« La philosophie gnostique est née au début de l’ère chrétienne dans le bassin méditerranéen, principalement en Egypte, héritière de l’ancienne religion des mystères d’Isis. » – Karmaone et David Dennery, Nexus n°63 page 38.
Gérard de Sede évoque les gnostiques (livre « Les templiers sont parmi nous ») :
« A la trinité Père-Fils-Saint Esprit, les gnostiques substituent la trinité Père-Mère-Fils. – Le Père, c’est l’absolu. – La Mère, c’est Sophie (la sagesse) ; elle est le Saint-Esprit-Femme, « celle qui engendre sans conjoint ». – Le Fils enfin est le Sauveur, l’Envoyé.
On retrouve dans la gnose le culte de la Femme divine, de la Mère, de l’Eternel féminin ; on retombe sur la vieille trinité égyptienne, du Père, de la Mère (Isis), et du Fils. »
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La sagesse féminine christique
Sainte Sophie ou Sainte Sophie de Rome, est une martyre chrétienne suppliciée à Rome vers 137. Cette légende connut une grande popularité à Rome au IIe siècle mais le culte de Sophie n’y est attesté qu’à partir du vie siècle. Personnification de la sagesse divine et du Christ plus particulièrement, Sophie a été l’objet d’une immense vénération à Byzance et dans le monde slave. Justinien a donné ce même nom à la plus belle église de Constantinople, qu’il a fait construire : Sainte-Sophie, en la plaçant, non pas sous son vocable, mais sous celui du saint Sauveur, le Christ, Sagesse de Dieu. Sainte-Sophie (du grec Ἁγία Σοφία / Hagía Sophía, qui signifie « Sainte Sagesse », « Sagesse Divine », nom repris en turc sous la forme Ayasofya) est une ancienne église chrétienne de Constantinople du VIe siècle, devenue une mosquée au XVe siècle sous l’impulsion du sultan Mehmed II. Elle est édifiée sur la péninsule historique d’Istanbul. Souvent surnommée la Grande Église, la basilique est dédiée au Christ, « Sagesse de Dieu », selon la tradition théologique chrétienne.
Constantinople vers le paganisme marial
Source : Reliance, un espace dédié à la spirituaté libre, enracinée et ouverte.
Constantinople avait le croissant comme emblème avant Jésus Christ, et Constantin lui aurait donné une signification religieuse en dédiant la ville à la Vierge, et en adoptant un emblème composé du croissant et d’une étoile. La monnaie byzantine portait cet emblème, qui sera ensuite adopté par les envahisseurs ottomans après la chute de la Rome orientale en 1453, qui devint alors le symbole de l’islam. Les églises russes sont souvent surmontées – y compris de nos jours – du croissant et de la croix. L’église de Vienne était surmontée du croissant et d’un soleil jusqu’en 1686. Dans la tradition chrétienne, le croissant est surtout connu dans la représentation de la Vierge selon le verset 1 du chapitre 12 de l’Apocalypse de Saint Jean « Et un grand signe parut dans le ciel, une femme revêtue du soleil ayant la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles ».
Lire Origines de l’islam : ses racines païennes matriarcales
La croix unie au croissant sur des églises
Article du journal Le Magasin pittoresque de mars 1872.
» La croix unie au croissant.
La croix unie au croissant forme sans contredit un symbole bien étrange. Cependant il fut adopté au dix-septième siècle, avec variations, par un grand nombre de cités et d’importantes forteresses du Danube, alors placées sous l’autorité ou la protection du sultan. Cette particularité a échappé à la plupart des voyageurs. Un Anglais, dont le nom est presque oublié, est le premier, croyons-nous, qui ait pris note de ces signes singuliers.
Edward Brown, allait de Vienne à Larissa, en Thessalie; chemin faisant, il remarqua l’esprit de tolérance dont la Turquie d’Europe était alors animée à l’égard des populations chrétiennes soumises à la loi de l’Islam; il ne put pas constater si le nombre des chrétiens qui peuplaient ces régions était considérable; mais il acquit la certitude que dans les grandes villes où résidaient des troupes appartenant à l’église grecque, les soldats supportaient fort patiemment le joug musulman. Il pensait (mais le temps n’a point confirmé cette supposition) que les peuples de la communion latine, s’ils se présentaient pour opérer la délivrance de leurs frères chrétiens, exciteraient peu d’enthousiasme.
Partout il vit sur les églises de la Hongrie le symbole que nous reproduisons. Il ajoute même qu’au sommet de Saint-Etienne, l’église principale de Vienne, le croissant et l’étoile adhéraient aussi à la croix. »
Sainte Sophie, mère de la trinité féminine
L’origine de la Création
S’il faut voir dans la Vierge Noire une lointaine image d’Isis, son origine remonte en réalité à Lilith, déesse (sumérienne et babylonienne) vénérée avant même l’époque des « Patriarches », et qui représente la femme dotée d’une force qui en fait l’égale de l’homme, autrement dit un personnage droit, fier et imposant, à la différence du rôle effacé dévolu à Marie, la mère de jésus, habituellement dépeinte sous les traits de la Vierge Blanche. Isis et Lilith sont censées, l’une comme l’autre, connaître le Nom secret de Dieu, prérogative dont hérite à son tour Marie Madeleine, la compagne du Christ.Celle-ci a le teint bistre comme la sagesse (Sophia), qui existait dans les ténèbres du chaos avant la création.
Celle qui mis au monde le Premier Père
Pour Simon le Magicien (alias Simon le Zélote), qui est d’obédience gnostique, la sagesse (la grande et immortelle sagesse qui a mis au monde le Premier Père, en l’arrachant aux profondeurs), se confond avec le Saint-Esprit. Sophia réalise ainsi, pense-t-on, l’incarnation de l’Esprit Saint en la reine Marie Madeleine.
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La Sophia de Jésus Christ
Sophia de Jésus-Christ est le nom d’un écrit gnostique chrétien dont la date de composition est mal établie. On ne trouve pas une telle expression dans le Nouveau Testament mais le concept de Sagesse (en grec ancien Σοφία, Sophia) y est souvent attaché à Jésus de Nazareth. Certains exégètes, se référant aux enseignements du Sauveur contenus dans le traité, rendent le titre par l’usage du mot « Sagesse » tandis que d’autres préfèrent ne pas traduire le titre et conserver la graphie grecque Sophia pour marquer la référence à une hypostase céleste.
La compagne du sauveur
Selon Catherine Barry, le titre pourrait comporter un double sens, de natures exotérique et ésotérique. Pour la première, elle fait référence à la notion néotestamentaire de sagesse liée à Jésus ; pour l’autre, elle relève de la doctrine gnostique attribuant une compagne – Sophia – au Sauveur et induirait ainsi l’essentiel du mythe anthropogonique du texte, « la chute dans la matière et la remontée auxquels président Sagesse et Sauveur ».
Des chrétiens redevenus indigènes
Aux yeux des littéralistes, les gnostiques étaient de dangereux hérétiques. Dans de nombreuses oeuvres anti-gnostiques de l’époque, on les décrit comme des chrétiens… redevenus indigènes… des gens contaminés par le paganisme qui les entourait… des gens qui avaient perdu la pureté de la vraie foi… en tout cas, la foi des théologiens catholiques. D’autre part, les gnostiques se considéraient comme les héritiers de la tradition chrétienne authentique. Ça, ça reste à discuter…
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Les gnostiques vénèrent la déesse
En fait, les détracteurs des gnostiques avaient partiellement raison sur un point: ces derniers étaient peu différents des païens. Comme les philosophes païens, ils croyaient en la réincarnation, rendaient un culte à la déesse Sophia (Sagesse) et baignaient dans la philosophie mystique grecque de Platon.
Des enseignements secrets vers l’expérience directe de Dieu
Gnostiques signifie ceux qui connaissent, un nom qu’ils avaient acquis parce que, comme les initiés des mystères païens, ils croyaient que leurs enseignements secrets avaient le pouvoir de conduire à la gnose… c’est-à-dire une connaissance de Dieu… obtenue par l’expérience directe… Sans passer par les prêtres et leurs sacrements.
Jésus le gnostique
C’était d’ailleurs, il faut en convenir, l’enseignement de Jésus… Sauf que Jésus ne prêchait pas aux gens simples qui l’écoutaient des théories abstraites d’initiés. Seules certaines de ses paraboles titillaient parfois l’esprit de ses auditeurs qui lui demandaient alors de préciser sa pensée. En fait, Jésus avait davantage l’esprit gnostique des mystiques d’autrefois que l’esprit théologique des théologiens d’aujourd’hui.
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Marie de Magdala en tête des apôtres
L’Évangile de Marie ou Évangile selon Marie est un texte gnostique, probablement du iie siècle. Le texte a pour thème principal la mortalité, l’ascension du Christ et l’ascension de l’âme selon le gnosticisme. Marie de Magdala y est présentée à la tête des apôtres dans ce récit.
Schisme d’un christianisme matricien
Dans cet évangile, le Sauveur transmet d’abord ouvertement son enseignement à ses disciples, puis secrètement à Marie-Madeleine au cours d’une vision intérieure. Ceci provoque une réaction violente de Pierre, qui refuse de croire que le Sauveur ait pu transmettre un enseignement à une femme à l’insu de ses disciples. Cet évangile témoigne donc d’un conflit vécu à l’intérieur même d’un milieu chrétien au début de notre ère. Anne Pasquier, professeur de théologie à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université Laval, a très bien fait ressortir que les deux figures représentent deux traditions ecclésiastiques différentes :
- la première, incarnée par Pierre, est la tradition orthodoxe ou celle qui tend à le devenir. Cette tradition dénigre l’autorité des révélations reçues lors de visions et interdira aux femmes toute participation active à l’intérieur de l’Église.
- L’autre, dont Marie est la figure symbolique, est légitimée par des révélations secrètes ou des visions et par une possible égalité entre les hommes et les femmes.
Sophia, la personnalité gnostique, joue également un rôle dans cet évangile. Il s’agit surtout de dialogues entre Marie et les apôtres. Les discussions spirituelles sont influencées par la gnose.
Le trésor de Rennes-le-Château, temple d’Isis
Rennes-le-Château, dans l’Aude, est dédiée à Marie Madeleine, une des incarnations primaires de la Mère Divine des gnostiques, et plus spécifiquement l’archétype Isis. L’église de Rennes-le-Château a été construite en l’honneur de Marie-Madeleine. Une petite chapelle souterraine a été découverte sous l’église. Les archéologues pensent que de nombreuses églises du début du christianisme ont été construites sur des sites antiques de temples de la déesse. On croit que cette crypte souterraine faisait partie d’un ancien temple d’Isis. La déesse égyptienne Isis fut la restauratrice de la vie éternelle. Certains pensent que le mystère de Marie-Madeleine fut une initiation en tant que prêtresse d’Isis, qui aurait aidé à restaurer la force de vie, et à ressusciter le corps de Jésus après sa crucifixion.
L’âme unificatrice du monde
La Sophia est plutôt un lieu ou un état se situant entre Dieu absolument transcendant et le monde matériel immanent. C’est en Sophia que se déroule toutes les théophanies, toutes les extases, toutes les visions mystiques, c’est en Sophia que prennent corps les noms divins, les anges, les archanges et toutes les réalités spirituelles. Sophia est l’âme du monde, vibrante et pleine d’une vie spirituelle et divine. Sophia est le lieu où réside toutes les connaissances où se noue le lien indéfectible entre le l’Univers matériel (phénoménal) et le monde spirituel, la Sophia est ce qui unit toutes les dimensions crées et incréées, visibles et invisibles.
Sacrée avant la création du monde
Dans le Livre Saint, la Sagesse se présente elle-même :
« Le Seigneur m’a engendrée, prémisse de son activité, prélude à ses œuvres anciennes. J’ai été sacrée depuis toujours, dès les origines, dès les premiers temps de la terre. Quand les abîmes n’étaient pas, j’ai été enfantée, quand n’étaient pas les sources profondes des eaux. Avant que n’aient surgi les montagnes, avant les collines, j’ai été enfantée, alors qu’Il n’avait pas encore fait la terre et les espaces ni l’ensemble des molécules du monde. Quand Il affermit les cieux, moi, j’étais là, quand Il grava un cercle face à l’abîme, quand Il condensa les masses nuageuses en haut et quand les sources de l’abîme montraient leur violence ; quand Il assigna son décret à la mer – et les eaux n’y contreviennent pas – quand Il traça les fondements de la terre. Je fus maître d’œuvre à son côté, objet de ses délices chaque jour, jouant en sa présence en tout temps, jouant dans son univers terrestre ; et je trouve mes délices parmi les hommes. » (Pr 8 ; 22 – 31)
Médiatrice entre le transcendant et l’immanent
Henry Corbin (né à Paris le 14 avril 1903 et mort à Paris le 7 octobre 1978) est un philosophe, traducteur et orientaliste français. C’est l’un des rares philosophes à traiter de l’islam iranien en général et de la gnose chiite en particulier. Peu avant de mourir, Henri Corbin avait insisté sur la nécessité de « reconquérir une vision perdue qui permette la médiation entre la théologie négative et la théologie affirmative par la présence de Sophia, intermédiaire essentielle entre l’homme et Dieu, permettant un monothéisme pluridimensionnel capable de dissoudre les dualismes et de déterminer un monde médian à la fois corporel et spirituel, l’Ame du monde comme médiatrice entre le transcendant et l’immanent. »
Le serpent de la sagesse gnostique
Les ophites ou ophiens (du grec ὄφιανοι > ὄφις,serpent) sont une secte gnostique apparue en Syrie et Égypte vers l’an 100 de notre ère. Le point commun de ces sectes était de vouloir donner une large importance à la symbolique du serpent, Nahash, dans la lecture de la Genèse, et d’établir un lien entre la gnose et le fruit défendu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Contrastant avec l’interprétation chrétienne faisant du serpent l’incarnation de Satan les ophites voyaient dans le serpent un héros tandis qu’ils voyaient dans Elohim, le dieu qui créa et maudit Adam et Ève, un démiurge diabolique.
Le serpent représente aussi le sage et sa sagesse (voir le serpent sur la couronne d’Égypte). Irénée de Lyon mentionne ainsi les Ophites :
« Certains disent que c’est la Sagesse elle-même qui fut le serpent : c’est pour cette raison que celui-ci s’est dressé contre l’Auteur d’Adam et a donné aux hommes la gnose ; c’est aussi pour cela qu’il est dit que le serpent est le plus rusé de toutes les créatures. Il n’est pas jusqu’à la place de nos intestins, à travers lesquels s’achemine la nourriture, et jusqu’à leur configuration, qui ne ferait voir, cachée en nous, la substance génératrice de vie à forme de serpent. » (Adv. Haer. 1,30,15)
Lire Le dieu serpent fertile, gardien de l’arbre cosmique, et compagnon de la Déesse-Mère primordiale
La gnose, le serpent de la Sagesse-Mère
Les ophites (ophis = serpent) vénéraient donc le Serpent, symbole de la Mère (Sophia), qui devait apporter la vérité à Adam et Ève, leur ouvrir les yeux grâce à la gnose afin qu’ils comprennent que ce Dieu qui se dit « suprême », n’est qu’un démiurge, usurpateur du pouvoir de la Mère. Mais le Dieu de la Bible, fou de colère, jeta le Serpent en bas des cieux et le maudit à jamais ainsi qu’Adam et Ève. Le symbole du serpent qui promet à Ève de lui donner le pouvoir de Dieu, c’est en fait le serviteur de la déesse qui tente de lui rendre son pouvoir usurpé par le Père. Comme Lilith, elle sera rejetée de l’Eden. Précisons qu’Adam et Ève n’ont pas été chassés du paradis parce qu’ils se seraient accouplés, puisque bien antérieurement, Yahvé leur avait enjoint de « croître et de multiplier ». Cette séquence sur la soudaine honte devant leur nudité relève de la pudeur excessive des hébreux en général et des rédacteurs de la Bible en particulier. Elle sera à l’origine du puritanisme, une « névrose judéo-christiano-musulmane », qui sévit encore.
- Lilith-Elat, première épouse d’Adam, femme libérée, et ancienne déesse-mère sémitique
- Otto Gross par Michel Onfray : le Matriarcat, le paradis perdu avant la chute du péché originel ?
Les chevaliers de la Déesse
Lire Da Vinci Code (fiction), de Dan Brown : le secret du féminin sacré dans la Bible
Une Sophia mariale
Lire La Vierge Noire, la survivance du paganisme matriarcal (Isis – Artémis)
La foudre, esprit parfait, le don d’Isis
La bibliothèque de Nag Hammadi est un ensemble de treize codex de papyrus reliés en cuir, du milieu du ive siècle. Retrouvés en 1945 dans la ville de Nag Hammadi au nord-ouest de Louxor par des paysans égyptiens, ils sont désormais conservés au musée copte du Caire.
C’est un texte très inhabituel dans le contexte de Nag Hammadi, car il ne contient rien de chrétien ni de juif. Il ne peut pas non plus être classé parmi les textes gnostiques, dont l’esprit prévalait à l’époque où les manuscrits retrouvés furent écrits, à savoir entre le 4e siècle avant EC et l’an 60 EC. Aussi les commentateurs sont-ils perplexes devant ce texte sans équivalent connu.
« Dans son contenu, la Foudre (ou le Tonnerre) est virtuellement unique dans le corpus de Nag Hammadi. C’est une révélation faite par un personnage féminin qui n’est pas particulièrement identifiée par ailleurs, à part peut-être dans le titre. » (source)
La Foudre, ici, c’est l’éclair qui donne l’éveil, et c’est aussi, sous sa forme divinisée, Isis, la grande déesse des Egyptiens.
Les mystères de Notre Dame, une initiation druidique
– « Il ne convient pas que l’épouse du Verbe soit stupide… » Dit Saint Bernard !
Les cathédrales, temples de la déesse
Eglise Saint-Michel-de-Gast (PACA), bâtie au 16e siècle, mais fondée au 6e siècle, anciennement dite église des Templiers. Le Soleil Noir serait historiquement païen, on l’a trouvé sous la forme de fibule de bronze de l’époque mérovingienne interprétée comme une représentation visible de la course du soleil ou des saisons. Chez les germains, le soleil fut autrefois une déesse-mère, avant l’arrivée des aryens.
L’Ordre du Temple est bien évidemment placé sous la protection de Notre Dame et toutes les Cathédrales construites grâce aux Templiers et qui seront certes dédiées à la Vierge Marie, s’appellent toutes « Notre Dame », les cryptes symbolisent probablement l’utérus de la Sainte Mère. Les églises bâties par les Templiers étaient le plus souvent circulaires, parce qu’ils croyaient que tel était le Temple de Salomon. Peut-être le symbole d’un univers rond, mais plus probablement celui de la féminité. Cercles et cycles sont toujours associés aux déesses et au principe féminin, tant en ésotérisme qu’en biologie. Le Temple de Salomon fut bâti sur le modèle des temples phéniciens, lesquels se calquaient sur ceux de l’ancienne Égypte… Dans toute l’Europe, plus de 80 cathédrales sont dédiées à sa gloire, dont la France en détiendra 34 à elle seule, et qui pour la plupart d’entre elles, furent bâties dans des endroits qui étaient déjà consacrés à une “vierge”.
Monnaie féminine et finance éthique
Les templiers promouvaient une réforme monétaire que bien des économistes auraient qualifiée de monnaie féminine, avec une activités bancaire conforme à l’éthique financière de l’Église catholique de l’époque (la même que l’on retrouve aujourd’hui encore dans l’islam) à savoir, le prêt sans intérêt. C’est Thomas d’Aquin qui le premier a commencé à justifier l’intérêt dans l’activité de prêt.
Lire Systèmes d’Echanges Locaux & monnaies alternatives dans une Société Confédérale Segmentaire
Black-Out sur la spiritualité féminine
N’y aurait-il pas un rapprochement à faire entre le refus borné des autorités ecclésiales catholiques et orthodoxes de consacrer les femmes à la prêtrise et le peu de mise en valeur, dans ces Églises, de cette tradition de la Sophia pourtant authentique ?
Lire : La chasse aux sorcières, prêtresses d’Artémis : extermination du paganisme matriarcal par l’Eglise
1000 ans entre les chevaliers romains et templiers ?
L’avis de Roch Saüquere (Top Secret) : « Personnellement, ça fait bien 13 ou 14 ans que je sais que le C14 pose de très sérieux problèmes et que toutes les datations sont à revoir. Le C14 est une sorte de dogme, mais ça ne devrait être qu’une indication associée à d’autres… En fait sur plusieurs échantillons ils prennent ceux qui les arrangent, pour coller avec ce qu’ils connaissent (NDLR : ou croient connaître). Et face à un intervalle de deux dates, ils prennent aussi la date qui les arrange par logique, simplement. C’est comme ça depuis toujours. Ainsi, les mêmes habitations romaines sont tout à coup 1000 ans après des habitations du Moyen-âge, et après ça, tout tombe en ruine à la Renaissance… Le problème, c’est l’absence d’évolution pendant 1000, dans les arts, la culture, l’écriture, les monnaies etc. On constate même une évidente régression due au Black-out. Peut-il vraiment s’être écoulé 1000 ans entre l’ordre des Équites et l’ordre des Templiers ? Même philosophie, même richesse, même structure, même centres, etc., et entre les deux : rien du tout pendant 1000 ans ? Il faut savoir qu’on a presque rien retrouvé du Moyen-âge… pratiquement rien par rapport à l’âge romain précédent. ».