Henry a en plus perdu 74 années de cantine, téléphone et autres privilèges… Toujours pour 38 messages sur Facebook. Son cas est extrême, mais il n’est pas le seul : l’Electronic Frontier Foundation recense plus de 400 cas au cours de ces trois dernières années. Des détenus ont été sanctionnés pour réseautage social, pratique qui entre dans la catégorie 1 des violations, au même titre que les émeutes, homicides ou prise d’otages.
« En d’autres termes, si un détenu de Caroline du Sud a provoqué une émeute, pris trois otages, les a assassinés, a volé leurs vêtements, puis s’est échappé, il peut potentiellement être accusé de moins d’infractions qu’un détenu ayant mis à jour Facebook tous les jours pendant deux semaines. »
Une réponse proportionnelle semble plus appropriée pour une personne ayant tenté de donner des nouvelles à ses proches, qu’importe le crime qu’elle ait commis. D’aucuns sont à deux doigts d’accuser les établissements pénitenciers de briser psychologiquement les détenus pour des crimes frivoles. Il serait temps de légiférer et de cesser de traiter l’utilisation des médias sociaux comme des actes de violence, il y a une différence entre parler à sa famille et fomenter un plan d’évasion via Facebook.
Il est évident qu’il convient de contrôler les communications des prisonniers, pour les empêcher de poursuivre une activité criminelle au sein de la prison, mais la punition n’est pas à la hauteur du crime (aucune visite pendant 37 ans ?). En lui donnant 37 années de réclusion supplémentaire pour de simples messages sur Facebook, c’est tout le système judiciaire qui est dénigré…