GRAAL -ARTHUR-EXCALIBUR - PAIX-LIBERTE-AMOUR DIVIN

AVC

L’AVC : reconnaître les signes de cette urgence vitale

 Morgane Garnier
Morgane GarnierJournaliste
Publié le 26 octobre 2021
 en collaboration avec Sonia Alamowitch (neurologue)

 

 

Touchant environ 140 000 personnes chaque année en France, l’accident vasculaire cérébral (AVC) est une atteinte de la circulation sanguine vers le cerveau qui constitue une urgence vitale. Quels sont les signes d’alerte ? Qui est à risque ? Quelle prise en charge ? Réponses avec la professeure Sonia Alamowitch, vice-présidente de la Société Française Neuro-Vasculaire (SFNV).

Sommaire

  1. Qu’est-ce qu’un AVC ?
  2. Différents types d’AVC : ischémique et hémorragique
  3. AVC : les symptômes qui doivent alerter
  4. AVC : causes et facteurs de risque
  5. Les maladies à l’origine d’AVC
  6. AVC : quelle prise en charge ?
  7. AVC ischémique et hémorragique : les traitements d’urgence
  8. AVC : l’importance du suivi
  9. AVC : les pistes de recherche
4 | AVC : causes et facteurs de risque

 

Une personne toutes les quatre minutes est touchée et 30 000 personnes en décèdent chaque année en France : ce sont les chiffres vertigineux associés à l’accident vasculaire cérébral (AVC), dont la journée mondiale se déroule tous les ans le 29 octobre. Le but selon la Société Française Neuro-Vasculaire (SFNV) : “sensibiliser le grand public à la nécessité d’agir vite dès les premiers signes de la maladie”, qui reste encore trop méconnue.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

L’AVC, aussi appelé attaque cérébrale, correspond à une “atteinte d’un vaisseau sanguin, le plus souvent une artère, mais cela peut être une veine, qui va entraîner une souffrance du tissu cérébral”, explique la professeure Sonia Alamowitch, vice-présidente de la SFNV et cheffe du service d’Urgences cérébro-vasculaires à l’hôpital de la Salpêtrière.

Différents types d’AVC : ischémique et hémorragique

Cette atteinte peut se manifester de plusieurs façons. Dans 80% des cas, l’artère est bouchée par un caillot : “le cerveau va être privé de sang, d’oxygène, de glucose et il va souffrir. Le tissu cérébral va se détruire.” C’est ce que l’on appelle l’AVC ischémique, ou infarctus cérébral.

Dans 20% des cas, il va y avoir une rupture de la paroi de l’artère qui va causer une hémorragie. On parle alors d’AVC hémorragique. “Il y a deux types d’hémorragie, précise la neurologue. Dans 15% des cas, il s’agit d’une hémorragie intracérébrale, liée à une rupture d'une artère à l'intérieur du tissu cérébral. Dans 5% des cas, il s’agit d’une hémorragie méningée : la rupture a lieu sur les enveloppes à l'extérieur du tissu cérébral.

AVC : les symptômes qui doivent alerter

Il est d’autant plus important de reconnaître les signes de l’AVC et d’agir rapidement que “chaque minute d’interruption de la circulation sanguine entraîne la mort de 2 millions de neurones” et que “les traitements existants ne sont efficaces que quelques heures après le début des symptômes, tant que les lésions ne sont pas trop étendues”, alerte la SFNV.

 

Les AVC se manifestent par “l’installation brutale d’une perte de fonctions neurologiques”, explique la Pre Alamowitch, comme :

  • la mobilité, qui donne “une paralysie qui touche la moitié du corps ou hémiplégie” (visage avec bouche déformée, bras, jambe) et des troubles de l’équilibre,

  • la sensibilité, “on ne sent plus une partie significative de son corps”,

  • le langage, avec une incapacité à s’exprimer ou à comprendre qu’on appelle l’aphasie,

  • la vision : “d’un coup, on ne voit plus d’un côté”.

Dans le cas d’une hémorragie méningée, le symptôme principal est “un mal de tête extrêmement brutal, violent et inhabituel. C’est vraiment une présentation particulière.

Il y a encore beaucoup trop de patients ou de personnes de l'entourage qui, devant des symptômes d'alerte, ne vont pas réagir, déplore la neurologue. Or, la réaction sur les premières minutes, les premières heures, c'est ce qui nous permet de traiter les patients au plus vite. Il ne faut pas rester chez soi ou se dire que l’on va attendre que ça passe : il faut tout de suite contacter le SAMU au 15.

L’AIT, à ne pas négliger

Parfois, on peut ressentir les symptômes de l’AVC mais ceux-ci ne durent que quelques minutes : on parle d’accident ischémique transitoire (AIT). Dans ce cas, l’obstruction de l’artère se résorbe d’elle-même, mais cela ne veut pas dire que la situation n’est pas dangereuse : après un AIT, le risque d’AVC est particulièrement élevé. C’est pourquoi il convient de prendre en considération ces symptômes et de consulter en urgence.

AVC : causes et facteurs de risque

Des facteurs de risque modifiables et non modifiables

On estime que le risque d’AVC peut être réduit de 80% si 8 facteurs de risque liés à l’hygiène de vie sont contrôlés, parmi lesquels :

  • l’hypertension artérielle,

  • le diabète,

  • la dyslipidémie (taux de mauvaises graisses élevé),

  • l’obésité,

  • la consommation de tabac,

  • la consommation d’alcool,

  • l’alimentation,

  • la sédentarité.

Il existe aussi des facteurs de risque non modifiables qui vont favoriser la survenue d’un AVC, tels que les antécédents familiaux et l’âge : “On est plus exposé au risque d’AVC à 75 ans qu'à 25 ans”, souligne la Pre Alamowitch. Néanmoins, les victimes ont tendance à être de plus en plus jeunes : “Bien que l'âge moyen de survenue d'un AVC soit de 74 ans (quelque soit le sexe), près de 25% des AVC surviennent avant 65 ans et le taux de patients ‘jeunes’ hospitalisés pour un AVC croit chaque année avec des augmentations importantes entre 35 et 64 ans”, note la SFNV.



02/11/2021
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Religion & Croyances pourraient vous intéresser