Trois "gilets jaunes" ont été mis en examen samedi 29 décembre pour "outrage et incitation au crime", indique France Bleu La Rochelle. La veille, ils avaient été placés en garde à vue pour avoir mis en scène une décapitation d'un pantin à l’effigie d’Emmanuel Macron à Angoulême, en Charente.

Les trois hommes sont des organisateurs de la manifestation dans le parc de Bourgines, à Angoulême. Après une nuit en garde à vue, ils ont pu rentrer chez eux. Ils doivent être entendus par un juge d’instruction qui décidera des suites de l’affaire.

L’avocat des trois "gilets jaunes", Pierre-Henri Bovis, estime qu’il s’agit d’une "sur-médiatisation d’un événement fait par les 'gilets jaunes' et pour les 'gilets jaunes', dans un esprit de second degré". L’avocat parisien affirme que les trois hommes "regrettent" et qu’ils n’avaient pas "l’intention de choquer". La scène de la décapitation avait ensuite été diffusée sur Twitter et fait réagir le Premier ministre, Edouard Philippe. 

La mobilisation où le simulacre de décapitation du chef de l’Etat à la hache avait eu lieu le vendredi 21 décembre. Elle avait été déclarée et autorisée par la préfecture de Charente. Une cinquantaine de manifestants étaient mobilisés.