Les faits remontent au 6 avril dernier, lors d'une manifestation en marge de l'acte 21 des gilets jaunes.
La jeune femme, dont la mission auprès de la LDH est d'observer les manifestations des gilets jaunes et collecter des témoignages sur les violences policières, suivait un attroupement sur l'A709 à Montpellier.
Assimilée aux manifestants
Pour les membres de l'association, l'étudiante n'a a aucun moment participé au blocage. Pourtant, elle a été assimilée aux manifestants; il y aurait donc clairement une volonté d'intimidation de la part des pouvoirs publics.
Ce qu'on lui reproche finalement , c'est ce qui a été fait par les manifestants, qui est de leur responsabilité, alors qu'elle n'etait qu'en mission d'observation (...) Depuis 15 jours, on voit des journalistes qui couvrent les manifestations être poursuivis en justice et c'est aussi le cas maintenant pour la Ligue des Droits de l'Homme. C'est particulièrement inquiétant...
s'insurge Sophie Mazas, avocate au barreau de Montpellier et présidente de la Ligue des droits de l'Homme de l'Hérault.
Plusieurs militants se sont rassemblés devant l'hôtel de police de Montpellier pendant quelques heures en soutien à Camille Halut.
La jeune femme a finalement été libérée en fin d'après-midi.
Dans le collimateur de la police ?
Jean-Jacques Gandini, coordinateur de la “Legal team” locale de la LDH, a lui aussi suivi la manifestation du 6 avril et assisté à la coupure de l’autoroute qui a provoqué une plainte contre "x" de la part de Vinci.
Il assure être resté sur le le bas-côté pendant l'action des manifestants et estime que Camille Halut était "ciblée".
Selon midilibre, cette étudiante en droit public a déjà eu des soucis avec la police depuis le début du mouvement des gilets jaunes : elle aurait effectué plusieurs signalements à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et a porté plainte pour insultes, en février dernier, contre un policier qu’elle a filmé en train de la traiter de "connasse".
La ligue des droits de l'homme appelle à un nouveau rassemblement mercredi 1er mai à 13h sur l'Esplanade du Peyrou.