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LA VIERGE NOIRE DU PUY EN VELAY

 
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LA VIERGE NOIRE DU PUY EN VELAY

Pendant des siècles, le Puy en Velay fut une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le rayonnement de sa cathédrale était extraordinaire. De nombreux pèlerins savaient qu’après que l’évêque Vosy eut fait édifier la première église au sommet du mont Anis, des « anges «  en firent la consécration, au milieu de lumières » célestes. Après ces manifestations la cathédrale fut désignée sous le nom de «  Chambre angélique « . Quinze rois de France sont venus s’agenouiller devant Notre-Dame-du-Puy. Saint-Louis fut particulièrement généreux envers le sanctuaire, puisque c’est à sa libéralité que l’on doit de découvrir dans le trésor de la sainte demeure une épine entière de la couronne qui fut posée sur la tête du Christ le jour de sa Passion. Aujourd’hui, la Vierge Noire qui trône sur le maître-autel n’est plus celle que rapporta d’Égypte le fils de Blanche de Castille. Avouons le franchement cette dernière était une Isis ! Objet d’une grande vénération, elle ne pouvait échapper à la fureur impie des sans-culottes ? Dès le 19 janvier 1794, la Sainte Image avait été enlevée de la cathédrale et reléguée aux archives. On semblait l’y avoir oubliée, lorsque, cinq mois après on décida de la brûler. Le 8 juin, fête de la Pentecôte, les autorités civiles accompagnées de canonniers et de gendarmes allèrent chercher la statue. Les iconoclastes ( qui auraient comblé d’aise les Pères du Concile de Nicée...) la placèrent sur la charrette du déboueur et la conduisirent jusqu’à la place de l’Hôtel de Ville. D’un coup de sabre, un canonnier trancha le nez de la Vierge, ce qui permit au naturaliste Bertrand Morel de constater qu’elle était véritablement en bois de cèdre. Dans l’intention de la sauver, le savant proposa, mais en vain, de la garder comme objet d’antiquité. L’Isis fut jetée sur un bûcher allumé sur place. Projetée dans le brasier, les flammes dévorèrent sa robe et alors apparurent des bandelettes qui l’entouraient comme une momie ! Pendant que les flammes dévoraient l’idole, un événement curieux se produisit. On entendit le bruit d’un déclic : une petite porte s’ouvrit dans le dos de la statue, auparavant cachée par les bandelettes : un fragment de papyrus tomba. Aucun des témoins n’osa retirer du feu un tel document. Le soir, le déboueur dispersa les cendres de la Vierge Noire dans un champ. Et le lendemain on découvrit une pierre bizarre, couverte de dessins hiéroglyphiques reproduisant des personnages mythologiques, rappelant la déesse du Nil et sa cour.

L’idée de profaner les lieux saints et de détruire les objets du culte de la religion catholique ne naquit pas seule dans l’esprit des révolutionnaires. Ce sont les membres de certaines fraternités secrètes qui insufflèrent au peuple cette idée. Lorsque les forces négatives s’emparent pour un temps de l’esprit des hommes et les agissent, les puissances positives se préparent à la réaction. Ce choc en retour est bien connue des occultistes. Nous savons tous quel bain de sang succéda aux erreurs et aux profanations de cette Révolution qui ne profita en rien au peuple.

LEVONS LE VOILE

Une statue n’est pas qu’une vulgaire représentation d’une vierge, d’un saint ou d’une sainte. C’est bien plus, c’est un condensateur d’énergie sur lequel vient se fixer un égrégore de pensée. Quand cet agglomérat psychique n’est plus alimenté par des prières permanentes, il périclite et l’idée ou la religion qu’il représente menace de disparaître ! Si du jour au lendemain toutes les cathédrales, les églises et les chapelles étaient rasées, le catholicisme serait menacé. C’est ce que savaient les meneurs de sans-culottes. L’égrégore du Culte de la Raison n’ayant pu supplanter celui de l’Église, la révolution de 1789 se termina dans un désastre horrible. Il y a toujours, derrière les événements politiques qui dynamisent la masse, une influence occulte que les non-initiés ne perçoivent pas.

En 1844, une Vierge Noire, vénérée dans une chapelle du Puy, vint occuper, sur l’autel de la cathédrale, la place restée vacante depuis 1794. Le Puy-en-Velay, de par sa situation tellurique, est une ville mariale. Quand le 8 décembre 1854, le pape Pie IX proclama le dogme de l’Immaculée Conception, les fidèles comprirent que c’était un devoir pour leur cité de s’associer à l’hommage rendu à Marie. Ils décidèrent d’ériger une statue gigantesque à Notre-Dame-de-France. Le 10 décembre 1854, ils posèrent la première pierre du monument qui s’élève aujourd’hui sur le rocher Corneille. Quelle force manipula donc le destin, pour faire naître près de l’ancien dolmen druidique qui se dressait sur le mont Anis, cette cathédrale véritable catalyseur de la foi ?

Clichés : La Vierge Noire-- 1 et 2 --Google 3 La dalle du seuil, taillée dans l'ancienne table du dolmen--G.T.

Photo de Guy Tarade.
Photo de Guy Tarade.
Photo de Guy Tarade.


30/07/2014
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