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Rien ne va plus à l’IUT de Saint-Denis

Rien ne va plus à l’IUT de Saint-Denis
Rachid Zouhhad était directeur du département des « Techniques de commercialisation ». D’où, sans doute, son talent pour les petites et grandes magouilles.
 

C’est une affaire qui rebondit, ce qui vaut toujours mieux que d’exploser… mais au point où l’on en est, tout peut arriver !

Voilà tout juste un an, on apprend que Samuel Mayol, directeur de l’IUT de Saint-Denis (université Paris XIII), fait l’objet de « menaces de mort » répétées, ayant reçu à quinze reprises des lettres « dont certaines écrites en langue arabe ». Des lettres précises et ciblées : « Tu vas mourir, toi et tes enfants. […] J’appelle tous les musulmans à te punir. Tu dois payer. » Puis les mesures d’intimidation se sont concrétisées : pneus crevés, et enfin tabassage en règle alors qu’il rentrait à son domicile parisien le 2 mai dernier.

C’est que Samuel Mayol, ayant mis au jour une magouille d’emplois fictifs, s’était en plus mis à dos une pseudo-association culturelle qui s’est en fait révélée être cultuelle. Ses adhérents refusaient de partager leur espace avec d’autres – et pour cause – puisque le local syndical était en réalité une salle de prière. Au passage, le directeur a vidé le placard aux tapis (de prière) et interdit la vente de sandwichs halal dans le hall de l’établissement.

Suite à ces fâcheux événements, une enquête a été diligentée par l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale. Résultat : un rapport de 26 pages dont Le Figaro s’est procuré les bonnes feuilles. Pas triste ! Où l’on comprend que les mesurettes des Vallaud-Belkacem et autres Valls annoncées à grand renfort de trompettes ne seront rien d’autre qu’un pipi de chat dans l’océan…

Le meneur – car c’en est un – s’appelle Rachid Zouhhad. Il était directeur du département des « Techniques de commercialisation ». D’où, sans doute, son talent pour les petites et grandes magouilles. Il avait, en effet, transformé son secteur en une officine à sa botte : un « comportement clanique », disent les enquêteurs. Et confessionnel… Ainsi, « un an après la prise de fonction de M. Zouhhad […], plus aucune femme n’exerçait de fonction de directeur des études […] Elles avaient toutes été remplacées par des hommes, appartenant par ailleurs à la même organisation syndicale que M. Zouhhad (Supautonome, NDLR) et dont certains travaillaient déjà avec lui depuis dix ans. » Ajoutons à cela un règlement à sa façon, des pressions sur les collègues et des malversations à proportion : « 23 vacataires, dont certains n’avaient ni les titres, ni les compétences pour assurer des enseignements à ce niveau », des « enseignants permanents en sous-service », des « heures prévues en “trop” » ou encore « non faites et non rattrapées ». Soit, au total, un coût évalué à 196.000 euros, établit le rapport.

On nous parle – enfin ! – depuis un mois de ces établissements scolaires, collèges et lycées où le « vivre ensemble » et les « valeurs de la République » sont bafouées. Ce faisant, on se tait sur l’université. Sauf que le malaise y est parfois pire encore. En 68, les flics n’osaient pas pénétrer sur les campus de Nanterre et de Vincennes. Ils n’osent pas s’y aventurer davantage aujourd’hui, et moins encore à Villetaneuse ou à Saint-Denis. D’aucuns diront que rien n’a changé. C’est faux. Après l’extrême gauchisme des chevelus traînant leur crasse dans les amphis de socio et de psycho, de nouvelles « figures christiques » les ont remplacés : ce sont les enfants de l’immigration issus de la massification scolaire devenus, avec les années, barbus et femmes voilées.

À Saint-Denis, de fait, les lendemains qui déchantent ont eu lieu : la dictature du prolétariat souffrant est bien devenue une réalité. Sauf qu’elle n’est pas tout à fait telle que Cohn-Bendit l’imaginait…



14/02/2015
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