer le processus de sortie.Tant que les mécanismes de l’article 50 du traité de Lisbonne ne sont pas enclenchés, le Royaume-Uni reste membre de l’Union. Précisons que ce fameux article 50 est rédigé de manière telle que toute sortie volontaire d’un État membre devient difficile. Ainsi tout est fait pour que la volonté des peuples qui désirent quitter l’Union européenne soit contournée ou ignorée. Toute l’histoire de l’Union n’est que mépris et trahison des volontés des peuples. « Les Irlandais devront revoter » déclarait avec force Nicolas Sarkozy le 15 juillet 2008 après le rejet par le peuple irlandais du Traité de Lisbonne qui reprenait l’essentiel d’un autre traité rejeté lui aussi par les français et les néerlandais en 2005. On consulte les peuples non pas pour qu’ils expriment leur propre volonté mais celle des gouvernements. La démocratie bourgeoise n’est qu’un concept creux sans contenu réel. Les gouvernements sont là pour servir les intérêts de la classe qu’ils représentent. Les classes dominantes l’utilisent comme instrument idéologique au service exclusif de leurs intérêts. L’Union européenne et toutes les institutions qui gravitent autour d’elle sont un exemple éloquent de ce déni de démocratie. L’Union européenne a systématiquement rejeté avec force et mépris la volonté des peuples exprimée démocratiquement à plusieurs reprises. Les peuples danois, français, néerlandais et irlandais ont rejeté par référendum le traité de Maastricht, le projet de traité constitutionnel et le traité de Lisbonne en 1992, en 2005 et en 2008. Mais cette volonté populaire a tout simplement été ignorée. Sa réaction épidermique et agressive contre les résultats du référendum du 5 juillet 2015, où le peuple grec a rejeté par une majorité écrasante (61,31 %) les nouvelles mesures d’austérité, montre combien il lui est insupportable d’accepter le moindre processus permettant aux peuples de s’exprimer. Tous les référendums ont été perdus par l’Union européenne. Dès qu’elle donne la parole aux peuples, la réponse est invariablement la même : NON !

Bertolt Brecht disait dans un de ses poèmes :
« (…)Le peuple, par sa faute, a perdu
La confiance du gouvernement
E ce n’est qu’en travaillant doublement
Qu’il pourra la regagner.
Ne serait-il pas plus simple
Pour le gouvernement
De dissoudre le peuple
Et d’en élire un
 autre ? » (7)

L’Union invoque le rôle des partis racistes et xénophobes dans le triomphe du « out » britannique. Belle manière pour occulter sa propre responsabilité dans cette débâcle. Elle oublie un peu vite que ces courants politiques sont, non seulement au Royaume-Uni, mais dans toute l’Union européenne ses propre créatures. Impuissantes à surmonter les crises à répétition du capitalisme, les bourgeoisies européennes ont instrumentalisé ces forces du passé, qui veulent faire tourner la roue de l’histoire en arrière, pour maintenir vaille que vaille l’accumulation et la concentration de la richesse entre les mêmes mains. Démagogie, racisme, xénophobie, islamophobie et identité nationale sont les ingrédients essentiels utilisés par les classes dominantes pour mieux détourner les classes populaires des vrais problèmes qui les rongent au quotidien : chômage de masse, précarité, destruction des services publics, suppression progressive des libertés privées et publiques etc. Ces thèses nauséabondes remplacent en quelque sorte le vide des programmes des gouvernements et des partis qui les soutiennent. Leur fuite en avant dans les politiques ultra-libérales d’austérité ne fera qu’aggraver la situation économique et sociale d’une Europe déjà ravagée par le chômage et la pauvreté. L’Union européenne ressemble à ces magiciens qui ne maîtrisent plus les forces maléfiques qu’ils ont eux mêmes créées !

L’Union européenne et toutes ses institutions ne sont pas réformables. Les politiques économiques, dont l’austérité n’est qu’une dimension parmi d’autres, sont intimement liées à la nature de classe de l’Union. Les intérêts des oppresseurs et ceux des opprimés sont irrémédiablement antagonistes. C’est une illusion de croire que l’Europe, telle qu’elle est construite, va se métamorphoser par on ne sait quel miracle en une Europe démocratique, sociale, solidaire, écologique et tutti quanti. Cette idée de vouloir réformer l’Europe de l’intérieur est non seulement erronée mais dangereuse. Rester dans l’Union et la zone euro pour les réformer de l’intérieur ne peut que prolonger encore la souffrance que connaissent aujourd’hui des millions de travailleurs européens et consolider un peu plus la dictature du capital. Il faut donc rompre définitivement avec cette hideuse Europe qui a transformé les travailleurs en véritables esclaves travaillant sans relâche sous les ordres des créanciers, spéculateurs, usuriers et autres parasites du monde entier.

Il faut se saisir du « Brexit » comme d’une opportunité pour mobiliser les travailleurs et les progressistes de toute l’Europe afin de commencer l’édification d’une autre Europe, celle du progrès, de la prospérité et de la paix entre les peuples. Il faut briser cette construction méprisante et arrogante qui nous condamne à l’austérité perpétuelle. Il faut quitter cette Europe dont les tares ont atteint des dimensions effrayantes. Il est urgent de changer de bord, de sortir au plus vite de cette longue nuit et marcher vers un jour nouveau, vers une Europe nouvelle.

Mohamed Belaali

Source : Le Grand Soir, Mohamed Belaali, 27-06-2016

(1) http://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-brexit-un-desastre-pour-angela-merkel

(2) http://tempsreel.nouvelobs.com/brexit/20160624.OBS3292/un-suicide-economique-apres-le-brexit-la-city-se-reveille-en-panique.html

(3) http://www.liberation.fr/planete/2016/06/24/brexit-tout-cela-va-avoir-de-sales-consequences_1461959

(4) http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/06/25/20002-20160625ARTFIG00015-sept-consequences-economiques-a-retenir-sur-le-brexit.php

(5) http://www.elysee.fr/declarations/article/declaration-a-la-suite-du-referendum-britannique/

(6) http://europa.eu/rapid/press-release_STATEMENT-16-2329_fr.htm

(7) Bertolt Brecht « La solution ».

 

53 réponses à Brexit : « Quittons cette Europe dont les tares ont atteint des dimensions effrayantes », par Mohamed Belaali

Commentaires recommandés

PapagateauLe 03 juillet 2016 à 02h57
 
 

Juncker s’assoit sur les parlements nationaux pour adopter le Ceta, cousin du Tafta.

http://www.marianne.net/juncker-s-assoit-les-parlements-nationaux-adopter-ceta-cousin-du-tafta-100244052.html

” En considérant ainsi que le Ceta est un accord non-mixte, c’est la compétence exclusive de l’Union européenne qui joue. L’institution peut donc se passer de l’avis des parlements nationaux et même de l’unanimité des Etats membres au Conseil ! ”

Se rendent-ils compte qu’en faisant cela, ils entretiennent ce qui a provoqué le Brexit ?

Je ne vois qu”une seule logique au comportement de ces gens là : ils peuvent prendre beaucoup de risque, car ce n’est pas leur sous, ce n’est pas leur constitution, ce n’est pas leur pays, ce n’est pas leur peuple.

S’ils gagnent, ils ont la reconnaissance éternelle de l’oligarchie (et elle paie bien) ;
S’ils perdent, ils ont la retraite chapeau de leur fonction.

Ces élites sont non-élus donc pourquoi pas un procès en fin de mandat ? C’est le seul truc qui les ferait réfléchir.

  1. PapagateauLe 03 juillet 2016 à 02h57
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    Juncker s’assoit sur les parlements nationaux pour adopter le Ceta, cousin du Tafta.

    http://www.marianne.net/juncker-s-assoit-les-parlements-nationaux-adopter-ceta-cousin-du-tafta-100244052.html

    ” En considérant ainsi que le Ceta est un accord non-mixte, c’est la compétence exclusive de l’Union européenne qui joue. L’institution peut donc se passer de l’avis des parlements nationaux et même de l’unanimité des Etats membres au Conseil ! ”

    Se rendent-ils compte qu’en faisant cela, ils entretiennent ce qui a provoqué le Brexit ?

    Je ne vois qu”une seule logique au comportement de ces gens là : ils peuvent prendre beaucoup de risque, car ce n’est pas leur sous, ce n’est pas leur constitution, ce n’est pas leur pays, ce n’est pas leur peuple.

    S’ils gagnent, ils ont la reconnaissance éternelle de l’oligarchie (et elle paie bien) ;
    S’ils perdent, ils ont la retraite chapeau de leur fonction.

    Ces élites sont non-élus donc pourquoi pas un procès en fin de mandat ? C’est le seul truc qui les ferait réfléchir.

    • FatalerrorLe 03 juillet 2016 à 12h16
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      Salut ! pourquoi un procès seulement en fin de mandat? ils ne sont de toute manière pas élus, ça équivaudrait à attendre qu’une personne en CDI finisse son contrat avant de le juger pour crimes contre l’humanité…
      Ça fais un peu justice à 2 vitesse, surtout quand on vois l’efficacitée et la sévéritée concernant le vol à l’étalage de personne qui n’as trouvé que ça comme solution pour manger.

    • AmyLe 03 juillet 2016 à 15h14
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      Pas de procès…. Nous aurons la guerre civile car il n’y a pas d’autre issue en France. Avez vous viu les huées mais surtout la non-réaction de Valls débitant son discours?
      C’est encore une preuve de la surdité consciente du pouvoir en place.
      Dehors les clowns!

  2. AilleretLe 03 juillet 2016 à 04h14
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    Cet article est clair et net, merci ! Ça nous change du verbiage pâteux d’un Pierre Laurent, qui voulait « une refondation progressiste de l’Europe » (sic).
    Quant au poème de Brecht, voici sa version originale en allemand :
    http://sven-jordan.de/shosta-kap1a.html
    L’UE pourrait le mettre en musique, sur un air joyeux de Beethoven par exemple.

    • PhilbrasovLe 03 juillet 2016 à 10h18
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      C’est au contraire pas clair du tout ce que dit l’auteur. Il denigre voire rejette la SEULE issue de sortie existante, c,est a dire l’article 50 , et nous propose de sortir de l’UE, mais sans dire COMMENT.
      Et quand c,est flou, comme dit l,autre, c,est qu,il y a un loup.

      • AilleretLe 03 juillet 2016 à 11h29
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        «Tant que les mécanismes de l’article 50 du traité de Lisbonne ne sont pas enclenchés, le Royaume-Uni reste membre de l’Union. » (Mohamed Belaali)

        Vous appelez ça dénigrer l’article 50 ? Ce n’est pas mon avis. Mais c’est vrai, Belaali propose une autre issue, assez utopique : « mobiliser les travailleurs et les progressistes de toute l’Europe afin de commencer l’édification d’une autre Europe, celle du progrès ».
        Là, je vous l’accorde, il y a un loup (bien édenté d’ailleurs : l”Europe des travailleurs, ça me rappelle les slogans de la liste Laguiller-Krivine aux élections européennes de 1979).

        • Bruno KordLe 03 juillet 2016 à 13h25
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          Je cite le texte :”Précisons que ce fameux article 50 est rédigé de manière telle que toute sortie volontaire d’un État membre devient difficile.”
          J’appelle bien cela dénigrer l’article 50.
          Au contraire de ce que dit l’auteur, cet article permet une sortie facile de l’UE. Il prévoit une durée maximale de 2 ans pour aboutir (comme dans un divorce, il y a des choses sur lesquelles les parties doivent trouver des accords – par exemple à partir de quelle date les Britanniques vont cesser de contribuer au budget de l’UE).
          J’ai remarqué qu’une partie de la gauche “radicale” appelait à une confrontation avec l’UE mais rejetait l’application de l’article 50 au prétexte de “juridisme”. En fait, c’est exactement la position de Syriza en Grèce. on a vu e que cela a donné in fine.

          • AilleretLe 03 juillet 2016 à 13h32
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            Syriza n’a jamais voulu sortir la Grèce de l’UE, et ce fut son tort historique. Belaali n’est pas vraiment convaincant sur les moyens, mais au moins il appelle clairement à sortir de l’UE, cette prison des peuples.

            • GuilhemLe 03 juillet 2016 à 20h23
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              En fait Syriza, même s’il avait voulu n’aurait pas pu le faire facilement.

              Car au premier “sauvetage” de le Grèce on leur a refilé des obligations de droit anglais (payable en euro) contre leur obligations grecques (payable en monnaie locale).

              Ce qui explique le débarquement express du premier ministre de l’époque (avant sauvetage) qui avait appelé au référendum.

              Donc quand Syriza est arrivé, c’était déjà verrouillé.

      • Lionel DebrayeLe 03 juillet 2016 à 11h55
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        Pourquoi y aurait-il un loup ?
        L’article 50 est long et périlleux à mettre en place. Un Président de la République nouvellement élu peut très bien, si ce la figurait à son programme, par décret déclarer la sortie de l’UE et de l’euro, mettre en place les procédures de séparation des banques de dépôts et d’affaire, remettre en place la primauté de la création monétaire de la Banque de France en ayant eu soin de réimprimer, préalablement, des Francs. C’est juste une opération commando !
        Il ne serait pas, non plus, inintéressant de regarder du coté de la Convention de Vienne en matière de sortie des traités.
        Quant à l’international, il ne serait pas inutile que l’équipe nouvellement élue ait eu des contacts préalable avec d’autres entités comme les Brics, par exemple.

        • UltraLucideLe 03 juillet 2016 à 17h17
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          C’est très bien expliqué ici, par François Asselineau,( ex-inspecteur des finances) et fondateur d’un parti politique anti-UE (donc pro-Frexit)
          Frexit, comment ça se passerait: https://youtu.be/X4-MRtitpVE
          Et Article 50 en détails, documenté là:
          https://www.upr.fr/lupr/article-50-du-traite-sur-l-union-europeenne
          Pas simple mais faisable, à condition d’avoir des politiciens responsables et un peuple relativement uni et déterminé (ce qui n’est pas un portrait réaliste de la France d’aujourd’hui, mais qui peut savoir dans le futur)…..

  3. ROLLAND BrunoLe 03 juillet 2016 à 05h08
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    ” Il est urgent de changer de bord, de sortir au plus vite de cette longue nuit et marcher vers un jour nouveau, vers une Europe nouvelle.”
    Mais c’est dingue ça! il y a dans la tête de certaines personnes, comme Sapir ou l’auteur de cet article, l’horizon indépassable qu’est l'”Europe”…
    Ont-ils pensé qu’il existe plus de 180 pays dans le monde (reconnus par l’ONU), pourquoi la France devrait-elle se limiter à l’Europe?
    La France se porterait beaucoup mieux en renforçant ses liens avec les pays francophones, en utilisant son territoire maritimes, en choisissant ses partenaires comme elle l’entend et non pas dans un cadre prédéfini comme l’Europe.
    Ne pourrait-on pas dire dans ce cas une France nouvelle…

    • xavier37Le 03 juillet 2016 à 09h10
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      C’est un peu vite oublier que la géopolitique dicte toujours ses contraintes. D’ou viennent nos approvisionnements énergétiques par exemple.
      Mais oui, la France devrait développer son domaines maritime ( le 2e du monde), mais nos chères élites préfèrent les solutions déjà explorées et sans risques surtout quand c’est l’état qui éponge les ardoises. (Edf, Areva, Société Générale. ..).
      En clair si l’état n’y va pas, rien ne peut bouger.
      Mais aussi, les contraintes budgétaires imposées par l’UE interdit tout développement.

    • PhilouLe 03 juillet 2016 à 09h29
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      Oui, d’ailleurs Mélenchon et d’autres insistent sur la portée mondiale de la France (au contraire de l’Allemagne) dans une francophonie enfin admise et opérante (égalité et partenariat actif des pays francophones).
      Et lui et d’autres insistent sur cette dimension totalement négligée aussi : le domaine maritime français… avec la zone économique exclusive et les “confettis de l’empire”, c’est le DEUXIEME domaine maritime mondial et le plus exploitable (pêches, minerais, tourisme, protection de la nature, recherches, etc.).
      Il y a aussi la dimension méditerranéenne que renient nos zélites (on pouvait rigoler de leurs tics et de leurs accents, mais une bonne part des hommes politiques internationalistes du passé étaient du Midi, à commencer par Jaurès). La SEULE chose que je mets au crédit de Sarkozy, c’est d’avoir voulu organiser une Organisation Internationale de la Méditerranée, tout de suite avortée sous la pression allemande et les folies meurtrières des anglo-saxons auxquelles ce vibrions incompétent devait prendre part (Syrie, Lybie et drame palestinien renouvelé).

      • JeanLe 03 juillet 2016 à 10h12
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        Sarkozy était très efficace au contraire, c’est en tout cas l’avis de Goldman Sachs qui a très bien rémunéré les conférences de ce monsieur.

      • UltraLucideLe 03 juillet 2016 à 10h43
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        @ Xavier37
        La France est à la fois un pays maritime et un pays continental, qui a toujours donné une priorité géopolitique aux questions continentales.
        Elle n’a jamais choisi le grand large, sa marine (militaire & marchande) n’a connu que de brèves époques de puissance. C’est dommage, car nous n’avons pas su accumuler l’expérience des anglo-saxons en ce domaine. Du coup, depuis des décennies, tout ce potentiel de développement économique est en sommeil et n’intéresse aucun politique.
        Maintenant, la France est devenue une nation faible, soumise à plusieurs strates de pouvoir étranger (UE + Allemagne + USA) il est fort peu probable qu'”on” nous autorise désormais à en tirer un quelconque bénéfice.

    • sergeatLe 03 juillet 2016 à 10h29
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      Les liens avec la francophonie vous avez raison,les anglais ont gardé de bonnes relation avec leurs anciennes colonies mais chez nous “monsieur repentance tout azimut” s’excuse tout les jours,reproche notre histoire,pleure devant la méchanceté de notre peuple,abandonne notre passé à l’école,éradique notre héritage spirituel et culturel….
      Il semblerait que pour nos territoires marins “l’internationaliste de Tulle” s’intéresse plus au développement marin de l’ Arabie,d’Abou dhabi,….et de l’indépendance de la Nouvelle Calédonie.

    • globule rougeLe 03 juillet 2016 à 19h45
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      La francophonie, c’est jolie sur le papier, pour faire de la cooperation culturelle ok
      Mais pour etre la base d’une alliance politique economique et commercial, faut etre realiste 5 mn….
      La plupart des pays francophone ne pesent rien dans l’economie mondial mis a part la france (le quebec pour l’instant faut oublier l’independantisme est au point mort, et la belgique, la suisse qui ne sont pas purement francophone).
      La quasi totalité de ces pays ont un passé colonial qui ont encore des traces plutot negative dans la memoire collective des peuples qui composent la francophonie, du coup refaire une alliance avec un gros puissant, la france blanche, et des faibles noirs/basanés, ca enchantera pas grand monde….
      De plus ca existe deja en partie cette espece “d’alliance” economique, la zone franc CFA…. qui a plus a voir avec le colonialisme qu’une relation d’egaux a egaux…
      Bref ca aurait pu etre sympa de partir sur une base francophone, si on n’avait pas passé des decennies de notre passé recent au mieux a s’en foutre royalement ou au pire a leur “pisser” dessus.

      • PhilouLe 03 juillet 2016 à 21h23
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        Nous sommes bien d’accord. Je parlais d’un projet éminemment révolutionnaire et égalitaire, d’une francophonie renouvelée, après avoir jeté à bas la Françafrique et ses barons (Bolloré, etc.)… bref d’un projet de vraie gauche, qui – peut-être – pourra enfin voir le jour, sur le champ de ruines, après que le tréfonds ait été atteint (FHaine ou le repris de justice ultra-libéral atlantiste Juppé)… il y faudra le saut de générations, les plus récentes étant – on l’espère – plus indolentes mais moins bêtes et sectaires que leurs prédécesseurs (et habituées à souffrir, à galérer, ce qui peut s’apprécier en ténacité).

        • globule rougeLe 04 juillet 2016 à 00h04
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          On peut reprocher aux haineux, aux cyniques etc… mais le fait est la, la politique mené et qui a ete mene, rend fantaisiste une alliance francophone de confiance et approfondie a court et moyen terme… les conditions ne sont pas la et prendrons du temps et des efforts pour envisager ce genre d’interactions (et qui veut cela dans le pouvoir).
          Rien que les representations populaires,l’imaginaires etc… ca se change pas comme ca, du jour au lendemain, c’est un des ecueils de l’europe.

  4. OwenLe 03 juillet 2016 à 05h17
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    Viviane Reding a été sans doute l’une des meilleures interprète du poème de B. Brecht.

    https://www.upr.fr/actualite/europe/selon-la-commissaire-viviane-reding-les-britanniques-sont-trop-ignorants-pour-quon-demande-leur-avis-sur-la-sortie-de-lue

    Et se demander si l’UE ne serait pas trop ignorant du peuple pour prendre des décisions éclairées, ne peut être que stupide, car elle ne peut venir que du peuple.

    • FDMLe 03 juillet 2016 à 09h41
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      Bonjour,

      En parlant de Viviane Reding:

      la Commission européenne gangrenée par les lobbys et conflits d’intérêts:

      http://www.sudouest.fr/2015/10/30/la-commission-europeenne-gangrenee-par-les-lobbys-et-conflits-d-interets-2170583-710.php

      Les peuples sont-ils si ignorants ? … ignorants de leurs malhonnêtetés, de leurs magouilles, de leurs corruptions, de tous c’est conflit d’intérêts et surtout des crimes commis par l’Europe puisque dans l’OTAN.

      Ils ignorent beaucoup de choses, puisqu’ils dominent les médias, qui n’informent pas les peuples sur la vérité du monde telle qu’il est réellement.

      Mais leurs vanités et leurs incapacités à créer de la croissance, de l’emploi et du bien-être pour tous sont par contre bien perçues des peuples qui ne s’y trompent pas.

      Merci.

      • OwenLe 03 juillet 2016 à 11h00
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        Avant de savoir s’il est facho, coco, droite ou gauche, progressiste ou réactionnaire, bien ou mal luné, déjà faire comprendre que le peuple est peuple. A besoins constants.

        Commencer par les fondamentaux.

        Par exemple le tableau de Maslow, tiens. La base de tout.

        Déjà simplement expliquer les niveaux 1 et 2 pour tout le monde. Y aller lentement avec eux, sinon ils vont encore décrocher. Et c’est déjà tout un programme.

        Ou bien faire soi même le travail. Mais pour cela, il faut qu’on se réveille nous même…

  5. Sum TamLe 03 juillet 2016 à 07h03
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    La question maintenant, puisque de nombreux francais sont d’accord avec le contenu de ce texte, est: on fait quoi?
    Un referendum?
    En partant du principe que nous l’obtenons, quels partis et quels media soutiendront le Frexit?
    Aucun a part le FN et une poignee de blogs…
    Cela sera t il suffisant?
    J’ai comme un doute…
    Gardons a l’esprit que des quotidiens populaires et des ministres de premier plan ont soutenu le Brexit pour un resultat positif de :seulement” 51,9%…

    • reyLe 03 juillet 2016 à 11h23
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      Bonne mise en garde, mais…
      les partisans du maintien avaient aussi, me semble-t-il, quelques ministres et “personnalités” de 1er plan de leur côté.
      “Et maintenant, on fait quoi ?” : je l’ ignore. Les peuples décideront (d’ une certaine manière, ils décident toujours : se laisser rouler ds la farine ou commencer à bouger). Ce réveil populaire s’ accompagne de risques qu’ il nous faut accepter avec un bon sourire détendu : notamment la progression de partis, tels le FN, qui ne souhaitent pas sortir de l’ UE et, encore moins de l’ OTAN.J’ espère que d’ ici peu ns serons effarés de constater qu’ en juin 2016 il y avait encore près de 35 % des électeurs britanniques à souhaiter l’ abandon de leur indépendance nationale, mais, en attendant, ne boudons pas notre plaisir.

    • Bruno KordLe 03 juillet 2016 à 13h31
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      En 2005, quels partis et quels média soutenaient le “non” lors du référendum sur la Constitution européenne ? Et quel a été le résultat ?
      Accordez au peuple français un peu plus de confiance.
      Et restez méfiants de notre nouvelle aristocratie qui a si bien montré, en 2008, comment elle s’asseyait sur la souveraineté populaire.

    • GuillaumeLe 03 juillet 2016 à 21h14
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      Quels partis? Au moins l’UPR qui s’est présenté aux élections européennes et compte se présenter aux présidentielles en 2017.
      Plus quelques autres mais sur lesquelles je serais plus circonspect sur leur intentions réelles comme vous l’avez souligné pour le FN.

  6. maurasLe 03 juillet 2016 à 07h32
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    “les marchés financiers sont désorientés, les bourses dégringolent…”
    Faut pas exagérer:
    Si on regarde le Vix qui est l’indice qui mesure la volatilité sur les marchés ( il monte en cas de risque sur les marchés)
    Au cours de la semaine du 20 juin il a ouvert à 17,4 clôturé à 25,8 après avoir mèché à 26,2 et cette semaine il est redescendu à 14,8 soit au niveau de son rythme de croisière depuis 2013.
    Pour comparer: lors de la crise chinoise fin aout 2015 il a atteint 33,8 à son max;
    lors des attaques spéculatives dues à la crise grecque il a atteint 45,8 en aout 2011 et en mai 2010 (48,2)
    lors de la crise des subprimes: 96,4
    Faut dire qu’il n’y a pas de quoi paniquer entre le 20 juin et aujourd’hui: la livre n’a perdu que 3% face au dollars 6,8% face à l’euro qui lui a pris 0,48% face au dollar.
    Les indices dans la même période: le SP500 a pris 3,3%, le Dax allemand:2,81 et le Footsie anglais: 8,80%.
    Bref les marchés:
    1 n’ont pas paniqué
    2 avaient déjà partiellement anticipé , ils se sont fait partiellement piégé suite à l’assassinat de la député britannique
    3 vont faire du fric sur le brexit
    Je ne dis pas pour autant que les financiers sont ravis, mais ils feront avec, bref ils s’en foutent un peu.

    • BoyingtonLe 03 juillet 2016 à 16h43
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      http://votreargent.lexpress.fr/indices/marche-le-footsie-efface-les-consequences-du-brexit_1807697.html

      «Même pas mal ! C’est ce que l’on pourrait déduire de l’orientation du FTSE 100, l’indice phare de la Bourse de Londres qui, après des turbulences, est désormais revenu au niveau qui était le sien avant le vote inattendu du Brexit. Qui en souffre le plus ? Les indices italien et espagnol ! Mais attention : à la Bourse de Londres aussi, nombre de grandes valeurs allant de l’immobilier à la finance en passant par la distribution et le transport aérien sont toujours largement dans le rouge. »

  7. Gier 13Le 03 juillet 2016 à 07h33
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    l’UE est le catholicisme de l’ancien régime. C’est est une religion indiscutable dont les bénéfices immédiats sont concentrés entre les mains d’une poignée de privilégiés qui s’engraissent sur le dos et aux dépens de l’immense majorité des peuples. Elle a son clergé, la presse ms. Quatremer, Pujadas en Cardinaux ! Elle a ses inquisiteurs, BHL et Minc, chargés de condamner les coupables qui ne pensent pas comme eux.
    Quant aux peuples, on leur raconte de belles histoires sur les lendemains qui chantent, des avenirs radieux et des futurs ensoleillés. Un story telling qui rappelle le Paradis inaccessible et toujours indémontrable que l’on est censé atteindre dans l’au-delà catholique.
    Aux premiers les espèces sonnantes et trébuchantes, le confort, les places en vue, l’accès aux médias, aux seconds l’espérance pour tout horizon, cette chose horrible qui vous fait tout accepter, même l’inacceptable et vous pousse à courber l’échine éternellement car l’horizon est inatteignable.
    Telle est la Bible de l’UE.

  8. philbrasovLe 03 juillet 2016 à 07h52
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    Pour ma part, depuis 10 jours, ma conviction est faite.
    – l’UE n’est pas réformable.
    la consequence de ce qui precede, est que les baratins de nos hommes politiques, sont une fois de plus de poudre aux yeux, au mieux des mensonges au pire.
    – Chacun y va de sa propre solution, j’en compte a peu pres 7 ou 8 rien qu’en France, et toutes contradictoires, ou floues et si l’on imagine la meme tendance dans les 27 encore europhiles, ca fait 189 propositions possibles…
    – autant dire qu’ il ne peut y avoir de nouveaux traites, de nouvelles lignes , de nouveaux progrès sociaux, dans cette Europe a 27-28, sans des compromis BÂTARDS, qui ne satisferont personne.

    La reforme de l’UE passe par sa destruction. On ne saurait négocier et trouver des solutions avec ceux qui ont crée le problème.
    Et seul l’article 50 permet sans se dejuger internationalement, de quitter le navire, et de refonder selon le désir des peuples nationaux, des alliances, a 2-3 voire 6 ou 7 sur des sujets cruciaux tels que l’immigration, la defense, la justice, le dumping social, les LOIS restant au final du ressort des nations.

  9. Louis RobertLe 03 juillet 2016 à 08h01
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    “Toute l’histoire de l’Union n’est que mépris et trahison des volontés des peuples… L’Union européenne et toutes les institutions qui gravitent autour d’elle sont un exemple éloquent de ce déni de démocratie. L’Union européenne a systématiquement rejeté avec force et mépris la volonté des peuples exprimée démocratiquement à plusieurs reprises… L’Union européenne et toutes ses institutions ne sont pas réformables… Il faut se saisir du « Brexit » comme d’une opportunité pour mobiliser les travailleurs et les progressistes de toute l’Europe afin de commencer l’édification d’une autre Europe, celle du progrès, de la prospérité et de la paix entre les peuples. Il faut briser cette construction méprisante et arrogante qui nous condamne à l’austérité perpétuelle. Il faut quitter cette Europe dont les tares ont atteint des dimensions effrayantes. Il est urgent de… marcher… vers une Europe nouvelle.”

    On ne saurait mieux dire. Il ne reste plus que l’essentiel, agir en conséquence!

    • JeanLe 03 juillet 2016 à 10h36
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      La démocratie est un leurre et il ne faut pas attendre le bon vouloir de nos maitres pour travailler à notre émancipation. Je pense que la solution passe par des initiatives locales rendues viables par la participation des hommes de bonne volonté.
      Dans mon quartier par exemple, le XVIIIème, une association à but non lucratif, “La Louve”, va créer un supermarché d’un genre nouveau, réservé aux adhérents qui s’engageront à lui consacrer quelques heures tous les mois. Les adhérents pourront en échange profiter de prix imbattables sur les produits bios vendus par cette structure.

      Plus d’infos ici : http://dons.cooplalouve.fr/?q=content/la-louve-0

  10. JeanLe 03 juillet 2016 à 08h42
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    => Pourquoi la dette perpétuelle :
    “Mais elle(La Grèce) doit trouver, mois après mois, les fonds nécessaires pour payer les intérêts et faire tourner sa dette (emprunter pour rembourser les emprunts venant à échéance). Cela, qui ne pose pas problème pour un pays en temps ordinaire, donne un pouvoir de contrôle continuel aux créanciers.”

    Source : http://www.atterres.org/article/la-le%C3%A7on-grecque

  11. JLe 03 juillet 2016 à 08h44
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    Belle envolée avec beaucoup de vrai, mais l’amalgame habituel “Démagogie, racisme, xénophobie, islamophobie et identité nationale” ne sent pas bon du tout. Que l’UE soit sous l’influence d’oeillères idéologiques qui l’envoient tragiquement dans un mur, d’accord. Que tout ce qui s’y passe de moche soit le résultat direct et voulu de l’avidité et de la malfaisance de sa classe dirigeante, halte là ! C’est aussi une sacrée oeillère idéologique, qui a aussi prouvé son terrible pouvoir de nuisance.

    A quoi rime d’assimiler ainsi “racisme”, “xénophobie”, “islamophobie” ? Les dénonciateurs les plus vigoureux de l’Islam sont arabes (ou iraniens, etc.). S’ils ont leurs oeillères idéologiques, qu’on les démonte, mais ça suppose de savoir ce qu’ils disent.

    • Gier 13Le 03 juillet 2016 à 10h26
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      Belaali ne dit pas que l’UE est l’auteur du racisme, xénophobie…etc (les maux que vous citez J) mais qu’en attirant l’attention sur ces maux elle occulte les débats sur la philosophie de l’UE, sur le projet de société qu’elle entend bâtir et sur les problèmes qui en découlent ; chômage, exclusion, appauvrissement généralisé, inégalités, concentration des richesses, perte de libertés, presse muselée, destruction des services publics de santé et d’enseignement, démocratie inexistante….etc.
      Misère , la liste n’en finit plus !

      • JLe 03 juillet 2016 à 12h33
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        [Modéré] Il n’y aurait jamais eu de victoire du “out”, peut-être même pas de référendum, sans l’inquiétude réelle suscitée par l’influence toujours croissante de l’Islam. Occulter cet aspect, c’est faire l’autruche et renoncer à comprendre ce qui se passe. C’est aussi faire le jeu de ce même système qu’on prétend dénoncer.

        • JeanLe 03 juillet 2016 à 15h57
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          Il n’y avait pas de problème avec l’islam avant que l’on fabrique celui-ci de toute pièce, a qui profite ce crime ? L’islam modéré existe, même si on ne lui donne jamais la parole, il provient de personnes qui veulent seulement vivre leur foi en paix sans imposer quoique ce soit à quiconque. La Syrie en était l’illustration avant que les chrétiens décident de la détruire. Remarquez comme cette dernière phrase résonne étrangement aux oreilles des chrétiens, dont je fais partie.
          Selon la même logique il n’y pas de problème d’insécurité mais un problème de partage équitable des ressources. Le fanatisme religieux n’est pas une cause mais une conséquence.

  12. Henri TansonLe 03 juillet 2016 à 08h54
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    Pourquoi Mohamed Belaali nous laisse entendre que le fameux article 50 serait écrit pour rendre difficile la sortie pour un État ?
    C’est tout le contraire à mon avis. Lisez-le plutôt :
    “Article 50
    1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.
    2. L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 218, paragraphe 3*, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.
    3. Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’État membre concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai”.

    C’est difficile d’annoncer que l’on se retire ? Deux ans pour adapter la réglementation semble correct.

  13. JeanLe 03 juillet 2016 à 09h19
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    Bon, maintenant que nous sommes à peu près tous d’accord sur l’Europe et sa finalité, on fait quoi concrètement pour leur échapper ?

    Une des solutions envisagées par le documentaire “Demain”(que je vous conseil) est la création de monnaies locales, en complément de l’euro, afin de limiter le transfert des richesses vers les multinationales et la destruction des emploies. Il suffit pour cela que les acteurs locaux, PME, artisans et habitants d’une ville ou d’une région se mettent d’accord entre eux afin d’utiliser, pour une partie de leurs échanges, cette nouvelle monnaie en conservant l’euro pour les transactions monétaires qui ne peuvent pas être localisées. Il faut comprendre que cette monnaie vient en complément de celle qui existe déjà et que les acteurs locaux décident eux-mêmes d’utiliser ou pas cette nouvelle monnaie, qui n’a aucune valeur en dehors de la région/ville concernée. Et ça marche, dans les villes et les régions qui utilisent ce système pour protéger leur économie de la prédation néolibérale.

  14. Arcousan09Le 03 juillet 2016 à 09h38
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    Je me régale à voir les mines déconfites de ceux qui sont censés nous servir de “responsables politiques” …. ils vont devoir rendre des comptes non pas au peuple car ils s’en balancent mais à leurs mandants pour lesquels ils travaillent si servilement … les 1%

    Alors pour remercier ces larbins du capital continuons encore et encore à les narguer

    J’ose tenter d’espérer que nos compatriotes auront un QI supérieur à celui du lombric quand il s’agira de donner carte blanche pour 5 longues années à ces prévaricateurs en 2017.

    I have a dream !!!!!

    • JeanLe 03 juillet 2016 à 10h01
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      Je ne pense pas que nous pourrons leur échapper en jouant leur jeu, avec leurs règles, mais qu’il nous faille plutôt construire le monde de demain avec d’autres logiques que celles qui ont prévalues jusqu’alors. La création de monnaies locales, brièvement décrite plus haut, est, à mon avis, l’illustration de ce qu’il faut faire.

  15. poltrongLe 03 juillet 2016 à 10h48
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    LE BREXIT N’AURA PAS LIEU ?

    http://institutdeslibertes.org/malheureusement-je-ne-crois-plus-au-brexit/

    Auteur: Romain Metivet
    Romain Metivet est délégué général de l’Institut des Libertés.

    • JeanLe 03 juillet 2016 à 11h02
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      L’une des choses qui m’étonne dans le fonctionnement de la nature humaine est que si je rencontre une personne, qui me trompe dix fois de suite, je vais naturellement m’attendre à ce que celle-ci reproduise ce comportement à la onzième occasion. Mais il suffit de remplacer le mot personne par celui de ministre ou de président pour que ce simple bon sens ne soit plus effectif.

      • Louis RobertLe 03 juillet 2016 à 13h41
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        Jean, ne trouvez-vous pas normal que les mots que nous utilisons déterminent notre perception?

        Que diriez-vous si nous commençions, ces jours-ci, par nous abstenir de constamment désigner comme “les élites” ce qui ne l’est aucunement mais plutôt son contraire? Nous adressant à quelqu’un, pourquoi ne pas appeler cette personne par son nom seulement?

        Parlant des gens, ignorons les fonctions, titres et autres embellissements qui faussent notre perception en suggérant, voire en forçant le respect. Bannissons surtout de notre vocabulaire les “honorable”, “très honorable”, etc. Sachons être corrects, polis, mais ne rendons jamais hommage, ne donnons jamais de marque d’estime et de respect à qui n’en mérite pas. Cessons de faire sans cesse la révérence.

        Comme le firent tous les grands philosophes, ne traitons l’être humain que comme ce qu’il est, au mieux un être humain, sans plus. De nos jours plus que jamais, cette marque de respect, distribuée avec parcimonie, suffit amplement.

        • JeanLe 03 juillet 2016 à 15h39
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          => Que diriez-vous si nous commençions, ces jours-ci, par nous abstenir de constamment désigner comme “les élites” ce qui ne l’est aucunement mais plutôt son contraire?

          Tout à fait d’accord et c’est pour combattre cette propagande passive que j’avais proposé des les désigner par le terme “zélites” qui représente cette classe de parasites qui semble s’être donné pour objectif de conduire l’humanité à sa perte. Cette homophonie de mots ayant des significations opposées à le mérite de forcer à s’interroger sur la valeur réelle de ceux dont on parle.
          Et, effectivement, nous devrions être plus avare de notre considération et ne pas aveuglément l’associer à un titre. Le respect par contre j’aimerai pouvoir l’avoir pour toutes formes de vie, mais ce n’est pas facile quand on sait de quoi certains d’entre nous sont responsables.

        • Gier 13Le 03 juillet 2016 à 15h47
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          Louis, vous avez raison. Le mot “élite” convient fort mal à ces gens qui ont le pouvoir et concentrent les richesses. Lorsqu’ils brillent, c’est par leur suffisance, leur égoïsme et leur dédain du peuple.
          Voyez Minc et BHL à propos du Brexit.

          • Louis RobertLe 03 juillet 2016 à 19h39
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            Gier 13, je ne vous promets pas d’y aller voir. Comme dit si bien Michel Onfray, “j’ai des amis et il me suffit qu’ils m’aient rapporté l’essentiel de leurs propos”….

  16. PhilbrasovLe 03 juillet 2016 à 14h52
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    Vidons l,abces entre francais…..
    On a tous compris ici, que nous sommes sur ce site et sur cette affaire de Brexit soit de l,extreme gauche soit de l,extreme droite, selon les criteres des Mediaș mainstream et des partis dits de “pouvoir”… Et soyons honnetes , les ombres du passe , nous interdisent la lumiere. Et nous continuons a nous diviser, sous pretexte que eux c,est le retour aux hlpsdnh… Et les autres aux heures les plus sinistres du communisme. Tant que nous sortirons pas de nos cliches, les europeistes resteront majoritaires, et le peuple francais sera cocu. La dynamique est sans conteste pour un frexit… Ah mais si il est propose par MLP, la plus a meme a priori, de mener majoritairement ce projet….aux prochaines elections… Tout ce que compte de pro frexit aujourd’hui se ralieront aux pires europeistes, au seul motif que la proposition vient de MLP. Sapir a essayer de reunir les deux “extremes”. Il s,est fait traite de fasciste. Sans parler d,intelectuels comme onfray. En 41 du siecle dernier, il a fallu un homme a poigne pour reunir les communistes et certains maurassiens.
    Ou est cet homme en France? Pour vaincre l,ogre UE?

  17. Alain CavailléLe 03 juillet 2016 à 16h29
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    Il est impossible à tous ceux qui aiment l’Angleterre et dont la génération a été secouée par les groupes de Rock anglais; de ne pas se voir de nouveau projetés dans l’univers des “Pink Floyds” et leur Album Fleuve : “THE WALL” dont on a fait un film…Certes il s’agit ici d’une image caricaturale de l’Europe des enfants de la guerre, mais elle rappellent le courage de ce peuple qui sait montrer quand les choses vont mal ou que la coupe est pleine une volonté d’exister farouche, bien loin des autres peuples de l’Europe d’aujourd’hui….

  18. Non CroyantLe 03 juillet 2016 à 19h41
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    un reportage normal sur des gens qui ont voté brexit
    https://vimeo.com/172932182

  19. VikalarajLe 04 juillet 2016 à 02h58
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    “Catastrophique” pour Attali :

    « La construction européenne est une irréversibilité nécessaire. »

    Le retour des heures les plus sombres pour BHL :

    “Ce Brexit, c’est la victoire, non du peuple, mais du populisme.
    Non de la démocratie, mais de la démagogie.
    C’est la victoire de la droite dure sur la droite modérée, et de la gauche radicale sur la gauche libérale.
    C’est la victoire, dans les deux camps, de la xénophobie, de la haine longtemps recuite de l’immigré et de l’obsession de l’ennemi intérieur.”

    http://www.lemonde.fr/economie/video/2016/06/22/jacques-attali-sortir-de-l-union-europeenne-est-catastrophique_4955758_3234.html?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1466591231

    http://laregledujeu.org/2016/06/25/29456/bernard-henri-levy-etrange-defaite-a-londres/



04/07/2016
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