Le 17 août 1951 à Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, le village entier semble pris de folie, après ce qui ressemble à une banale intoxication collective. Pendant une semaine, les scènes surréalistes s'enchaînent, avec des habitants en proie au délire et à des hallucinations. A l'issue de cette semaine, on déplore cinq morts et 300 malades, dont une soixantaine internée dans des hôpitaux psychiatriques.
En 2009, le journaliste américain Hank Albarelli assure dans un livre que le village aurait été victime d'une expérience sur les effets du LSD, menée conjointement par l'armée américaine et la CIA. Une théorie qui prend place aux côtés de l'empoisonnement par l'ergot de seigle ou les mycotoxines dans le catalogue des hypothèses.
Pont-Saint-Esprit : les expérimentations de la CIA
L'affaire Pont-Saint-Esprit : les expérimentations de la CIA dans un village français
Commentaire : Voir aussi l'article La CIA aurait mené une expérience secrète (LSD) à Pont-Saint-Esprit dans les années 50 dont voici un extrait :
[...] Selon des sources étasuniennes fiables, le Bureau du renseignement et de la recherche du ministère des Affaires étrangères étasunien a reçu une demande d'enquête confidentielle de la part du bureau d'Erard Corbin de Mangoux (1), directeur de l'agence de renseignement français DSGE (Direction générale de la sécurité extérieure). Selon le rapport, l'enquête concerne un compte rendu publié récemment sur la complicité du gouvernement étasunien dans un mystérieux épisode de folie de masse dans le sud de la France, à Pont-Saint-Esprit en 1951.
L'étrange épidémie a gravement affecté près de cinq cents personnes, provoquant la mort d'au moins cinq, dont deux par suicide. Depuis près de 60 ans, l'affaire de Pont-Saint-Esprit est attribuée soit à un empoisonnement à l'ergot, ce qui signifie que les habitants ont soit consommé du pain infecté par une moisissure psychédélique, soit été empoisonnés au mercure organique.
En septembre 1951, des scientifiques avec le très estimé British Medical Journal impliquèrent rapidement ce qu'ils surnommèrent une « épidémie d'empoisonnement. » (2) Après avoir pensé initialement que la cause était du pain infecté, ils conclurent que la moisissure ne pouvait ni expliquer l'événement ni les maux qui frappèrent des centaines de personnes de la petite ville.
Des scientifiques dépêchés sur les lieux depuis la compagnie de produits chimiques Sandoz à proximité de Bâle en Suisse, ont également indiqué que la moisissure était la cause, mais de nombreux autres experts n'étaient pas d'accords avec eux.
Le temps passant, le mystère de l'épidémie ne fit que s'approfondir et aucune réponses ne fut jugée satisfaisante. Un livre de 2008 publié en France par le professeur Steven Kaplan sur l'affaire du pain, soulignait que le « mystère reste entier » et laisse toujours les scientifiques perplexes. (3)
[...]
Nouvelles révélations
Un livre juste sorti aux États-Unis, qui décrit minutieusement des interviews de gens aujourd'hui retraités des services de renseignement étasuniens qui avaient une connaissance directe des événements français de 1951, allègue que la « folie collective » inexpliquée jusqu'ici dans la petite ville isolée était plutôt une expérience top secrète de la CIA, menée sous le nom de code Opération Span. L'Opération Span faisait partie du projet MK/NAOMI, un complément « ultra-top secret » au projet de triste notoriété MK/ULTRA.
Le livre, A Terrible Mistake: The Murder of Frank Olson and the CIA's Secret Cold War Experiments (Une terrible erreur : L'assassinat de Frank Olson et les expériences de guerre froide secrète de la CIA), du journaliste d'investigation HP Albarelli Jr., expose que l'épidémie de Pont-Saint-Esprit en 1951 était le résultat d'une expérimentation d'aérosol de LSD secrète, dirigée par la top secrète Division des opérations spéciales de l'US Army à Fort Detrick dans le Maryland. (4)
Albarelli note que les scientifiques qui ont émis les fausses explications de couverture du pain contaminé et/ou de l'empoisonnement au mercure pour détourner de la véritable origine des événements, travaillaient pour la compagnie pharmaceutique Sandoz, qui à l'époque fournissait du LSD secrètement à la fois à l'US army et à la CIA pour la recherche.
Un journal français écrivait à l'époque des événements bizarres : « Ce n'est ni du Shakespeare, ni de l'Edgar Poe. C'est hélas la triste réalité tout autour de Pont-Saint-Esprit et de ses environs, où se déroulent des scènes d'hallucinations terrifiantes. Ce sont des scènes tout droit sorties du Moyen Âge, des scènes d'horreur et de pathos, pleines d'ombres sinistres. » Le magazine étasunien Time, dont l'éditeur Henry Luce était étroitement lié aux activités de propagande de la CIA dans les années 50, écrivait : « Parmi les affligés, grandissait le délire : les patients se débattaient sauvagement sur leur lit, en hurlant que des fleurs rouges s'épanouissaient sur leur corps, que leurs têtes se transformaient en plomb fondu. L'hôpital de Pont-Saint-Esprit a signalé quatre tentatives de suicide. »
Comme le note Albarelli, un site Internet du ministère de la Justice sur les dangers du LSD signale que, dans le début des années 50, « La compagnie Sandoz Chemical alla jusqu'à promouvoir le LSD comme possible arme secrète de guerre chimique pour le gouvernement étasunien. Le principal argument de vente était qu'une petite quantité dans les réservoirs d'eau ou pulvérisée dans l'air pouvait désorienter et rendre psychotique les soldats d'une compagnie entière en les laissant inoffensifs et incapables de se battre. »
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