Dans la cour de la ferme, dans la rue de La Rouillie, à Seloignes, il ne reste plus rien. La vaste propriété est déserte, les étables sont vides. Mais là, dans un coin de la cour, des ossements, seuls restes et seuls témoignages de ce qui se déroulait dans cet endroit durant des mois, voire des années.

Sur 150 animaux, il ne reste que très peu de survivants aujourd’hui. Deux chevaux, trois ânes, deux chameaux et quatre alpagas. C’est tout. Les autres, à savoir une cinquantaine de cochons, une autre cinquantaine de moutons, une trentaine de bovins, ainsi que de la volaille, ont dû être euthanasiés. Certains d’entre eux étaient déjà morts à l’arrivée des services de l’AFSCA, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, et de la SAPAD (un centre animalier de la région de Florennes, qui a d’ailleurs recueilli les chevaux et les ânes). Les carcasses gisaient là depuis des semaines.

L’agence est arrivée sur les lieux mardi dernier, pour mettre un terme au calvaire des animaux, laissés à l’abandon par leur propriétaire. La ferme en question appartient à Chantal Hebberecht, un personnage haut placé puisqu’elle est ambassadrice de l’Union Européenne en Ethiopie.

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