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REVELATIONS sur les secrets de l' ECONOMIE MONDIALE

 
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Nous vous proposons deux vidéos à propos du livre de John Perkins, Les confessions d’un assassin économique, sorti en 2004. La deuxième vidéo va un peu plus loin que la première sur le sujet.


Confessions d’un assassin economique John Perkins


Confessions d’un assassin financier – John…

Nous vous proposons avec un cela un article à propos de son livre, puis un second relatant une interview de Perkins à propos de la situation grecque actuelle.

CONFESSIONS D’UN “ASSASSIN FINANCIER”

Source : Blog Médiapart, le 23 septembre 2010.

En 2006 est paru un article du Dr Andreas Mylaeus sur la sortie de l’autobiographie d’un homme, John Perkins (Confessions d’un assassin financier_alTERRE, 2005), dont je remercie Mr SALVON, Chef des Travaux, de m’avoir mis sur la piste :

Dans cette autobiographie captivante, l’auteur raconte comment, ancien serviteur empressé de l’«empire global», il est devenu un défenseur des droits de l’homme et des peuples opprimés.

Recruté en tant qu’agent infiltré en 1971, à l’âge de 26 ans, par laNational Security Agency (NSA) américaine et salarié par la société-conseil internationale Chas. T. Main, il a voyagé de par le monde: Indonésie, Panama, Equateur, Colombie, Arabie saoudite, Iran et autres pays d’importance stratégique.

Sa mission était de mettre en œuvre des mesures politiques à l’aide d’études de faisabilité et de projections de croissance économique en apparence scientifiquement fondées mais manipulées, cela afin de promouvoir les intérêts de ce qu’il appelle la «corporatocratie» (coalition de gouvernements, de banques et d’entreprises) américaine et internationale, sous prétexte de lutte contre la pauvreté. Mesures politiques qui ont monté beaucoup de peuples contre les Etats-Unis et ont, entre autres, finalement abouti aux événements du 11 septembre 2001.

Le récit de Perkins nous montre jusqu’où lui et ses collègues – qui se nomment eux-mêmes des «assassins financiers» (economic hit men) – étaient prêts à aller. Il explique par exemple comment il a contribué à réaliser des plans secrets qui ont amené des pays du tiers-monde fortement endettés à se soumettre aux intérêts militaires, politiques et économiques de «l’empire global» ou fait revenir des milliards de pétrodollars d’Arabie Saoudite dans l’économie des Etats-Unis.

Il met au jour les mécanismes du contrôle impérial cachés derrière plusieurs événements dramatiques de l’histoire récente comme la chute du shah d’Iran, la mort du président de l’Equateur Jaime Roldos, le 24 mai 1981, et du président du Panama Omar Torrijos, le 31 juillet 1981, les invasions, par les Etats-Unis, du Panama le 20 décembre 1989 et de l’Irak durant les premiers mois de 1991.

Formation des «assassins financiers»

«Les «assassins financiers» sont des professionnels grassement payés qui escroquent des billions de dollars à divers pays du globe. Ils dirigent l’argent de la Banque mondiale, de l’Agence américaine du développement international et d’autres organisations «humanitaires» vers les coffres de grandes compagnies et vers les poches de quelques familles richissimes qui contrôlent les ressources naturelles de la planète. Leurs armes principales sont les rapports financiers frauduleux, les élections truquées, les pots-de-vin, l’extorsion, le sexe et le meurtre. Ils jouent un jeu vieux comme le monde mais qui a atteint des proportions terrifiantes en cette époque de mondialisation.»

En 1971, alors qu’il avait 26 ans et après son recrutement par la NSA, Perkins est devenu, sous la houlette d’une formatrice, un assassin financier. Ses missions étaient, entre autres, les suivantes:

«Premièrement il devait justifier d’énormes prêts internationaux dont l’argent [provenant des pays en voie de développement qui recevaient des prêts] serait redirigé vers MAIN et d’autres compagnies américaines (comme Bechtel, Halliburton, Stone & Webster et Brown & Root) par le biais de grands projets de construction et d’ingénierie. Deuxièmement, il devait mener à la banqueroute les Etats qui recevaient ces prêts (après qu’ils avaient payé MAIN et les autres entreprises américaines, évidemment) de sorte qu’ils seraient à jamais redevables à leurs créanciers et constitueraient donc des cibles faciles quand on aurait besoin d’obtenir leurs faveurs sous la forme de bases militaires, de votes aux Nations unies ou de l’accès au pétrole et à d’autres ressources naturelles.»

Exemple de l’Equateur

Depuis que les assassins financiers ont introduit en Equateur les «bienfaits» de l’économie moderne, des banques et de l’ingénierie, le pays se porte beaucoup plus mal. Depuis 1970, donc durant la période dite par euphémisme celle du boom pétrolier, le niveau de pauvreté officiel est passé de 50% à 70%, le sous-emploi, c’est-à-dire le chômage, de 15% à 70% et la dette publique de 240 millions à 16 milliards de dollars. En même temps, la part des ressources nationales allouée aux plus pauvres est passée de 20% à 6%. Et l’Equateur n’est pas une exception. Presque tous les pays que les assassins financiers ont placés sous la «protection» de l’empire global ont connu un sort analogue. La dette du tiers-monde est maintenant de deux billions et demi de dollars et sa gestion, en 2004, coûte environ 375 milliards par an, soit plus que les dépenses totales du tiers-monde en matière de santé et d’éducation, et vingt fois plus que ce que les pays en voie de développement reçoivent au titre de l’aide au développement.

La subtilité des moyens utilisés pour créer cet empire moderne aurait fait rougir de honte les centurions romains, les conquistadors espagnols et les puissances coloniales européennes des XVIIIe et XIXe siècles. Les assassins financiers sont rusés, ils ont su tirer les leçons de l’histoire.

Aujourd’hui, on ne porte plus ni armure ni costume distinctif. Dans des pays comme l’Equateur, le Nigeria ou l’Indonésie, ils sont vêtus comme les enseignants ou les boutiquiers. A Washington et à Paris, ils se confondent avec les bureaucrates et les banquiers. Ils ont l’air modeste et normaux. Ils visitent les sites des projets et se promènent dans les villages appauvris.

Ils professent l’altruisme et parlent aux journaux locaux de leurs merveilleuses réalisations humanitaires. Ils arrosent de leurs bilans et de leurs projections financières les commissions gouvernementales et donnent des cours sur les miracles de la macroéconomie à la Harvard Business School.

Ils avancent à découvert et on les accepte tels qu’ils sont. C’est ainsi que le système fonctionne. Ils commettent rarement des actes illégaux, car le système lui-même repose sur le subterfuge et est légal par définition.

Les étapes de l’escalade

Cependant – et c’est là une restriction importante – s’ils échouent, des individus plus sinistres encore entrent en scène, ceux que les assassins financiers appellent les «chacals», qui sont les héritiers directs des empires de jadis. Ils sont toujours présents, tapis dans l’ombre. Quand ils sortent, des chefs d’Etat sont renversés ou meurent dans des «accidents». Et si par hasard les chacals échouent, comme en Afghanistan ou en Irak, les vieux modèles resurgissent: de jeunes Américains sont envoyés au combat, pour tuer et pour mourir.

Depuis la fin des années 60, l’exploitation pétrolière du bassin équatorien a conduit au bradage des ressources nationales. Le petit cercle de familles qui dirigeaient l’Equateur était tombé dans le piège des banques internationales. Ces familles ont fait contracter à leur pays d’énormes dettes suite aux promesses de futurs revenus pétroliers.

Jaime Roldos, avocat et professeur d’université d’environ 30 ans fut élu président de l’Equateur en 1979 parce qu’il croyait au droit des pauvres et à la responsabilité des politiciens quant à l’exploitation des ressources. Il n’était pas communiste mais défendait le droit de son pays à décider de son destin. Il n’était lié ni à la Russie ni à la Chine et il n’était pas – comme Allende – membre de l’internationale socialiste. Il était nationaliste mais pas anti-américain. Il n’était tout simplement pas corrompu.

Au début de 1981, le gouvernement Roldos présenta au Congrès équatorien sa nouvelle loi sur les hydrocarbures. Si celle-ci était appliquée, elle réformerait les relations de l’Equateur avec les compagnies pétrolières. Selon certains critères, elle était considérée comme révolutionnaire. Son influence s’étendrait bien au-delà de l’Equateur, à une grande partie de l’Amérique latine et ailleurs dans le monde.

Quelques semaines après avoir présenté son projet de loi au Congrès, Roldos mourut dans un accident d’hélicoptère le 24 mai 1981. Pour Perkins, il ne fait aucun doute que la mort de Roldos n’était pas un accident. Elle présentait tous les signes d’un assassinat orchestré par la CIA et il était évident que l’on voulait ainsi transmettre au monde le message selon lequel l’empire global ne tolérait pas des exemples que pourraient suivre d’autres pays aimant la liberté.

L’exemple de Panama

Panama est un autre exemple de cette politique. Bien que l’importance du canal, à cause des dimensions des bateaux modernes, eût diminué et que Panama ne possédât pas de richesses minières, l’empire global ne pouvait pas tolérer que ce pays de deux millions d’habitants prenne en main son propre destin. Le président Omar Torrijos fut assassiné parce qu’il voulait diminuer l’influence de la corporatocratie et devenir ainsi un exemple pour d’autres pays comme l’Equateur et le Venezuela.

Le processus démocratique initié par Roldos, Torrijos et d’autres donnait trop de pouvoir aux peuples concernés face à l’empire global. C’est pourquoi deux présidents sont morts et ce qu’ils avaient commencé a été anéanti.

Pendant trois décennies, des milliers d’hommes et de femmes ont contribué à créer la situation précaire dans laquelle se trouve l’Equateur au début du troisième millénaire.

Certains avaient, tout comme Perkins, agi sciemment, mais la plupart avaient simplement mis en œuvre ce qu’on leur avait appris dans les écoles de commerce, d’ingénierie et de droit ou avaient suivi l’exemple de gens comme Perkins, qui faisaient la démonstration du système par leur propre cupidité et par les récompenses ou punitions destinées à le perpétuer.

Les récompenses consistaient en rémunérations, primes, pensions et polices d’assurance; les menaces résidaient dans la pression exercée par les groupes sociaux sur les individus et dans les inquiétudes quant à l’avenir de leurs enfants, notamment à leur éducation.

Fragilité du système monétaire soutenu par le dollar

En dernière analyse, selon Perkins, l’empire global dépend largement du fait que le dollar est la principale monnaie internationale. Ainsi les Etats-Unis prêtent de l’argent à des pays comme l’Equateur tout en sachant très bien que ces derniers ne pourront jamais le rembourser. En fait, ils ne veulent pas qu’ils paient leurs dettes, puisque c’est ce non-paiement qui leur procure une influence sur ces pays.

Dans des conditions normales, les Etats-Unis risqueraient de finir par épuiser leurs propres fonds, car aucun créancier ne peut se permettre d’avoir trop de débiteurs qui ne le remboursent pas. Mais nous ne sommes pas dans des conditions normales. Les Etats-Unis émettent des billets qui ne sont pas couverts par de l’or. En fait, cette monnaie n’est couverte que par la confiance internationale dans l’économie américaine et dans la capacité des Etats-Unis à gérer les forces et les ressources de l’empire global – si nécessaire, par la force – de façon à ce qu’elles servent leurs intérêts.

Tant que le monde acceptera le dollar comme monnaie internationale, l’énorme dette publique des Etats-Unis ne posera aucun problème sérieux à la corporatocratie.

Toutefois si jamais une autre monnaie venait remplacer le dollar et que certains créanciers des Etats-Unis (le Japon ou la Chine, par exemple) décidaient de réclamer leur dû, la situation changerait dramatiquement. Les Etats-Unis se trouveraient soudain dans une situation très précaire.

Perkins pense que la véritable histoire de l’empire global a d’une manière générale quelque chose à voir avec nous-mêmes. Et cela explique évidemment pourquoi nous avons autant de peine à aborder l’histoire véritable. Nous préférons croire au mythe selon lequel la société humaine, après des milliers d’années d’évolution, a finalement créé un système économique idéal plutôt que de reconnaître qu’il s’agit d’une idée fausse érigée en parole d’évangile.

Nous nous sommes mis en tête que toute croissance économique bénéficiait à l’humanité et que plus cette croissance était importante, plus les bénéfices en étaient répandus.

Et pour finir, nous nous sommes persuadés que le corollaire de cette idée était valable et moralement juste, c’est-à-dire que les gens qui excellent à stimuler la croissance économique doivent être félicités et récompensés, alors que ceux qui sont nés en marge de l’opulence sont disponibles pour être exploités.

Non aux théories du complot

Il serait commode de rejeter la faute sur un complot, mais nous ne le pouvons pas. L’empire global dépend de l’efficacité des grandes banques, des grands groupes et des gouvernements – de la corporatocratie – mais il n’y a pas de conspiration.

La corporatocratie, c’est nous-mêmes qui en permettons l’existence et c’est pourquoi la plupart d’entre nous avons du mal à nous y opposer. Nous préférons imaginer des conspirateurs tapis dans l’ombre parce que nous travaillons presque tous pour l’une de ces banques, de ces sociétés ou l’un de ces gouvernements ou en dépendons pour les biens et services qu’ils produisent et commercialisent. Comment mordre la main qui nous nourrit?

Perkins compare la situation actuelle à celle des colons américains qui, contre la théorie du mercantilisme, se sont décidés pour l’indépendance et se sont opposés à l’Empire britannique.

On les avait pourtant convaincus qu’il valait mieux pour tout le monde que l’ensemble des ressources soient acheminées vers le roi d’Angleterre. Ils ont finalement compris que ce système ne faisait qu’enrichir les riches au détriment des pauvres.

Pour une humanité qui va sur la Lune, qui a démantelé le système soviétique, qui vend des produits tels que Nike, McDonald’s ouCoca-Cola aux pauvres du monde entier comme autant de symboles du progrès et qui est capable de créer dans le monde entier des infrastructures pour ces entreprises, il ne devrait pas être difficile de résoudre les problèmes qui se présentent.

Ce ne sont pas les réseaux internationaux de communication et de distribution qui manquent. Ce qu’il nous faut, c’est une révolution de l’éducation qui nous amène, nous et nos enfants, à penser de manière indépendante, à mettre en question les explications toutes faites et à oser sortir des chemins battus de la pensée et de l’action pour nous mettre ensemble et créer des alternatives au système actuel.

Est-ce encore possible?


Un assassin financier parle : John Perkins explique comment la Grèce a été victime des «assassins financiers»

Source : Le Saker Francophone, le 2 juillet 2015.

Cet article, publié en septembre 2014, a été exhumé le 2 juillet par ZeroHedge, puis repris le lendemain par le Saker original. Il garde toute son actualité – même après la victoire du non au référendum grec le 5 juillet 2015.

Le Saker francophone

Par Michael Nevradakis – Le 11 septembre 2014 – Source Truthout

John Perkins, auteur des Confessions of an Economic Hit Man [Confessions d’un assassin financier], explique comment la Grèce et d’autres pays de l’eurozone sont devenus les nouvelles victimes des assassins financiers.

John PerkinsJohn Perkins est un habitué des confessions. Son célèbre livre, Confessions of an Economic Hit Man, a révélé comment les organisations internationales, telles que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, tout en prétendant publiquement sauverles pays et les économies en souffrance, leurrent plutôt leurs gouvernements en les appâtant : en promettant une croissance surprenante, de superbes infrastructures et un avenir de prospérité économique – tout ce qui arriverait si ces pays empruntaient des sommes énormes à ces organisations. Loin d’atteindre une croissance économique galopante et le succès, ces pays au contraire s’effondrent sous le poids de dettes écrasantes et insoutenables.

C’est ici que les assassins financiers entrent en scène : des hommes apparemment ordinaires, dont la situation est ordinaire, se rendent dans ces pays et y imposent les sévères politiques d’austérité prescrites par le FMI et la Banque mondiale commesolutions aux difficultés économiques qu’ils connaissent maintenant. Les hommes comme Perkins ont été formés à presser chaque dernière goutte de richesse et de ressources de ces économies malades, et continuent à le faire à ce jour. Dans cette interview, diffusée sur Dialogos Radio, Perkins explique comment la Grèce et l’eurozone sont devenus les nouvelles victimes de ces assassins économiques.

Michael Nevradakis – Dans votre livre, vous décrivez comment vous avez été pendant de nombreuses années ce qu’on appelle un assassin financier. Qui sont ces tueurs à gage économiques et que font-ils?

John Perkins – Pour l’essentiel, mon boulot consistait à identifier les pays détenant des ressources qui intéressent nos multinationales, et qui pouvaient être des choses comme du pétrole, ou des marchés prometteurs, des systèmes de transport. Il y a tant de choses différentes. Une fois que nous avions identifié ces pays, nous organisions des prêts énormes pour eux, mais l’argent n’arriverait jamais réellement à ces pays; au contraire, il irait à nos propres multinationales pour réaliser des projets d’infrastructures dans ces pays, des choses comme des centrales électriques et des autoroutes qui bénéficiaient à un petit nombre de gens riches ainsi qu’à nos propres entreprises. Mais pas à la majorité des gens qui ne pouvaient se permettre d’acheter ces choses, et pourtant ce sont eux qui ployaient sous le fardeau d’une dette énorme, très semblable à celle de la Grèce actuellement, une dette phénoménale.

Et une fois [qu’ils étaient] liés par cette dette, nous revenions, sous la forme du FMI – et dans le cas de la Grèce aujourd’hui, c’est le FMI et l’Union européenne – et posions des exigences énormes au pays : augmenter les impôts, réduire les dépenses, vendre les services publics aux entreprises privées, des choses comme les compagnies d’électricité et les systèmes de distribution de l’eau, les transports, les privatiser, et devenir au fond un esclave pour nous, pour les sociétés, pour le FMI, dans votre cas pour l’Union européenne. Fondamentalement, des organisations comme la Banque mondiale, le FMI, l’UE sont les outils des grandes sociétés multinationales, ce que j’appelle lacorporatocratie.

– Avant de considérer le cas spécifique de la Grèce, parlons un peu plus de la manière dont opèrent ces tueurs à gage économiques et ces organisations, comme le FMI. Vous avez expliqué, bien sûr, comment elles entrent dans ces pays et travaillent pour les endetter massivement, avec l’argent qui entre puis repart directement. Vous avez aussi mentionné dans votre livre ces pronostics de croissance optimistes, qui sont vendus aux hommes politiques de ces pays, mais qui n’ont en réalité aucun rapport avec la réalité.

– Exactement. Nous avons montré que si ces investissements étaient placés dans des choses comme les systèmes d’énergie électrique, l’économie croîtrait dans des proportions phénoménales. Le nœud du problème est toutefois que lorsque vous investissez dans ces grandes infrastructures, la plus grande partie de cette croissance reflète le fait que le riche devient plus riche et encore plus riche ; elle ne reflète pas la situation de la majorité du peuple, et nous le voyons aux États-Unis aujourd’hui.

Par exemple, là où nous pouvions montrer une croissance économique, la croissance du PIB, le chômage peut en même temps augmenter ou rester au même niveau, et les saisies de maisons peuvent augmenter ou rester stables. Ces chiffres tendent à refléter la position des très riches, puisqu’ils possèdent un énorme pourcentage de l’économie, statistiquement parlant. Néanmoins, nous devions démontrer que lorsque vous investissez dans ces projets d’infrastructures, votre économie se développe, et nous voulions encore prouver que sa croissance serait beaucoup plus rapide que prévue, et c’était seulement utilisé pour justifier ces prêts épouvantables et incroyablement affaiblissants.

– Y a-t-il des points communs entre les pays généralement ciblés ? Sont-ils, par exemple, riches en ressources ou jouissent-ils de quelque autre importance stratégique pour les pouvoirs en place ?

–  Oui, tous. Les ressources peuvent prendre différentes formes : certaines sont matérielles, comme les minéraux ou le pétrole ; une autre est l’emplacement stratégique ; une autre encore est un grand marché ou un faible coût du travail. Ainsi, différents pays ont des obligations différentes. Je pense que ce que nous voyons en Europe aujourd’hui n’est pas différent, et cela inclut la Grèce.

– Que se passe-t-il lorsque ces pays ciblés sont endettés ? Comment ces grandes puissances, ces tueurs économiques, ces organisations internationales reviennent-elles et obtiennent-elles leurlivre de chair des pays qui sont lourdement endettés ?

– En insistant pour que les pays adoptent des politiques qui vendront leurs entreprises étatiques de service public aux grandes sociétés. L’eau et les systèmes d’épuration, peut-être les écoles, les transports, même les prisons. Privatiser, privatiser. Permettez-nous de construire des bases militaires sur votre sol. Beaucoup de choses peuvent être faites, mais à la base, ils deviennent les serviteurs de ce que j’appelle la corporatocratie. Vous devez vous rappeler qu’aujourd’hui, nous avons un Empire mondial, et ce n’est pas un empire américain. Ce n’est pas un empire national. Il n’aide pas beaucoup le peuple américain. C’est un empire industriel, et les grandes entreprises gouvernent. Elles contrôlent la politique des États-Unis et, dans une large mesure, elles contrôlent une grande partie des politiques de pays comme la Chine, partout dans le monde.

– John, considérons maintenant le cas spécifique de la Grèce ; bien sûr vous avez dit que vous croyiez que ce pays est devenu la victime de tueurs économiques et de ces organisations internationales… Quelle a été votre réaction quand vous avez entendu parler pour la première fois de la crise en Grèce et des mesures à mettre en œuvre dans le pays ?

– Je suis la situation de la Grèce depuis longtemps. J’ai été à la télévision grecque. Une société de production grecque a réalisé un documentaire intitulé Apology of an Economic Hit Man [Confessions d’un tueur économique] et j’ai aussi passé beaucoup de temps en Islande et en Irlande. J’ai été invité en Islande pour aider à encourager les gens à voter pour un référendum visant à ne pas rembourser leurs dettes, et je l’ai fait et j’ai encouragé les gens à ne pas le faire, et le résultat, c’est que l’Islande se porte plutôt bien maintenant économiquement, comparée au reste de l’Europe. L’Irlande, d’autre part : j’ai essayé de faire la même chose là-bas, mais les Irlandais ont manifestement voté contre le référendum, malgré qu’il y avait de nombreux rapports faisant état d’une importante corruption.

Dans le cas de la Grèce, ma réaction a été : «La Grèce est touchée». Il n’y a aucun doute à ce sujet. Bien sûr, la Grèce a commis des erreurs, vos dirigeants ont fait quelques erreurs, mais le peuple n’en a vraiment pas fait, et maintenant on demande aux gens de payer pour les erreurs commises par leurs dirigeants, souvent de mèche avec les grandes banques. Donc des gens font d’énormes quantités d’argent de ces prétendues erreurs, et maintenant, on demande au peuple qui n’en a pas fait d’en payer le prix. C’est une constante dans le monde entier : nous l’avons vu en Amérique latine. Nous l’avons vu en Asie. Nous l’avons vu dans tellement d’endroits dans le monde.

– Cela m’amène directement à la question suivante : d’après mes observations, en Grèce au moins, la crise a été accompagnée par une montée de l’auto-accusation ou du dégoût de soi ; il y a ce sentiment en Grèce partagé par beaucoup de gens que le pays a échoué, que les gens ont échoué… Il n’y a quasiment plus de protestation en Grèce, et évidemment il y a une énorme fuite des cerveaux – beaucoup de gens quittent le pays. Cela vous semble-t-il familier lorsque l’on compare à d’autres pays dans lesquels vous avez une expérience personnelle ?

– Bien sûr, cela fait partie du jeu : convaincre les gens qu’ils ont tort, qu’ils sont inférieurs. La corporatocratie est incroyablement bonne là-dedans, par exemple la guerre au Vietnam, pour convaincre le monde que les Nord-Vietnamiens étaient mauvais ; aujourd’hui, ce sont les musulmans. C’est une politique antagoniste : nous sommes bons. Nous avons raison. Nous faisons tout juste. Vous avez tort. Et dans ce cas, toute cette énergie a été dirigée contre le peuple grec pour dire : «Vous êtes paresseux, vous n’avez pas fait pas ce qu’il fallait, vous n’avez pas mené les bonnes politiques», alors qu’en réalité, c’est contre la communauté financière, qui a encouragé la Grèce à prendre cette voie, qu’il faut porter une énorme montagne d’accusations. Et je voudrais dire qu’il se passe quelque chose de très semblable aux États-Unis, où les gens sont amenés à croire qu’ils étaient stupides parce que leurs maisons ont été saisies, qu’ils ont acheté les mauvaises maisons, qu’ils ont dépensé au-delà de leurs moyens.

Le fait est que leurs banquiers leur ont dit de le faire, et dans le monde entier, nous en sommes venus à faire confiance à des banquiers – ou nous avions l’habitude de le faire. Aux États-Unis, nous n’avons jamais cru qu’un banquier nous dirait d’acheter une maison à 300 000 dollars. Nous pensions que c’était dans l’intérêt des banques de ne pas la saisir. Mais cela a changé il y a quelques années, et les banquiers ont dit aux gens qui savaient ne pouvoir se permettre qu’une maison à 300 000 dollars d’en acheter une à 500 000 dollars.

«Serrez-vous la ceinture, dans quelques années, cette maison vaudra plus d’un million de dollars ; vous gagnerez beaucoup d’argent»… En fait, la valeur des maisons a baissé, le marché s’est effondré, les banques ont saisi ces maisons, les ont transformées et les ont revendues. Double coup dur. On a dit aux gens : «Vous avez été stupides, vous avez été cupides, pourquoi avez-vous acheté une maison si chère ?» Mais en réalité, ce sont les banquiers qui leur ont dit de le faire, et nous avons été éduqués à croire que nous pouvons faire confiance à nos banquiers. Quelque chose de très semblable à grande échelle est arrivé dans tellement de pays dans le monde, y compris en Grèce.

– En Grèce, les grands partis traditionnels sont, évidemment, majoritairement en faveur des dures mesures d’austérité qui ont été imposées, mais nous voyons aussi que les grands intérêts économiques et des médias les soutiennent massivement. Cela vous surprend-il au moins un peu ?

– Non, cela ne me surprend pas, et pourtant c’est ridicule, parce que l’austérité ne fonctionne pas. Nous l’avons prouvé encore et encore, et peut-être la plus grande preuve est l’inverse, aux États-Unis pendant la Grande dépression, lorsque le président Roosevelt a lancé toutes ces politiques pour remettre les gens au travail, pour injecter de l’argent dans l’économie. C’est cela qui fonctionne. Nous savons que l’austérité ne marche pas dans ces situations.

Nous devons aussi comprendre que, par exemple aux États-Unis, au cours des 40 dernières années, la classe moyenne a décliné en terme de pouvoir d’achat réel, tandis que la croissance économique a augmenté. En fait, c’est précisément ce qui est arrivé dans le monde entier. A l’échelle mondiale, la classe moyenne décline. Les grandes entreprises doivent reconnaître – elles ne l’ont pas encore fait, mais elles doivent le reconnaître – que cela ne sert les intérêts de personne à long terme, que la classe moyenne est le marché. Et si la classe moyenne continue à décliner, que ce soit en Grèce ou aux États-Unis, ou mondialement, ce sont les entreprises qui en paieront le prix pour finir ; elles n’auront plus de consommateurs. Henry Ford a dit un jour: «Je veux payer tous mes ouvriers suffisamment afin qu’ils puissent sortir et acheter des voitures Ford.» C’est une très bonne politique. C’est sage. Ces programmes d’austérité vont dans le sens contraire et c’est une politique stupide.

– Dans votre livre, écrit en 2004, vous avez exprimé l’espoir que l’euro servirait de contrepoids à l’hégémonie américaine mondiale, à l’hégémonie du dollar US. Vous étiez-vous jamais attendu à voir dans l’Union européenne ce que nous voyons aujourd’hui, avec l’austérité qui ne sévit pas seulement en Grèce, mais aussi en Espagne, au Portugal, en Irlande, en Italie et dans plusieurs autres pays ?

– Ce que je n’avais pas réalisé durant toute cette période est à quel point lacorporatocratie ne veut pas d’Europe unie. Nous devons comprendre cela. Ils peuvent être assez satisfaits avec l’euro, avec une monnaie – ils sont satisfaits à un certain point qu’elle soit unique, de façon à ce que les marchés soient ouverts – mais ils ne veulent pas de règles et de régulations standardisées. Avouons-le, les grandes sociétés, lacorporatocratie, tirent un avantage du fait que certains pays en Europe ont des lois fiscales beaucoup plus clémentes, certains ont des lois sociales et environnementales beaucoup plus indulgentes, et elles peuvent les monter les uns contre les autres.

Que se passerait-il pour les grandes sociétés si elles n’avaient pas leurs paradis fiscaux dans des endroits comme Malte ou ailleurs? Je pense que nous devons reconnaître ce que la corporatocratie a vu en premier, l’euro solide, une Union européenne qui semblait une très bonne chose ; mais lorsque celle-ci a évolué, ils ont aussi vu que ce qui allait arriver étaient ces lois sociales et environnementales et que les régulations seraient standardisées. Ils ne le voulaient pas, donc dans une certaine mesure, ce qui s’est passé en Europe est arrivé parce que la corporatocratie veut que l’Europe échoue, au moins à un certain niveau.

– Vous avez écrit sur les exemples de l’Équateur et d’autre pays, qui après l’effondrement des prix du pétrole à la fin des années 1980, se sont retrouvés avec des dettes énormes et ce qui a conduit, bien sûr, à des mesures d’austérité massives… Tout cela sonne de manière très semblable à ce que nous voyons aujourd’hui en Grèce. Comment les peuples de l’Équateur et d’autres pays qui se sont retrouvés dans des situations similaires ont-ils finalement résisté ?

– L’Équateur a élu un président assez remarquable, Rafael Correa, qui a un doctorat en économie d’une université états-unienne. Il comprend le système, et il a compris que l’Équateur acceptait de rembourser ses dettes lorsque j’étais un assassin économique et que le pays était dirigé par une junte militaire qui était sous le contrôle de la CIA et des États-Unis. Il a compris que la junte acceptait ces dettes immenses, et endettait profondément l’Équateur. Lorsque Rafael Correa a été démocratiquement élu, il a dit immédiatement : «Nous ne payerons pas ces dettes, le peuple ne les a pas approuvées ; peut-être le FMI devrait-il les payer, ou peut-être la junte, qui bien sûr avait disparu depuis longtemps – enfuie à Miami ou ailleurs – peut-être John Perkins et les autres tueurs à gage financiers devraient-ils payer les dettes, mais le peuple ne devrait pas les payer.»

Et depuis lors, il a renégocié et fait baisser les dettes, en disant: «Nous pourrions être disposés à en payer certaines.» C’était un geste très intelligent. Il reflétait différentes choses qui avaient été faites à différents moments dans différents endroits, comme le Brésil et l’Argentine et, plus récemment, en suivant le modèle de l’Islande, avec beaucoup de succès. Je dois dire que Correa a connu quelques véritables revers depuis lors… Lui, comme tant d’autres présidents, doit être conscient que si vous vous opposez trop fortement au système, si les assassins économiques ne sont pas contents, s’ils ne parviennent pas à leurs fins, alors les chacals arriveront et vous assassineront ou vous renverseront par un coup d’État. Il y a eu une tentative de coup d’État contre lui ; il y a eu un coup d’État réussi dans un pays pas très éloigné du sien, le Honduras, parce que ces présidents se sont dressés contre le système.

Nous devons prendre conscience que ces présidents sont dans des positions très très vulnérables; et à la fin, nous, les gens, nous devons les soutenir, parce que les dirigeants peuvent faire seulement un certain nombre de choses. Aujourd’hui, en de nombreux endroits, les dirigeants ne sont pas seulement vulnérables ; il n’est plus nécessaire d’utiliser une balle pour faire tomber un dirigeant. Un scandale – un scandale sexuel, un scandale de drogue – peut le faire. Nous avons vu ce qui est arrivé à Bill Clinton, à Strauss-Kahn au FMI ; nous avons vu cela se passer un grand nombre de fois. Ces dirigeants sont tout à faits conscients qu’ils sont dans des positions très vulnérables : s’ils s’opposent ou vont trop fermement à l’encontre du statu quo, ils seront éliminés, d’une manière ou d’une autre. Ils en sont conscients et il incombe aux peuples de se dresser vraiment pour nos propres droits.

Vous avez mentionné l’exemple récent de l’Islande… A part le référendum qui a eu lieu, quelles autres mesures le pays a-t-il adopté pour sortir de cette spirale de l’austérité et pour retourner à la croissance et à une perspective beaucoup plus positive pour le pays ?

– L’Islande a investi dans des programmes pour remettre les gens au travail et a aussi traîné en justice quelques-uns des banquiers qui ont causé les problèmes, ce qui a beaucoup amélioré la situation pour les gens, moralement parlant. Donc l’Islande a lancé certains programmes qui disent : «Non, nous n’irons pas dans l’austérité, nous ne rembourserons pas ces prêts ; nous mettrons de l’argent dans des mesures permettant aux gens de retourner travailler», et en fin de compte, c’est ce qui stimule l’économie, des gens qui travaillent. Si vous avez un taux de chômage élevé, comme la Grèce aujourd’hui, un chômage extrêmement élevé, le pays sera toujours en difficulté. Vous devez donc faire baisser le chômage, vous devez embaucher des gens. C’est si important que les gens puissent de nouveau travailler. Votre chômage atteint environ 28% ; il est stupéfiant et le revenu disponible a chuté de 40% et il va continuer à baisser si vous avez un taux de chômage élevé. Donc la chose importante pour une économie est de faire augmenter le taux d’emploi et, en retour, d’obtenir un revenu disponible tel que les gens investiront dans votre pays et dans des biens et des services.

– Pour conclure, quel message voudriez-vous partager avec le peuple grec, puisqu’ils continuent à expérimenter et à vivre les conséquences terribles des politiques d’austérité appliquées dans le pays ces trois dernières années ?

– Je m’appuierai sur l’histoire de la Grèce. Vous êtes un pays fier, fort, un pays de guerriers. Le mythe du guerrier vient en quelque sorte de la Grèce, tout comme la démocratie ! Et réaliser que le marché est une démocratie aujourd’hui, et comment nous dépensons notre argent et que nous exerçons ce droit en votant. La plupart des démocraties politiques sont corrompues, y compris celle des États-Unis. La démocratie ne travaille pas vraiment sur une base gouvernementale parce que les grandes sociétés s’en occupent. Mais elle travaille sur la base du marché. J’encouragerais le peuple grec à faire front : ne payez pas ces dettes, organisez vos propres référendums, refusez de les payer, descendez dans la rue et mettez-vous en grève.

Et donc je voudrais encourager le peuple grec à continuer à le faire. N’acceptez pas les critiques soutenant que c’est de votre faute, que vous êtes à blâmer, que vous avez mérité de subir l’austérité, l’austérité, l’austérité. Cela ne marche que pour les gens riches ; cela ne marche pas pour la personne moyenne de la classe moyenne. Reconstruisez cette classe moyenne ; ramenez l’emploi ; ramenez un revenu disponible pour les citoyens moyens en Grèce. Luttez pour cela, faites-le advenir ; défendez vos droits ; respectez votre Histoire de combattants et de leaders dans la démocratie, et montrez-le au monde !

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone.

36 réponses à Confessions d’un assassin économique, par John Perkins

Commentaires recommandés

FifiBrind_acier Le 29 août 2015 à 07h58

Bonjour,
“Les confessions d’un assassin financier” devrait être le livre de chevet de tous ceux qui défendent la démocratie et le liberté des peuples de choisir leur destin.

Il a un autre intérêt, c’est de donner une liste de Chefs d’état courageux, qui défendaient les intérêts de leur pays et de leur peuple, et de tordre le cou à l’idée “du tous pourris”, qui alimente l’abstention et le désintérêt pour la chose publique.

“Le tous pourris” et que les peuples se désintéressent de la politique est une bénédiction pour les assassins financiers. Car au final, cela arrange bien tous les Gouvernements collaborationnistes, qui ne se gênent pas pour gouverner avec 10 ou 20% de suffrages par rapport au corps électoral, et se permettent même de passer outre les résultats des referendum.

  1. FifiBrind_acier Le 29 août 2015 à 07h58
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    Bonjour,
    “Les confessions d’un assassin financier” devrait être le livre de chevet de tous ceux qui défendent la démocratie et le liberté des peuples de choisir leur destin.

    Il a un autre intérêt, c’est de donner une liste de Chefs d’état courageux, qui défendaient les intérêts de leur pays et de leur peuple, et de tordre le cou à l’idée “du tous pourris”, qui alimente l’abstention et le désintérêt pour la chose publique.

    “Le tous pourris” et que les peuples se désintéressent de la politique est une bénédiction pour les assassins financiers. Car au final, cela arrange bien tous les Gouvernements collaborationnistes, qui ne se gênent pas pour gouverner avec 10 ou 20% de suffrages par rapport au corps électoral, et se permettent même de passer outre les résultats des referendum.

    • luc Le 29 août 2015 à 11h09
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      je ne suis pas de ton avis car c est une minorite de gens qui pensent le tous pourris, ce n est pas assez, sinon l absrention serait bien plus forte
      quand hollande est arrive au pouvoir une grande partie des francais s est rejouit… ils n avaient toujours pas compris qu ils sont tous pourris, tous incapables, dumoins tous ceux en mesure d acceder au pouvoir
      a ce propos je te signale ton incoherenece car tu penses que l abstention n est pas une bonne chose alors que tu constate en meme temps le peu d importance pour des elections pour des dirigeants qui, comme tu dis ” ne se gênent pas pour gouverner avec 10 ou 20% de suffrages par rapport au corps électoral, et se permettent même de passer outre les résultats des referendum”
      dans ces conditions voter c est etre naif non?

      • Alfred Le 29 août 2015 à 14h39
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        C’est toujours la même rangaine. Ce n’est pas de voter qui est naïf. C’est de voter et de penser que ça suffira.
        Ne pas voter par contre est un comportement d’enfant gâté qui crache sur un cadeau luxueux parcequ’elle ne lui plait pas EXACTEMENT.
        Le vote n’est qu’une arme comme les autres (boycott, grève de la faim, manifestation, fourche, pique, bombe) pour faire exister un rapport de force. Comme nous sommes dans un pays en paix et que personne n’est torture chez nous on laissera les bombes de côté. Mais pourquoi laisser le vote de côté? Parceque vous aller “perdre”?
        Ne pas voter est aussi con que voter ps UMP ou Fn (bénéfice du doute pour celui la qui n’a pas été au pouvoir mais très théorique perso je n’y crois pas). Ne pas voter c’est aquiscer et en fait voter la continuité.
        Cherchez votre petit parti aussi confidentiel soit il ou montez le. Voter n’est pas une grosse affaire c’est du même niveau que les luttes quotidiennes. Mais il est important de se compter de temps à autre. D’autres se battent et vous les plantez la, sans soutient? Chacun sa petite lutte dans son coin?
        Désole pour le laïus mais c’est triste de voir tant de gens mécontents dans leur coin et incapables de s’unir ou simplement de se donner crédit.

        • luc Le 29 août 2015 à 17h08
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          “c’est triste de voir tant de gens mécontents dans leur coin et incapables de s’unir”

          => ça fait plusieurs milliers d’années que ça dure

          moi la tristesse et le combat, je le laisse à d’autres…
          tristesse = alfred
          combat = mélenchon, besancenot, arlette laguiller, josé bové… des artistes qui ont mon respect, mais je ne veux pas faire pareil

          le changement, je ne le vois pas venir par l’intérieur du système, désolé, tout y est à revoir, il faudra tout reprendre à zéro, seul le chaos le permettra, tôt ou tard il arrivera je pense

          mais les élections, c’est du théatre

          • Alfred Le 29 août 2015 à 18h46
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            La tristesse c’est une expression. Il faut se battre et vivre. Modestement. A chacun son équilibre de vie. Mais je m’étonne que vous vous proclamiez spectateur au même titre que les Tv-lobotomisé (mais conscient ce qui vous distingue d’eux) alors que vous “perdez” du temps sur le site d’Olivier. Vivez donc cigale!
            Je ne comprend pas votre expression “intérieur du système”: vous vivez bien dans un système (la biosphère terre).
            Quand à tout reprendre de zéro en passant par le chaos:
            1- vous êtes fou? Vous avez du mal à vous représenter le chaos avec vos être chers dedans? Vous attendez les petits khmers violets?
            2- attendre le chaos me paraît pour le coup naïf. Il viendra peut être (sans doute même) mais s’ouvrenez vous du rapport Meadows première version: tout était bien vu sauf l’échelle de temps. On y est “déjà mais pas encore assez”. Ce chaos d’où renaîtra une société différente peut être, vous sera mort de vieillesse avant de l’avoir vu.
            Pour terminer: machin et truc dont des artistes qui ont mon respect mais je ne veux pas faire pareil” dites vous. C’était exactement le sens de mon propos sur le vote! Vous ne voulez pas faire pareil? Bien sur quoique l’on pense de leur travers qui a envie de s’y coller? Pas si nombreux. Et vous les respectez? Pourquoi de donnez vous pas votre vote à l’un d’eux alors?
            Arrêtez de sacraliser le vote et de trainer une amertume de trahi pas encore guerri. Voter c’est juste se compter. C’est pas bien grave mais c’est utile d’utiliser tous les moyens à notre disposition.
            Vous me faites penser à un type dans un combat de rue qui refuserait d’utiliser son poing gauche parce que jusqu’à présent ça n’a pas marché. C’est un combat il faut tout utiliser!

            • luc Le 30 août 2015 à 09h15
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              “c’est utile d’utiliser tous les moyens à notre disposition”

              mais je ne compte pas utiliser toute mon énergie à me battre contre un mur!

              les élections sont encore largement faussée principalement à cause des médias de masse…
              oui, la principale surprise potentielle serait le FN… mais il ne passera pas, rappelle toi des manif monstres la derniere fois… donc ça sera certainement ump, juppé ou sarkozy, ou une autre marionnette

              franchement, aller voter, c’est inutile pour le moment, il y a 66 millions de français qui subissent matraquage médiatique et éducation obligatoire, ça change grace à internet et des sites comme les crises et beaucoup d’autres

              mais la politique qui veut le bien de sa population n’est pas encore à l’ordre du jour, il faudrait en effet qu’elle commence à nourrir et loger toute sa population, ça serait magnifique

          • AdrienG Le 29 août 2015 à 20h08
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            > mais les élections, c’est du théatre

            Je ne suis pas d’accord. en France, jusqu’à preuve du contraire le résultat des élections est respecté : Si Marine le Pen ou Arlette Laguiler est choisit, alors elle sera présidente de la République.

            Souvent dans les commentaires on voit l’idée que l’élection c’est du pipo, blabla. Mais en pratique les gens décident : ils _préfèrent_ et _choisissent_ des gens du sérail. Ils ne veulent pas de Arlette ou Marine. Le vote est respecté, aucun soucis là-dessus, je ne vois pas en quoi c’est du théâtre.

            • luc Le 30 août 2015 à 09h04
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              quand hollande a dit en campagne électorale que son ennemi était la finance, il était en train de jouer la comédie dans une pièce de théatre qui est passée dans les médias

          • Caliban Le 29 août 2015 à 23h46
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            @Luc

            Le “tous pourris” est largement majoritaire dans nos “démocraties”. Le fait que les gens aillent encore voter n’indique pas nécessairement que les électeurs soient capables de discernement entre tel ou tel candidat.

            La question première est “qu’est-ce qui pousse les citoyens à voter” ?

            • le sentiment de “faire son devoir” de citoyen joue un rôle
            • mais surtout à mon avis la mise en scène médiatique, parfaitement huilée. Elle est faite de sondages et de grande messe électorale à 20h.

            Les médias conditionnent les électeurs par les sondages :
            • les sondages donnent les résultats à l’avance. Je veux dire, ils inscrivent dans la tête des gens qu’il y a des petits et des gros candidats et que c’est joué d’avance.
            • et dans ce cadre sondagier limitant le champ des possibles (en France entre PS et UMP), l’électeur intègre que son rôle n’est pas tant de désigner le candidat de son choix que d’empêcher celui qui n’a pas sa faveur, celui dont la bobine ne lui revient pas

            Si je vais plus loin (et ce faisant peut-être m’égare-je ?), l’élection est perçue comme un jeu télévisé où le citoyen-spectateur à – pour une fois – le sentiment d’être acteur.

            C’est pourquoi même en ayant la certitude qu’ils sont “tous pourris”, les électeurs se déplaceront quand même. Pour jouer et s’illusionner.

            J’en veux pour preuve qu’il n’y a pas de gros écarts de participation entre les 1e et second tours. En bonne logique, si le citoyen votait en fonction de ses convictions politiques et non en fonction des sondages, on perdrait pas mal de monde entre les deux tours.

            C’est le conditionnement qui fait que même avec la certitude qu’ils sont “tous pourris”, les électeurs se déplacent quand même.

    • Anne Le 29 août 2015 à 19h12
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      @ Fifi
      Je préfère coller au sujet, rester sur le fond du problème, qui parle de l’endettement et de son corolaire l’esclavage qui s’en suit, que ce soit pour les individus, comme pour les pays.

      Ne pensez vous pas que c’est plutôt une histoire vieille comme le monde, celui de l’usure, de l’endettement et de l’intimidation, et de l’exploitation financière des crises et des difficultés ?

      Nous occidentaux, en avons une trés bonne description et illustration dans le livre de la Genèse, ( dans l’Ancien Testament, genèse 47) où le premier “economic hitman” ou “prédateur financier”, (de mon point de vue), Joseph, par ruse, et par entente avec le pharaon, s’arrange pour endetter les Égyptiens, ce qui aboutit finalement à leur esclavage.

      En effet dans ce récit, la première année de famine Joseph l prête aux Égyptiens affamés, du pain contre “tout l’argent du pays”, la deuxième année comme ils n’ont plus d’argent pour du pain, Joseph leur prend “tout leur bétail” , la troisiéme année de famine, Joseph leur prend “leurs terres et en fait des esclaves” ….) pour le compte du Pharaon… et sans doute pour le sien aussi car il fut récompensé par le Pharaon.

      On comprend au passage que Joseph avait au départ trusté “tout le blé du pays”, ce qui lui a donné le pouvoir sur le peuple… pouvoir qui s’est étendu jusqu’à la servitude totale du peuple.

      Je ne sais pas si dans les autres mythologies l’équivalent de ce personnage existe, (car l’usure et l’endettement doivent être, il me semble, un mal universel : la prédation organisée contre d’autres humains ou groupes d’humains, un mal qui conduit inexorablement à la perte de tout bien et de toute liberté et finalement à l’esclavage). mais dans genèse 47, ce procédé est décrit dans tout son inexorable déroulement.

      • Anne Le 29 août 2015 à 19h30
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        Le problème actuel pour les peuples endettés (c’est à dire tous les peuples en fait…) c’est que la dette à été contractée en leur nom par des gens censés les représenter, qu’ils ont même élus mais qui par intimidation ou corruption ont contracté la dette en leur nom.

        Je pense que les Grecs sentent la pente dans laquelle ils sont entraînés car on leur prend leurs services sociaux, leurs ports, leurs îles, leurs entreprises et leur ressource, leur avenir ceux de leurs enfants, leur santé, leurs monuments leurs paysage, leur pays.

        Ce n’est pas pharaon et Joseph , de nos jours , c’est la finance “sans visage”, et tous ses complices au sein des gouvernements et institutions internationales, qui en tirent profits et sont rémunérés grassement pour leurs ” bons et loyaux services”.

  2. DUGUESCLIN Le 29 août 2015 à 08h13
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    Les politiques ont abandonné la mission que le peuple lui a confié par son vote. L’élection n’est qu’une formalité pour donner un blanc-seing à quelques arrivistes d’un bord comme de l’autre.
    Les vrais politiques, en voie de disparition, d’un bord ou de l’autre sont réduits au silence, ostracisés, ridiculisés, ringardisés et même insultés.
    Voilà où nous en sommes, nous donnons le pouvoir de décision à des opportunistes qui roulent pour les “maîtres du monde” dépourvus de toute morale et du sens de leur mission. On se bat pour un camp contre l’autre sans même se rendre compte que ces faux clivages donnent toujours le pouvoir aux mêmes, d’un bord comme de l’autre.
    Ces mêmes sont ceux de la haute finance internationale, apatride qui s’emparent des richesses au détriment des peuples.
    Pourtant le peuple veut bénéficier des fruits de son travail, il veut sauvegarder sa famille et transmettre le meilleur à ses enfants, il veut défendre sa patrie celle qui lui permet de vivre en paix avec ses proches et ses amis.
    Mais le tristement célèbre gouvernement de Vichy a permis la condamnation de ces valeurs.
    Le peuple est désarmé il ne peut plus s’appuyer sur les valeurs qui le protègent sans être soupçonné de “populisme”.
    La haute finance sait frapper où il le faut et sait soutenir et financer ce qui détruit les cultures résistantes. Sous couvert de plus de liberté elle détruit la liberté. La liberté de bénéficier de son travail, de défendre sa famille, de transmettre et de vivre en harmonie avec ses proches dans un environnement respectueux de chacun.
    Quelque soit notre sensibilité, l’ennemi commun c’est bien ces nouveaux dieux qui gouvernent les gouvernements et qui nous traitent comme de la matière première exploitable et renouvelable, en nous appauvrissant financièrement moralement et spirituellement.
    Nous assistons à la victoire de la finance sur le politique. Pour combien de temps encore?

  3. Nouréiev Le 29 août 2015 à 08h51
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    Tout ceci est devenu possible depuis Nixon en n’appuyant plus le dollar sur l’or: ” With Nixon’s election in 1968, American officials became increasingly concerned until Nixon finally issued Executive Order 11615 in August 1971, ending the direct convertibility of dollars to gold. He said, “We must protect the position of the American dollar as pillar of monetary stability around the world… I am determined that the American dollar must never again be hostage in the hands of the international speculators.”[22] This became known as the Nixon Shock and marked the dollar’s transition from the gold standard to a fiat currency.”
    Il en est ressorti un énorme avantage pour les USA où des idées ont germé peut être à l’origine de ce grand rêve de domination mondiale par un petit nombre. C’est vrai que sur une planète aux ressources finies on ne peut pas satisfaire tout le monde à très long terme, c’est ce qui émerge de ces vidéos. J’ai quand même l’espoir qu’il y a d’autres moyens de vivre et de s’en sortir tous ensemble vitam eternam.

  4. françois Le 29 août 2015 à 09h00
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    Toujours intéressant d’écouter Perkins.
    Petite erreur de traduction ici:
    “un documentaire intitulé Apology of an Economic Hit Man [Apologie d’un tueur économique]”
    Apology = excuses
    Et merci pour ce site que je suis quotidiennement.

  5. luc Le 29 août 2015 à 11h16
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    mediapart dit qu il n y a pas de complot, que la responsabilite est principalement celle du peuple… c est soit naif, soit le signe que mediapart fait partie des conspirateurs…
    et john perkins n est pas de cet avis bien sur puisqu il dit ” N’acceptez pas les critiques soutenant que c’est de votre faute, que vous êtes à blâmer” et parle d un empire qui s etend

    • Alfred Le 29 août 2015 à 14h49
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      Pour médiapart l’affaire est entendue nous nous souvenons tous de leur traitement de l’Ukraine.
      A part ça cette histoire de responsabilité des peuples est une belle saloperie intellectuelle. Toutes proportions gardées c’est comme de dire que les victimes des camps d’extermination ont une part de responsabilité dans leur sort puisqu’en majorité ils ne se sont pas révoltés. C’est abject et à refuser systématiquement (même si comme le disais Churchill une discussion de 5mn avec l’électeur moyen vous dégoute de la démocratie). Oui “les gens” sont cons. Mais il y a bien des salauds qui s’activent pour que cela soit ainsi.

  6. Aspietoyendefrance Le 29 août 2015 à 11h36
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    Un complot suppose l’utilisation de moyens humains, matériels et financiers pour prendre l’avantage sur d’autres personnes, à leur détriment sans se faire prendre la main dans le sac.

    Peuple coupable? Oui et non.

    C’est l’histoire du verre à moitié vide et plein.

    Les dirigeants que nous élisons nous maintiennent dans des clivages artificels pour masquer les vraies enjeux? Mais cela se pratique depuis 250 ans en France, cf henry guillemin sur la révolution française et le fachisme en France. Qui était à l’écoute de Guillemin dans les années 70 à nos jours? Personne n’écoutait quand guillemin parlait, mais maintenant que ses conférences sont en place et que le peuple a les pieds dans le lisier ,c’est pas comme dans les années 1960 ou 1970.

    Qui écoutait regis debray et son contre discours de mai, réédité en 2008?

    Le peuple n’est ni à aduler ni à blâmer, on le prends tel qu’il est avec ses faux espoirs et ses conservatismes, ses chimères et ses espoirs.

    Unir pour régner est une bien meilleure maxime que diviser pour mieux régner dirait johan wolgang Goethe.

    Le monde est en train de changer, l’histoire ne s’écrit pas définitivement.

    Bonne journée aux internautes des crises;fr et à Mr Berruyer!

    • FifiBrind_acier Le 29 août 2015 à 20h01
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      Quand le Directeur du Trésor américain, associé à 5 ou 6 grandes banques, se sont mis d’accord à l’ OMC pour déréguler la finance, à la fin des années 90, ils se sont bien gardé d’informer les populations des conséquences….
      “Quand le Trésor américain est accusé d’avoir vendu le monde aux banquiers”.
      link to rue89.nouvelobs.com

      Si les gens étaient idiots, il ne serait pas nécessaire d’occuper leur temps de cerveau disponible par de la propagande. A des gens idiots on explique la vérité et ils ne se rendraient compte de rien, puisqu’ils sont idiots. Si le système dépense des sommes astronomiques pour cacher et faire de la propagande, c’est que les gens ne sont pas idiots du tout, mais manipulés, ce qui n’est pas la même chose…

      Prenez le temps de regarder “PSYWAR- la guerre psychologique”, vous comprendrez que ce sont nos cerveaux qui les intéressent, pour y déverser la bouillie qui empêche les gens de comprendre. Et ceux qui dirigent les monde des affaires n’ont pas du tout envie que les citoyens soient informés et comprennent.

      PSYWAR- La Guerre psychologique
      link to youtube.com

      Mais malgré cela, comme ils ne sont pas si idiots que cela, ils arrivent quand même à décoder, et ils ne sont pas contents du tout, ce qui inquiète beaucoup Bzrezinski, inquiet de l’éveil des masses.
      link to dailymotion.com
      .

      • francois marquet Le 30 août 2015 à 09h27
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        Bonjour Fifi,
        connaissez vous le colonel House, et son rôle dans la création de la réserve fédérale américaine, la FED, au profit des banquiers privés?
        Si non, un coup d’oeil là-dessus, ça me semble précis et documenté:
        link to aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr
        Charles Lindbergh déclara à l’époque, après le vote de la loi établissant la FED en décembre 1913:
        “Cette Loi établit le trust le plus gigantesque de la terre. Lorsque le Président signera ce projet de loi, un gouvernement invisible, celui de la puissance monétaire, sera légalisé. Le peuple peut ne pas s’en rendre compte immédiatement, mais le jour du jugement n’est éloigné que de quelques années. Les trusts réaliseront bientôt qu’ils sont allés trop loin, même pour leur propre bien. Pour se délivrer de la puissance monétaire, le peuple devra faire une déclaration d’indépendance. Il pourra le faire en prenant le contrôle du Congrès. [..] Ceux de Wall Street n’auraient pas pu nous tromper si vous, les Députés et les Sénateurs, n’aviez fait du Congrès une fumisterie. […] Si nous avions un vrai Congrès du peuple, la stabilité règnerait. Le plus grand crime du Congrès est le vote de son système monétaire. Le pire crime législatif de tous les temps est perpétré par ce projet de loi bancaire. Les groupes parlementaires et les chefs de partis ont à nouveau agi et empêché le peuple d’obtenir le bénéfice de son propre gouvernement.”
        Qui a dit récemment “l’ennemi, c’est la finance”, pour se rétracter quelques mois après?
        FM

  7. Ray Le 29 août 2015 à 12h03
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    Ces confessions de Perkins ont grandement contribué au changement radical de ma vision du monde il y a quelques années.
    (A voir absolument.)

    C’est dommage il n’y a pas la vidéo ou on le voit faire une conférence dans un pays d’amérique du sud (je ne sais plus lequel), devant un public en même temps remonté et médusé. Elle prend aux tripes.

  8. madake Le 29 août 2015 à 12h15
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    Lorsque l’on écoute les déclarations des politiques, des institutions et qu’on contemple l’abysse, qui les sépare de la réalité et des effets sur le terrain, le vertige vous prend:

    Guerre Iran/Irak 1°: Sauvons la paix dans cette région sensible du monde… mais vendons des armes aux deux parties.

    Afghanistan: sauvons le peuple de la dictature talibane et allons extraire Oussama de sa grotte…
    Ok, c’est nous qui l’avons formé et financé jusqu’ici, mais ça c’était à l’époque de l’URSS et avant le 11 septembre.

    Irak 2°: sauvons le Koweit de l’agression inacceptable de Saddam… Mais silence sur l’historique, et les forages obliques koweitis qui viennent pomper sous les pieds des Irakiens, et (merci Wikileaks!) motus sur le feu vert de notre ambassadrice sur l’intervention (“Les USA ne sont pas concernés par les conflits inter-arabes…”)
    link to fr.wikipedia.org

    Lybie : Sauvons le peuple de l’oppression du dictateur Khadafi! Soutenons et aidons la rébellion… Aujourd’hui, le peuple apprécie tant les successeurs du tyran, qu’il déferle… mort ou vif sur le sud de l’Europe.
    Une victoire de la civilisation!

    Irak 3° Sauvons la paix au moyen orient et dans le monde des armes de destruction massive de Saddam! Eradiquons ce suppôt d’Al-Qaida et d’Oussama, les coupables du 11 septembre!!
    Ah ils sont ennemis jurés depuis toujours?
    Qu’importe, le travail de la coalition militaire, s’avère d’une redoutable efficacité: les armes de destruction massive ont disparu!(sic)…
    Elles sont devenues littéralement introuvables!
    L’économie, les infrastructures, l’administration et l’armée du pays ont été enfin liquidées. Halliburton a raflé les marchés de reconstruction, et la population apaisée vit enfin dans la paix…
    La démocratie a remplacé la dictature… et les femmes ont enfin des droits égaux à ceux des hommes…?
    La mission est accomplie!
    Certes, l’état islamique s’agite un peu dans le nord, mais ils aident la rébellion syrienne, c’est important. En tout cas, rien que quelques dizaines de milliers de frappes aériennes, ne devraient résoudre… ou pas?
    Bon en attendant, le pétrole ne va pas s’évaporer…

    Syrie : Abattons le régime Assad qui gaze sa population, et l’opprime.
    Aidons la rébellion, si modérée, qu’elle est désignée première suspecte des attaques au sarin par l’ONU en 2013… Euh? en 2014 aussi semble-t-il… Mais bon, on ne va pas s’arrêter à ça.
    Comme le dit notre bon ministre : “ils font du bon boulot les gars d’Al-Nosra!”
    Sans doute aussi bon qu’en Lybie, puisqu’ils y sont aussi!
    La population syrienne doit être du même avis, puisqu’elle fuit par tous moyen, camion frighorrifique compris.

    Comment ces résultats peuvent-ils être aussi éloignés des déclarations initiales?
    Et d’une façon aussi systématique?
    Où est le bénéfice des peuples et des nations dans ces résultats consternants?
    Seraient-ce d’autres intérêts alors?

    Objectivement, qu’ont en commun ces pays?
    Des ressources gazières et pétrolières et/ou une position géostratégique.

    Le vertige arrive.
    Lorsque l’on ignore où l’on va, il importe de bien regarder d’où l’on vient.
    A cet égard, les documentaires comme la saga des assassins financiers ou “l’histoire secrète du pétrole” sont précieux.
    Et à revoir de toute urgence!!
    Car toute ressemblance avec des événements actuels, n’est absolument pas fortuite.

    link to youtube.com

  9. madake Le 29 août 2015 à 12h25
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    @gus
    Beaucoup travaillent, et sont peu être moins à plaindre que ceux qui chôment.
    Si vous préférez le confort, la brièveté et le digeste, twitter, ou le journal de 20h sont sans doute plus adaptés et confortables.
    C’est d’ailleurs le but.

  10. olivier imbert Le 29 août 2015 à 14h35
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    au commencement il faut séduire par des crédits des voisin puis si ce ne sont les armes la dette apparaît comme l’arme de la dépendance.

  11. Joséphine Le 29 août 2015 à 16h09
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    Par contre j’ai du mal à voir Clinton et DSK en ennemis du système à abattre. Ce qui me laisse perplexe.

  12. Defrance Le 29 août 2015 à 16h18
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    On peut connecter l’actualité brulante qui secoue l’UE (sauf la GB ?) à ce magnifique article que peu de citoyens comprennent , voir même imaginent ?

    Personnellement je n’ai plus de TV depuis 15 ans et par consequent je “choisi ” mes informations en plusieurs langues, dans plusieurs pays .. .. la “boite à enconnarder” ne me les impose plus !

    Pensez vous vraiment que les soulèvements qui se produisent autour de l’Europe sont accidentelles, spontanées ? du Kosovo a l’Ukraine en passant par l’Irak, la Syrie, la Libye…., tout a été orchestré pour mettre l’UE de Spark et Monnet ( ou Monnaie) au pieds des étasuniens !
    De Gaulle avait raison !

    • Leterrible Le 29 août 2015 à 21h39
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      Un premier corps de ballet pour l’orchestration dont vous parlez…..
      L’hiver risque de nous réserver bien des surprises (et des diversions aux évènements politico-économiques d’asservissement des populations) cet hiver du côté des Balkans…

      link to rtbf.be

      • Alfred Le 29 août 2015 à 23h19
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        A votre place je ne m’inquiéterais pas pour cette partie là de l’interventionnisme us: d’après dedefensa.org et d’autres le f22 est a peine moins dangereux que le f35…pour ses pilotes et à peu prêt impotent dans la vraie vie. C’est un élément de com. Et ouh (4 avions ça fait peur. Les plus effrayés devraient être les contribuables américains (ah non ça compte pas)w

      • aleksandar Le 29 août 2015 à 23h21
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        Avec 180 F22, qui ont une disponibilité operationelle de 55% vu le taux de panne ( une toutes les 2 heures de vol ) et son caractere furtif qui disparait des que l’air est chargé en humidité, les F22 ne representent pas une menace bien dangereuse.

  13. Defrance Le 29 août 2015 à 16h21
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    La SDN a du quitter la Suisse pour attitude impotente ?

    Qu’attends t on pour EXIGER la sortie de l’ONU des états unis ?

    • FifiBrind_acier Le 29 août 2015 à 20h15
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      Je ne crois pas que ce soit une question de lieu.
      L’ONU est ce qu’on a fait de mieux, ou de moins pire, depuis longtemps, pour la paix dans le monde. Le plus petit pays a 1 voix comme les plus grands. On peut difficilement faire plus démocratique et représentatif de l’ensemble des 193 pays membres de l’ ONU.

      Mais John Perkins explique que lorsqu’un pays est endetté jusqu’aux oreilles et ne peut plus rembourser, son vote à l’ ONU, désormais, doit être conforme “à ce qu’on lui conseille vivement de voter”. Voilà pourquoi certains votes peuvent être surprenants, ce ne sont pas de votes libres, mais contraints. Cela fait partie des “dégâts collatéraux” de la dette.

      • madake Le 30 août 2015 à 10h49
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        @fifi
        Mais si, relis le, Perkins inclut le vote à l’ONU dans la liste des contreparties des endettés.

        • madake Le 30 août 2015 à 11h36
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          @Fifi
          Soit j’ai mal lu, soit Fifi a modifié son post,
          j’avais lu:
          “John Perkins n’explique pas….”

      • Anne Le 30 août 2015 à 10h51
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        @ Fifi
        J’ai vu récemment qu’une déléguée russe à reçu un visa “restrictif” de la part des autorités zuniennes, pour se rendre à l’ONU…

        J’aimerais bien connaître la teneur de ces restrictions, qui semblent être la suite des sanctions et pressions. Si quelqu’un a des infos….

        Si c’est le cas, Defrance, le commentateur plus haut, est bien dans le sujet, car on peut se poser la question si le cœur de l’empire et donc le lieu central de la volonté de globaliser, est bien le lieu à la fois pratique et symbolique adéquat pour négocier les grands problèmes qui se posent au monde sans les mettre dans un état préparatoire de vassaux, (les visas nécessaires en sont une petite partie visible)

  14. theuric Le 30 août 2015 à 01h40
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    Il me semble que les tueurs économiques soient devenus suicidaires: il est truculent de constater que la désindustrialisation mondiale soit intimement liée à la disparition des classes-moyennes, vous savez, ceux qui font réellement fonctionner l’économie mondialisée.
    Les événements grecs des six derniers mois ont générés des effets intéressant: les français de la petite classe-moyenne et les moins intellectuellement formés commencent à avoir peur sans vraiment comprendre ce qui arrive et certains se font même des bas de laine, à l’ancienne, ce qui veut dire qu’ils consomment encore moins que ce qu’ils peuvent.
    Quand aux classes-moyennes intermédiaire à haute, eux, commencent à se tourner vers des pensées divergentes: près de deux cents adhérents supplémentaire pour l’U.P.R. en un mois, chapeau bas, Monsieur Asselineau, sans compter le dynamisme de ces nouveaux convertis à la politique qui distribuent à tout va, sur internet, des messages de toutes sortes là où ils le peuvent.
    Sans compter d’une gauche mélenchoniste qui commence à tirer les leçons des délires union-européiste et qui, vaille que vaille, fait son difficile travail de deuil de son rêve d’une Europe unie et en vient à évoquer, par petit bout, de quitter l’Union-Européenne.
    D’ici à ce qu’ils s’unissent à l’U.P.R. ou, pour le moins, en viennent à des solutions similaires au siennes, il n’y a pas des kilomètres.
    3 mois et demi, c’est beaucoup par les temps qui courent, il peut s’en passer des choses…
    Pour l’instant, l’hémorragie boursière occidentale due à celle de la Chine et de l’Asie a été freinée, mais elle reprendra, de nouvelles hémorragies se préparent, tant de bulles spéculatives grimaçantes attendent leur heure, s’égayant par-ci, par-là, tel un troupeau de cabris dans ce tendre monde avide de crédits et de dettes.
    Et puis, la si discrète déroute industrielle généralisée est tant tue que cela ne m’en est que d’un vif plaisir de le crier à tu tête sur tous les toits: “OHÉ, IL Y A UNE DÉROUTE INDUSTRIEL GÉNÉRALISÉ!”
    Mais savez-vous ce qui m’amuse le plus?
    C’est juste avant qu’un système disparaisse que la majorité commence à prendre connaissance et à comprendre comment il fonctionne.
    Bon, le problème c’est que là, le dit système, c’est l’économie internationale, quand il sera en ruine, nous le serons nous aussi, c’est peut-être un petit peu moins amusant, non?

  15. Esope Le 30 août 2015 à 08h34
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    La concurrence clanique qui est inscrite dans les gènes de l’espèce humaine a pour conséquence sommitale que les clans les plus puissants cherchent à être encore plus puissants pour ne pas se faire écraser par leurs concurrents.
    La « guerre froide » était une lutte pour la suprématie entre le stalinisme et l’atlantisme. Le premier, qui utilisait l’idéologie manipulée comme arme, s’est effondré. Le second, qui exploitait l’économie, a triomphé en surfant sur le matérialisme cupide ordinaire.
    Deux facteurs ont joué de manière considérable. Le Keynésianisme mal assimilé a fait croire aux benêts que la monnaie pouvait se multiplier en apesanteur et se substituer au travail pour créer de la valeur réelle. L’abandon de la convertibilité du Dollar a ouvert des possibilités illimitées aux USA.
    La politique économique du monde occidental abonné aux services des financiers est devenue un rouleau compresseur qui fonctionne tout seul sur sa lancée.



30/08/2015
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