Strictement parlant, il aurait été étrange de voir des parties adverses regarder ce qui se passe sous un même point de vue. Alors il n’y serait, bien entendu, question d’aucune crise.

Plus Moscou fournit de faits et de preuves, plus acharnées deviennent les accusations adressées à kremlin de cacher une quelconque vérité « vraie » sur les événements en cours. Agissant, sans doute, d’après le principe, suivant lequel l’attaque est le meilleur moyen de se défendre, les chefs de diplomaties de quatre pays de l’UE – Grande-Bretagne, le Danemark, la Lituanie et l’Estonie – ont lancé un appel collectif à Bruxelles de s’opposer plus résolument à la « désinformation », comme ils l’écrivent, qui s’accentue en provenance de Moscou.

L’organisation d’une chaîne de télévision russophone indépendante, qui donnerait à l’opinion européenne une « information objective » sur ce qui se passe serait, au regard des ministres, un point central dans le cadre de la stratégie mentionnée contre la fameuse « propagande du Kremlin ». Le ministre des AE de Lettonie Edgar Rinkevics, dont le pays assume la présidence tournante de l’UE dans le premier semestre de l’année, a soutenu l’initiative de ses collègues, tout en reconnaissant que le projet de canal de télévision coûterait très cher.

Laimdota Straujuma, qui préside le gouvernement letton, a refroidit les têtes qui attendaient un résultat rapide, selon le portail Internet « UEobserver ». « Je ne pense pas que nous puissions obtenir l’accord de tous les 28 dirigeants de l’UE concernant la mise en place d’un tel canal de télévision en langue russe, - a dit, en particulier, Mme Straujuma. – Il y a déjà un canal russophone « Euronews », et donc créer encore un serait assez difficile ».

Et en attendant, l’information « objective » est propagée avec des médias existant dans l’UE et avec d’autres moyens « du bord ». On apprend la publication en Lituanie d’une instruction de mode d’agir en cas d’une invasion russe. La télévision ukrainienne transmet un reportage du lieu de la « marche de l’unité et de deuil », organisée par les autorités à Kiev après la mort des passagers d’un bus, qu’elles avaient elles-mêmes fait exploser. Le fait reconnu par les observateurs de l’OSCE sur place. Et pour ce qui concerne des bombes d’aviation larguées sur Gorlovka et la mort de plus de 100 civils en 24 heures, sur ce point les médias européens gardent tous ensemble un silence « objectif ».

Le colonel à la retraite Viktor Litovkine, observateur militaire de l’agence ITAR-TASS s’exprime de façon assez dure à propos de tout cela.

Dans la guerre informationnelle, comme dans toute autre tous les moyens semblent bons, mais si les guerres sont régies par des conventions, - dit l’expert. – Toutefois le comportement de certains hommes politiques et intellectuels occidentaux donnent dans l’hystérie. Les malédictions sont proférées par ceux qui ayant plié devant quelqu’un, ont perdu leur identité en tant que représentant d’Etat souverain. Et tous ces complexes sont déversés sur la Russie ( ).

Les leaders odieux du Troisième Reich disparu ne se gênaient pas de déclarer cyniquement que plus le mensonge est monstrueux, plus vite les gens le croiront. Il paraît que de nos jours encore leurs recettes font envier d’aucuns. Il est vrai qu’au 21e siècle il devient toujours plus difficile de cacher un « grand mensonge ». Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2015_01_20/La-verite-selon-la-recette-d-un-grand-mensonge-3611/