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Article publié par mis à jour le : 26 juillet 2019
etAnatomie du Corps de Dieu : chapitre I, par Frater Achad.
Au Nom de l’Unique, par la Grâce du Dieu Tri-Un & par la Faveur & le Mandat du Fils Toujours Naissant, je vais à présent tenter d’exposer ce qui m’a été révélé.
Primo, laissez-moi exposer ma conviction que cet Univers est l’Œuvre Parfaite d’un Être Parfait, & que toutes les imperfections apparentes ne sont dues qu’aux limites de notre conscience finie, afin que même celles-ci contribuent à une plus grande Perfection du Tout.
Secundo, je crois qu’il existe un Ordre Suprême & Parfait en toutes choses, en dépit de tout désordre apparent qui, à nouveau, n’est que le résultat des restrictions en l’homme lui-même.
Tertio, l’essence de l’Ordre consiste en un parfait ajustement des parties pour le bien du Tout, afin que ce qui est le plus complexe soit le plus parfait ; mais cette complexité même est due à la combinaison de quelques Idées Ultimes qui construisent la Pensée Unique de l’Être Suprême.
Je suis enclin à croire que la perfection de l’Univers est progressive, à un tel point que le Tout peut s’étendre & devenir de plus en plus complexe & de plus en plus grand tout en restant en accord avec l’Ordre Unique qui prévaut dans la moindre parcelle de ses atomes jusqu’à sa vaste & inconcevable circonférence. Je suis enclin à croire que cet univers fini n’est pas sphérique, bien que tendant toujours à le devenir tandis que sa substance se matérialise. En d’autres mots, que la Lumière précède la Vie qui est Sa Substance, & que la Vie précède la Matière qui est Sa substance. Ainsi, les rayons de Lumière peuvent se propager sous la forme d’une Étoile tandis que la Vie toujours en devenir & la substance matérielle tendent à s’étendre sous la forme d’une Sphère. Les rayons projetés, pour ainsi dire, ramènent le Chaos primordial plus facilement que ne le ferait une simple sphère qui s’étendrait uniformément dans toutes les directions. Cette conception implique au moins une possibilité que je vais à présent démontrer.
Il y a un autre point important que je voudrais mentionner. Le Monde Spirituel des Idées est un Ordre Parfait ; le Monde Matériel de la Substance est un Ordre Parfait ; l’Âme du Monde & de l’Homme qui en est le résultat est capable d’appréhender cet Ordre Parfait.
Et, de même, l’esprit de l’Homme est parfait, son corps est fait à l’Image & à la Semblance de Dieu & de l’Univers, mais son âme, possédant en son sein le pouvoir du choix personnel, ou volonté, qui seul lui permet de progresser de manière libre & intelligente, est en même temps susceptible de se susciter des distorsions si la volonté personnelle est mal utilisée ou restreinte. En ce cas, l’Œil de l’Âme voit des choses en dehors de leurs proportions & ordres, & cet astigmatisme doit alors être corrigé. Autrement, l’homme est dans l’illusion, auto-générée, qui, cependant, en aucune manière ne peut interférer avec l’Ordre Véritable de l’Univers, mais tend simplement à le confiner & l’empêcher de jouir de son héritage dans toute sa plénitude.
Ainsi, le Grand Œuvre de l’Homme consiste en l’ajustement de l’âme, ou de la Sphère Intellectuelle, afin qu’elle porte une parfaite ressemblance & correspondance avec l’Ordre Matériel & Naturel de l’Univers &, en même temps, manifeste sa relation avec l’Ordre Suprême ou Archétypal. Cette possibilité de distorsion dans l’âme l’a plongée dans les pires troubles, mais à moins que cette âme ne soit plastique, elle ne peut s’étendre & assumer le Plan du Grand Univers. L’œuvre de l’homme consiste en la construction de son âme aux moyens de sa volonté personnelle & de l’imagination créatrice, sous la direction & la guidance de la Volonté de l’Univers, dans le même Schéma Universel qui doit être découvert dans la Pensée Unique de Dieu.
Mais comment l’homme trouvera-t-il ce Plan sur le Tréteau du Grand Architecte ? Il peut toutefois essayer intelligemment de le faire, ainsi que nous désirons le montrer.
Puisque l’Ordre Parfait consiste en une juste relation ; un ajustement & un ratio corrects de toutes les parties dans la subordination des Idées du Tout, nous devons tout d’abord considérer quelques-uns des prérequis nécessaires à cet Ordre.
L’Arbre de Vie des kabbalistes a été appelé le « Minutum Mundum » ou « Petit Univers » & les étudiants de la Kabbale sont conscients que ce système possède de plus grandes possibilités qu’une simple classification de chaque chose au sein de l’Univers, ou idée dans l’esprit de l’homme. L’Univers, pour chacun de nous, consiste en ce que nous sommes capables d’appréhender de lui. Certains se satisfont de se sentir unis avec une partie très limitée de l’Univers ; d’autres réalisent que s’ils pouvaient, ne fût-ce qu’une seule fois, appréhender le Véritable Plan, tout pourrait alors être compris spirituellement. Mais ce Plan a été perdu, ou du moins il semble l’être.
Dans le Livre IV, Partie III nous pouvons lire : « Un excellent homme de grande intelligence, un kabbaliste instruit, surprit un jour Frater Perdurabo en disant que l’Arbre de Vie était le schéma de l’univers. C’est comme si quelqu’un soutenait que le chat était une créature construite par la disposition des lettres C-H-A-T dans cet ordre. Il n’y a pas de doute que la Magick a excité le ridicule & la stupidité, puisque même des étudiants éduqués peuvent être coupables de si patentes violations des premiers principes du sens commun ».
Je peux dire que je n’ai pas la moindre idée de qui était cet excellent homme & que j’ai un grand respect pour les idées de Frater Perdurabo, mais, au risque de tomber dans le même vice que ce « guerrier inconnu », je romprai pour une fois avec Frater Perdurabo sur ce point, avant que ce traité ne soit terminé.
En attendant, laissez-moi renvoyer les étudiants de la Sainte Kabbale aux schémas divers de l’Arbre de Vie qui peuvent être en leur possession.
Examinons, par exemple, ceux que l’on trouve dans l’Introduction à l’Étude de la Kabbale de Westcott, dans la traduction de la Kabbala Denudata de Mathers[1], dans Morales & Dogmes de Pike, dans Ancients Faiths de Inman, dans The Equinox Volume Un, Numéro 2, page 243, dans Doctrine & Littérature de la Kabbale de Waite, dans le traité de Ginsburg sur le sujet, dans le frontispice du Liber 777, etc., & nous remarquerons une chose vraiment frappante : ils varient tous grandement dans leurs proportions. Quelques-uns, comme nous le verrons, sont allongés & fins, d’autres courts & étriqués. Seul le 777 donne un Arbre bien proportionné.
Il semblerait que cet aspect important de la proportion n’ait reçu que peu ou pas d’attention du tout par le passé. Mais, laissez-moi à nouveau vous renvoyer à l’antique Sefer Yetsirah (comme je le fis pour la disposition des Sentiers dans Q.B.L.) ; nous pouvons y lire « Fixe le Plan en sa Pureté » afin de « replacer la Puissance Formatrice sur Son Trône », ou de « restaurer l’Outil de l’Ouvrier en Son Lieu ».
L’auteur de ce vieux traité ne faisait-il qu’utiliser des mots creux, ou voulait-il dire exactement ce qu’il écrivait ? Il est possible qu’il ne sût pas comment le faire lui-même, puisque le manuscrit du Sefer Yetsirah ne contient aucun diagramme de l’Arbre de Vie ; mais, dans tous les cas, nous pouvons au moins essayer de suivre ses indications & tenter, si possible, de découvrir plus avant la Lumière à partir de l’étude des véritables proportions de l’Arbre.
La formation de l’Arbre de Vie est entièrement géométrique & comme on peut s’y attendre, nous trouvons les plus simples éléments de la géométrie à sa base : le Point, la Ligne, le Cercle, le Triangle & les Figures à angles droits.
La méthode adéquate pour trouver les centres corrects des Dix Sephirot, & donc les Points connectés par les Sentiers, est comme suit : sur une ligne verticale, tracez avec un angle de compas inchangé quatre cercles, le centre de chacun de ceux-ci étant la ligne, le point où l’arc supérieur du cercle inférieur coupe la ligne formant le centre du cercle du dessus et ainsi de suite[2].
Donc :
Figure 1
Le centre du cercle supérieur donne le Point Central de Kether, les intersections du premier & du second cercle, les centres de Hokhmah & de Binah (les intersections du second & troisième cercle forment le centre de Hessed & de Guebourah), le centre du troisième cercle est Tiphereth, les intersections du troisième & du quatrième cercle indiquent le centre de Netzach & de Hod, le centre du quatrième cercle est Yessod & le point inférieur de cette intersection avec la ligne verticale est Malkhut.
Cette méthode produit une Figure parfaitement proportionnée de l’Arbre de Vie & les Sentiers peuvent être dessinés en joignant les divers points. Ainsi :
Figure 2
Dans la Franc-Maçonnerie, la Géométrie est considérée comme « la première & la plus noble des Sciences » & comme « le commencement de tout enseignement ». L’Une des figures les plus simples est produite par l’intersection de deux cercles, formant ainsi ce qui est connu sous le nom de Vesica Piscis[3].
Les curieuses & merveilleuses propriétés de la Vesica Piscis & du Rectangle formé par sa longueur & sa profondeur, ont été l’objet de profondes spéculations &, peut être nulle part ailleurs n’ont elles été mieux décrites que dans le Magister Mathesios par notre Frère Sydney T. Klein[4]. Je suis certain qu’il ne verra aucune objection si je cite quelques passages de son œuvre[5], qui a ouvert mes yeux à merveilleux paysages.
Après avoir discuté des propriétés du Carré maçonnique, obtenu par le triangle rectangle au moyen des mesures 3, 4 & 5 de côté, il souligne qu’une vague d’enthousiasme doit avoir submergé le monde lorsque l’on a découvert cette géométrique manière de créer un angle droit tel que donné par Euclide I, 11 est basée sur un triangle équilatéral obtenu par la jonction du vertex avec le centre de la base.
« Ce Triangle équilatéral » écrit-il, « était le plus ancien symbole, en connexion avec le Vesica Piscis, que nous connaissions du Logos Divin &, comme la Bible a déclaré que l’univers fut créé par le Logos, ainsi est formée la Loge qui représente l’univers qui fut créé naturellement au moyen du Triangle équilatéral. Un grand mystère doit être apparu à ceux qui, comme les philosophes grecs, postulèrent que tout sur Terre a sa contrepartie dans les cieux, & qui, dans leur mysticisme religieux, cherchèrent toujours les signes de la transcendance dans l’environnement temporel.
Mais en quels respect & révérence durent-ils tenir la Géométrie lorsqu’ils trouvèrent que le Triangle équilatéral était lui-même généré, comme dans le premier problème d’Euclide sur lequel repose toute Science de la Géométrie, par l’intersection de deux cercles.
Cette figure n’était pas seulement regardée comme un symbole de la Trine Personne Divine, mais comme partie de la figure qui est limitée par les arcs de deux cercles & qui prend elle-même un tiers de chaque cercle qui la génère & dans lesquels le triangle est formé, était naturellement tenue de temps plus anciens comme le plus sacré des Emblèmes chrétiens, celui de la régénération ou de la nouvelle naissance. On l’a nommée Vesica Piscis (Vessie de Poisson) pour les mêmes raisons qui menèrent le Rabbi Maïmonides, au douzième siècle alors qu’il traitait d’un pareil sujet religieux, à recommander à ses étudiants : “Lorsque vous avez découvert la signification, ne la divulguez pas, car les gens ne peuvent philosopher ou comprendre que pour l’infini il n’existe pas de sexe.”
Figure 3
Le Vesica Piscis est intimement connecté avec la découverte par Auguste César, telle que narrée par Baronius, d’une prophétie dans un livre sibyllin prévoyant un grand événement à venir qui passera par la naissance d’Un qui sera le véritable Roi des Rois & qu’Auguste dédia alors un autel en ce lieu au “Dieu Inconnu”. »
Frère Klein continue alors en démontrant comment le Vesica Piscis était le fondement véritable de l’Architecture gothique, & que son influence compte dans le changement soudain du style normand, qui était basé sur les propriétés du carré plutôt que du triangle.
Figure 4
Il divulgue ensuite de grandes merveilles du Vesica Piscis & souligne : « Le rectangle formé par la longueur & la profondeur de cette mystérieuse figure en sa forme la plus simple a plusieurs qualités extraordinaires ; il peut être coupé en trois parties égales, par des lignes directes comme suit » :
Figure 5
Et ces parties seront précisément & géométriquement similaires l’une par rapport à l’autre ainsi qu’à la figure dans son ensemble, ce qui s’applique étrangement au Symbolisme rattaché à la Trinité en l’Unité, & cette subdivision peut être étendue indéfiniment sans en changer la forme ; quel que soit le nombre de fois que cette opération est effectuée, les parties restent identiques à la figure originale, conservant toutes ses propriétés extraordinaires, & aucun autre rectangle ne peut détenir cette curieuse propriété. Il peut aussi être coupé en quatre parties égales par des lignes droites parallèles aux deux côtés, & à nouveau chacune de ces parties sera exactement similaire l’une par rapport à l’autre ainsi qu’à l’ensemble, & le processus peut être reproduit indéfiniment, le triangle équilatéral apparaissant partout :
Figure 6
« Une fois encore, si deux de ces tri sous-divisions sont prises individuellement, la forme de celles-ci est exactement similaire géométriquement à la moitié de la figure, & le triangle équilatéral apparaît à nouveau partout dans les deux divisions ».
Figure 7
« Dans la figure ci-dessus, j’ai opéré une tri-sous-division au sixième degré, & afin d’aider l’œil j’ai marqué par des lignes plus grasses l’une de ces divisions dans chaque degré. À nouveau, la diagonale est exactement du double de la longueur de son côté le plus petit, caractéristique tout aussi unique & qui approfondit son utilisation, afin de découvrir les dessins & cette propriété est, bien sûr, toujours bonne pour tous les rectangles formés par chaque sous-division, mais peut-être que sa plus mystérieuse propriété pour ceux qui ont étudié la géométrie, & pour qui cette figure était un Symbole de la Divine Trinité dans l’Unité, était le fait qu’elle mettait entre leurs mains les moyens de découper un triangle en trois parties égales par les angles droits. Les trois grands problèmes du Moyen-Age étaient “la duplication d’un cube”, “la quadrature du cercle” & “la trisection d’un angle”, même Euclide fut incapable de démontrer comment le faire, & cependant on voit que la diagonale A-B de la quatrième figure & la diagonale A-E de la figure qui suit, trisectionne, en fait, l’angle D-A-C. Il est vrai que cela démontre uniquement comment trisectionner un angle, mais c’est l’angle qui représente le Métier & il est créé par le triangle équilatéral. Toutes ces propriétés uniques placent cette figure bien au-dessus de celle du carré pour le travail pratique, car, même lorsque la diagonale d’un carré est donnée, il est impossible de trouver la longueur exacte d’un de ses côtés, ou vice versa. »
J’ai cité le Frère Sydney Klein in extenso afin de lui rendre crédit pour son œuvre détaillée quant à cette matière importante, & j’ai ainsi donné au lecteur une idée claire des possibilités uniques de ces symboles, aussi bien que de leur profonde signification religieuse & de l’effet réel que leur application pratique produit sur toutes les architectures de la période gothique. Sur cette base, nombre des plus importantes cathédrales & églises furent érigées, & leur beauté ne peut être niée. Lorsque nous comparons quelques-unes des plus belles structures gothiques avec les pyramides, par exemple, nous ne pouvons que remarquer la différence ; mais après tout, la pyramide est une véritable structure symbolique dans tous ses détails, alors que la cathédrale gothique ne nous dévoile qu’une partie de la vérité.
Imaginez ma joie débordante lorsque j’ai découvert que cet antique Arbre de Vie kabbalistique, avec toutes ses merveilleuses possibilités comme moyen de clarification mentale de chaque idée dans l’Univers — Naturel, Humain & Divin — était, dès le départ, entièrement basé sur le même principe fondamental du Vesica Piscis, & n’était, par conséquent, pas un dessin figé, mais capable d’une progression infinie vers l’Infiniment Petit ou l’Infiniment Grand. Car il peut être tracé de telle manière qu’il apparaît avec tous ses détails & propriétés, se répétant eux-mêmes indéfiniment dans toutes directions de l’Espace de l’Infini.
Imaginez ce que cela signifie pour un kabbaliste qui a arrangé toutes les idées en son esprit, en un ordre bien équilibré, de découvrir un moyen de perpétuer dans la pensée toutes ces Idées, & d’être capable de réaliser que l’Arbre de Vie sur lequel elles sont basées est un ARBRE VIVANT, avec ses Racines dans l’Infiniment Petit & ses Branches & Fruits s’étendant jusqu’aux plus lointaines Limites de l’Univers.
Voici la nature de la découverte, ou révélation, qui me vint le 14 avril, & qui sera la base de nos études & recherches qui vont suivre.
Lire la suite, chapitre 2.
Anatomie du Corps de Dieu : chapitre I, traduction française par Spartakus FreeMann, 2005-2016 e.v.
Notes :
[1] Traduction française de Spartakus FreeMann disponible sur Lulu.com.
[2] Cette méthode me fut enseignée il y a quelques années par Frater Nubem Eripiam, qui prétendait l’avoir découverte. Cette méthode de construction telle que donnée par le Liber 777, bien que produisant un arbre parfaitement proportionné, ne montre pas les cercles qui le génèrent.
[3] Le vesica piscis est l’intersection de deux cercles de même diamètre dont le centre de chacun fait partie de la circonférence de l’autre. Le nom veut dire littéralement en latin la « vessie du poisson ». Cette figure est aussi appelée mandorle (NDT).
[4] « Magister-Mathesios » par S.T. Klein in ARS QUATUOR CORONATORUM n°23, 1910 (NDT).
[5] Op. cit., vol. XXIII, 1910, pp. 107-151.
Article publié par mis à jour le : 30 mai 2019
etSepher Yetzirah par Wynn Westcott.
Le Sepher Yetsirah, ou Livre de la Formation, est peut-être l’un des plus anciens traités rabbiniques de philosophie Kabbalistique qui nous soient parvenus. L’intérêt majeur pour la Kabbale hébraïque, ses modes de pensée & ses doctrines ayant diminué ces dernières années, ceci m’a poussé à traduire des traités à partir du texte hébreu original en leur adjoignant les versions latines des maîtres médiévaux ; j’ai également publié une Introduction à la Kabbalah qui peut être d’un certain intérêt pour les étudiants.
Trois livres importants du Zohar, ou Livre de la Splendeur qui constitue une source majeure d’enseignements kabbalistiques, ont été traduits en anglais par S.L. MacGregor Mathers ; le Sepher Yetsirah en version anglaise est un compagnon presque incontournable de ces dissertations : en réalité, les deux livres s’expliquent mutuellement.
Le Sepher Yetsirah, bien que son nom signifie « Livre de la Formation », n’est en aucune manière une narration de la Création, ou un substitut à la Genèse, mais c’est un antique et instructif livre philosophique traitant d’un aspect de l’origine de l’univers et de l’humanité, un aspect archaïque & essentiellement hébreu. La réunion des processus de la création en un arrangement à la fois alphabétique et numéral ne se retrouve que chez les auteurs sémitiques.
L’attention doit être attirée vers cette particularité essentielle de la langue hébraïque : l’inextricable et nécessaire association des lettres et des nombres, chaque lettre suggérant un nombre & chaque groupe de lettres véhiculant une signification numérique aussi cruciale que sa signification littérale.
Les principes kabbalistiques consistant en un renversement des lettres hébraïques et leur substitution par d’autres selon des combinaisons définies doivent également être étudiés et gardés à l’esprit. C’est sur ces principes que l’initiative de « travail sur le terrain » de cette dissertation repose. Ces principes se retrouvent au fil des traités kabbalistiques qui se sont succédés dans le temps, nombre d’entre eux étant collectés dans un unique volume connu comme le Zohar, ouvrage traitant principalement des dignités essentielles de la Divinité, des Émanations qui en sont issues, de la doctrine des Sephiroth, des figures du Microprosope et du Macroprosope et de la doctrine de la réincarnation.
Le Sepher Yetsirah, quant à lui, traite essentiellement de notre univers et du Microcosme. A ce sujet, les opinions des rabbins kabbalistes hébreux et de mystiques contemporains doivent être brièvement examinées.
L’intéressante citation qui suit est de Rabbi Moïse Botarel qui a écrit son fameux Commentaire en 1409 : « C’est Abraham notre Père – béni soit-il – qui a écrit ce livre afin de condamner la doctrine des sages de son temps qui étaient incrédules quant au dogme suprême de l’Unité. Du moins, ceci était l’opinion de Rabbi Saadiah – béni soit-il – comme cela est écrit dans le premier chapitre de son livre La Pierre des Philosophes. Voici ses propres mots : Les sages de Babylone attaquèrent Abraham sur sa foi ; car ils étaient contre lui alors qu’eux mêmes étaient divisés en trois sectes. La première pensait que l’Univers était sujet au contrôle de deux forces opposées, l’une n’existant que pour détruire l’autre, ceci est le dualisme ; les dualistes tiennent qu’il n’y a rien de commun entre l’auteur du mal et l’auteur du bien. La seconde admettait Trois Grandes Puissances ; deux d’entre elles comme dans le premier cas et une troisième Puissance dont la fonction était de donner raison à l’un ou à l’autre, un arbitre suprême. La troisième secte ne reconnaissait aucun dieu hormis le Soleil, dans lequel elle reconnaissait l’unique principe de l’existence. »
Rabbi Judah Ha Levi (qui naquit vers 1120), dans sa description critique de ce traité, écrivait : « Le Sepher Yetsirah nous enseigne l’existence d’un Unique Pouvoir Divin en nous démontrant que dans la variété et la multiplicité il y a Unité et Harmonie, et qu’une telle concorde universelle ne peut provenir que du règne d’une Unité Suprême ».
Selon Isaac Myer dans sa Qabbalah (p.159), allusion est faite au Sepher Yetsirah dans les écrits d’Ibn Gebirol de Cordoue, communément appelé Avicebron, qui mourut en 1070 de notre ère.
Eliphas Levi, le célèbre occultiste français, écrivit du Sepher Yetsirah, dans son Histoire de la Magie, p.54 :
« Le Zohar est une source d’illumination, le Sepher Yetsirah est une échelle formée de vérités. En lui sont expliqués les 32 signes absolus des sons, nombres et lettres : chaque lettre reproduit un nombre, une idée et une forme ; afin que les mathématiques soient à même de fournir des applications aux idées et aux formes non moins rigoureuses qu’aux nombres, par une exacte proportion et une correspondance parfaite. Par la science du Sepher Yetsirah l’esprit humain est fixé sur la vérité, et la raison, et il est capable de prendre en compte les développements possibles de l’intelligence par les évolutions des nombres. Le Zohar représente la vérité absolue, & le Sepher Yetsirah fournit les moyens de l’atteindre, de se l’approprier et de l’utiliser ».
À un autre endroit, Eliphas Levi écrit :
« Le Sepher Yetsirah & l’Apocalypse sont les chefs-d’œuvre de l’Occultisme ; ils contiennent plus de sagesse que de mots ; leur expression est tout aussi figurative et poétique, et en même temps aussi exacte que les mathématiques ».
Dans le volume titré La Kabbale de l’éminent universitaire Adolphe Franck, il y a un chapitre sur le Sepher Yetsirah. Il écrit ce qui suit :
« Le Livre de la Formation contient, je ne dirais pas un système physique, mais une cosmologie qui a pu être conçue à une époque et dans un pays habitué à expliquer tous les phénomènes par une action directe de la Cause Première […] Sa forme est simple et grave; il ne s’y trouve aucune démonstration ou argument, mais il consiste plutôt en une série d’aphorismes, soigneusement groupés et qui ont tous la concision des plus anciens oracles ».
Dans son analyse du Sepher Yetsirah, il ajoute :
« Le Livre de la Formation, même s’il n’est pas très volumineux, et s’il ne nous élève pas non plus vers les régions les plus hautes de la pensée, nous offre cependant un composition très homogène & d’une rare originalité. Les nuages que l’imagination du commentateur ont réuni autour de lui, seront dissipés, si nous y cherchons, non pas les mystères de l’ineffable sagesse, mais un essai de doctrine raisonnée, construite sur l’entendement, un effort pour comprendre le plan de l’univers et cerner le lien entre le principe commun et tous les éléments qui sont autour de nous ».
« Le dernier mot de ce système est la substitution de l’Unité divine absolue à toute idée de Dualisme, contre cette philosophie païenne qui voyait dans la matière une substance éternelle dont les lois n’étaient pas en accord avec la Volonté Divine, et contre la Doctrine biblique, qui par l’idée de Création postule deux choses, l’Univers et Dieu en tant que deux substances absolument distinctes l’une de l’autre ».
« En fait, dans le Sepher Yetsirah, Dieu considéré comme Infini et conséquemment Être indéfinissable, étendu en toutes choses par son pouvoir et son existence, bien qu’au-dessus d’eux, n’est pas en-dehors des nombres, sons et lettres – les principes et lois générales que nous reconnaissons ».
« Chaque élément a sa source dans une forme plus élevée, et toutes les choses ont leur origine commune dans le Verbe (Logos), le Saint Esprit… Ainsi Dieu est à la fois, dans le sens le plus élevé, la matière et la forme de l’univers. Bien qu’Il ne soit pas seulement cette forme : car rien ne peut exister ou existe en dehors de Lui ; Sa substance est le fondement de tout, et toutes choses portent Son empreinte et sont des symboles de Son Intelligence ».
La tradition hébraïque accorde aux parties les plus anciennes parties du Zohar une date antérieure à la construction du Second Temple, mais Rabbi Siméon bar Yochaï, qui a vécu sous le règne de l’empereur Titus vers 70-80 de notre ère, est considéré comme l’auteur de ces écrits & Rabbi Moïse de Léon, de Guadalaxara en Espagne, qui est mort en 1305, a certainement reproduit et publié le Zohar.
Ginsburg, parlant des doctrines zohariques de l’ « Aïn Soph », dit qu’elles étaient inconnues jusqu’au 13è siècle ; il ne nie pas l’antériorité du Sepher Yetsirah mais dans celui-ci, il n’est pas question de l’Aïn Soph Aur ni de l’Aïn Soph. Je pense cependant que cette omission n’est pas la preuve que la doctrine de l’Aïn Soph Aur et de l’Aïn Soph n’existaient pas encore, car il est raisonnable de supposer que le Sepher Yetsirah est un volume assigné au Monde Yetziratique, le troisième des Mondes kabbalistiques de l’Émanation, alors que le Ash Metzareph concerne le Monde d’Assiya, le quatrième ou Monde le plus bas des Coques, et est un traité d’alchimie ; quant au Sepher DiTzedioutha, il peut être considéré comme une Oeuvre Atziluthique, traitant des Emanations de la Déité ; et il existe sans doute une quatrième œuvre assignée au Monde de Briah, mais je n’ai pas été capable de l’identifier. Le Talmud babylonien et le Talmud de Jérusalem se réfèrent tous deux au Sepher Yetsirah. Leur traité Sanhedrin mentionne très certainement le Livre de la Formation ainsi qu’une œuvre similaire ; et Rashi dans son commentaire sur le traité Erubin considère cela comme une donnée historique fiable.
D’autres indices historiques sont donnés par Saadya Gaon, qui mourut en 940, et Judah Ha Levi, 1150 de notre ère ; tous les deux en ont parlé comme d’une œuvre ancienne. Quelques critiques modernes l’ont attribué à Rabbi Akiba qui a vécu au temps de l’empereur Hadrien, vers 120 de notre ère et qui a perdu la vie en prenant fait et cause pour la faux messie Barchocheba ; d’autres suggèrent qu’il a été écrit vers 200 de notre ère. Graetz cependant l’attribue aux temps gnostiques, vers le troisième ou quatrième siècle de notre ère, et Zunz en parle comme d’une œuvre post Talmudique appartenant à la période Géonim, vers 700-800 de notre ère ; Rubinsohn, dans sa Bibliotheca Sacra, en parle comme n’étant que de simples idées sans aucun fondement.
Les Talmuds ont été collectés en un ensemble cohérent et imprimés à Venise vers 1520.
Le Zohar a été imprimé à Mantoue en 1558; puis à Crémone en 1560 et à Lublin en 1623 ; une quatrième édition par Knorr von Rosenroth à Sulzbach en 1684. Certaines parties ne sont pas aussi anciennes car les Croisades sont mentionnées dans un chapitre.
Six éditions hébraïques du Sepher Yetsirah ont été collectées et imprimées à Lemberg en 1680. La plus ancienne de ces six était celle de Saadyah Gaon. Il existe encore trois versions latines, celle de Guillaume Postel, celle de Johann Pistorius & une troisième par Johannes Stephanus Rittangelius. Cette dernière offre à la fois la version hébraïque et la version latine et aussi les « Trente-deux sentiers » en supplément.
Il existe une traduction allemande par Johann Friedrich von Meyer, datée de 1830 ; une version d’Isidor Kalish dans laquelle il a reproduit de nombreuses annotations de grande valeur de Meyer ; une édition en français par Papus, de 1888 ; une édition en français par Mayer Lambert de 18911, avec les commentaires arabes de Saadyah Gaon ; et une édition anglaise par Peter Davidson de 1896, laquelle est suivie des « 50 Portes de l’Intelligence » et les « 32 Sentiers de la Sagesse ».
L’édition que j’en propose aujourd’hui est celle des anciens codex hébreux traduits en anglais et complétés par les versions latines de Pistorius, Postellus et Rittangelius, en suivant ce dernier plutôt que les anciens commentateurs.
Les étudiants peuvent se référer à la Bibliotheca magna Rabbinica de Bartoloccio de Cellerio, Rome, 1678-1692, à Basnage, Histoire des Juifs, 1708 et à la Doctrine et Littérature de la Kabbale de A.E. Waite. J’ai également examiné de manière superficielle les copies suivantes du Sepher Yetsirah en hébreu :
1. Une version par Saadiah, Ab. ben David, et trois autres, Mantoue, 1562, 4to.
2. Une version accompagnée du commentaire de Rabbi Abraham F. Dior, Amsterdam, 1642, 4to.
3. Une version incluant la préface de M. ben J. Chagiz, Amsterdam, 1713, 16mo.
4. Une version de Constantinople, 1719.
5. Une version Zolkiew, 1745, 4to.
6. Une version de Moïse ben Jacob, Zozec, 1779, 4to.
7. Une version Grodno, 1806, 4to.
8. Une version Dyhernfurth, 1812, 8vo.
9. Une version Salonica, 1831, 8vo.
10. Une copie MS. Datée de 1719, du British Museum.
J’ajoute ici les titres complets des trois versions latines que l’on trouve à la Bibliothèque du British Museum :
Abrahami Patriarchae Liber Jezirah sive Formationis Mundi, Patribus quidem Abrahami tempora praecedentibus revelatus, sed ab ipso etiam Abrahamo expositus Isaaco, et per pro prophetarum manus posteritati conservatus, ipsis autem 72 Mosis auditoribus in secundo divinae veritatis loco, hoc est in ratione, quoe est posterior authoritate, habitus. Parisiis, 1552.
Gulielmus Postellus : Id est Liber Jezirah, qui Abrahamo, Patriarchae adscribitur, una cum Commentario Rabbi Abraham F.D. super 32 semitis Sapientiae, a quibus Liber Jezirah incipit: Translatus et notis illustratus a Joanne Stephano Rittangelio, Ling. Orient. in Elect. Acad. Regiomontana Prof. Extraord, Amstelodami, 1642.
Dans l’ouvrage de Tomas Primus Artis Cabalisticae hoc est reconditae theologiae et philosophiae scriptorum, Basileae 1587, on trouve le Liber de Creatione Cabalistinis, Hebraice Sepher Jezira ; Authore Abrahamo. Successive filiis ore traditus. Hinc jam rebus Israel inclinatis ne deficeret per sapientes Hierusalem arcanis et profundissimis sensibus literis commendatus. Johannes Pistorius.
Le Sepher Yetsirah comprend 6 chapitres et 33 paragraphes distribués de cette manière : le premier chapitre en compte 12 puis les autres 5, 5, 4, 3 et 4.
Dans quelques versions les paragraphes ou sujets sont arrangés de manière différente. Le plus ancien titre porte, en outre, les mots « Les Lettres de notre Père Abraham » ou « Écrits par le patriarche Abraham » et l’on en parle comme tel dans nombre d’ouvrages d’autorités médiévales, mais cette origine est sans aucun doute fabuleuse, bien que peut-être moins improbable que l’auteur du Livre d’Enoch, mentionné par Saint Jude, dont deux copies manuscrites en langue éthiopienne furent sauvées des sauvages d’Abyssinie en 1773 par le grand voyageur James Bruce.
En essence cette œuvre fut, sans aucun doute, la cristallisation par un auteur de siècles de traditions et il a été régulièrement complété par d’autres auteurs qui l’ont également revus. En ce qui concerne quelques-unes de ces additions qui furent rejetées par les étudiants médiévaux, je ne les ai pas incorporées dans le texte, préférant présenter dans ce volume uniquement le texte occulte original, sur lequel de grandes autorités hébraïques, allemandes, jésuites etc. ont écrit de longs commentaires, mais sans parvenir à l’expliquer de manière satisfaisante. Kalisch, parlant de ces commentaires, dit :
« Ils ne contiennent rien de plus qu’un ensemble d’explications arbitraires et de distorsions sophistiquées des versets, des notions astrologiques, des superstitions orientales, un jargon métaphysique, de mauvaises connaissances de la physique, et aucune élucidation correcte de cet ancien livre ».
Kalisch, cependant, n’était pas un occultiste ; ces commentaires sont si étendus qu’ils demandent des années d’études, et je n’ai aucune hésitation à confesser que mes recherches à ce sujet n’ont été que superficielles.
Ce travail a été lu comme Conférence devant l’Hermetic Society de Londres, et le docteur Anna Kingsford, son président, au printemps 1886.
Introduction de Wynn Westcott, à sa traduction du Sepher Yetzirah depuis l’original hébreu. Traduction par Spartakus FreeMann. Extrait de Sepher Yetsirah, Pour acheter ce livre, cliquez ICI.
Article publié par mis à jour le : 22 juillet 2019
etDéfinition de la Kabbale par Gnosilius.
Il me semblait essentiel de définir cette sainte tradition qu’est la Kabbale, afin d’en avoir une meilleure compréhension. Voici donc que je vous livre un aperçu de sa définition :
La Kabbale :
La Kabbale (de l’hébreu Qabbalah = Tradition, acceptation ; dérivé du verbe Kabbel ou Qibel = recevoir, accueillir) est une science divine, une science intuitive qui renforce le lien avec l’univers. Elle nous mène à une recherche constante du pourquoi et du comment, que ce soit sur l’essence même de Dieu, les causes premières de la création, mais aussi de la connaissance des principaux noms sacrés et de leur énonciation exacte. Cette recherche nourrit notre Ame qui se fortifie et l’ignorance fait place à la compréhension. La Kabbale permet de comprendre notre moi intérieur vis-à-vis de l’extérieur, nos faiblesses, nos erreurs, nos ignorances qui voilent notre esprit et influencent notre comportement envers autrui et envers nous-mêmes. Prendre conscience de tout cela est un premier pas vers la Lumière.
Après ce constat il ne nous reste plus qu’à établir un juste-milieu, une maîtrise du positif et du négatif afin de ne plus en être le jouet. Cette mise au point faite, nous pouvons accéder au lien invisible de l’Univers, car « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Ceci est une Vérité qui ne peut s’effacer.
Chaque infime partie du corps humain correspond à une vibration précise émanant d’une planète, d’un soleil ou d’une ou plusieurs entités, etc. Car nous formons un tout, et ce Tout est Dieu. Ainsi, la Kabbale nous démontre le mécanisme et les lois de l’Univers, c’est pourquoi cette sainte science est issue de Dieu. Toute la création découle du nom divin YHVH : YOD HE VAW HE. Ce nom de quatre lettres représente quatre énergies, quatre mondes exactement qui vont du subtil à l’épais, et ce cheminement des énergies est représenté par un schéma que l’on nomme l’arbre kabbalistique.
LIRE Méditation selon le Ari : La dixième YichudLe corps humain composé de centres énergétiques que l’on nomme « chakras ». Chaque centre a une couleur bien précise de base qui peut être altérée par des maladies. Rééquilibrer ces centres énergétiques est le rôle du kabbaliste. Le corps humain est divisé en 4 parties et chaque partie a l’empreinte du nom de Dieu, YHVH.
– La tête = Yod = Feu
– Les poumons = He = Air (médiateur entre le Feu et l’Eau)
– Le ventre = Vaw = Eau
– Les jambes = He = Terre (réceptacle des 3 autres éléments)
Le SHIN, le 5e élément, est l’élément moteur qui manifeste les éléments dans la matière qui leur donne vie, il est le souffle de Dieu, sa Volonté.
Comme un atome constituant un corps humain, l’homme constitue le corps de Dieu. Si cet atome est sain, il fera partie intégrante de ce corps, s’il est malsain, il faudra le soigner et lui permettre de participer au fonctionnement de ce corps.
« Écoute dans le silence et le contact se fera.
Demande avec tout ton corps, et tu recevras.
Cherche avec tout ton Être, et tu trouveras.
Sème le bien, alors tu récolteras le bien !
Mais sème le mal, et tu récolteras le mal !
Que naisse une confiance en l’univers, et la Paix t’envahira, tous les obstacles s’écarteront de ton chemin.
Les signes te guideront sur ton chemin de Lumière.
Crois en ceci, et Dieu te dévoilera la splendeur de sa création. »
La Kabbale désigne la loi orale (message spirituel délivré à ceux qui étaient dignes et prêt à le comprendre), et c’est pourquoi les kabbalistes furent d’abord appelés « Mekuballim » (les acceptés). « On remarque d’ailleurs que le mot Kabbale se compose de 2 racines hébraïques : CAB (contenant), et BAL (spiritualité). Ce mot est apparût au XIIIe siècle dans le sud de la France et surtout en Espagne au XIIIe siècle ; auparavant on appelait cet enseignement : H’EN (abréviation hébraïque de Hockmah Nistarah = connaissance cachée), ou SOD (le mystère, degré le plus haut d’interprétation des textes sacrés) ou encore HOCKMAH HA EMET (science de la vie ou sagesse de la vérité). »
LIRE Les ParzufimCette tradition mystique juive, rapporte que Jéhovah (de l’hébreu Yahveh = je suis celui qui est) Dieu, enseigna la kabbale aux anges, qui l’enseignèrent à leurs tours aux hommes.
C’est ainsi que Moïse, sur le mont Sinaï (en Égypte ; sin = « lune »), vit apparaître Dieu dans un buisson ardent pour lui demander de conduire hors d’Égypte les tribus israélites captives. Il dirigea alors les Hébreux vers le pays de Canaan et reçut de Dieu, les Tables de la Loi, autrement dit, les 10 commandements (Décalogue). Moïse préserva une partie de l’enseignement qu’il avait reçu, pour le transmettre par voie orale, aux sages d’Israël, au travers une initiation. Cet enseignement était la Kabbale. Le Talmud (ouvrage de littérature rabbinique) appela cette voie orale : « la Torah Chebiketav ». Mais il révéla aussi la kabbale au prophète Esdras, qui par voie écrite et d’une façon codée, la livra au peuple d’Israël au travers la rédaction de la Torah (le pentateuque : 5 premiers livres de la Bible qui sont la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome). Le Talmud appela alors cette voie écrite : “la Torah Chebealpe”. La Bible possède une signification profonde, grâce à laquelle l’initié atteint une communion parfaite et intime avec Dieu (la Devequth), mais on dit qu’il y aurait 70 niveaux d’interprétation des textes de la Torah.
Parmi les livres kabbalistiques les plus connus, nous trouvons :
– Le Sepher Yetzirah (le livre de la formation ou création), Étude des 22 lettres hébraïques et des 10 séphiroth de l’Arbre de Vie, nommées Maamaroth par les Araméens. Ce livre a été rédigé par un kabbaliste au VIIe siècle après J-C.
LIRE Cantique des cantiques vers le Souffle– Le Zohar, Il fût écrit en araméen (langue sémitique ou mieux dit « hamitique », apparentée à l’hébreu), par Siméon Bar-Yohhaï (grand rabbin galiléen), apparu au début du IIe siècle de notre ère, en Palestine. La traduction en latin a été faite par Eli Lévita (1469-1549). Il fût connu en Europe avant le XIe siècle, puisque le célèbre Rabbi Salomon bar Isaac (1040-1105), avait écrit un commentaire sur les 10 séphiroth, mais ne fût pas codifié, semble-t-il avant Moïse de Léon (XIIIe siècle).
Il recèle des commentaires de la Bible ainsi que des traités complets qui y sont incorporés, où l’on retrouve la théorie des Séphiroth :
* Le Sepher ha-bahir (le livre de la clarté)
* La Sithré Torah (doctrine occulte)
* L’Idra de Mashkana (assemblée du sanctuaire)
* La Siphra di-Tziniutha (livre secret)
* Le Sepher Hikaloth (livre des Palais)
* L’Idra Rabba Kadisha (grande et sainte Assemblée)
* L’Idra Zouta Kadisha (petite et sainte Assemblée)
* Le Sepher ha-Zohar (le livre de la splendeur), ce document littéraire fondamental de la kabbale d’Espagne, fût rédigé entre 1260 et 1280 par Moïse de Léon.
Bien, il y aurait d’avantage à dire sur la Kabbale, mais ceci est on va dire, l’essentiel à retenir pour sa définition. Bien sûr, je laisse le soin à d’autres de compléter celle-ci…
Lumière en vos coeurs !
Définition de la Kabbale par Gnosilius, 2007.
En apprendre plus sur la Kabbale ? Visitez Kabbale en Ligne.
L’Arbre de Vie
22 février 2005Article publié par mis à jour le : 1 juin 2019
etL’Arbre de Vie par Spartakus FreeMann.
Le jour où Adam fut créé par Dieu, il fut placé au Jardin d’Éden et Dieu lui dit alors : « Regarde mes oeuvres, combien belles et adorables elles sont, et tout ce que j’ai créé, Je l’ai créé pour ton bénéfice. Garde à l’esprit de ne jamais détruire mon monde, car si tu le faisais, personne ne le rétablira après toi » Kohelet Rabbah 7.13.
Nous avons déjà parlé ailleurs de l’Arbre de Vie, mais il nous semble opportun de nous détendre quelque peu tout en cherchant quelques pistes, au travers de quelques citations, métaphores et pensées, à nos questionnements sur la nature et l’essence du Etz ’Hayim.
1- L’Arbre de Vie est un support pour le Cosmos : « C’est Moi, Celui qui a planté cet Arbre afin que s’en réjouisse le monde tout entier, qui a tout affermi sur lui, qui l’a appelé de son nom : Tout, parce que tout est suspendu à lui, que tout se forme à partir de lui, que tout a besoin de lui, que sur lui se portent les regards des guetteurs, que c’est lui qu’on attend, et que c’est de là que s’envolent les âmes supérieures avec joie » Bahir 22.
2- L’Arbre de Vie est Dieu : « Et que signifie cet arbre dont tu as parlé ? Il leur dit : Ce sont les forces du Saint, béni soit-Il, superposées l’une au-dessus de l’autre et elles ressemblent à un Arbre. De même que cet arbre, grâce aux eaux produit des fruits, de même le Saint, béni soit-Il, grâce aux eaux fait croître les forces de l’Arbre. Et que signifient ces eaux du Saint, béni soit-Il ? C’est là Sagesse. Et ce sont là les âmes supérieures des justes qui prennent leur envol de la source vers le grand Canal. Et il monte et se lie à l’arbre. Et grâce à quoi fleurit-il ? Grâce à Israël. Lorsqu’ils sont justes et bons, la Schekinah demeure parmi eux. Et elle demeure dans leurs actions dans le sein du Saint, béni soit-Il. Et Il les fait fructifier et croître » Bahir 119.
Le Livre Rouge page 63, Carl Gustav Jung, 1913.
3- L’Arbre de Vie est YHVH : Le Nom Divin YHVH est le pilier de toutes les Sephirot qui s’y accrochent et dont elles reçoivent l’influx supérieur. YHVH est le Nom qui est comme une image du corps de l’Arbre et tous les autres Noms Divins sont comme des images des branches de l’Arbre. Tout dépend de ce Nom, les créatures d’en haut comme d’en bas, et ce Nom est appelés selon les Chazal (Rabbis) « le Lieu » (Maqom) car il est le lieu du monde (Eden Miqedem, Ot Chet p. 118). « Sache que tous les Noms Divins sont liées à YHVH… Le Nom de Quatre Lettres est comme le tronc d’un arbre et le Nom EYEH est comme la racine qui nourrit les branches qui sont les autres Noms de Dieu, et chacune de ces branches porte un fruit différent. » Les Portes de la Lumière, Gikatila.
LIRE D'Abram à Abraham4- La Shekhinah est l’Arbre qui est la forme de notre corps : « Les bras de la Shekhinah sont dans le Nom de YHVH, comme la forme qui est dans la paume Y, dans les cinq doigts H, dans ses bras V, et dans son épaule H. Dans son épaule sont formées tant de tiges, comme les branches de l’Arbre de Vie… C’est pourquoi il est écrit : Elle est comme un Arbre de Vie pour ceux qui la portent, et ceux qui la supportent sont rendus heureux » Tiquney Zohar 146a.
5- L’Image de Dieu est l’Arbre : au travers du mot hébreu ’etz l’on découvre que le Nom YHVH se trouve dissimulé dans l’Arbre de Vie : (Y * H + H * Y) + (V * H + H * V) = 160, or ’etz = Ayin (70) + Tsaddé (90) = 160. À savoir que la Torah est également appelée ’etz et que l’homme est également une image de l’Arbre car il fut créé betselem (à l’image de Dieu), or tselem (Tsaddé, Lamed, Mem) vaut également 160.
6- « Ce corps (qomah) ressemble (damtah) au palmier (tomer) » (Cant des Cant. 7.8). La tradition nous enseigne que celui qui connaît la mesure du corps (qomah) de Dieu et du Palmier (tomer) hérite du monde à venir car le tomer est identifié à la lettre Vav semblable au tronc de l’arbre. La lettre Vav est elle-même le olam ha-ba.
7- L’Arbre parle : « Kol si’ach hasadeh/Toutes herbes des champs » (Gen 2) – Tous les arbres sont comme s’ils parlaient/m’sichin, ceux-ci avec ceux-là, et avec les créatures / `im hab’riyot » (Genèse Rabbah 13.1).
8- Rabbi Ishmael dit : « La Miséricorde du Lieu/Maqom (Dieu) est sur le fruit de l’arbre » Siphrei Deutéronome, Pisqa 203. Lorsque Rabbi Abba vit un arbre dont le fruit se transforma en oiseau qui prit son envol, il dit : « Si les hommes savaient seulement ce à quoi ces choses se réfèrent, ils ôteraient leurs vêtements » Zohar 2.15b.
LIRE Les Rituels Tantriques - La Puja ou Adoration9- Rabbi Yehudah dit : « Pourquoi est-il écrit : Dieu fit celui-ci correspondant à celui-là ? (Ecc. 7 14) Comme toutes les étoiles du firmament, le Saint fit tout sur terre, et tout cela se réfère à ce qui est en haut. Ceci est comparable à ce que dit Rabbi Yosi : Ces arbres au travers desquels la sagesse se dévoile, tels le caroubier, le palmier, le pistachier, sont tous une seule et unique construction. Et tous ceux qui donnent des fruits, sauf les pommes, sont un unique mystère… Toutes les plantes de la terre, chacune est un mystère singulier comme le schéma supérieur » Zohar 2.15b.
10- Dans Prov. 3:18, la sagesse est comparée à l’arbre de vie. Rabbi Brakhya dit au nom de Rabbi Shimon ben Lakish : « Tout ce que le Saint a créé en l’homme, Il l’a créé dans sur la terre comme un modèle pour lui. Une personne a une tête et ainsi en est-il de la terre, comme il est dit : « et la tête de la terre du monde » (Ps. 8.26) »… Et le Bahir 98 de continuer : « Et toutes ces saintes formes sont préposées auprès des peuples. Mais le saint Israël a pris le corps de l’Arbre et son coeur. Et de même que le coeur est le fruit splendide du corps, de même Israël a pris le fruit de l’Arbre de la splendeur, le cédratier De même que le palmier a ses branches qui l’entourent et que son loubab est au milieu, de même Israël a pris le tronc de cet Arbre qui est son Coeur. Au tronc correspond la colonne vertébrale dans l’homme, qui est la quintessence du corps. Et de même que « loulab » s’écrit lo leb , à lui le coeur, de même le coeur fut remis à lui (lo leb). Et qu’en est-il de Lamed Beth ? Ce sont les trente-deux sentiers merveilleux de la Sagesse. En lui comme en chacun de ses sentiers une forme garde, ainsi qu’il est écrit : « …pour garder le chemin de l’Arbre de vie » (Genèse 3, 24) ».
11- Rabbi Abba enseignait : « Il n’y a pas de plus grande révélation de la rédemption que celle qui se trouve en ce verset : « Et vous, montagnes d’Israël, vous pousserez vos rameaux, Et vous porterez vos fruits pour mon peuple d’Israël ; Car ces choses sont près d’arriver » (Ez. 36.8) » (Talmud Sanhédrin 98a). « … Le Saint va rendre la face du fruit de l’arbre comme celle de la face des étoiles, et la face des fruits des fruits du sol comme la face des constellations, et rendre leurs parfums doux comme celui du Gan Eden. Chaque arbre prendra des proportions fantastiques, chaque vigne, chaque figue, chaque olive, chaque date, chaque pomme, chaque noix. Tous les arbres sont destinés à donner des fruits dans le monde à venir… » (Midrash Alpha Beta, Batey Midrashot p. 430).
LIRE Une Note sur la GenèseLes 4 Mondes et la symbolique des arbres :
1- Noix – Asiyah : « Je descendis au Jardin des Noyers… Avec les noix (egoz), si vous en prenez une de la pile, toutes les autres chutent et roulent, l’une après l’autre. Et ainsi en va-t-il avec Israël : frappez-en un et tous le sentent » Cant. des Cant. Rabbah 6.11
2- Olives – Yetsirah : « Et la colombe descendit vers l’arche le soir, et là, une feuille d’olivier était dans sa bouche » (Gen 8.9). De quel endroit l’apporta-t-elle ? Rabbi Bibi dit : « Les Portes du Gan Eden furent ouvertes pour elle ». Rabbi Abahu dit : « Si elle l’avait apportée du Jardin d’Éden, n’aurait-elle pas apporté quelque chose de spécial ? Mais elle dit à Noé : L’amertume de ceci est préférable aux douceurs du dessous de ta main » Genèse Rabbah 33.6
3- Figues – Briah : Rabbi Yochanan dit : « Pourquoi est-il écrit »Celui qui garde le figuier en mangera les fruits« (Prov 27.18) ? Les mots de la Torah sont ainsi comparés aux figues et chaque fois que quelqu’un la cherche (la Torah), il y trouve des figues en elle. Il en va ainsi de la Torah, chaque fois qu’une personne médite sur elle, il y trouve de nouvelles significations (ta’am) » Talmud Eruvin 54a-b.
4- Cèdre – Atziluth : Rabbi Yochanan dit : « Le monde n’était pas digne d’utiliser les cèdres, car ils ne furent créés que pour les besoins du beith haMiqdash (Temple) ». Genèse Rabbah 15:1. « Durant 120 ans, Noé planta des cèdres et les coupa afin de construire l’arche sans couper les arbres existants » Genèse Rabbah 30:7.
Les 4 lettres du mot « PaRDeS » représentent – comme nous l’avons expliqué ailleurs – les 4 modes d’interprétation de la Torah. Si nous retirons le Sod, interprétation mystique, il ne reste que le mot PRD, racine de nifrad, qui signifie « séparé » ou « détaché », donc, la Torah sans le Sod est comme un fruit séparé de l’arbre…
L’Arbre de Vie, Spartakus FreeMann, Nadir de Libertalia, janvier 2005 e.v.
Les Oraisons du Serpent – Frater Nahash
Les Oraisons du Serpent
Suivi de
Les rituels du Serpent
Par Frater NHS
Ouvrage inclassable issu d’un scrying dans les éthers improbables ; il n’est ni un panégyrique satanophile ni une expression d’un courant dit “sombre”.
Nous allons tenter, au travers des pages qui vont suivre, de brosser un tableau, non de croyances simples, mais, d’un courant infrahistorique, voire d’une légende vivante qui se meut « reptilignement » depuis des millénaires dans l’ombre, décrié et maudit tel le génésique Serpent, pourchassé et nié, mais toujours renaissant comme le dieu Priape (Dieu toujours en érection symbolisant les forces de la nature. Priape et le serpent sont parfois représentés ensemble, comme nous pouvons l’admirer sur la statue du dieu « Priape au serpent » exposée au Musée d’archéologie de Vérone.).
Toutefois, malgré le titre, nous ne composerons pas non plus une symbolique nouvelle ou surannée du serpent. L’on comprendra également que nous ne voulions pas parler au travers de ce travail des antiques naasènes, mais bien des actuels et modernes… Malgré les termes utilisés ici, nous rejetons toute volonté déiste dans nos propos et nous exposons des idées et une vision du monde qui se veulent libres du dogme habituel du dieu mièvre, aimant, de colère ou encore de ses adversaires ténébreux. Que le lecteur ne se méprenne donc point, nous n’annonçons aucune Nouvelle Parole, aucune cosmogonie figée, mais bien plutôt une histoire qui peut, tel est notre unique vœu, donner une piste de réflexion à « ceux qui cherchent afin d’être étonnés ». Ce texte se veut donc une sorte de rébus mystique ou un morceau de psychothérapie taillé par l’auteur pour lui-même, selon…
Pour vous procurer l’ouvrage, le plus simple est via Amazon :
1. en format papier : http://www.amazon.fr/dp/1326148850 ;
2. en format Kindle : http://www.amazon.fr/dp/B00S2UNGC4.
Bonne lecture !
A propos de nous
EzoOccult, le webzine d’Hermès,
est dédié à la publication d’articles portant sur les diverses branches de l’Hermétisme, de l’Occultisme et de l’Ésotérisme.
En ce sens nous ne faisons le commerce ni de nos idées, ni de nos corps, ni de nos âmes. N’ayant rien à vendre ou à monnayer, nous n’avons donc que faire des messages nous proposant de devenir grand gourou devant l’éternel contre monnaies sonnantes et trébuchantes. Cependant nous sommes toujours ouverts à copiner avec ceux qui désirent partager.
EzoOccult (qui n’est pas un blog) est né en 2001 du désir de partager la culture hermétique sur le net francophone. A cette époque internet était bien différent et les outils parfois instables. Les premières versions furent bâties sur SPIP, un outil français, puis en 2009 nous avons décidé de passer à WordPress.
Conscients que toute chose est perfectible, nous sommes à l’écoute de tout commentaire permettant de continuer à améliorer le site et le plaisir de la lecture en ligne.
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Nous venons de souffler les 15 bougies d’existence du site qui, depuis 2012, a été visité 2 millions de fois par plus de 670 000 visiteurs uniques !
Spartakus FreeMann, webmestre du webzine EzoOccult, janvier 2016 e.v.
Sepher Yetzirah version Saadia Gaon
22 février 2005Article publié par mis à jour le : 3 janvier 2016
etChapitre Premier
I. Par trente-deux voies mystérieuses de sagesse, Yah, l’Éternel tzevaot, le Dieu d’Israël, Dieu vivant, Dieu tout puissant, élevé et sublime, habitant l’Éternité et dont le nom est saint, a tracé et créé son monde, sous trois formes : dans l’écriture, le nombre et la parole.
[Ce sont] dix nombres primordiaux [1], vingt-deux lettres fondamentales, dont trois principales, sept doubles et douze simples.
2. Dix nombres primordiaux selon le nombre des dix doigts, dont cinq sont en face de cinq. Et la personne de l’Unique est juste au milieu, par la parole, la langue et la bouche.
Ils correspondent aux dix infinis : profondeur du commencement et profondeur de la fin, profondeur du bien et profondeur du mal, profondeur du haut et profondeur du bas, profondeur de l’orient et profondeur de l’occident, profondeur du nord et profondeur du sud.
Et un maître unique, Dieu, roi fidèle, les domine toutes du séjour de sa sainteté et jusque dans l’éternité des éternités.
3. Vingt-deux lettres fondamentales.
Trois principales : alef mem, chin ; elles correspondent au plateau du mérite, au plateau du démérite et à la balance de la loi qui met l’équilibre entre eux.
Sept doubles, bet, guimel, dalet, kaf pé, rech, taw, qui correspondent à la vie, la paix, la sagesse, la richesse, la postérité, la faveur, la domination.
Douze simples hé, waw, zayin, het, tet, yod, lamed, nun, samekh, ’ayin, tzadi, qôf qui correspondent à la vue, l’ouïe, l’odorat, la parole, la nutrition, la cohabitation, l’action, la marche, la colère, le rire, la pensée et le sommeil.
4. Par lesquelles Yah, Éternel tzevaot, Dieu d’Israël, Dieu vivant, Dieu tout-puissant, élevé, sublime, habitant l’éternité et dont le nom est saint, a tracé trois pères et leurs postérités [2], sept conquérants et leurs légions [3], douze arêtes du cube.
La preuve de la chose est [donnée par] des témoins dignes de foi, le monde, l’année et la personne, qui ont la règle des dix, trois, sept et douze ; leurs préposés sont le dragon, la sphère et le cœur.
Deuxième chapitre
I. Dix nombres primordiaux, dix et non neuf, dix et non onze. Comprends avec sagesse, et sois sage avec intelligence ; examine-les et sonde-les. Sache, pense, imagine ; établis la chose dans son évidence et établis le créateur à sa place.
[Les nombres] correspondent à dix infinis ; quand on les aperçoit, ils ressemblent à l’éclair, et, à la fin, ils vont à l’infini ; on a dit d’eux qu’ils s’élancent et reviennent, sur l’ordre de [Dieu], qu’ils se précipitent comme un ouragan, et qu’ils se prosternent devant son trône [4].
2. Vingt-deux lettres fondamentales.
Trois principales, sept doubles et douze simples. Les trois principales sont alef mem, chin. Mystère important, caché, merveilleux et éclatant, d’où sortent le feu, l’air et l’eau, d’où tout a été créé.
3. Sept doubles : bet, guimel, dalet, kaf, pé, rech, taw. Sept et non six, sept et non huit, six côtés dans les six directions, et !le temple placé juste au milieu – l’Éternel soit béni de son endroit ! Il est l’endroit du monde et le monde n’est pas son endroit.
4. Douze simples, douze et non onze, douze et non treize. Douze arêtes des angles, se divisant dans les directions, séparant les différents côtés : arête est-nord, arête est-haut, arête est-bas, arête nord-ouest, arête nord-haut, arête nord, bas, arête ouest-sud, arête ouest-haut, arête ouest-bas, arête sud-est, arête sud-haut, arête sud-bas.
5. Par lesquelles Yah, l’Éternel tzevaot, Dieu d’Israël, Dieu vivant, Dieu tout-puissant, noble et sublime, habitant l’éternité et dont le nom est saint, a tracé vingt-deux lettres, fixées à la sphère ; la sphère tourne devant derrière, derrière devant.
Signe de la chose : rien ne dépasse en bien les délices, et rien ne dépasse en mal la plaie.
6. La preuve de la chose est [donnée] par des témoins dignes de foi : le monde, l’année et la personne.
Le monde se compte par dix : les trois sont le feu, l’air et l’eau ; les sept sont les sept planètes ; les douze sont les douze signes du zodiaque.
L’année se compte par dix : les trois sont l’hiver, l’été et la demi-saison ; les sept sont les sept jours de la création ; les douze sont les douze mois.
La personne se compte par dix : trois sont la tête, le tronc et le ventre ; les sept sont les sept ouvertures ; les douze sont les douze organes directeurs.
Troisième chapitre
I. Dix nombres fermés.
Ferme ta bouche pour ne pas parler, ferme ton cœur pour ne pas penser, et si ton cœur s’élance, retourne vers l’Endroit, car il est dit ainsi : Ils courent et reviennent. Fixe leur fin dans leur commencement et leur commencement dans leur fin, comme une flamme fixée à un charbon [5].
Sache, pense et imagine que le Créateur est Un et qu’il n’y en a pas en dehors de Lui, et, devant l’unité, que comptes-tu ?
2. Vingt-deux lettres fondamentales.
Trois principales, sept doubles, douze simples.
Trois principales, alef, mem, chin. Le feu, l’air et l’eau. L’origine du ciel-est le feu, l’origine de l’atmosphère est l’air, l’origine de la terre est l’eau : le feu monte, l’eau descend et l’air est la règle qui met l’équilibre entre eux ; le mem est grave, le chin est aigu, l’alef est intermédiaire entre eux. Alef mem-chin est scellé de six sceaux et enveloppé dans le mâle et la femelle [6]. Sache, pense et imagine que le feu supporte l’eau.
3. Sept doubles : b, g, d, k, p, r, t, qui sont usitées avec deux prononciations : bet, vet ; guimel, ghimel ; dalet, dhalet ; kaf, khaf ; pé, fé ; rech, rhech ; taw, thaw : l’une douce, l’autre dure, à l’instar du fort et du faible.
Les doubles représentent des contraires. Le contraire de la vie, c’est la mort ; le contraire de la paix, c’est le malheur ; le contraire de la sagesse, c’est la sottise ; le contraire de la richesse, c’est la pauvreté ; le contraire de la culture, c’est le désert ; le contraire de la grâce, c’est la laideur ; le contraire du pouvoir, c’est la servitude.
LIRE Secret de l'Union selon les Mystères des Choses Cachées4. Douze lettres simples : hé, waw, zayin, ket, tet, yod, lamed, nun, samekh, ayin, tzadi, qof Il les a tracées, taillées, multipliées, pesées et permutées. Comment les a-t- Il multipliées ? Deux pierres bâtissent deux maisons, trois bâtissent six maisons, quatre bâtissent vingt-quatre maisons, cinq bâtissent cent vingt maisons, six bâtissent sept cent vingt maisons, sept bâtissent cinq mille quarante maisons.
À partir de là, va et compte ce que ta bouche ne peut exprimer, ce que ton oreille ne peut entendre.
5. Par lesquelles Yah, l’Éternel tzevaot, le Dieu d’Israël, Dieu vivant, Seigneur tout-puissant, élevé et sublime, habitant l’éternité et dont le nom est saint a tracé [le monde].
YaH se compose de deux lettres, YHVH de quatre lettres ; Tzevaot : Il est comme un signe dans son armée ; Dieu d1sraël : [Israël] est un prince devant Dieu ; Dieu vivant : trois choses\ont appelées vivantes : Dieu vivant, eau vive, et arbre de la vie ; El : fort ; Chadday : jusque-là, Il suffit ; Élevé : car Il réside dans la hauteur du monde, et est au-dessus de tous les êtres élevés ; Sublime : car Il porte et soutient le haut et Je bas ; tandis que les porteurs sont en bas et leur charge en haut, Lui est en haut et Il porte en bas ; Il porte et soutient le monde entier ; Habitant l’éternité : car son règne est éternel et ininterrompu ; Son nom est saint : car Lui et ses serviteurs sont saints et ils Lui disent chaque jour : Saint, Saint, Saint.
6. La preuve de la chose [est fournie par] des témoins dignes de foi : le monde, l’année, l’âme. Les douze sont en bas, les sept au-dessus d’eux et les trois au-dessus des sept.
Des trois, Il a formé son sanctuaire et tous sont attachés à l’Un.
Signe de l’Un qui n’a pas de second, roi unique dans son monde, qui est un et dont le nom est un.
Quatrième Chapitre
I. Dix nombres primordiaux.
Premièrement : l’esprit du Dieu vivant, vie du monde, dont le trône est affermi de toute éternité. Son nom est loué et béni toujours et éternellement.
C’est là l’esprit saint.
2. Deuxièmement : Il a tracé un air d’un autre air, Il a taillé les quatre côtés du ciel : l’orient, l’occident, le nord et le sud, et il y a un vent de chaque [côté].
3. Vingt-deux lettres fondamentales.
Trois principales, sept doubles et douze simples ; lettres taillées dans l’air, tracées par la voix, fixées dans la bouche en cinq endroits : alef, hé, het, ’ayin ; bet, waw, mem, pé ; guimel, yod, kaf, qof ; dalet, tet, lamed, nun, taw ; zayin ; samekh, tzadi, rech, chin.
Les gutturales se prononcent avec la fin de la langue, les linguales vers le milieu de la langue en se prononçant avec la voyelle, les sifflantes entre les dents et avec la langue inerte.
4. Les vingt-deux lettres, Il les a tracées, taillées, multipliées, pesées et interverties, et Il en a formé toutes les créatures et tout ce qui sera créé. Et de quelle façon les a-t-Il multipliées ? L’alef avec toutes et toutes avec l’alef, le bet avec toutes et toutes avec le bet, le guimel avec toutes et toutes avec le guimel ; toutes tournent en cercle.
Il se trouve qu’elles sortent par deux cent trente et une portes.
Il se trouve que toutes les paroles sortent sous un même nom.
5. Il a formé du néant le, réel. Il a fait exister ce qui n’était pas.
Il a taillé de grandes colonnes d’un souffle insaisissable.
6. Troisièmement : Il a créé l’eau de l’air ; Il a tracé et taillé avec elle le tohu et le bohu, le limon et l’argile, Il en a fait comme une sorte de parterre, Il les a taillés en une sorte de mur, Il les a couverts comme une sorte de toiture ; Il a fait couler l’eau dessus, et cela est devenu la terre, comme il est écrit : Car à la neige Il dit : Sois de la terre ! Job 37:6).
Tohu, c’est la ligne verte qui entoure le monde entier, bohu ce sont les pierres trouées et enfoncées dans l’océan, d’où sort l’eau, comme il est dit : Il étendra sur elle la ligne de tohu et les pierres de bohu (Is. 34:n).
7. Quatrièmement : le feu de l’eau. Il a tracé et taillé avec lui le trône de gloire et toute la légion céleste, comme il est écrit : Il fait des vents ses messagers et ses serviteurs de feu flamboyant (Ps. 104:4).
8. Cinquièmement : Il a choisi trois lettres simples et les a fixées avec son grand nom et a scellé avec elles les six côtés.
Il a scellé le haut, il s’est tourné en haut et l’a scellé avec yod, hé, waw.
Sixièmement : Il a scellé le bas. Il s’est tourné en bas et l’a scellé yod, waw, hé.
Septièmement : Il a scellé l’orient. Il s’est tourné devant lui et Ill’ a scellé avec hé, waw, yod.
Huitièmement : Il a scellé l’occident. Il s’est tourné derrière lui, et l’a scellé avec hé, yod, waw.
Neuvièmement : Il a scellé le midi. Il s’est tourné à droite et l’a scellé avec waw, yod, hé.
Dixièmement : Il a scellé le nord. Il s’est tourné à gauche et l’a scellé avec waw, hé, yod.
Voilà les dix nombres primordiaux : 1. l’esprit du Dieu vivant ; 2. l’air [créé] de l’esprit ; 3. l’eau créée de l’air ; 4. le feu [créé] de l’eau ; 5-10 le haut, le bas, l’orient, l’occident, le nord, le sud.
Cinquième Chapitre
I. Il a fait régner l’alef dans l’air, Il lui a attaché une couronne et a combiné une [lettre] avec l’autre, et Il a créé avec lui l’atmosphère dans le monde, la demi-saison dans l’année et le tronc dans la personne : mâle et femelle, mâle avec èmech et la femelle avec acham :
2. Il a fait régner le mem sur l’eau, Il lui a attaché une couronne et Il les a mélangés l’un avec l’autre ; Il a formé avec lui la terre dans le monde, l’hiver dans l’année et le ventre dans la personne.
LIRE Yonah commenté par le Gaon de Vilna 23. Il a fait régner le chin dans le feu, et Il lui a attaché une couronne et Il les a mêlés l’un avec l’autre ; Il a créé avec lui le ciel dans le monde, l’été .dans l’année, la tête dans la personne, mâle et femelle.
De quelle façon les a-t-Il mêlés ? Alef, mem, chin ; alef, chin, mem ; mem, chin, alef ; mem, alef, chin ; chin, alef mem ; chin, mem, alef Le ciel est du feu, l’atmosphère est de l’air, la terre est de l’eau. La tête de l’homme est du feu, son cœur est de l’air, son ventre est de l’eau.
4. Sept lettres doubles, b, g, d, k, p, r, t ; Il les a tracées, taillées, mélangées, équilibrées et permutées ; Il a créé avec elles les planètes, les jours et les ouvertures.
5. Il a fait régner le bet et Il lui a attaché une couronne, et les a combinés l’un avec l’autre ; Il a créé avec lui Saturne dans le monde, le sabbat dans l’année, et la bouche dans la personne.
6. Il a fait régner le guimel, Il lui a attaché une couronne et les a mélangés l’un avec l’autre, Il a créé avec lui Jupiter dans le monde, dimanche dans l’année, l’oeil droit dans la personne.
7. Il a fait régner le dalet, Il lui a attaché une couronne, Il les a mélangés l’un avec l’autre, et Il a créé avec lui Mars dans le monde, le lundi dans l’année et l’œil gauche dans la personne.
8. Il a fait régner le kaf, Il lui a attaché une couronne, et les a mêlés l’un avec l’autre ; Il a créé avec lui le soleil dans le monde, le mardi dans l’année, la narine droite dans la personne.
9. Il a fait régner le pé, Il lui a attaché une couronne, Il les a mêlés l’un avec l’autre, et a créé avec lui Vénus dans le monde, le mercredi dans l’année, la narine gauche dans la personne.
10. Il a fait régner le rech, Il lui a attaché une couronne et les a multipliés l’un avec l’autre ; Il a créé avec lui Mercure dans le monde, le jeudi dans l’année, l’oreille droite dans la personne.
11. Il a fait régner le taw, Il lui a attaché une couronne, Il les a multipliés l’un avec l’autre, et a créé avec lui la Lune dans le monde, le vendredi dans l’année, l’oreille gauche dans la personne.
12. Il a séparé les témoins et les a placés chacun à part, le monde à part ; l’année à part et la personne à part.
Sixième Chapitre
I. Douze simples : hé, waw, zayin, het, tet, yod, lamed, nun, samekh, ’ayin, tzadi, qof Il les a tracées, taillées, multipliées, équilibrées et permutées et Il a créé avec elles les signes du zodiaque, les mois et les organes directeurs : deux agités, deux tranquilles [7], deux délibérants [8], deux gais (qui sont les deux intestins) [9], les deux mains, les deux pieds [10]. Il les a mis comme en lutte et les a rangés comme en bataille. Dieu a fait l’un en face de l’autre.
2. Trois, chacun à part ; sept divisés, trois au-dessus de trois, et l’un, la règle qui met l’équilibre entre eux.
Douze placés en bataille : trois amis, trois ennemis, trois meurtriers et trois résurrecteurs et tous attachés J’un à l’autre.
Signe de la chose : vingt-deux objets et un corps.
3. De quelle façon les a-t-Il multipliées : hé waw, waw hé, zayin, het, bet zayin, tet yod, yod tet, lamed nun, nun lamed, samekh ’ayin, ’ayin samekh, tzadi qof qof tzadi.
4. Il a fait régner le hé, lui a attaché une couronne, Il les a multipliés l’un avec l’autre, et Il a créé avec lui le Bélier dans le monde, nissan dans l’année et le foie dans la personne.
5. Il a fait régner le waw, lui a attaché une couronne, les a multipliés l’un avec l’autre ; Ha créé avec lui le Taureau dans le monde, iyar dans l’année ; la bile dans la personne.
6. Il a fait régner le zayin, lui a attaché une couronne, les a multipliés l’un avec l’autre, et a créé avec lui les Gémeaux dans le monde, siwan dans l’année et la rate dans la personne.
7. Il a fait régner le het, lui a attaché une couronne, les a multipliés l’un avec l’autre et a créé le Cancer dans le monde, tammuz dans l’année et l’estomac dans la personne.
8. Il a fait régner le tet, lui a attaché une couronne et les a multipliés l’un avec l’autre ; Il a créé avec lui le Lion dans le monde, av dans l’année, le rein droit dans la personne.
9. Il a fait régner le yod, Il lui a attaché une couronne, Il les a multipliés l’un avec l’autre et a créé avec lui la Vierge dans le monde, èlul dans l’année et le rein gauche dans la personne.
10. Il a fait régner le lamed, Il lui a attaché une couronne, Il les a multipliés l’un avec l’autre et a créé avec lui la Balance dans le monde, tichri dans l’année, l’intestin abstinent dans la personne.
11. Il a fait régner le nun, lui a attaché une couronne, les a multipliés l’un avec l’autre, et Il a créé le Scorpion dans le monde, marbèchwan dans l’année, l’intestin aveugle dans la personne.
12. Il a fait régner le samekh, lui a attaché une couronne, les a multipliés l’un avec l’autre et a créé le Sagittaire dans le monde, kislew dans l’année, la main droite dans la personne.
13. Il a fait régner le ’ayin, lui a attaché une couronne, Il les a multipliés l’un avec l’autre et a créé avec lui le Capricorne dans le monde, tévet dans l’année, la main gauche dans la personne.
14. Il a fait régner le tzadi, lui a attaché une couronne, Il les a multipliés l’un avec l’autre et Il a créé avec lui le Verseau dans le monde, chevat dans l’année, le pied droit dans la personne.
15. Il a fait régner le qof lui a attaché une couronne et a créé avec lui les Poissons dans le monde, adar dans l’année et le pied gauche dans la personne.
16. Il a divisé les témoins, les a placés chacun a part, le monde à part, l’année à part et la personne à part.
LIRE Brit MenuchaSeptième Chapitre
I. Air, demi-saison, tronc. Terre, hiver, ventre. Ciel, été, tête.
Ce sont alef mem, chin.
2. Saturne, samedi, bouche. Jupiter, dimanche, œil droit. Mars, lundi, œil gauche. Soleil, mardi, narine droite. Vénus, mercredi, narine gauche. Mercure, jeudi, oreille droite. Lune, vendredi, oreille gauche.
3. Bélier, nissan, foie. Taureau, iyar, bile.
Gémeaux, siwan, rate.
Cancer, tammuz, estomac.
Lion, av, rein droit.
Vierge, elul, rein gauche.
Balance, tichri, intestin abstinent.
Scorpion, marhèchwan, intestin aveugle.
Sagittaire, kislew, main droite.
Capricorne, tévet, main gauche.
Verseau, chevat, pied droit.
Poissons, adar, pied gauche.
Ce sont hé, waw, zayin, het, tet, yod, lamed, nun, samekh, ayin, tzadi, qof
Huitième Chapitre
Avec l’alef ont été formés : l’air, l’atmosphère, la demi saison, la poitrine et la règle de l’équilibre (fléau).
Avec le mem ont été formés l’eau, la terre, l’hiver, le ventre et le plateau du démérite.
Avec le chin ont été formés le feu, le ciel, l’été, la tête et le plateau du mérite.
Avec le bet ont été formés Saturne, le Sabbat, la bouche, la vie et la mort.
Avec le guimel ont été formés Jupiter, le dimanche, l’œil droit, la paix et le malheur.
Avec le dalet ont été formés Mars, le lundi, l’œil gauche, la sagesse et la sottise.
Avec le kaf ont été formés le soleil, le mardi, la narine droite, la richesse et la pauvreté.
Avec le pé ont été formés Vénus, le mercredi, la narine gauche, la culture et le désert.
Avec le rech ont été formés Mercure, jeudi, l’oreille droite, la grâce et la laideur.
Avec le. taw ont été formés la Lune, le vendredi, l’oreille gauche, la domination et la servitude..
Avec le bet ont été formés le Bélier, nissan, le foie, la vue et la cécité.
Avec le waw ont été formés le Taureau, iyar, la bile, l’ouïe et la surdité.
Avec le zayin ont été formés les Gémeaux, siwan, la rate, l’odorat et l’absence d’odorat.
Avec le het ont été formés le Cancer, tammuz, l’estomac, la parole et le mutisme.
Avec le tet ont été formés le Lion, av, le rein droit, la déglutition et la faim.
Avec le yod ont été formés la Vierge, èlul, le rein gauche, le commerce sexuel et la castration.
Avec le lamed ont été..formés la Balance, tichri, l’intestin abstinent, l’activité et l’importance.
Avec nun ont été formés le Scorpion, marfèchwan, l’intestin aveugle, la marche et la claudication.
Avec samekh ont été formés le Sagittaire, kislew, la main droite, la colère et l’enlèvement du foie.
Avec ’ayin ont été formés le Capricorne, tévet, la main gauche, le rire et l’enlèvement de la rate.
Avec tzadi ont été formés le Verseau, chevat, le pied droit, la pensée et l’enlèvement du cœur.
Avec le qof ont été formés les Poissons, adar, le pied gauche, le sommeil et la langueur.
Et tous sont attachés au Dragon, à la sphère et au cœur.
Le Dragon dans le monde est comme un roi sur le trône, la sphère dans l’année est comme un roi dans la ville, le cœur dans le corps est comme un roi dans la guerre.
Le résumé de la chose est : Quelques-uns se réunissent avec d’autres, et ceux-ci se réunissent avec ceux-là. Ceux-ci sont opposés à ceux-là, et ceux-là opposés à ceux-ci. Ceux-ci sont le contraire de ceux-là, et ceux-là sont le contraire de ceux-ci. Si ceux-ci ne sont pas, ceux-là ne sont pas ; et si ceux-là ne sont pas, ceux-ci ne sont pas ; et tous sont attachés au Dragon, à la sphère et au cœur. Trois choses sont au pouvoir de l’homme (les mains, les pieds, les lèvres), trois choses ne sont pas au pouvoir de l’homme (les yeux, les oreilles, les narines).
Il y a trois choses pénibles à entendre : la malédiction, le blasphème et la mauvaise nouvelle.
Il y a trois choses agréables à entendre : la bénédiction, la louange et la bonne nouvelle.
Trois regards sont mauvais : le regard de l’adultère, le regard du voleur et le regard de l’avare.
Trois choses sont agréables à voir : le regard de la pudeur, le regard de la franchise et le regard de la générosité.
Trois odeurs sont mauvaises : l’odeur de l’air corrompu, l’odeur d’un vent lourd et l’odeur des poisons.
Trois odeurs sont bonnes : l’odeur des épices, l’odeur des festins et l’odeur des aromates.
Trois choses sont mauvaises pour la langue : le bavardage, la calomnie et l’hypocrisie. Trois choses sont bonnes pour la langue : le silence, la réserve et la sincérité.
Et lorsque Abraham notre père l’eut compris, qu’il imagina, combina, scruta et pensa, et que cela lui réussit, Dieu se révéla à lui et lui appliqua le verset : Avant que Je t’aie formé dans le sein [maternel], Je t’ai connu, et avant que tu sois sorti de la matrice, Je t’ai sanctifié, Je t’ai placé comme prophète parmi les nations Jér. 1:5) : [Dieu] fit [d’Abraham] son ami et contracta une alliance avec lui et avec sa postérité.
Notes :
1. Belima qui nous paraît signifier, dans la pensée de l’auteur, tiré de rien est considéré comme la clé de voûte du monde, puisque le monde y est suspendu (cf. Job 26 :7).
2. L’air, l’eau, le feu et ce qui en dérive.
3. Les planètes et les étoiles.
4. Les anges sont les nombres, qui ne sont presque rien au début, et qui s’étendent ensuite à l’infini.
5. L’auteur veut sans doute dire que si les nombres sont infinis pour nous, ils ne le sont pas pour Dieu.
7. La bile et le foie.
8. La rate et l’estomac.
9. Les reins.
10. D’après Sabbataï Donolo ce serait l’œsophage et le bas-ventre. Il. Chez Donolo : deux ravisseurs (les mains) et deux chasseurs (les pieds).
Article publié par mis à jour le : 6 juillet 2019
etLa Table d’Emeraude de Mérian.
Publiée en 1618 par le graveur suisse Matthäus Merian pour illustrer l’Opus Medico-Chemycum de Daniel Mylius, cette « Table d’émeraude » synthétise le contenu de l’ouvrage du même nom attribué au légendaire Hermès Trismégiste.
L’image est divisée entre l’« En-Haut » et l’« En-Bas » par un trait de séparation bien évident. En Haut, le Soleil de l’Esprit Unique, brille derrière le soleil qu’Hermès appelle l’« Esprit Démiurge » où volent 29 chérubins qui sont les pensées archétypales de Dieu. 29 étant équivalent à 2 (2+9=11, 1+1=2), ce chiffre exprime la division embryonnaire de cet Esprit Unique qui créa l’Esprit démiurge auteur de la création première grâce aux archétypes. Trois soleils figurent au milieu des chérubins: c’est la Sainte Trinité des alchimistes : le Soufre (avec le tétragramme de Jéhovah – Dieu le Père), le Mercure (le fils, l’Agneau sacrificiel) et le Sel (la Colombe de l’Esprit caché dans la matière), ou encore : l’Esprit unique, la Transformation et la Chose unique et primordiale.
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L’En-Bas est divisé en jour solaire et nuit lunaire. À la partie inférieure: les 4 éléments purifiés dans des boules de cristal que 2 oiseaux abritent sous leurs ailes: À gauche le feu et l’air prennent leur essor, suivant le Phénix renaissant, processus spirituel, tandis qu’à droite l’eau et la terre sont ramenés vers le sol par un oiseau réel, l’aigle, processus physique.
La partie solaire du tableau symbolise la Calcination. Le Lion rouge symbolise l’énergie masculine du Grand Oeuvre. Il porte un collier d’étoiles qui est la constellation du Lion. Sa patte droite repose sur un soleil à 7 rayons et la gauche sur l’aile du Phénix. Un homme nu lui remet un soleil à 13 rayons, symbole des mystères hermétiques autrefois révélés à l’humanité: c’est Sol, le Soleil, composante masculine de la nature, dont le sexe et le sein droit sont couverts d’un petit soleil, tandis que son autre sein l’est d’une petite lune, élément féminin qui existe en tout homme. Les 7 rayons des autres soleils sont les 7 « marches des lumières » qui constituent la Formule d’Émeraude. Sol est enchaîné par la main droite aux Nuages de l’Ignorance, qui nous empêchent d’accéder aux splendeurs d’En haut.
La sombre partie lunaire représente la Dissolution. Le « Cerf fugitif » des alchimistes symbolise l’énergie féminine de l’Oeuvre. Chacun de ses 12 andouillets est surmonté d’une étoile : le zodiac. C’est Actéon le chasseur, transformé en cerf par Artémis pour l’avoir surprise au bain. Diane-Artémis exprime les pouvoirs créateurs et curatifs du subconscient et de la nature. Le pied gauche d’Actéon repose sur la terre et le droit sur l’aile de l’aigle. Il tient de la main gauche un trèfle à trois feuilles, les 3 forces célestes qui s’expriment dans la nature, tandis que de l’autre main, il remet la Lune à la femme dévêtue, Luna, la composante féminine de chaque personnalité. Son sexe et son sein gauche sont couverts d’un croissant de lune et son sein droit d’un soleil à 7 rayons, la force active mais intuitive des femmes dont s’écoule un flot d’étoiles, la Voie lactée, qui disparaît aussitôt dans la terre. Elle enjambe le Fleuve hermétique pour poser son pied droit sur l’aigle. De la main gauche, elle tient une grappe de raisin, symbole de sacrifice et est, elle aussi, reliée aux Nuages de l’Ignorance.
LIRE La Table d'EmeraudeLa partie centrale d’En Bas est occupée par un hermaphrodite brandissant 2 outils constellés qui sont les facultés de Discernement et de Séparation: c’est l’Alchimiste qui a pu trancher les chaînes de l’ignorance qui entravent Sol et Luna et équilibrer les puissantes forces de l’attraction sexuelle. Il a pu voir au-delà des Nuages de l’Ignorance, dominer ses instincts et faire jouer l’ influence des puissances archétypales. Il est l’heureuse conjonction des forces qui s’opposent à sa droite et à sa gauche. La moitié de sa robe est noire et constellée d’étoiles blanches et l’autre semblable, mais de couleurs inversées. Chaque aspect de sa personnalité contient donc en germe son opposé qu’il n’a pas détruit, mais harmonieusement intégré. Il se tient à flanc de montagne sur 2 lions qui n’ont qu’une seule tête: le Lion Rouge à gauche et le Lion Vert à droite. Les sources de feu et d’eau qui jaillissent derrière eux indiquent qu’il s’agit du Soufre et du Mercure que l’alchimiste unit pour donner le Ferment, précurseur de la Pierre philosophale, cette substance qui coule de la gueule commune des monstres. L’alchimiste est lui-même union du Feu et de l’Eau, de la raison et de l’irrationnel, de la réflexion et de l’instinct, du masculin et du féminin.
Derrière l’alchimiste se dressent 3 rangées d’arbres représentant les 7 opérations alchimiques que l’on doit faire 3 fois. Les 2 premières rangées contiennent 6 arbustes surplombés par L’Arbre d’Or au sommet de la montagne. Chaque arbuste porte des signes alchimiques désignant des composés métalliques. Les arbustes sont entourés d’arbres disposés en demi-cercle dont chacun porte le signe d’un métal pur. Les Nuages de l’Ignorance et les puissances d’En-haut touchent le sommet de l’arbre central portant le signe de l’or. C’est la Fermentation de l’essence purifiée par lesdites puissances. Une ligne verticale joint le Ferment s’écoulant de la gueule du double lion, en Bas et le nom de Dieu, en Haut. C’est l’Axe cosmique de la réalité qui relie l’Alchimiste, à travers l’Arbre de l’Or et la Pierre centrale, directement à Dieu et traverse les trois domaines de la Matière, de l’Âme et de l’Esprit au point culminant.
LIRE La Table d'Émeraude : HortulainLe premier domaine rencontré en suivant cet axe est l’Anneau des Étoiles dont les 7 plus grandes symbolisent les 7 opérations alchimiques en tant que principes universellement accessibles aux êtres doués de sens. On trouve ensuite un demi-cercle où sont symbolisées les 5 étapes de la Quintessence, l’Anneau des Planètes dont les tableaux présentent l’oiseau associé à chacune d’elles: le corbeau noir de la calcination (Saturne), l’oie blanche de la dissolution (Jupiter), le coq de la conjonction (Terre), le pélican de la distillation (Vénus) et le phénix de la coagulation (Soleil).
Au dessus des Anneaux des Étoiles et des Planètes, on trouve une sphère centrale qui participe de tous les domaines et se compose de 7 couches concentriques. Les 7 étapes à franchir pour parvenir à la Pierre, la sphère où s’inscrit un triangle. La première sphère contient les signes du zodiac, archétypes de la personnalité qui sont brûlés par les feux de l’existence au cours de la Calcination. La deuxième porte des inscriptions latines « Année des Vents », « Année du Soleil », « Année des Étoiles », archétypes transpersonnels issus du long processus de Dissolution. La troisième sphère désigne les 3 sortes de mercure (commun, somatique et philosophique) qui correspondent aux 3 essences de l’âme dégagées au cours des 2 opérations précédentes et conservées grâce au processus de Séparation. La 4ème sphère nomme les 3 sortes de Soufre (combustible, fixe, volatil ou éthéré). Ces forces sont les passions motrices spirituelles de la Conjonction au cours de laquelle les parts opposées de notre personnalité, le mercure et le soufre de notre être sont unis en vue de leur objectif commun de Transformation. La 5ème sphère est celle de la Quintessence, une matière ou un sel révélé par la Fermentation et y sont inscrits les 3 types de Sel (l’Élémentaire, le Sel de la Terre, et le Sel Central). La 6ème sphère contient un message en latin: « Il te faut franchir les quatre degrés du Feu de l’Œuvre ». On a vu que ces 4 degrés ont trait aux différents états de conscience qu’il convient de purifier et d’unir pendant la Distillation pour qu’ils ne contaminent pas l’Œuvre à son stade final.
LIRE La Table d'Emeraude : une version anonyme versifiéeLa septième sphère, la sphère centrale, contient un triangle de Feu, pointe en haut, qui représente le stade sublimé de l’état de conscience figé au sein de l’En-haut. Dans ce triangle est dessiné le symbole du Mercure exalté, de la Monade ou de la Chose Unique parfaite qui est la Pierre philosophale. Au milieu du symbole on trouve un simple point qui est le centre de toute la composition, autour duquel gravitent le ciel et la terre. C’est là que convergent dans nos consciences et nos personnalités toutes choses pour se fondre en la chose unique. À gauche du grand triangle, on en voit un plus petit, pointe en bas qui représente l’eau ou le mercure; à droite un autre triangle, pointe en haut, symbolise le feu ou le soufre. En dessous c’est l’étoile de David qui symbolise le sel, l’union du feu et de l’eau, la convergence permanente de l’En-haut et de l’En-bas.
L’ensemble du tableau montre comment le Mercure de nos esprits est purifié par le Grand Oeuvre lorsque, uni au Soufre de nos âmes il subit la Coagulation pour former le Sel des Philosophes, cet état de conscience, immortel, de permanente illumination et totalement incarné qu’est la Pierre philosophale. Comme la cible qu’elle constitue au centre de cette gravure, elle est notre être parvenu à la perfection, notre ultime foyer.
Un dossier sur la table d’émeraude.
La Table d’Emeraude de Mérian
Source : The Emerald Tablett (Penguin 1999) by Dennis William Hauck.