Les prebiotiques naturels constituent des chaines courtes d'hydrates de carbone
Les prebiotiques naturels
Du fait des avancées en matière scientifique, le microbiote intestinal n'a jamais autant fait parler de lui et pour cause : peut-être serait-il tout bonnement notre premier cerveau et de ce fait, devoir être bichonné autant que faire se peut. Si les probiotiques fleurent bon de toute part de par leurs effets positifs avérés, les prébiotiques n'en demeurent pas moins des éléments à privilégier et pour cause : ils peuvent améliorer la santé de leur hôte jusqu'à une certaine limite et suivant leur origine.
Les rôles multiples des prébiotiques :
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Les prébiotiques, car le pluriel devrait toujours être utilisés, du fait de leur variétés et spécifités, constituent des chaines courtes d'hydrates de carbone dont le rôle consiste d'une part à favoriser la fixation des bactéries ou probiotiques ainsi qu'à permettre leur prolifération( surtout les bifidobactéries) : ils sont capables de favoriser la fermentation sélective par les bactéries saphrophytes du côlon.
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Les prébiotiques représentent souvent des substrats ou facteurs nutritifs qui agissent de concert avec les probiotiques : les bactéries ont besoin de se nourrir pour survivre.
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Mais leur rôle ne s'arrête pas seulement à celui de substrats ou de facteurs nutritifs pour les probiotiques : ils stimulent la motilité intestinale ainsi que la réabsorption d'eau, d'électrolytes et de sels minéraux (Ca++, Mg++), dont le corps ne saurait se passer. Les bactéries, en fermentant les fibres prébiotiques, vont avoir, entre autre, une action sur le gradient dit osmotique avec pour conséquence une augmentation du poids des selles ainsi qu'un ramollissement de leur consistance. Au final, le pH des selles diminuant, le calcium et le magnésium deviennent plus solubles, avec en prime un transit amélioré : le deux en un !
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Les prébiotiques auraient une incidence sur la réduction des taux de lipides sanguins, même si les dernières études ne s'accordent pas toujours sur ce point,à contrario de ce fait : les prébiotiques stimulent la satiété, les aliments qui en sont riches étant également source de fibres.
N'est pas prébiotique qui veut :
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Ce terme introduit récemment sous la houlette de Gibson et Roberfroid, peut tout à la fois désigner des additifs tout comme des ingrédients alimentaires, qui ont pour caractéristique commune d'être non digestible par l'organisme : les biscuits, les céréales, le chocolat, les pâtes à tartiner contiennent très souvent des prébiotiques.
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Les plus bénéfiques et utilisés demeurent les fructo-oligo-saccharides, plus souvent mentionnés sous le terme FOS, toutes dérivés de l'inuline, classée dans la « famille » des fructanes : le poireau, l'oignon, le topinambour, l'ail, l'artichaut, l'asperge, la chicorée, la banane, les céréales comme le blé ou le seigle, mais aussi la grande aunée, l'échinacée, la bardane, sans oublier le lait maternel ( 5 à 8 grammes par litre) en sont très pourvoyeurs. Cette famille de prébiotiques produit notamment de l'acétate et du butyrate, particulièrement prometteur pour ce qui est de la dernière molécule, en matière de prévention du cancer du côlon, si l'on en croit les dernières études.
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Une autre famille de prébiotiques, les galacto-oligosaccharides, appelés GOS se trouvent, quant à eux, dans les légumineuses, comme les haricots, les lentilles, les pois chiches ou les algues.
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Les xylo-oligosaccharides, des composés d'unités de xylose, présents dans la paroi végétale des plantes, du fait de la présence de lignine, peuvent être produits industriellement ( par hydrolyse) tout comme les oligo-fructoses ainsi que le lactulose, ces deux derniers étant exclusivement des produits de synthèse : une molécule de xylose permettra de synthétiser du xylitol, un sucre peu calorique ou donner des xylo- oligosaccharides ainsi que l'acide férulique, aux vertus anti-oxydantes. L'écorce et le bois de mélèze (Larix occidentalis), riche en arabinogalactane, fait l'objet d'études notamment dans le développement des Lactobacillus : la nature ne nous a pas encore livré tous ses secrets !
Doses de prébiotiques et précautions :
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Même si les prébiotiques ne représentent pas un besoin essentiel pour le corps humain, les recommandations nutritionnelles actuelles préconisent d'en consommer au moins 10 grammes par jour, la consommation européenne oscillant entre 3 à 11 grammes.
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La fermentation des aliments riches en inuline peut être génératrice de ballonnements, de flatulences ou de douleurs abdominales, du fait de la production d'hydrogène, de carbone et de méthane : mieux vaut en consommer en petites quantités et de façon graduelle dans un premier temps afin d'éviter ces désagréments.
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Les personnes souffrant d'intolérance au fructose doivent éviter la consommation de prébiotiques, issus de l'inuline. Il en va de même pour les personnes porteuses d'un candida albicans ou d'un Escherichia coli, souvent présents lors d'infections urinaires : la mauvaise bactérie se nourrit de sucre,l'un des constituants majeurs d'un pré-biotique.
En résumé, une alimentation riche et variée, comportant par jour au moins un ou deux aliments pourvoyeurs de FOS ou de GOS, contribue largement dans nos contrées industrialisées à apporter le substrat tant convoité par nos bactéries.
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