De nombreux exemples suggèrent que de nombreuses maladies sont développées juste après des traumatismes. C’est le cas de cette femme qui s’est vue diagnostiquer un cancer du sein peu de temps après son divorce. Ou encore, ce journaliste de 28 ans qui meurt d’une crise cardiaque juste après une rupture sentimentale, attisant la curiosité de tout le corps médical. Ou encore le cas du chanteur Ray Charles dont la cécité est survenue quelques mois seulement après avoir assisté à la noyade de son petit frère.Pourquoi un médecin qui ne voit que des malades tout au long de sa journée, toute la semaine et même toute l’année, n’est-il pas plus souvent malade ? Pourquoi, après avoir vu en un jour 20 personnes terrassées par la grippe, soit 100 en une semaine, un généraliste non vacciné ne l’attrape-t-il pas non plus ? Pourquoi cette personne qui n’a jamais fumé a-t-elle un cancer des poumons, alors que ce fumeur invétéré qui grille sa cigarette depuis 50 ans n’a rien ? Pourquoi les femmes séparées ou divorcées sont-elles la majorité des cancers du sein ? Pourquoi tous les hommes ne font-ils pas un cancer de la prostate ?
Les exemples ne manquent pas. Une femme est invitée à quitter son poste du jour au lendemain pour être remplacée par plus jeune qu’elle. En deux jours, elle développe une infection. Un directeur de banque vit une prise d’otage. Quelques mois plus tard, un virulent cancer se développe.
Un enseignant vit dans la crainte d’être muté et quelques jours après la nouvelle de la mutation, il fait une hémorragie cérébrale. Une fois retraité, un diplomate de carrière entre dans une dépression chronique. À force de s’angoisser pour la santé de son mari au chômage, sa femme finit par vivre plusieurs malaises. Un attaché commercial se découvre un psoriasis à la suite d’un conflit de territoire avec l’un de ses collègues.
Le Dr Thomas-Lamotte est neurologue. Avec son expérience acquise après avoir examiné des milliers de patients, il a développé et étayé dans son ouvrage une théorie particulière sur les symptômes de ses patients : Selon cette théorie, il existe une origine différente des maladies, une origine inavouée; Et le simple fait de comprendre ces origines nous permettrait déjà de les éviter. L’expression populaire : « s’en rendre malade « trouve sa plus belle illustration au travers de son ouvrage, avec les clés pour décoder nos déceptions et comment les empêcher d’agir sur notre corps.
Et si la maladie n’était que la réponse organisée par notre corps pour compenser nos petites et grandes déceptions émotionnelles de la vie ?
Est-il vraiment possible de s’en rendre malade ?
L’homme est fait de désirs. Il ne supporte ni les grandes déceptions, ni les agressions, ni même une variation brutale de son mode de vie. L’interruption d’une activité ou d’une relation agréable devient parfois un manque cruel sur le plan psychique et affectif, difficile à supporter sur le plan physique.
Qui n’a jamais observé, au moins une fois dans son entourage, l’apparition d’une maladie grave succédant à un événement dramatique ?
Regardez l’explication en vidéo:
Des petites déceptions aux grandes conséquences
Mademoiselle C. est une jeune fille qui a bien souffert dans son enfance à cause des disputes de ses parents et de la période houleuse de leur divorce. Après quelques années de calme grâce au célibat de sa mère, les difficultés reprirent avec son remariage : son beau-père lui faisait bien sentir qu’il ne l’aimait pas. A 16 ans, elle quitte la maison familiale et se réfugie chez ses grands-parents avec l’accord de sa mère. Mais la jeune fille souffre de cette séparation qui l’empêche de voir fréquemment sa mère : elle développe progressivement un psoriasis sur tout le corps qu’elle conservera pendant de nombreuses années. A la mort de sa mère, sa maladie de peau disparut du jour au lendemain.A partir de ces nombreux exemples, il semblerait qu’un choc psychique entraîne une maladie somatique grave. Nous avons d’ailleurs tous des exemples similaires dans notre famille et dans notre entourage. Bien sûr, cette constatation n’explique pas le mécanisme qui lie éventuellement le traumatisme psychique et la maladie. Arrivé à ce stade, il serait également prématuré d’affirmer que dans tous les cas, un traumatisme psychique précède une maladie grave. A fortiori, lorsqu’il s’agit de manifestations bénignes et fugaces ( une otite, une rhinopharyngite, une grippe, une gastro-entérite, une baisse de tension artérielle, une douleur ), il paraît moins évident qu’un facteur psychique soit la cause du symptôme. L’expérience nous montre néanmoins que certaines « petites maladies » ne surviennent pas sans raison : ~ Une absence reflétée par une maladie de peau
Retrouvez l’interview du Dr Thomas-Lamotte sur Pansémiotique
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