Des millions de planètes potentiellement habitables se cacheraient dans notre galaxie
Une nouvelle étude estime qu’une à trois planètes habitables graviteraient autour de la plupart des étoiles de notre galaxie.
Dans son immensité, la Voie lactée abrite des centaines de milliards d’étoiles dont le Soleil fait partie. En ce sens, notre système solaire n’est pas le seul système planétaire à se trouver dans cette vaste étendue de gaz et de poussières. La plupart des étoiles de la galaxie disposent d’objets célestes gravitant autour d’elles. Une opportunité incroyable pour les astronomes à la recherche de formes de vie extraterrestre.
Une nouvelle étude menée par un groupe de chercheurs de l'université nationale australienne et de l'institut Niels Bohr, à Copenhague, a récemment conclu sur l’existence de millions d’étoiles, soit tout autant de systèmes planétaires, qui abriteraient en leur sein une à trois planètes potentiellement habitables.
Une zone d’habitabilité
En astronomie, ces astres candidats à la vie doivent répondre à un certain nombre de critères dont le plus important est sans aucun doute celui d’être situés dans une "zone d’habitabilité", parfois appelée zone "Goldilocks". Cette région se situe à une certaine distance de l’étoile du système et dépend de la nature de cette dernière.
Les planètes qui gravitent dans cette zone habitable ne se situent ni trop près, ni trop loin de l’étoile et disposent d’une quantité d’énergie reçue idéale pour permettre l’existence de l’eau à l’état liquide. Autrement dit, un environnement propice au développement de la vie.
Actuellement, les astronomes tentent de repérer ces exoplanètes potentiellement habitables grâce au satellite Kepler de la NASA. Lancé en 2009, le télescope spatial développé par l'agence spatiale américaine a découvert en quelques années des centaines de nouvelles planètes au sein de la Voie Lactée, dont certaines se situent dans la zone d’habitabilité.
Des planètes cachées
Grâce à ces observations, les chercheurs ont pu mettre en évidence de nombreux systèmes planétaire composés d’une étoile et de deux à six planètes gravitant autour d’elle. Toutefois, les scientifiques estiment qu’il pourrait exister davantage de corps célestes encore non identifiés par Kepler.
Pour estimer les positions de ces planètes "cachées", les chercheurs ont utilisé la loi de Titius-Bode. Enoncée en 1766 par l’astronome allemand Johann Daniel Titius, cette relation empirique permet de prédire l’emplacement des planètes dans un système planétaire, tel que notre système solaire.
"Nous avons décidé d'utiliser cette méthode pour calculer les positions potentielles de planètes dans 151 systèmes planétaires, où le satellite Kepler avait initialement identifié entre trois et six planètes", a expliqué dans un communiqué Steffen Kjaer Jacobsen, de l'Université de Copenhague, membre de l’équipe de recherche.
Prédire la position des planètes encore non identifiées
Les résultats de ces calculs, publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, indiquent que sur cet ensemble, 124 sont en adéquation avec la loi de Titius-Bode. De cette façon, les scientifiques sont parvenus à prédire l’existence de 228 planètes cachées dans cet ensemble de 151 systèmes.
Chacun d’entre eux disposerait en moyenne d’une à trois planètes potentiellement habitables. En extrapolant ce résultat, l’étude suggère que des milliers d'étoiles de la Voie Lactée disposerait de planètes situées dans leur zone d’habitabilité. Attention toutefois, à ne pas crier victoire trop rapidement.
Ce critère, certes nécessaire, n’est pas une condition suffisante au développement de la vie. D’autres éléments sont bien sûr nécessaires. Davantage d’études devront donc être menées pour examiner un à un ces candidats potentiels. En ce sens, les astronomes ont dressé la liste de 77 planètes cachées ayant de fortes chances d’être repérées d’ici peu, lorsqu’elles passeront devant leur étoile mère.