C’était il y a une semaine. A 400 kilomètres au-dessus de nos têtes, deux astronautes américains Rick Mastracchio et Steve Swanson ont remplacé avec succès un ordinateur défaillant à l’extérieur de la station spatiale internationale. Ils font partie de l’équipage de six hommes qui occupent actuellement la station, dont deux cosmonautes Russes.
Pour l’ISS, la collaboration entre les deux pays est constante depuis 1993 mais les choses pourraient changer. "Nous avons averti nos américains que nous répondrons déclaration pour déclaration et sanction pour sanction", explique Dmitri Rogozine, Vice-Premier Ministre russe.
"Ils disent ‘ne touchez pas aux programmes de l’espace et de la station spatiale internationale’. D’accord, faisons comme ils veulent. Mais ils frappent le potentiel économique de l’ingénierie spatiale russe. Ils devront utiliser un trampoline pour envoyer leurs astronautes dans l’ISS."
L'honneur des deux nations est touché
Depuis l’arrêt des navettes spatiales américaines en 2011, le seul véhicule capable d’emmener des hommes dans l’ISS est le bon vieux Soyouz russe. Sans Soyouz, pas de voyage pour les américains.
Cette menace russe rappelle la guerre de l’espace que se sont livrés les deux pays dans les années 60. Les Russes, premiers dans l’espace avec Gagarine, les américains premiers sur la Lune avec Amstrong. On touche ici à l’honneur des deux nations. Leur collaboration dans l’espace était jusqu’à présent un des signes les plus forts de la fin de la guerre froide.
Arrivé fin Mars, les deux astronautes américains sont dans l’ISS pour encore 5 mois en espérant pour eux que d’ici là Moscou et Washington se seront réconciliés.