La violente éruption solaire du 25 février
La violente éruption solaire du 25 février
Une région active qui entame son troisième passage sur la face du Soleil visible depuis la Terre a été le théâtre d’une violente éruption le 25 février à 00 h 49 TU. Il s’agit de la troisième plus puissante observée depuis le début du cycle 24 d’activité solaire.
Le 26/02/2014 à 11:32 - Par
L'éruption solaire classée X4.9 s'est produite le 25 février entre 00 h 39 et 01 h 03 TU. Il s'agit de la troisième plus puissante depuis le début cycle solaire 24. La région active AR 1967 désormais renommée AR 1990 en est à l'origine. © Nasa, SDO
Un sursaut d’activité a été observé durant la première heure de ce mardi 25 février sur le limbe de notre étoile. Il était 00 h 49 TU lorsque les caméras du satellite Solar Dynamics Observatory (SDO) ont enregistré une violente éruption solaire. Son intensité est estimée à X4.9 par les astrophysiciens, ce qui la place en troisième position dans le classement des événements les plus puissants du cycle 24 commencé en 2008 (la durée moyenne d’un cycle solaire est de 11 années). Le plus important, classé X6.9, date du 9 août 2011.
Éjection de masse coronale observée dans la foulée de la puissante éruption solaire. Le flux de particules ne se dirige pas vers la Terre. Sur l'image ci-dessus le Soleil est masqué par un coronographe. © Nasa, Esa, Soho
Du point de vue terrestre, c’est sur le limbe sud-est qu’a surgi un flash dans l’extrême ultraviolet, immédiatement observé par SDO. La région active qui en est à l’origine s’appelle AR 1967. Toutefois, puisqu’elle entame son troisième transit sur la face du Soleil dirigée vers nous, elle vient d’être renommée AR 1990, comme le demande la tradition. Théâtre d’une forte activité signalée par plusieurs explosions d’intensité modérée depuis sa première apparition il y a près d’un mois, cette région en perpétuel changement est un remarquable archipel de taches sombres maculant la surface de notre étoile. Sa taille qualifiée de « monstrueuse » (environ 200.000 km) a d’ailleurs suscité de nombreux images et commentaires, début février.
Risque de tempête géomagnétique écarté après l’éruption solaire
Moins d’une heure après l’événement s’ensuivit une tornade de particules solaires appelée éjection de masse coronale (coronal mass ejection ou CME). Se déployant dans l’espace à une vitesse estimée à 2.000 km/s, le flux ne se dirige pas vers la magnétosphère terrestre. Si cela avait été le cas, elle aurait pu la secouer et la comprimer avant de provoquer une remarquable séquence de danse d’aurores polaires.
Classée X4.9, l'éruption solaire du 25 février est la plus forte de 2014. © Nasa, SDO
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la NOAA évalue à 10 % les chances qu’une nouvelle éruption de classe X survienne dans les prochaines 24 heures et à 60 % pour celles, plus modérées, qui sont classées M.
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