C’est la guerre civile en France
C’est la guerre civile en France, mais n’ayez pas peur : le Président vous protège
La guerre est déclarée et commencée, mais chut ! Tout va bien, dormez tranquilles braves gens, le président vous protège et le ministre de la Police agit.
Êtes-vous rassurés ?
Nouvelles du front sur 10 jours, du 5 au 15 juillet, à peine censurées par médias et gouvernement, tout juste tues
(source : Police nationale et Délit d’im@ges)
Notez bien les dates…
Kremlin-Bicêtre (94) : Le commissariat visé par des tirs au plomb (5 juillet 2015)
Les Ulis (91) : le commissariat caillassé par une quinzaine de personnes. Cette attaque n’a entraîné ni blessé, ni interpellation (nuit du 5 au 6 juillet 2015)
Vaulx-en-Velin (69) : deux jeunes attaquent le commissariat à coups de tirs de mortier d’artifice (7 juillet 2015)
Valence (26) : des jeunes ont tenté d’incendier le poste de police du quartier (nuit du 8 au 9 juillet 2015)
Fontenay-le-Fleury (78) : tir de mortier contre le commissariat de police (nuit du 9 au 10 juillet 2015)
Dinan (22) : Une bande de jeunes prend d’assaut la gendarmerie (nuit du 10 au 11 juillet 2015)
Vaulx-en-Velin (69) : le commissariat a fait l’objet de tirs de projectiles dont une grenade à plâtre (nuit du 12 au 13 juillet 2015)
Noisiel (77) : le commissariat a subi trois attaques par tirs de mortiers et divers projectiles (nuit du 13 au 14 juillet 2015)
Trappes (78) : le commissariat a été visé à deux reprises par des tirs de mortiers (nuit du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet 2015)
Les Ulis (91) : le commissariat a été attaqué par une quarantaine de caillasseurs, jets de cocktails Molotov, de mortiers et de pierres (nuit du 13 au 14 juillet 2015). « On en est à trois attaques de ce commissariat en moins de quinze jours »
Neuilly-Plaisance (93) : les locaux de la police municipale y ont été « assiégés par une centaine d’individus » (nuit du 13 au 14 juillet 2015)
Saint-Denis (93) : le bâtiment du peloton autoroutier de la CRS7 a été la cible de jets nourris de mortiers. Un véritable guet-apens avait été monté pour accueillir la police. Sur le toit des immeubles de la cité Joliot-Curie qui jouxte les locaux de la CRS7, des jeunes projetaient des barres de fer sur les patrouilles. (nuit du 13 au 14 juillet 2015)
Garges (95) : le commissariat assiégé et visé par des tirs de mortiers (nuit du 13 au 14 juillet 2015)
Fosses (95) : plusieurs cocktails Molotov ont été lancés sur les bâtiments de la gendarmerie (nuit du 13 au 14 juillet 2015)
Sarcelles (95) : des tirs de mortiers sur le parking du commissariat (14 juillet 2015)
Montigny-lès-Cormeilles (95) : le poste de police visé par deux jets de cocktails Molotov (nuit du 14 au 15 juillet 2015)
Meylan (38) : les locaux de la Police municipale incendiés (nuit du 14 au 15 juillet 2015)
Conflans-Sainte-Honorine (78) : le commissariat visé par un tir de fusée de feu d’artifice (nuit du 14 au 15 juillet 2015)
Marseille (13) : le commissariat du 3e visé par deux cocktails Molotov (nuit du 15 au 16 juillet 2015)
Soit 22 attaques perpétrées en dix jours, dont 10 à cheval sur le 14 juillet, contre les forces de l’Etat (dont trois sur le commissariat des Ulis et deux sur celui de Trappes) avec armes à feu, cailloux, mortiers et fusées, cocktails Molotov, grenades et barres de fer.
Sans mentionner les attaques physiques contre des particuliers et leurs biens, comme 760 voitures incendiées dans la nuit du 14 au 15 juillet. Sans mentionner non plus les attentats contre des entreprises, comme les 2 cuves d’un dépôt d’essence incendiées à Berre dans une tentative de provoquer une catastrophe à l’échelle régionale, ni les projets déjoués contre des sites militaires.
Réactions de l’Etat :
« Ils sont jeunes, il faut bien qu’ils s’amusent » ose dire la ministricule de la Justice.
« Le ministre de l’Intérieur agit et agira« , dit le premier ministre.
Quant au président, il nous informe, dit-il, et il faut reconnaître que c’est peut-être la seule chose utile qu’il fait, parfois à tort et à travers : nous noyer sous les mauvaises nouvelles alors que ce n’est pas son travail, quoique…
En nous cachant la globalité et l’intensité des actes de guerre, évidentes quand on regroupe les informations sur toutes ces attaques, il nous désinforme plus qu’il nous informe, mais en trois ans, nous avons pu constater que désinformer, le président sait très bien le faire quel que soit le sujet : chômage, croissance, société, affaires étrangères, guerres ou sécurité de la population française.
Cela dit, observons que si l’on excepte l’attaque de Dinan en Bretagne (22), la zone de guerre est, pour le moment et sur ces dix jours du 5 au 15 juillet, circonscrite à la ceinture de Paris (77, 78, 91, 93, 95) et à la vallée du Rhône (69, 26, 38,13).
La preuve que le gouvernement n’est pas formé que d’incompétents, de crétins et de lâches comme le prétendent les mauvaises langues, il l’a remarqué et agit vigoureusement : « … Pour répondre au déséquilibre géographique des dossiers (50% sont déposés en région parisienne où l’hébergement est saturé), le projet de loi prévoit en outre la possibilité de répartir les demandeurs sur l’ensemble du territoire et de supprimer les allocations aux étrangers qui refuseraient de se rendre dans un lieu donné. Par ailleurs, l’accès au marché du travail et à la formation professionnelle sera autorisé au demandeur d’asile lorsque l’Ofpra n’aura pas statué sur sa demande dans les délais. »
Notez la stupidité de la dernière phrase : l’État renonce au contrôle de l’accès au marché du travail et de la formation, il suffit que les fonctionnaires de l’Ofrpa travaillent doucement et ne respectent pas les délais d’instruction des dossiers pour que les étrangers en situation irrégulière aient automatiquement accès au marché du travail et de la formation professionnelle !
Comme vous pouvez le constater, le ministre de l’Intérieur agit de façon efficace et raisonnée : pas de réaction musclée aux attaques, on laisse policiers et militaires subir ; pas de « provoc » avec des charges de police et des arrestations. Si un assaillant maladroit est interpellé, la ministre de la Justice a donné l’ordre qu’il soit gentiment sermonné et aussitôt relâché, et dans un souci d’égalité citoyenne, le ministre de l’Intérieur décide que les immigrés clandestins vont être répartis « sur l’ensemble du territoire« . Parce qu’on le constate, la région parisienne mais aussi la vallée du Rhône par où ils transitent nécessairement en venant de la frontière italienne où policiers et CRS sont débordés par l’afflux, sont déjà saturées.
Il est donc juste et républicain que d’autres populations et d’autres commissariats dans d’autres villes de province bénéficient aussi de l’afflux de toutes ces « chances pour la France » et puissent avoir le privilège de stages de formation gratuits pour s’entraîner à se protéger d’attaques au cocktail Molotov. Il serait juste aussi de commencer par peupler de clandestins les départements les plus vides, comme la Corrèze qui a en outre l’avantage de disposer en surnombre, sur l’ordre d’on ne sait qui, de nombreux équipements sociaux tout neufs.
Cela dit, la juste mesure de répartition des clandestins en réaction aux attaques que subissent les forces armées de l’État ne répond pas au problème. Peut-être les ministres concernés ne l’ont-ils pas remarqué, car pour faire de la « com » ils sont obligés d’aller sur place chaque fois qu’un veau pète de travers et sont donc débordés de travail. Mais les migrants clandestins, quoique bien formés aux « incivilités » par les associations collaborationnistes qui les encadrent, n’ont qu’une faible part de responsabilité dans les attaques journalières des bâtiments de l’État. Les policiers ne l’avouent pas facilement, ou alors seulement quand désespérés par les autorités qui leur lient les mains ils sont au bord du suicide, mais celles-ci sont majoritairement le fait de jeunes des cités revenant de vacances, d’où leur teint ensoleillé et leur vigueur incontestable dans le jet de barres de fer, de pierres et de cocktails Molotov, et ils résident dans les villes concernées.
Dans un pays « normal » la police et la gendarmerie seraient capables de les retrouver facilement et la justice de les sanctionner. Le problème c’est que pour agir, elles doivent en recevoir l’ordre et que celui-ci n’est pas donné par leurs ministres de tutelle pour ne pas « stigmatiser » qui vous savez.
Donc, rien de grave, des « incidents » nous dit-on, et surtout ne vous inquiétez pas si des dizaines de kilos d’explosifs, 150 détonateurs et 80 grenades dont 40 à fragmentation, donc extrêmement dangereuses, sont dans la nature depuis quelques jours. Le gouvernement agit et le président nous protège. C’est le moment d’ajouter Inch’Allah ! Comme aime à dire, quand elle est en verve et que son naturel revient au galop, « la sinistre marocaine de l’Education nationale » ainsi qu’en plaisante avec un extrême mauvais goût mon voisin professeur en retraite quand il est ivre, ce qui est chez lui un emploi presqu’à temps complet et une mauvaise habitude contractée quand il travaillait encore dans un lycée en zone sensible. Mais, il faut en convenir, ce n’est pas vraiment une bonne excuse.
Chers lecteurs, ne dites pas une fois de plus, « merci Minurne de nous informer », car si la presse – dont c’est le métier – ne le fait pas, ce n’est pas sa faute, elle est excusable, puisqu’elle est achetée (ou vendue, selon le pont de vue auquel on se place) au pouvoir politique et ne fait que suivre l’exemple orwelliennement vertueux que lui donne le président : désinformer.
Ce serait bien d’en changer, objecterez-vous, et l’on ne peut pas complètement vous donner tort, mais à qui la revendre ?
Peut-être à la Corée du Nord où l’on apprécie à leur juste valeur les journalistes disciplinés.
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