Effondrement du dollar
2014 : Effondrement du dollar
Lépine dorsale du Système périodique du développement capitaliste mondial du milieu du XVIIIe siècle à la moitié du XXIe siècle que jai élaboré est constituée par la théorie des grands cycles de Kondratiev, la théorie du développement par linnovation de Schumpeter, et par la théorie du chaos de Prigogine.
Dans mon Système, jai réussi à intégrer en un seul et même ensemble des cycles différents, les cycles courts de Kitchin (3-5 ans) et de Juglar (8-11 ans), les cycles moyens de Kouznetsov (20-25 ans), avec les cycles longs de Kondratiev (40-60 ans), les cycles de formation des structures technologiques (ST) de Glaziev, M. Hirooka et K. Peres et les cycles séculaires dArrighi, Pantine et Badalyan et Krivorotov. Il sest avéré non seulement que tous ces cycles sont connectés, mais quils se complètent et se conditionnent mutuellement. En outre, je mappuie dans mes recherches sur des classiques de la pensée économique, comme Adam Smith, Karl Marx, Keynes et bien dautres.
Quelles grandes tendances se dégagent de cette approche ?
Jai remarqué une chose intéressante : depuis les XVIIe-XVIIIe siècles, deux conceptions majeures du développement saffrontent. La première a été initiée par les physiocrates français dans la formule « laissez faire, laissez passer », appelant à la liberté dentreprise, et rejetant limplication du gouvernement dans la vie économique de la société. Plus tard, cela a donné la « main invisible du marché » dAdam Smith, la loi de Say, etc., jusquau néolibéralisme moderne.
Lautre conception, formulée dans la théorie du mercantilisme, non seulement autorisait, mais exigeait lintervention du gouvernement dans la vie économique, dabord sous forme de protectionnisme (protection du capital national contre la concurrence étrangère), puis de participation directe de lÉtat dans la vie économique par redistribution des ressources financières à travers le budget de lÉtat, et en régulant lensemble de la vie économique, conformément à la théorie de Keynes.
Ces deux paradigmes se succèdent lors de la transition entre les phases montante et descendante de chaque grand cycle de Kondratiev. Le néolibéralisme a détrôné dans les années 1980 le modèle de développement keynésien, et le néolibéralisme sera à son tour remplacé durant la décennie actuelle par le post-keynésianisme, fondé sur la participation déterminante de lÉtat dans la vie économique de la société, jusque dans la planification, comme au Japon ou en Chine.
Dans quelle mesure les actions des gouvernements et des Banques centrales peuvent influer sur léconomie mondiale si celle-ci est déterminée par des cycles ?
Tout dépend des cycles dont on parle. Si vous parlez des petits cycles de Kitchin, linjection massive de liquidités dans léconomie et les programmes étatiques de stimulation de la demande (prime à la casse, etc.) ont permis dès la fin 2009 de surmonter la crise de ce cycle. Dans ce cas, les gouvernements et les banques centrales ont joué un rôle décisif.
Mais ce cycle dure 3 à 5 ans, et en 2012-2013, les économies occidentales sont de nouveau entrées dans la phase descendante de ce cycle, et les gouvernements et les banques centrales sont depuis à court didées. Dans le cadre des cycles de Juglar, léconomie occidentale nest jamais sortie de la crise depuis 2008, comme le montre le chômage élevé, la faible utilisation des capacités de production, le renouvellement larvé du capital fixe. Si lon observe les cycles moyens de Kouznetsov, là aussi les économies développées restent dans un état de dépression : la demande de logement est faible, les prix sont encore bas par rapport à la période davant-crise, la construction est en berne.
Concernant les cycles de Kondratiev, la transition de la phase descendante à la phase montante suivante, étape à laquelle nous nous trouvons, est le terreau de formation des innovations de base de la « VIe structure technique » : nanotechnologies, biotechnologies, technologies de linformation, énergie alternative, ingénierie génétique, qui ne seront pas opérationnelles avant 2020.
En contexte de crise, lOccident adopte-t-il les bonnes décisions compte tenu des cycles ?
Concernant la marge de manuvre des États pour influer sur léconomie en contexte de changement de cycle, celle-ci est très mince. Les gouvernements ne peuvent quatténuer ou intensifier des processus revêtant un caractère objectif, mais les crises provoquent une inflexion des politiques menées, il est vrai pas toujours dans le bon sens.
Pour mémoire : la transition du IIIe au IVe cycle de Kondratiev a porté Roosevelt au pouvoir aux USA, et Hitler en Allemagne. La transition du IVe au Ve cycle dans les années 1979-80 a porté Thatcher au pouvoir en Grande-Bretagne et Reagan aux États-Unis, qui ont totalement modifié la politique économique menée avant eux.
Le problème est quen phase descendante des cycles, les gouvernements mènent généralement une politique « pro-crise » qui ne fait quaggraver la situation. Cest ce qui se passe actuellement en Europe et aux USA.
La crise de leuro a repris de plus belle après une accalmie, notamment en raison de la dette de pays comme le Portugal. Leuro pourra-t-il surmonter cette crise ?
Leuro survivra, mais lEurope aura besoin dune intervention chirurgicale. Certains pays devront être exclus de la zone euro, les autres traverseront des années difficiles. Mais je suis convaincu quaprès cette intervention, ce bloc nen sera que plus fort. Bien sûr, il fallait tout de suite faire une « ablation » de la tumeur, et ils ont décidé de réaliser une « chimiothérapie » (émission de crédit). On ne note pas damélioration pour le moment, la maladie a été mise en veilleuse pour un temps.
En outre, lUE traverse une crise de croissance, une monnaie commune existe mais il ny a pas dunion budgétaire et fiscale. Il aurait fallu introduire avec leuro des règles communes en matière dimpôts et de dépense des budgets publics. Le problème est que la zone euro a été formée lors de la phase montante du cycle de Kondratiev, alors que léconomie était florissante. Dès quon est passé en phase baissière, les problèmes sont apparus de plus belle. Il faut les résoudre, pas les remettre à plus tard.
Quand léconomie sortira-t-elle de la crise actuelle, qui a débuté en 2008 avec léclatement de la bulle des « subprimes » ?
Léconomie se récupèrera, mais cela narrivera pas avant 2019-2020. Il faut bien comprendre la nature de la crise actuelle. Le fait est que depuis la révolution néolibérale des années 1980, quand Thatcher et Reagan ont brutalement réduit les impôts sur les riches, étranglé leurs syndicats et créé les conditions pour la baisse des salaires des travailleurs, le monde a brusquement mis le cap sur la sphère financière, les riches ninvestissant plus dans la consommation, mais dans les spéculations financières.
Regardez, actuellement, même les grandes corporations obtiennent jusquà la moitié de leur chiffre daffaires non pas en produisant des biens, mais par le biais de spéculations sur les marchés, alors quil y a 30 ans ce chiffre était de 15 %. Dans le même temps, le salaire réel aux États-Unis, si lon déduit linflation, est resté au niveau de 1968.
Une question simpose : à quoi était due la hausse du niveau de vie de lAméricain lambda avant la crise ? La réponse est simple : au crédit. Les ménages, les villes et les autorités régionales vivent à crédit, tout comme les gouvernements des États. Lensemble du monde occidental vit à crédit : cela signifie quil ne vit pas en conformité avec ses revenus, aux dépens dautres pays qui ne consomment pas autant quils le pourraient, et nempruntent pas.
Va-t-on assister à un rééquilibrage violent ?
Oui, le temps du rééquilibrage est venu. En Europe, personne nest prêt à accepter une réduction violente de son niveau de vie, et il le faudra pourtant, de 25-30 % au moins. Seule la crise le pourra, ce nest quau terme de cette dernière quarrivera une restauration de léquilibre mondial, gravement malmené depuis 30 ans.
De nombreux médias financés par loligarchie financière mettent laccent sur des pays secondaires, comme la Grèce ou le Portugal, mais ce qui arrive aux États-Unis est bien pire. Il ny a quune seule différence entre Washington et Athènes : le premier peut imprimer de largent, le second pas.
Les Américains comme les Grecs vivent au-dessus de leurs moyens, créant moins de biens quils nen consomment, mais les premiers compensent la différence avec des « morceaux de papier vert » sans valeur, tout comme les colonisateurs de jadis achetaient de vraies ressources avec des morceaux de verre. Le monde entier accepte ces « morceaux de verre » pour fournir des biens véritables. Toute violation de léquilibre mènera tôt ou tard à une crise, vouée à restaurer lordre violé.
Les USA impriment tous les mois 85 milliards de dollars. Les marchés sont suspendus aux annonces de la FED sur la poursuite ou larrêt du programme d« assouplissement quantitatif ». Le pays peut-il arrêter dimprimer du dollar ?
Les marchés financiers se comportent comme des toxicomanes de longue date : tout rappel du fait que le toxicomane peut ne pas recevoir sa nouvelle dose le rend hystérique. Cest pareil avec les États-Unis pour limpression de dollar, qui est leur drogue. Un toxicomane peut-il vivre une vie longue et heureuse ? La réponse à cette question aide à comprendre ce qui attend les États-Unis ces prochaines années.
Ce nest pas un hasard si Ben Bernanke quitte son poste en janvier 2014, alors quil pourrait rester pour un nouveau mandat. Il ne veut pas être le bouc émissaire de la politique quil a menée, il veut sauter dun train qui roule vers labîme, il comprend les conséquences de sa politique.
Quelle est létape suivante pour les États-Unis ?
Le dollar pourrait résister sil ne jouait pas le rôle de monnaie mondiale. Ce qui sape le dollar, cest quil supporte le fardeau dun gigantesque volume dobligations du monde entier. Personne ne peut le sauver. Les USA vivront des temps très durs, similaires à la Grande Dépression.
Mais les Américains ont prévu une issue de sortie. Le plus probable est quils feront défaut sur leur dette, se renfermeront sur le NAFTA (qui intègrera la Grande-Bretagne), mettront en place une nouvelle devise, lAmero, sur lequel un accord a été trouvé avec le Canada et le Mexique dès 2007, puis ils panseront leurs plaies.
Le potentiel économique des USA est très important : ils ont des ressources, ils nauront pas trop de mal à reconstituer leur potentiel de production, ils ont du personnel qualifié, leur niveau dinnovation est le plus élevé au monde, ils sont leaders dans lassimilation de la structure technique du VIe cycle de Kondratiev.
Il est vrai, on assistera à leffondrement des liens technologiques et productifs liés à lEurope, lAsie et lAmérique latine, les marchés financiers américains dégringoleront, leurs obligations redeviendront de simples bouts de papiers, les retraites de millions dAméricains seront dépréciées, le niveau de consommation et de vie des États-Unis va chuter, et toutes les bases militaires américaines à létranger seront fermées. Mais les USA surmonteront ces temps difficiles et après 2020 ils commenceront à rapidement redynamiser leur économie. Toutefois, ils ne seront plus lunique leader de léconomie mondiale. Ils ne seront quun leader régional parmi dautres.
Je nenvie pas ceux qui détiendront des dollars ou des obligations du trésor américain, mais personne ne forcera les États-Unis à rembourser leur dette par la force, car ils ont larmée la plus puissante du monde.
Va-t-on faire face à de lhyperinflation ?
La politique américaine ne peut pas causer dhyperinflation tant que le dollar joue le rôle de devise mondiale, car lémission de cette monnaie est « disséminée » en une fine couche sur lensemble de léconomie mondiale. Les États-Unis diffusent leur inflation à lensemble du monde, en premier lieu aux pays émergents, qui ont une inflation dau moins 5 %, même si grâce à divers artifices techniques ils parviennent à jeter de la poudre aux yeux du monde entier.
En outre, une grande partie des dollars est absorbée par les marchés financiers, où ils viennent gonfler différentes bulles. La spéculation massive se produit précisément sur la base de cette masse monétaire excédentaire. Cest pourquoi les acteurs des marchés réclament la poursuite de lassouplissement quantitatif. Mais prochainement, les marchés vont seffondrer comme un château de cartes. Cest inévitable.
Lonce dor a chuté à 1 200 dollars. De nombreux experts ont déclaré, dans le sillage de Paul Krugman, que cétait la fin de la « bulle de lor ». Que pensez-vous de cette analyse ?
Il faut immédiatement préciser de quel or nous parlons. Si nous parlons de lor physique réel, qui depuis 5 000 ans sert déquivalent universel, la demande pour ce dernier a fortement augmenté dernièrement. Les banques centrales et les particuliers ont nettement augmenté lachat dor physique. Mais sur les marchés des métaux, où lon échange de lor virtuel, cest-à-dire des contrats à terme sur lor, on a observé une brusque chute des prix sur cet or virtuel. 95 % du marché de lor mondial, ce sont des contrats à terme sur les bourses, seuls 5 % étant constitué dor physique.
Lor est un étalon de mesure de valeur, un équivalent universel. Un mètre ou un kilo peuvent-ils perdre en dimension ou en poids ? Cest pareil pour lor, cest un étalon de mesure sans lequel les indicateurs économiques seraient appréciés comme dans un miroir déformant. Théoriquement parlant, nous inversons tout quand nous disons quune once dor vaut 1 200 dollars, il faudrait dire quun dollar côte 1/1 200e donce dor. En réalité ce nest pas lor qui monte ou descend en valeur, cest le pouvoir dachat du dollar par rapport à lor qui monte ou baisse.
Pourquoi le dollar américain a-t-il commencé à jouer après la guerre le rôle de devise mondiale ? Parce que le dollar était « aussi bon que lor », il était adossé à 70 % à lor. En 1971, il a fallu déconnecter le dollar de lor et laisser le métal jaune « flotter librement » par rapport aux autres devises et biens. Mais lor reste létalon de valeur. Dès que des crises et des bouleversements se font sentir sur les marchés, beaucoup accourent vers le « havre de paix de lor ».
Actuellement, certains acteurs du marché des « futures » ont intérêt à faire baisser le prix de lor, certainement en vue de lachat massif de métal bon marché avant sa hausse en flèche. Ils lont fait baisser au maximum pour pouvoir gagner à lavenir des sommes énormes, car dès août-septembre, la question du plafond de la dette US se reposera, avec la possibilité dun défaut technique. Et pendant quObama bataillera avec le Congrès, les prix de lor vont à nouveau percer tous les maximums historiques (des pics de 2 500-3 000 USD lonce sont tout à fait plausibles). Cela devrait se produire au cours de cette année.
Le cours de lor a été multiplié par 7 depuis 2001, et ces derniers mois, il a été divisé par 1,5. Difficile de parler de fin de la « bulle de lor », quand ce métal reste 4,5 fois plus cher quil y a douze ans !
Vous prévoyez le krach du dollar pour 2014. Les événements actuels confortent-ils cette opinion ?
Le krach du dollar peut arriver à nimporte quel moment, car toutes les conditions sont réunies. Certes, le gouvernement américain et la FED ont une réserve de solidité leur permettant de reculer léchéance en menant une politique raisonnable (ce dont je doute fort). Mais le krach est inévitable. Selon mes estimations, cela aura lieu en 2014, dans le meilleur des cas en 2015, mais pas plus tard.
Comme lécrit Boulgakov dans Le Maître et Marguerite : « Annouchka a déjà renversé lhuile » (qui provoquera la mort dun personnage, Berlioz, ndlr). Des événements X ou Y ne peuvent quaccélérer ou légèrement reculer les processus en cours, mais pas les arrêter, tout comme nous ne pouvons pas éviter la mort. Le processus naturel de vieillissement du modèle capitaliste américain mène inexorablement à la mort de ce modèle, et la crise permettra de reconstruire léconomie conformément aux nouvelles exigences mondiales.
Face aux bouleversements qui les attendent, que peuvent faire les gens pour protéger leurs économies ?
Le « gourou » des marchés spéculatifs Jim Rogers (un ancien proche de Soros), que je respecte beaucoup, émet depuis longtemps les mêmes mises en garde que moi. Il conseille pour conserver ses économies de les placer dans lor ou dans les denrées, mais aucun cas dans des actions, des obligations, ou des titres de dette. Tout ceci sera fortement dévalué pendant la crise, et les valeurs stables telles que lor se maintiendront. Les gens auront en outre toujours besoin de manger.
Il est curieux de constater que le spéculateur Jim Rogers conseille aux traders et experts financiers de fuir Wall Street à toutes jambes : en novembre 2010, il a appelé les étudiants à renoncer à faire carrière à Wall Street ou à la City, car ces prochaines années, vivre à la ferme rapportera plus que Wall Street. Il a en outre confirmé la théorie de Braudel et Arrighi : « Si vous étiez intelligent en 1807 vous auriez déménagé à Londres, si vous létiez en 1907 vous seriez parti à New York, et si vous êtes malin en 2007, déménagez en Asie. »
La guerre peut-elle résoudre les problèmes de dette de lOccident ?
Lhistoire montre de manière convaincante que les leaders mondiaux de différentes époques ont cherché à résoudre leurs problèmes au moyen de la guerre. Napoléon a cherché grâce aux guerres à unifier lEurope continentale contre la Grande-Bretagne et ainsi à résoudre les problèmes économiques de la France, en faisant du pays le leader du cycle hollandais daccumulation du capital. Mais il a perdu et cédé la palme du leadership à la Grande-Bretagne, qui cent ans plus tard a elle aussi cherché à assurer sa position en déclenchant la Première Guerre mondiale.
À la différence de Napoléon, le pays a gagné la guerre, mais il est devenu débiteur net, et a cédé le leadership mondial aux États-Unis. Ces derniers cherchent, cent ans plus tard, à déclencher une nouvelle guerre au Proche-Orient, près des frontières de leurs concurrents potentiels : Chine, Russie et Inde. Mais ils ne font quaggraver leur situation économique et plongent le pays dans la crise. Il faut étudier les leçons de lhistoire pour ne pas tomber sans cesse dans les mêmes pièges. Et ne pas chercher de solution simple à des problèmes complexes. Elles nexistent pas !
À quoi ressemblera le monde daprès-crise ?
La particularité de la période actuelle est que selon les cycles daccumulation de capital (Braudel, Arrighi), il sy produira un transfert du cycle américain vers le cycle asiatique, dont les leaders sont actuellement la Chine et le Japon. Des pays dont les économies sont basées sur le modèle postkeynésien reposant sur les principes de collectivisme et de solidarité, aux antipodes de lindividualisme et de la concurrence intrinsèques au modèle anglo-saxon. Cest un changement important qui saccompagnera de bouleversements dans léconomie mondiale.
Grossièrement, notre économie mondialisée actuelle va se scinder en plusieurs méga-régions, à linstar de lUE. On assiste dores et déjà à la formation de pôles économiques comme le NAFTA (USA, Mexique, Canada et qui devrait intégrer à terme la Grande-Bretagne), la Chine avec lASEAN, les pays dAmérique latine, la Communauté économique eurasiatique.
Chaque méga-région aura sa devise de base, ses instituts, ses lois et ses règles en matière de relations interétatiques, compte tenu des spécificités culturelles, nationales, religieuses et civilisationnelles des États membres. Ces méga-régions vont tisser entre elles de nouvelles relations au niveau mondial.
Dici 2020, le monde aura un visage radicalement différent de celui quon lui connaît aujourdhui.
Interview M. Aïvazov pour Ria Novosti
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