La censure s’abat sur les journaux électroniques. Avec quelques journaux de la presse écrite et deux ou trois chaines de télévision privées diffusant depuis l’étranger, ces médias constituent les seuls canaux d’information autonomes et crédibles auxquels les algériens se fient.
Depuis la mi-juin, plusieurs journaux électroniques ne sont plus accessibles depuis l’Algérie à mois qu’on utilise un Virtual Private Network VPN, un proxy, ou un navigateur internet muni d’un VPN incorporé comme celui dont dispose le navigateur Opera.
Les sites internet touchés par cette mesure arbitraire sont TSA-Algérie, Algérie Part, Observ Algerie, Inter-ligne et sur un autre registre, Algérie Patriotique. Les propriétaires de ces sites internet dénoncent une mesure arbitraire et s’étonnent de n’avoir pas été informés, ni notifiés de cette décision et de ce qui l’a motivé !
Pour faire taire ces médias au ton libre, les moyens conventionnels de pression, telle que l’ANEP, sont inopérants, car les modèles économiques sont différents. Devant cette contrainte, le pouvoir a adopté une approche radicale en bloquant les adresses IP de ces médias. Cela ne prive pas complètement l’accès à ces sites internet, mais contraint les lecteurs à y accéder avec des moyens détournés. Tout le monde ne s’y retrouve pas forcément !
Bloquer des adresses IP vise à porter atteinte à l’évolution des audiences du site internet. Cela peut avoir pour conséquence de faire fuir les annonceurs réceptifs aux messages subliminaux du régime. L’objectif ultime est donc celui de tuer ces médias dont la majorité s’est distinguée par sa couverture de la révolution citoyenne du 22 février !