On s'est vus mourir", témoigne l'un des policiers berruyers agressés en marge du G7
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"On s'est vus mourir", témoigne l'un des policiers berruyers agressés en marge du G7
Deux policiers de Bourges ont été agressés à Biarritz, vendredi 23 août, en marge du G7. L'un d'entre eux témoigne du déchaînement de violence que lui et son collègue ont subi.
Bourges, France
Cinq jours après leur agression, les deux policiers berruyers pris à partie en marge du G7 sont sous le choc. Vendredi 23 août, vers 19 heures, ils doivent rejoindre à Saint-Jean-de-Luz la directrice départementale de la sécurité publique. Ils quittent le camping où ils sont logés. Ils croisent alors la route d'environ 80 manifestants anti-G7.
Encore sous le choc de la violence des coups
"Ils nous ont immobilisé et demandé de faire demi-tour en nous disant qu'on ne passerait pas. On n'était pas là pour les empêcher de manifester. Quand j'ai entamé mon demi-tour, j'ai vu une dizaine d'individus cagoulés et vêtus de noir qui se sont jetés sur moi et qui ont commencé à me rouer de coups", témoigne sur France Bleu Berry l'un des deux policiers.
Au téléphone, on le sent encore choqué et ému. "J'ai chuté de la moto. J'ai été asséné de coups de pied au niveau du dos et du casque. C'est un manifestant qui n'était pas hostile qui m'a aidé à la relever", poursuit-il. Sa moto ne redémarre pas tout de suite. Mais il parvient finalement à prendre la fuite. Il repense alors à ses collègues de la BAC aperçus un peu plus tôt. Il les prévient qu'un deuxième policier est toujours pris à partie. Ils parviendront finalement à le sortir de la foule.
10 jours d'ITT pour les deux policiers
Le policier qui accepte de témoigner est encore traumatisé par ce qu'il a vécu. "Quand j'ai vu ces personnes cagoulées se jeter sur moi, j'ai eu la peur de ma vie. Pour moi, on allait être lynchés. On a vu des vidéos par la suite, ils étaient là pour nous tuer ou nous faire très mal", témoigne-t-il sur France Bleu Berry. "On s'est vus mourir. On a déjà participé à des rassemblements de gilets jaunes ou autre, mais je n'avais jamais ressenti une telle haine. C'était très violent", ajoute-t-il.
Aujourd'hui encore, on est choqués. Comment peut-on avoir une telle haine envers les gens ?"
Pas question pour autant de laisser la peur l'emporter. "Je souhaite retravailler le plus rapidement possible pour me changer les idées. Je ne veux pas rester seul à la maison. Il est hors de question de quitter le métier de policier. On reviendra encore plus fort", conclut le policier, en lançant un appel à la vigilance pour tous ses collègues de la police.
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