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DENIS FAVIER, CHEF EMBLÉMATIQUE DES GENDARMES, REJOINT LE GROUPE TOTAL

Denis Favier, chef emblématique des gendarmes, rejoint le groupe Total

Héros de l’assaut du GIGN en 1994 sur l’aéroport de Marignane, fin politique et patron pugnace de la gendarmerie: le général Denis Favier, 57 ans et originaire de Lons-le-Saunier va prendre en charge la sûreté au sein du groupe pétrolier Total

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  • Le 21/06/2016 à 22:01
  • mis à jour à 22:29
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Denis Favier est né en 1959 à Lons-le-Saunier. Photo Malika Oumellil
Denis Favier est né en 1959 à Lons-le-Saunier. Photo Malika Oumellil

Héros de l’assaut du GIGN en 1994 sur l’aéroport de Marignane, fin politique et patron pugnace de la gendarmerie: le général Denis Favier, 57 ans, sur le départ, a porté haut les couleurs d’une institution abîmée en 2014 par le drame de Sivens.
C’est à ses troupes qu’il a donné officiellement la primeur de la nouvelle de son départ surprise: nommé en avril 2013, il quittera au 1er septembre son poste de numéro un des 125.000 gendarmes et réservistes, après trois années où les gendarmes ont été ultra-sollicités, sur fond de menace terroriste.

Il va prendre en charge la sûreté au sein du groupe pétrolier Total, selon la Lettre de l’Expansion. Le général Richard Lizurey, actuel major général, devrait lui succéder à la tête de la gendarmerie, sur proposition de l’Intérieur.

Né le 18 mai 1959 à Lons-le-Saunier (Jura), grand et mince, ton doux mais ferme, ce brillant saint-cyrien choisit d’intégrer en 1984 la gendarmerie.
Au fil de sa carrière fulgurante, il touche à tous les métiers: postes de commandement en gendarmerie mobile, départementale, d’unité spécialisée (GIGN) et à la manoeuvre de réformes administratives. Il acquiert ainsi une légitimité incontestée.
En 1992, ce père de quatre enfants, marié à une institutrice, est bombardé à la tête du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Son arrivée passe mal, mais à force de travail il séduira les sceptiques. 
Le 26 décembre 1994, il mène l’assaut sur l’aéroport de Marignane, pour délivrer les 173 passagers et membres d’équipage de l’Airbus d’Air France pris en otage par un commando islamiste.
Juché sur l’une des trois passerelles, au milieu de ses hommes, il pénètre dans l’appareil pour diriger l’opération, qui reste la plus importante libération d’otages jamais réalisée à bord d’un avion. 
«Une opération à son image», raconte à l’AFP un de ses coéquipiers de l’époque. «Un gars courageux qui reste dans toutes les situations aux côtés de ses troupes».
Il quitte le GIGN pour l’Ecole de guerre avant de rejoindre les ressources humaines de la Direction générale de la gendarmerie (DGGN).

«Droiture» et «loyauté»
Commandant du groupement de Haute-Savoie (2000-2003), il retourne ensuite à la DGGN pour diriger le bureau du personnel officier. Il participe alors activement à la réorganisation des unités d’élite parmi lesquelles le GIGN, dont il reprend les rênes en 2007.
Le GIGN devient alors une unité de 400 hommes et femmes, musclée face aux nouvelles menaces terroristes.

En avril 2008, Favier est parachuté en mer dans le cadre de l’opération «Thalatine» de libération des otages du Ponant dans le golfe d’Aden.
Après avoir dirigé la région de gendarmerie d’Ile-de-France, il est appelé à la vie de cabinet, aux côtés du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, dont il est réputé proche. Il suscite la méfiance de la maison police, privilégiée sous l’ère Sarkozy, qui le regarde avancer ses pions.

Nommé à la tête des gendarmes, le discret Denis Favier, promu général d’armée, ne mâche pas ses mots lorsqu’il faut obtenir des moyens pour une gendarmerie «qui peine à payer ses loyers, son essence et à renouveler son parc automobile».
Manuel Valls ne lui en tiendra pas rigueur. Mardi, le Premier ministre a salué sa «droiture» et sa «loyauté». «C’est pour moi l’image du courage» et «du dévouement de nos militaires», a-t-il ajouté.

Tout en obtenant effectifs et moyens, le «patron» des gendarmes reste en première ligne au niveau opérationnel. Le 11 janvier 2015, il se plonge dans les cartes de Dammartin-en-Goële pour coordonner l’action sur le terrain visant à neutraliser les frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo.
Mais, en octobre 2014, la mort du militant Rémi Fraisse, tué sur le site du barrage de Sivens (Tarn) par une grenade offensive lancée par un gendarme, marque profondément son mandat, et Favier lui-même.

L’affaire abîme la gendarmerie, l’emploi des grenades offensives est suspendu. La polémique enfle, «le patron» monte au front pour soutenir publiquement ses troupes.
Le meilleur compliment vient des rangs de ses «meilleurs ennemis» de la police: selon un haut gradé, «il a redonné sa fierté aux gendarmes qui se reconnaissent dans un chef emblématique».

 

 

Le directeur de la gendarmerie Denis Favier s'en ira au 1er septembre

  • Le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Denis Favier, a annoncé mardi qu'il quitterait ses fonctions le 1er septembre.
    Le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Denis Favier, a annoncé mardi qu'il quitterait ses fonctions le 1er septembre. | Archives Reuters

 

Le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Denis Favier, a annoncé mardi qu'il quitterait ses fonctions le 1er septembre sans préciser ses projets futurs, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Cette annonce a été faite par le général d'armée (cinq étoiles) « lors d'une présentation des grands chantiers en cours et à venir au sein de la gendarmerie » devant les 250 chefs opérationnels de la gendarmerie nationale, selon cette source.

Nommé à la tête des gendarmes en avril 2013, Denis Favier, 57 ans, a commandé à deux reprises le GIGN, la première fois lors de l'assaut pour libérer les otages de l'Airbus à Marignane en 1994 et la seconde fois de 2007 à 2011, période au cours de laquelle il a ré-organisé cette unité d'élite.

Ce saint-cyrien avait été nommé le 21 mai 2012 conseiller gendarmerie au cabinet du ministre de l'Intérieur de l'époque Manuel Valls.

« Je voulais vous dire toute la fierté qui a été la mienne de commander à des femmes et des hommes dont la vocation première est l'engagement au service des autres et le dévouement à la mission », a déclaré Denis Favier, visiblement ému, sous les applaudissements nourris de l'assistance, selon ses propos rapportés à l'AFP.

 



22/06/2016
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