18,2% des personnes à la rue ont plus de 50 ans aujourd'hui. C'est beaucoup. Et il y a de plus en plus de sans-abri qui ont plus de 50 ans.
https://www.francetvinfo.fr/societe/sdf/un-sdf-c-est-vous-c-est-moi-qui-sommes-simplement-tombes-temoigne-le-president-du-samu-social-de-paris_3549221.html?fbclid=IwAR2OxiBu5HW1KSmnszvQvjNldfIXZqjgD3EoVOhnbL0mzfegtfqqsY6r128
"Un SDF, c'est vous, c'est moi, qui sommes simplement tombés", témoigne le président du Samu social de Paris
L'association lance une campagne tournée vers les sans-abri les plus âgés, qui sont de plus en plus nombreux. "On arrive aujourd'hui à des personnes qui ont 25 ans de rue", témoigne Éric Pliez.
Un sans-abri, c'est vous, c'est moi, qui sommes simplement tombés. Il y a de plus en plus de sans-abri qui ont plus de 50 ans", s'est attristé Éric Pliez, président du Samu social de Paris, mercredi 24 juillet sur franceinfo. L'association lance sa campagne "Aidons-les à vieillir dans la dignité", une campagne de maraudes vers les sans-abri seniors.
franceinfo : Y a-t-il de plus en plus de personnes âgées parmi les sans-abri ?
Éric Pliez : Selon notre étude de 2018, 18,2% des personnes à la rue ont plus de 50 ans aujourd'hui. C'est beaucoup. Et il y a de plus en plus de sans-abri qui ont plus de 50 ans. Pourquoi ? Parce qu'on a la génération du baby-boom qui arrive. Et puis, on a aussi une augmentation de la précarité qui touche tout le monde. Ne pas abandonner ces personnes vulnérables nous semble capital.
Parmi eux, y a-t-il des gens qui ont passé une grosse partie de leur vie à la rue ?
Oui, il y a tous les profils. On arrive aujourd'hui à des personnes qui ont 25 ans de rue. C'est toute la question pour nous. Dans un premier temps, nos maraudes vont aller vers eux pour renouer le lien. Dans un deuxième temps, on va leur proposer un hébergement. Contrairement aux idées reçues, la plupart des personnes, une fois qu'on les a convaincues de sortir de la rue et qu'on leur offre quelque chose de confortable, viennent dans ces lieux. Le troisième temps, c'est de leur permettre de leur donner des solutions adaptées qui ne soient pas des solutions pour SDF mais des solutions pour les seniors.
C'est là que notre mission intervient. Il faut changer les regards. Il faut casser les idées reçues sur les SDF. Il faut aussi lever toutes les peurs, aussi bien du sans-abri, qui peut se demander ce qu'il va faire dans une institution spécialisée, que des équipes soignantes, par exemple des maisons de retraite, qui ont peur de ce public car elles ne le connaissent pas. Il y a une réticence à accueillir des sans-abri car il y a une image négative des SDF. C'est toujours le cas quand on ne connaît pas les populations. Un sans-abri, c'est vous, c'est moi qui sommes simplement tombés. Il faut aider ces personnes âgées à se remettre debout et démontrer qu'elles peuvent prendre toute leur place dans établissements ordinaires.
En quoi la prise en charge est-elle spécifique ?
Ce sur quoi on doit convaincre, c'est sur le fait qu'un senior sans-abri est une personne qui n'a pas été prise en charge par un centre d'hébergement depuis des années. Le travail qui s'y fait permet de ramener les gens vers une socialisation ordinaire. Ensuite, c'est vrai qu'on a des personnes qui, après des années de rue, ont des troubles particuliers, des troubles psychiques ou des problèmes d'addiction qu'ils n'ont pas été résolus. C'est bien ça qu'il faut accompagner dans ces centres pour montrer que tout est possible une fois que les gens sont installés.
INDIFFERENCE GENERALE DU PUBLIC
SAUF QUAND CELA LES CONCERNE
ALORS TROP TARD
"Un sans-abri, c'est vous, c'est moi, qui sommes simplement tombés. Il y a de plus en plus de sans-abri qui ont plus de 50 ans", s'est attristé Éric Pliez, président du Samu social de Paris, mercredi 24 juillet sur franceinfo. L'association lance sa campagne "Aidons-les à vieillir dans la dignité", une campagne de maraudes vers les sans-abri seniors.
franceinfo : Y a-t-il de plus en plus de personnes âgées parmi les sans-abri ?
Éric Pliez : Selon notre étude de 2018, 18,2% des personnes à la rue ont plus de 50 ans aujourd'hui. C'est beaucoup. Et il y a de plus en plus de sans-abri qui ont plus de 50 ans. Pourquoi ? Parce qu'on a la génération du baby-boom qui arrive. Et puis, on a aussi une augmentation de la précarité qui touche tout le monde. Ne pas abandonner ces personnes vulnérables nous semble capital.
Parmi eux, y a-t-il des gens qui ont passé une grosse partie de leur vie à la rue ?
Oui, il y a tous les profils. On arrive aujourd'hui à des personnes qui ont 25 ans de rue. C'est toute la question pour nous. Dans un premier temps, nos maraudes vont aller vers eux pour renouer le lien. Dans un deuxième temps, on va leur proposer un hébergement. Contrairement aux idées reçues, la plupart des personnes, une fois qu'on les a convaincues de sortir de la rue et qu'on leur offre quelque chose de confortable, viennent dans ces lieux. Le troisième temps, c'est de leur permettre de leur donner des solutions adaptées qui ne soient pas des solutions pour SDF mais des solutions pour les seniors.
C'est là que notre mission intervient. Il faut changer les regards. Il faut casser les idées reçues sur les SDF. Il faut aussi lever toutes les peurs, aussi bien du sans-abri, qui peut se demander ce qu'il va faire dans une institution spécialisée, que des équipes soignantes, par exemple des maisons de retraite, qui ont peur de ce public car elles ne le connaissent pas. Il y a une réticence à accueillir des sans-abri car il y a une image négative des SDF. C'est toujours le cas quand on ne connaît pas les populations. Un sans-abri, c'est vous, c'est moi qui sommes simplement tombés. Il faut aider ces personnes âgées à se remettre debout et démontrer qu'elles peuvent prendre toute leur place dans établissements ordinaires.
En quoi la prise en charge est-elle spécifique ?
Ce sur quoi on doit convaincre, c'est sur le fait qu'un senior sans-abri est une personne qui n'a pas été prise en charge par un centre d'hébergement depuis des années. Le travail qui s'y fait permet de ramener les gens vers une socialisation ordinaire. Ensuite, c'est vrai qu'on a des personnes qui, après des années de rue, ont des troubles particuliers, des troubles psychiques ou des problèmes d'addiction qu'ils n'ont pas été résolus. C'est bien ça qu'il faut accompagner dans ces centres pour montrer que tout est possi
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