C'est la raison pour laquelle les Femmes autochtones du Québec ont organisé une rencontre sous le thème «Valoriser la gouvernance traditionnelle autochtone au féminin» qui se déroule samedi et dimanche.
Selon Viviane Michel, présidente de FAQ, l'événement réunissant plus de 200 personnes «permettra de proposer des initiatives concrètes».
Des autochtones de partout en province - femmes et hommes - se sont rassemblés à la suite d'une vaste réflexion sur le sujet, entreprise il y a quelques mois. Des rencontres régionales avaient eu lieu dans différentes communautés en août et en septembre.
À l'occasion du colloque, les femmes autochtones pourront participer à des discussions et des ateliers visant à leur permettre de renforcer «leurs connaissances et compétences en matière de gouvernance et de leadership».
En entrevue à La Presse Canadienne, Mme Michel a indiqué que la place des femmes au sein des communautés autochtones a changé depuis la colonisation, notamment en raison de la Loi sur les Indiens qui a «bouleversé» les traditions.
L'événement permet, d'après elle, de poursuivre ce qu'elle qualifie «(l') éveil et (la) prise de parole des femmes autochtones».
«Il y a eu un leadership qui s'est réveillé. Je pense que c'est important de revenir, aussi, à nos anciennes valeurs. Oui, les femmes ont une force dans le monde politique parce qu'elles sont très, très actives (...), ce qui amène, je pense, à rééduquer nos hommes aussi à revenir avec nos valeurs de respect, à revenir avec nos valeurs d'égalité et de travailler ensemble», a affirmé Vivianne Michel.
D'ailleurs, la présidente de FAQ s'est réjouie de la participation masculine aux travaux.
«On n'est pas en mode de compétition - qui va faire plus ou qui va paraître le plus - ce n'est pas ça le but. Le but c'est vraiment de travailler pour nos gens et Femmes autochtones travaille pour l'amélioration des conditions de vie des gens, ce qui inclut nos enfants, nos femmes et nos hommes», a expliqué Mme Michel.
Plusieurs sujets seront abordés au cours du week-end, dont celui des femmes autochtones disparues ou assassinées - qui a retenu beaucoup d'attention au cours des derniers mois