Syrie: un sous-marin Chinois d’attaque à propulsion nucléaire à Tartous
D’une manière encore plus discrète que l’acheminement d’avions de combat russes en Syrie, la Chine continue de renforcer sa présence militaire près des côtes syriennes: quatre bâtiments de surface de la marine chinoise mouillent déjà près du port militaire de Tartous. Deux autres bâtiments de guerre de l’Empire du Milieu croisent au large de Lattaquié.
Cependant la nouvelle la plus surprenante concerne la présence confirmée d’au moins un submersible nucléaire chinois de la classe Jin (Type 094) dans les lieux. Le Type 094 n’est pas très silencieux en comparaison avec les submersibles en possession des autres puissances nucléaires et certains analystes de la région se demandent comment se fait-il que ce submersible armé de douze missiles balistiques (SLMB) JL-2 d’une portée variant entre 7300 et 8000 kilomètres n’ait pas été détecté bien avant par la pléthore de satellites, stations d’écoutes, drones et avions de reconnaissance militaires surveillant la Méditerranée orientale et le Levant.
La Chine ne compte pas s’arrêter là et des informations non encore confirmées indiquent que Pékin envisage d’envoyer son second porte-avions, le Mao Tsé-Tung (théoriquement en cours de construction avec un autre porte-avions), au large de la Syrie pour son voyage inaugural.
Enfin des sources proches du ministère russe de la Défense à Moscou évoquent une éventuelle participation d’avions de combat Chinois à la campagne de raids aériens menés par Moscou contre les différentes organisations terroristes en Syrie.
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Les avions de combat chinois se joindront aux frappes aériennes russes en Syrie.(Debka)
La Russie obtient une base aérienne en Irak
L’intervention militaire de la Russie en Syrie s’est radicalement élargie dans deux directions. Les sources de Debkafile au sein de l’armée et des services de renseignement rapportent que la Chine a envoyé un mot à Moscou vendredi 2 octobre, que des chasseurs-bombardiers J-15 rejoindraient bientôt la campagne aérienne russe qui a été lancée le mercredi 30 septembre. Bagdad a par ailleurs offert à Moscou une base aérienne afin de cibler l’État islamique qui occupe maintenant une bonne partie du territoire irakien
L’intervention militaire de la Russie en Syrie dispose de cinq participants supplémentaires : Chine, Iran, Irak, Syrie et Hezbollah.
Les avions de combat J-15 décolleront du porte-avions chinois Liaoning-CV-16, qui a atteint les côtes syriennes le 26 septembre (comme debkafile l’avait signalé en exclusivité à l’époque). Il s’agit d’un événement marquant pour Beijing : sa première opération militaire au Moyen-Orient, et aussi le premier test du porte-avions dans des conditions réelles de combat.
Jeudi soir, le ministre des affaires étrangères chinois Wang Yi, a fait ce commentaire sur la crise syrienne lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York: « le monde ne peut se permettre de regarder avec les bras croisés, mais ne doit pas non plus interférer arbitrairement (dans la crise) ».
Un développement non moins important a eu lieu à peu près au même moment quand le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, s’adressant à la PBS NewsHour aux États-Unis, a dit qu’il serait favorable à un déploiement de troupes russes en Irak pour combattre les forces de l’EI dans son pays aussi. De plus, il a noté que ce serait aussi donner sa chance à Moscou pour faire face aux 2.500 musulmans tchétchènes qui, dit-il, se battent avec l’EI en Irak.
Les sources militaires de Debkafile ajoutent que les paroles de Al-Abadi ont été tenues dans le contexte de deux événements étroitement liés au rôle croissant de la Russie dans l’arène de la guerre :
- Un centre opérationnel commun russo-irano-syro-irakien a travaillé depuis la semaine dernière avec le ministère irakien de la Défense et l’état-major de Bagdad pour coordonner le passage des ponts aériens russes et iraniens en Syrie ainsi que des raids aériens russes. Ce centre de commandement organise également le transfert des forces iraniennes et chiites pro-iraniennes en Syrie.
- Bagdad et Moscou viennent de conclure un accord pour que la force aérienne russe commence à utiliser la base aérienne de Al Taqaddum à Habbaniyah, à 74 km à l’ouest de Bagdad, à la fois comme étape dans le corridor aérien Russe pour la Syrie et comme une rampe de lancement pour des missions de bombardement contre les forces et l’infrastructure de l’EI dans le nord de l’Irak et le nord de la Syrie.
La Russie a ainsi gagné une enclave militaire en Irak, tout comme elle l’avait fait en Syrie, où elle a constitué une base à l’extérieur de Lattaquié sur la côte ouest de la Syrie. Dans le même temps, la base aérienne de Habbaniyah sert également aux forces américaines opérant en Irak, qui sont au nombre d’environ 5.000
Traduction Avic – Réseau International
L’on peut déjà estimer à quelques semaines l’éradication des groupes terroristes en Syrie. Plus de soixante cibles ont été déjà atteintes en 72 heures par la Russie. Six-cents terroristes ont déjà déserté pris de panique.
Incapable de chasser des énergumènes courant dans le désert en basquet, l’alliance indique ainsi au monde entier sa faiblesse, ainsi que l’obsolescence de son matériel militaire, comme nous l’indique encore cet article.
Laissons Poutine nous dire ce qu’il en pense du matériel et de l’efficacité de l’alliance ennemi :
Elle est magnifique cette vidéo…@Antidote, Merci
Спасибо
C’est effectivement une excellente antidote à la morosité ambiante -des médias !! Merci !
Un bon rire est parfois bien plus parlant qu’un long discours. Allez voir le lien de notre reporter préféré, Hezbollah, Marie-Christine. Il ne manque pas non plus d’humour.
Excellent …Poutine.entrain de reprimer un fou rire ( et la tete du journaliste pretentieux limite vexe ! )
Oui ca fait du bien , gracias.
Conférence de presse Poutine Hollande, concernant la Syrie
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=916026271816291&set=a.133009053451354.35033.100002267795233&type=3&fref=nf
Bien joué Hezbollah. ^^
L’image va très certainement faire le tour du monde… libre !
LOOOL
MDR hezbollah
ALGER,
Si Flamby n’existait pas, il faudrait l’inventer. Le pire président de l’humanité. Même la surveillance d’un troupeau de chèvres, je ne lui confierai même pas
Ce n’est pas pour rien que L’AIPAC et le CRIF l’ont choisi. En à peine 4 ans, il a ruiné le prestige de la France dans le monde. Sans oublier les 5 ans du rat Sarkozy
Chirac n’était pas un saint , il a énormément tapé dans la caisse. Mais au moins, lui, il n’a pas ruiné le prestige de la France dans le monde, comme les deux pseudos présidents qui l’ont précédé.
Oui, Antidote a raison, là c’est la totale !!! Doit-on en rire ou en pleure ? Mais quand pleurer ne sert à rien, il faut en rire… de rage !!
« Un centre opérationnel commun russo-irano-syro-irakien a travaillé depuis la semaine dernière avec le ministère irakien de la Défense et l’état-major de Bagdad pour coordonner le passage des ponts aériens russes et iraniens en Syrie ainsi que des raids aériens russes. Ce centre de commandement organise également le transfert des forces iraniennes et chiites pro-iraniennes en Syrie. » nous dit Debka files, autrement dit le MAUSSADE…
En réalité, il s’agit d’un centre de collecte de renseignements, le centre opérationnel se trouvant ailleurs en Syrie. Ce à quoi, il faudrait peut-être ajouter que ni les Iraniens, ni les Russes, ne sont prêts à intervenir au sol en Syrie; ce qu’ils n’ont cessé d’affirmer et ce qui fait brûler d’envie les forces israéliennes… Envie à réfréner étant donné que l’opération russe consiste en une « task force » venue soutenir l’Armée nationale syrienne essentiellement contre une invasion turque par procuration, autrement dit de l’OTAN… La preuve en est que les frappes aériennes russes ont commencé par l’est, le centre et le nord de la Syrie… Les Russes ont annoncé que leur opération durerait 3 à 4 mois, peut-être plus, vraisemblablement parce que la Turquie continue à déverser son flot de terroristes tchétchènes et turkmènes ouïghours…
Merci Amira, c’est effectivement tout le problème avec Debka files qui mélange sans cesse de bonnes informations aux fausses pour mieux manipuler et souvent on se laisse prendre…
Petite visite à l’aéroport militaire de Lattaquié. À 1:20, le pilote signe le carnet de vol. Est-ce qu’il le signe avant de décoller? Je suppose que oui.
Rassemblement contre l’exercice militaire de l’OTAN Triident Juncture 2015 en Italie, Espagne et Portugal.
C’est en Italien.
D’abord un petit mea culpa dans la méfiance extrême que j’ai depuis longtemps dans les informations (qui mélangent à plaisir le vrai et le faux, des faits objectifs et des interprétations et « prophéties » biaisées qui nous conduisent sur des fausses pistes…) ; en ce qui concerne un certain rôle de précurseur dans les informations concernant la venue de « matériel » russe destiné à une intervention directe, elles étaient exactes et donc, nous pouvons, me semble-t-il, leur accorder un certain crédit (ou un crédit certain…) en ce qui concerne celles d’une intervention militaire directe de la Chine qui se précise et deviendrait imminente.
Et une analyse que je trouve pertinente, dont j’ai eu connaissance ce matin, en attendant que la Chine soit rajoutée à l’axe…
Guerre-éclair de Poutine en Syrie : Axe Russie-Iran-Hezbollah… et vassalisation de la France
Mike Whitney
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.mike_whitney.031015.htm
Excusez-moi, cela a sauté : je parlais des informations de Debkafile !!
Mais peut-être pourrions-nous aussi nous poser des questions à propos de cet article de Mike Whitney que j’ai lu en diagonale , Marie-Christine. Cet acharnement à parler d’un axe Iran-Russie-Hezbollah, comme si l’Armée syrienne se tournait les pouces, ne vous paraît-il pas suspect quelque part ?
Oui, je viens de relire l’article, l’action des forces syriennes est extraordinairement mis entre parenthèses !!!? comme rayées de l’axe !!! Toujours et encore la déformation de la vision occidentale et occidentalisante : la guerre des « blocs », représentée d’abord par les leaders USA / Russie : dans ce contexte la Syrie n’est plus que le théâtre et l’enjeu (?) de leur affrontement !!!? Et ce Whitney n’est pas le seul et ne sera pas le seul à s’emballer, même de façon « progressiste » (?) dans ce type d’analyse qui « oublie » tout simplement la Syrie, ses forces armées et sa résistance toujours héroïques et efficientes, sa souveraineté qui ne doit pas disparaître dans la direction et la coordination des combats, son avenir à elle qui est d’abord entrain de se jouer et dont elle doit rester maître.
Oui, c’est un danger dont il faut se garder +++ !!!
MERCI DE L’AVOIR SOULIGNE !
C’est délibéré. Ceci tend à sous entendre que la syrie a perdu son libre-arbitre et que c’est désormais un pays occupé par la Russie, Pays agresseur s’il en est, genre « on vous l’avait bien dit, en Ukraine! Toute l’europe et même le monde entier est menacé par expansionnisme russe et chinois ».
Il faut voler au secours de cette pauvre Syrie occupée par les russes, etc., etc., etc. … (on connaît la suite. On n’a même pas besoin de la lire car on pourrait l’écrire nous-même quasiment les yeux fermés!)
Il est vrai que j’avais beaucoup aimé l’entrée en matière de l’auteur sur le président- marionnette de la France !! Absolument méprisé et moqué dans le monde entier !!…
c’est du dépit! Sans ses alliés, la Syrie serait brisée. ET sans doute aussi de la terreur, un choc face à une réalité jamais envisagée. le tout progressivement:
1syrie Iran Hezbollah
2 Ceux-là + la Russie, directement impliquée et l’otsc en horizon
3 la Chine qui s’invite et qui change encore la nature du problème
Les occidentaux ne créent plus la réalité. Les américains doivent rendre compte d’un classique « dommage collatéral »; les israëliens se taisent. Ceux qui parlent encore de partition de la Syrie vont constater son retour, peut-être même le retour d’un Kadhafi. L’irak s’est peut-être trouvé un espoir…
@ croix morand – « C’est du dépit » – Sans « alliés » Israël n’ aurait jamais existé ainsi que sa culture de dictature sanguinaire avec son extension sauvage etc. , l’ Arabie des Saoud n’existerait plus de même que sa dictature , la Turquie n’ en serait pas où elle en est avec son dictateur sanguinaire, le gouvernement du fonctionnare Juncker de l’ UE ne tournerait pas à l’ anti-démocratie sanguinaire pro-Ukraine , pro-Israëlienne, anti-Syrienne, russophobe, …. . La terreur devrait changer de camps ? Même si chez nous en Europe « on » organise des manoeuvres OTAN jamais vue sans respect pour les peuples européens dans le but de nous terroriser et que de plus les dits alliés « souhaitent » nous mettre des mégatonnes de bombes nucléaires « ultra puissante » pour nous effrayer nous , et nous seulement !
Oui Croix Morand , mille fois oui !
Les personnes qui occupent actuellement le pouvoir en France, et qui ne soucis ni de sa population ni de ces intérêts peuvent raconter n’importe quoi devant leurs médias, comme parler d’exclusion d’un espace a aérien dans le nord de la Syrie.
La réalité, c’est que ni ces personnes ni les Américains n’ont aujourd’hui d’accréditation légale pour se trouver sur le territoire Syrien. Il est donc peu probable que l’ONU entérine une résolution « contraire au droit international » du peuple syrien à décider de ce qui est bon ou non de faire dans l’espace aérien de leur pays.
En fait Poutine en se soumettant aux décisions militaires d’Assad, est en train de montrer un nouveau visage plus respectueux de l’autorité des peuples souverains.
Ce que ne comprennent pas encore les membres de l’alliance atlantiste, qui croient qu’ils vont pouvoir continuer à faire la loi partout où cela leur chante et sans autorisation
La Force Aérienne Russe en Syrie va accélérer le rythme des frappes sur les terroristes.
http://dimpenews.com/2015/10/04/la-force-aerienne-russe-en-syrie-va-accelerer-le-rythme-des-frappes-sur-les-terroristes/
LE RÔLE DU HEZBOLLAH DANS LA PLANIFICATION RUSSE.
http://dimpenews.com/2015/10/04/le-role-du-hezbollah-dans-la-planification-russe/
Quand Alep pourra être libérée, non seulement quelle joie cela sera! mais ce sera aussi la signature d’une défaite certaine (sans retour ?) de l’EI et autres affiliés djihadistes chéris d’Obama et Fabiushollande et un compte à rebours accéléré pour la déconfiture des « ambitions » de la Turquie !!
Aux Temps Bénis du nationalisme Arabe.
Ce papier est publié à l’occasion de la commémoration du 45 me anniversaire du décès de Gamal Abdel Nasser, chef historique du nationalisme arabe contemporain.
BLOC CONTRE BLOC : HEUREUSE ÉPOQUE OÙ L’APPARTENANCE RELIGIEUSE NE SUR-DÉTERMINAIT PAS LES OPTIONS POLITIQUES
Paris – Il arrive que l’on aime les Algériens, mais certainement pas pour leur caractère ( Pourquoi? René Naba. Les Algériens ont un caractère très doux ). Plus sûrement pour leur douloureuse et glorieuse histoire, leur colonisation intensive et leur guerre de Libération Nationale, l’une des rares victorieuses avec celle menées par le mouvement nassérien du FLOSY du Sud Yémen de Abdel Kawi Makkawi contre le protectorat britannique d’Aden.
C’était l’époque heureuse où un chrétien palestinien Georges Habbache faisait le coup de feu avec un musulman yéménite contre leur ennemi commun, le colonialisme occidental.
L’époque heureuse où Nasser l’égyptien était la cible d’une expédition punitive de la part des puissances coloniales de l’époque, la France et la Grande Bretagne, avec le soutien de leur créature, Israël, pour avoir porté aide à ses frères d’armes algériens en lutte pour leur indépendance.
L’époque heureuse où un archevêque de Jérusalem, Mgr Hilarion Capucci, faisait l’objet d’une mesure de bannissement pour son soutien aux Palestiniens, un poète chrétien palestinien, Kamal Nasser, porte-parole de l’OLP, -oui, un chrétien porte-parole de la centrale palestinienne- devenir la cible dissuasive à l’engagement des chrétiens arabes dans la résistance palestinienne, lors d’un raid israélien en plein cœur de Beyrouth, le 13 avril 1975 et vengé à son tour par un druze libanais. En symbole du dépassement du clivage ethnico-religieux, portant le combat au cœur de la Palestine, Samir Kantar glanera au passage le glorieux titre de « doyen des prisonniers politiques arabes », dont il sera déchargé au profit d’un palestinien lors de sa libération par le Hezbollah chiite.
Les choses étaient claires : bloc contre bloc, frontalement. Nasser, Habbache, Ben Bella et Boumediene, des dirigeants ascétiques, au nationalisme fier et ombrageux, pleins de tenue et de retenue, imposant le respect à leurs adversaires, sans jamais défrayé de leurs frasques la chronique de la presse à scandales.
Nasser en soutien à la révolution algérienne et Boumediene en bailleur de fonds de son successeur Sadate pour la percée du Canal de Suez et de la destruction de la ligne Bar Lev.
Heureuse époque et glorieuse où Boumediene surprenant le Kremlin au saut du lit, en octobre 1973, pour des emplettes à destination du champ de bataille, déboursera cash 200 millions de dollars pour des missiles balistiques aux fronts du Sinaï (Égypte) et du Golan (Syrie), en complément du bataillon algérien dépêché sur le front de Suez pour colmater la brèche du déversoir, en superposition au ravitaillement énergétique des corps de bataille arabes. Des emplettes en toute discrétion, sans la moindre ostentation, pour une contribution globale de l’ordre d’un milliard de dollars de l’époque.
LA PROPULSION DES OBÈSES AUTOCRATES SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE ARABE
Les temps ont changé. À leur place trônent désormais des obèses autocrates générés par les lubrifiantes pétromonarchies, protégés par des mercenaires recrutés au sein du vivier des soldats perdus de l’Occident, les mercenaires de Blablater et d’Executive Outcome, de Vinnel et de Strafor ; des gisements de pétrole protégés par des Israéliens à Abou Dhabi et en Arabie saoudite (1), sur fond d’attentats des mouvement djihadistes takfiristes d’incubation wahhabite Da’ech et Jabhat An Nosra contre les chrétiens d’Irak et d’Égypte, contre leurs frères dans l’Islam, les druzes, au rythme soutenu des fatwas : Fatwa pour la destruction des églises de la péninsule arabique, Fatwa pour l’assassinat du président syrien Bachar Al-Assad, prioritairement à un israélien (Ayad al Karni), Fatwa pour l’allaitement de l’adulte, Fatwa, enfin, pour la correction de la femme désobéissante (2).
Les temps ont changé. Le Mouvement Nationaliste Arabe, vivier d’une cohorte d’intellectuels arabes de talent agrégés à leur chef charismatique Georges Habbache en un mouvement transnational laïc et progressiste, qui avait tenu en haleine la scène arabe pendant deux décennies, a cédé la place au rigorisme de la mouvance wahhabite dans toutes ses déclinaisons rigoristes voire obscurantistes, talibane, djihadistes d’Al Al-Qaïda, Salafistes, Takfiristes.
Avec en support, des prédicateurs millionnaires, l’égypto-qatariote Youssef Qaradawi et le saoudien Ayad Al Karni, les cautions jurisprudentielles des équipées atlantistes en terre arabe, particulièrement contre les régimes séculiers.
Et pour cible prioritaire, non la Palestine, mais les Bouddhas de Babyane, l’Union soviétique en Afghanistan, le principal fournisseur d’armes des pays arabes du champ de bataille (Égypte, Syrie, OLP, Irak, Algérie, Libye, Soudan et Somalie) , des tours civiles à New York, l’Irak, contre les Chiites et les Chrétiens, la Syrie, contre les civils à Alep et Damas, voire même Toulouse et Montauban, Bruxelles et Amsterdam, le marathon de Boston et un centre de recrutement au Tennessee (États-Unis), décapitant l’équipe rédactionnelle du journal satirique français « Charlie Hebdo », exacerbant l’islamophobie latente d’une large fraction de l’opinion occidentale particulièrement française.
En contrechamp, le Hezbollah libanais, objet désormais d’un désamour de la part de l’ancien président démocrato-nahdawiste de Tunisie, Moncef Marzouki, se fixe comme point de mire, le doigt sur la gâchette, Israël, uniquement Israël, exclusivement Israël… et stigmatiser à ce titre.
Signe de la modernité arabe, c’est à dire de l’aliénation mentale des Arabes, les pétro-monarques et les Occidentaux se liguent, de nos jours, contre un des principaux pays du champ de bataille, la Syrie, au nom de la modernité et de la démocratie en une drôle d’alliance de régimes rétrogrades arabes avec le protecteur d’Israël. De grands pays arabes sunnites et Israël se liguent pour imposer le blocus de Gaza, le dernier ersatz de la Palestine combattante… au nom de « l’Islam des lumières »… un Islam des lumières forgé par des obscurantistes pour la promotion de leurs intérêts de survie dynastique.
Quelle était pourtant belle cette prodigieuse décennie de diplomatie multilatérale initiée par le tandem Boumediene-Bouteflika (1970-1980), marquée par le débarquement de Yasser Arafat à l’ONU (1974), la propulsion du nouvel ordre mondial de l’information, l’accord frontalier irako iranien (1975), le dénouement de la prise d’otages de l’OPEP menée par Carlos (1976), et la libération des otages de l’ambassade américaine de Téhéran (1079-1980). L’Algérie en paiera le prix fort par l’implosion aérienne de son brillant ministre des affaires étrangères de l’époque, Mohamad Seddik Ben Yahya (1982), le troisième d’un tel calibre après Mohamad Khemisti (1963) et Abdel Aziz Bouteflika.
Belle, mobilisatrice et créatrice, dans les deux versants du monde arabe, à Alger et Beyrouth, les deux plate formes opérationnelles des mouvements de libération du Tiers monde, dans la décennie 1960-1970, où dans une subtile répartition des rôles, la capitale libanaise abritait, autour de l’OLP, les révolutionnaires de la péninsule arabique et de la Corne de l’Afrique (Arméniens de l’ASALA, Kurdes du PKK, Omanais du Front de libération du Dhofar, en sus des Somaliens, des Érythréens et des Yéménites)? Et l’algérienne, autour des Blacks Panthers, la kyrielle des mouvements du continent africain du Frelimo du Mozambique, à l’UNPLA de l’Angola, à la ZAPU du Zimbabwe, à l’ANC (African National Congress) d’Afrique du sud enfin.
EN CES TEMPS-LÀ, LE NATIONALISME ARABE FAISAIT SENS
L’Arabe et le Palestinien captaient le regard du monde et comptaient parmi leurs compagnons de route de prestigieuses personnalités, tel Frantz Fanon, le lumineux auteur des « Damnés de la terre » et pour compagnon de lutte d’authentiques patriotes, Ho Chi Minh (Vietnam), Chou En Lai (Chine), Nehru (Inde), Soekarno (Indonésie), tandis que la keffieh, la coiffe traditionnelle palestinienne, était, parallèlement, propulsée au rang de symbole universel de la révolution, déclinée dans toutes les couleurs pour devenir le point de ralliement de toutes les grandes manifestations de protestation à travers le monde de l’époque contemporaine.
Le patriotisme était la règle, non la bigoterie. La cohérence idéologique, non le djihadisme erratique.
L’Algérien Ali La Pointe se fera ainsi dynamiter sur sa terre natale plutôt que de se livrer aux bourreaux de son peuple, alors que l’islamiste explosif Abou Qtada al Filistini, emprisonné à Londres chez son « mécréant » ancien colonisateur, freine des quatre fers son bannissement vers la Jordanie, un pays pourtant dirigé par un Roi se réclamant de la descendance du prophète en sa qualité de chef de la dynastie hachémite.
Le Palestinien Yasser Arafat soutenir trois sièges (Amman, Beyrouth, Ramallah) plutôt que d’abdiquer le droit inaliénable de son peuple sur la Palestine, alors que la plus jeune veuve d’Oussama Ben Laden, le fondateur d’Al Qaida, quête l’asile au Royaume-Uni dans une démarche qui signe le retour manifeste du refoulé. Une requête qui porte absolution rétrospective de l’artisan de la « déclaration Balfour » de toutes ses turpitudes envers le Monde arabe et dévoile dans le même temps la connivence stratégique souterraine de la mouvance wahhabite erratique avec le bloc atlantiste, le prédateur énergétique du Monde arabe.
Le premier président de l’Algérie indépendante, Ahmad Ben Bella, unique porteur de ce titre au Monde, ne jamais renier ses options de jeunesse, ni comploter contre son propre pays dont il aura été pourtant captif pendant une décennie, alors que le syrien Abdel Halim Khaddam, prédateur de l’économie libanaise pendant trente ans en sa qualité de vice-président de la République syrienne, rallier, sans vergogne, le camp de ses adversaires idéologiques, sous l’effet des pétrodollars.
Majestueux Ben Bella, blessé à Monte Cassino, la plus grande victoire française de la 2me Guerre Mondiale du fait du sacrifice de 4000 algériens tués au combat sur les 6.200 du contingent français, dont à l’instar du sénégalais Léopold Sedar Senghor, aucun français de premier plan n’aura assisté à ses funérailles, illustration symbolique du traumatisme que le combat algérien a infligé à la France et de l’ingratitude des Français à l’égard de la contribution des « basanés » à la libération de la France.
Un palestinien, par sectarisme confessionnel, pister pour le compte de ses employeurs jordaniens et israéliens, Imad Moughniyeh, le maître d’œuvre des opérations militaires du Hezbollah Chiite au Moyen Orient, prélude à son assassinat.
Le Hezbollah chiite libanais fournir un soutien logistique à son frère d’armes palestinien le mouvement sunnite Hamas, en substitution des grands pays arabes sunnites à la manœuvre dans la mise en œuvre du blocus de Gaza sur fond de bradage par l’Égypte de son pétrole à Israël.
Le patriarche des coptes d’Égypte, enfin, Shenouda IV, se porter volontaire sur le front du Sinaï, en 1967, pour la défense de sa patrie en soldat de 2me classe et s’opposer par la suite à Sadate à sa normalisation avec Israël, en interdisant à ses ouailles le pèlerinage de Jérusalem à l‘ombre des baïonnettes israéliennes, alors que le Mufti d’Al Azhar, avec l’aval du ministère israélien de la défense, cautionne par sa visite à la Mosquée Al-Aqsa, l’occupation des Lieux saints et de la totalité de la Palestine.
Si, en Europe, le nationalisme a pu s’identifier, par moments, au chauvinisme, il n’en est pas de même dans le Monde arabe. Antidote à la balkanisation, le nationalisme arabe (al kawmiya al arabiya, qui pourrait se traduire par le patriotisme pan arabe) a marqué- et marque toujours- le dépassement des clivages ethnico-religieux et leur mobilisation contre les adversaires communs du Monde arabe.
Il explique, rétrospectivement, l’engagement des premiers baasistes syriens aux côtés des maquisards algériens, particulièrement Noureddine Atassi, futur président de la République syrienne, Youssef Zouayen, futur premier ministre et Ibrahim Makhos, futur ministre des Affaires étrangères. Un combat scellé par solidarité contre un commun adversaire, la France, colonisatrice de l’Algérie et dépeceuse de la Syrie, par détachement du district syrien d‘Alexandrette et son rattachement à la Turquie.
À son actif, il peut légitimement revendiquer la première nationalisation réussie du Tiers monde, le Canal de Suez, la mise en échec de l’agression tripartite contre Nasser, en novembre 1956, l’indépendance du Yémen, l’abolition de la monarchie en Irak et au Yémen du nord, la vague de nationalisation des installations pétrolières en Algérie, en Irak, en Libye, la propulsion enfin de la revendication nationale palestinienne dans les forums internationaux.
L’ARABIE SAOUDITE : LE PLUS IMPORTANT GÉNÉRATEUR DE DJIHADISTES ERRATIQUES – AL QAÏDA, LA PLUS FORMIDABLE MACHINE AUTODESTRUCTRICE DES ARABES
L’Islam politique, c’est à dire l’instrumentalisation de la religion musulmane à des fins politiques, particulièrement sa branche sunnite, a noyé le combat national dans des conflits sectaires, le détournant de son principal champ de bataille : la Palestine….
Le portant en Afghanistan à des milliers de km du champ de la confrontation, voire même au Nicaragua sandiniste, au-delà des océans et, dans le cadre du « safari club » en Afrique, pour la défense de dictateurs véreux du calibre de Mobutu.
Si l’Islam politique a assuré la survie des dynasties décriées, notamment l’Arabie saoudite, Bahreïn, la Jordanie, le Maroc, le Qatar, il a aliéné une large part des amitiés internationales des pays arabes : La Russie avec la guerre d’Afghanistan, l’Inde avec la destruction des Bouddhas de Bamyan en Afghanistan et l’Iran, avec la participation pétro-monarchique au confinement géostratégique de la République islamique iranienne.
Plus grave, l’Islam pétrolier et atlantiste a assuré la pérennité d’Israël par la constitution d’une ceinture d’états vassaux à l’État hébreu doublée d’un chapelet de bases militaires dans les monarchies arabes, dotées désormais d’une majorité de blocage au sein de la Ligue arabe.
Le dévoiement de la religion a accentué la subordination arabe à l’ordre israélo-américain, sans la moindre contrepartie sur la Palestine, quand bien même l’Arabie saoudite, le meilleur allié arabe des États-Unis, aura été l’artisan deux plans de paix, et, en sa qualité gardiens des Lieux Saints de l’Islam, y compris la Mosquée Al Aqsa, n’aura pu freiner ni la judaïsation rampante de Jérusalem, ni la phagocytose de la Palestine.
Aux temps bénis du nationalisme arabe, un dirigeant arabe pouvait être pieux et patriote et respectés dans le Monde. Pieux sans ostentation, dans la sobriété.
Une femme se livrer à des actions d’exploit sans s’enfermer dans de contraintes vestimentaires, sans pour autant perdre ni sa dignité de femme, ni sa qualité de citoyenne, telles l’algérienne Djamila Bouhired et les palestiniennes Leila Khaled et Dalal Moghrabi.
Assumer sa cause, sans accompagnateur. Détourner un avion, sans permission de sortie, mues par le sens du devoir et non par une quelconque Fatwa, avec pour Dress Code, la tenue de combat, et, pour tenue de camouflage, non la dissimulation par la Burqa, mais la Keffieh fièrement arborée en guise de profession de foi.
Pendant dix ans, (1980-1990), la période correspondant à l’immobilisation de la Révolution chiite en Iran par la guerre irako-iranienne déclenchée par Saddam Hussein contre le régime khomeyniste et à la fixation de l’URSS en Afghanistan par la guerre des djihadistes du tandem pro américain Taliban+Al Qaïda, l’Algérie s’est laissée happer par une tourmente infernale, le tribut payé à son rôle moteur dans la revendication d’un nouvel ordre international, avant de plonger dans une phase de cicatrisation décennale.
La convalescence a un temps… différent du temps de la somnolence de la « Princesse au Bois Dormant », un rôle qui ne sied guère d’ailleurs à l’Algérie.
Désinformation et désorientation ont depuis lors affligé le Monde arabe post nationaliste. La désorientation mentale du Monde arabe a d’ailleurs atteint un degré tel que l’on voit la Libye nouvelle libérée par les parrains de l’opposition syrienne destituer une statue de Nasser, pourtant artisan la première nationalisation victorieuse du tiers monde ; les Fatwas se succéder pour limiter la libido de la femme, révélant, en contrechamps, la pathétique concupiscence de l’homme.
Le Maroc contraindre une post adolescente violée à épouser son violeur, en guise de prime au bourreau dans une tragique métaphore du fait colonial ; le Maroc, mutique sur la Mosquée Al-Aqsa, dont pourtant le commandeur des croyants en a la charge, en sa qualité de président du Comité Al Qqsa, gratifiant, au contraire, de son forfait, l’ordonnatrice de la destruction de Gaza, Tzipi Livni, d’un « collier de la reine ».
L’Arabie saoudite, prôner par la voix d’un de ses plus prestigieux dignitaires religieux le meurtre d’un dirigeant arabe prioritairement au meurtre d’un israélien, affichant, en toute impunité, une curieuse conception et de la religion et de la dignité de sa fonction.
L’Arabie saoudite, le plus gros générateur de djihadistes erratiques, le principal bailleur de fonds de l’intégrisme et le centre mondial de la régression, focaliser sa haine -toute sa haine- contre l’Iran, menaçant de se doter de l’arme atomique en une semaine si ce pays musulman accédait au rang de « puissance du seuil », ignorant la formidable menace de l’arsenal nucléaire israélien qui hypothèque la sécurité nationale de l’ensemble de la sphère arabo musulmane.
L’Arabie saoudite, toujours et encore, récidiviste impénitente, prônée par la voix du Mufti du Royaume, la destruction des églises et lieux de culte chrétien dans la péninsule arabique, plutôt que d‘appeler à la libération de la Mosquée Al-Aqsa de Jérusalem de même que le Golfe pétro monarchique de la lourde tutelle occidentale, matérialisée par dix bases militaires de l’Otan, la plus forte concentration militaire américain hors du territoire national.
La Tunisie, sous la houlette du parti néo-qatariote d’An-Nahda s’empresser de réclamer l’instauration du mariage de confort (Zawaj al Mith’a) et abriter une manifestation à la gloire d’Oussama Ben Laden, le fondateur du mouvement « Al-Qaïda », la plus formidable machine autodestructrice des Arabes en Irak, en Syrie, au Nord Liban, sans jamais tirer le moindre pétard mouillé contre l’ennemi officiel du Monde arabe, Israël.
Le Qatar, enfin, commandant en chef d’opérette d’une guerre mercenaire de déstabilisation du Monde arabe pour le compte des ses protecteurs américains, assumer avec bonheur sa fonction de souverain servile, dont le ralliement de Abdel Rahman Qaradawi le propre fils de leur prédicateur attitré Youssef Qaradawi, à la branche rivale de l’Islam sunnite, le chiisme, retentira comme le plus magistral camouflet à la logomachie paternelle et un désaveu à sa caution religieuse à toutes les équipées atlantistes dans le Monde arabe au bénéfice de ses bailleurs de fonds qatariotes.
POUR UNE COOPÉRATION STRATÉGIQUE AVEC LE BRICS ET LE GROUPE DE SHANGHAI
Le détournement mental est tel qu’il importe de revenir sans retard aux fondamentaux du combat politique.
Le Monde arabe n’a pas la même conception de sa sécurité que les États-Unis. Il n’a pas non plus vocation à être à la remorque éternelle des États-Unis, pas plus qu’il ne doit se vivre en état de prosternation continuelle devant la doxa officielle occidentale, ni en état de soumission permanente à l’ordre israélien, tant il s’avère insultant pour l’intelligence arabe de mener perpétuellement une guerre de substitution pour le compte d’autrui.
Le plus grand défi qui se pose au Monde arabe est de conjuguer Islam, progressisme et modernité et non de provoquer le ralliement d’intellectuels progressistes à un islamisme régressif. À ce titre, la libération du monde arabe passe par la libération de la femme, tant il parait aberrant de songer à se libérer par l’asservissement de la moitié de son univers. Et la Libération de la Palestine par la démocratisation de la Syrie et des autres pays arabes, simultanément à la libération de La Mecque de la pensée atlantiste et wahhabite. Alors que le Monde arabe est la cible d’une épouvantable offensive visant, avec la complicité des roitelets du Golfe, et à leurs frais avancés, à brader la Palestine par des guerres de dérivation contre les régimes séculiers arabes (Irak, Libye Syrie), il importe de revenir aux fondamentaux du combat politique.
Un rôle à la mesure de l’Algérie, enfin sortie de sa léthargie diplomatique, dont elle devra être à l’avant-garde par la reconstitution d’une alliance sud-sud, le développement d’une coopération pan arabe, sa réconciliation à l’Eurasie, c’est à dire les pays sans passifs coloniaux avec les pays arabe, le groupe de Shanghai et du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à l’effet d’atteindre une masse critique et de mettre un terme à la marginalisation croissante du monde arabe de la gestion des affaires du Monde.
Ah les temps bénis du nationalisme arabe. Pour preuve de sa charge explosive potentielle : le combat sans relâche mené par les Occidentaux contre ses symboles successifs, Nasser, Arafat, auparavant en Iran Mossadegh. De nouveau l’Algérie « dans un an », dixit Nicolas Sarkozy, et l’Iran dans trois.
Râle expiatoire ou sursaut d’espoir ? Le souffle de l’épopée a resurgi, miraculeusement mais subrepticement, un quart de siècle plus tard, à Beyrouth, haut lieu de la contestation arabe, en 2006, lors de la guerre de destruction israélienne du Liban, où déjouant les attentes, la hiérarchie militaire chrétienne libanaise, le président Émile Lahoud, ancien commandant en chef de l’armée et son prédécesseur, le général Michel Aoun, feront bloc – feront corps- autour du Hezbollah libanais en lui offrant un sas diplomatique de protection, dégageant ainsi la voie à la « divine surprise » de la formation chiite.
Dans une zone gangrenée par une religiosité niaise, Hassan Nasrallah, moine soldat de l’Islam moderne, tribun religieux au langage châtié, au verbe riche, où s’entremêlent expressions religieuses et profanes, aura marqué le discours politique arabe par une tonalité ressortissant pleinement de la thématique nationaliste arabe la plus exigeante. Une tonalité laïque, qui tranche avec le rigorisme de façade de certains de ses détracteurs.
Formé à Nadjaf, la ville sainte du sud de l’Irak, cité refuge de l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny, chef de la révolution iranienne, ce dignitaire chiite libanais et patriote arabe intransigeant aura réussi la synthèse du chiisme arabe et iranien, de l’islamisme et du nationalisme arabe, du visage occidental du Liban et de son appartenance au monde arabe.
Bel exemple d’une belle synthèse magistralement assumée. Belle symbiose islamo chrétienne pour la défense du Liban et de la Palestine que cette réédition de la séquence yéménite cinquante ans plus tard.
Beau spectacle que celui de la palestinienne Leila Khaled et de l’algérienne Djamila Bouhired, déambulant sur le champ de bataille, à jet de pierre de la frontière israélienne, en novembre 2006, sans fard, ni voile, dans une double démarche, symbolique de la libération de la femme, symbolique de la femme au combat, alors que, parallèlement, leur consœur chrétienne libanaise, la chanteuse Julia Boutros, défiait les Israéliens sur le terrain de leur propre défaite en magnifiant l’exploit de ses compatriotes chiites dans un hymne à la gloire de leur combat solitaire pour la dignité des Arabes, au sud-Liban même, la relève de la résistance algérienne et de la résistance palestinienne.
Sauf à précipiter le Monde arabe dans une nouvelle phase de décadence sans doute fatale, les islamistes devraient, pour restaurer leur crédibilité au seuil du pouvoir, faire preuve d’innovation par le dépassement du conflit idéologique qui divise le Monde arabo musulman depuis l’époque post coloniale, en une sorte de synthèse qui passe par la réconciliation de l’Islam avec le socialisme, la modernité et la diversité.
Prendre en outre l’initiative historique de la réconciliation avec l’Iran, le chef de file de la branche rivale chiite de l’Islam à l’effet de purger le non-dit d’un conflit de quinze siècles résultant de l’élimination physique des deux petits-fils du prophète, Al-Hassan et Al-Hussein, acte sacrilège absolu fruit du dogmatisme.
Répudier la servilité à l’égard des États-Unis, bannir le dogmatisme régressif sous couvert de rigueur exégétique, en un mot agréger l’Islam à son temps, le temps présent non le temps anté-islamique d’Al Jahiliya, le temps préhistorique de la mentalité prélogique, en se constituant en force d’innovation et non de conservation, une force de construction et non de destruction.
Retour donc aux fondamentaux du combat politique, bloc contre bloc, démocrates contre usurpateurs, patriotes contre falsificateurs, ce qui implique, préalablement, un retour à la loi cardinale des principes de gouvernement des premiers temps de l’Islam : Ad dine Lillah wal Watan lil Jamih… la religion relève de Dieu et la Nation appartient à tous ses citoyens… lointaine préfiguration du principe de laïcité, tant il est vrai qu’un pouvoir se juge à la manière dont il traite ses minorités.
Une religion propulsée par la bigoterie et la démagogie est l’âme et le reflet des sociétés sans âme.
René Naba
28 septembre 2015
Beau développement !
Nouvelle recrue pour l’armée Arabe syrienne
Vous allez en chier les terroristes.
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En général, et de quelque côté, je n’aime pas l’instrumentalisation des enfants dans les guerres.
Ils en sont déjà trop souvent victimes sans avoir encore en plus à les utiliser, ne serait-ce que pour la propagande.
L’aviation syrienne bombarde les terroristes à Douma, Damas. BYE BYE
L’aviation russe bombarde les terroristes à Jisr Shugour et Maarat al-Nu’man, Idleb. BYE BYE
https://www.facebook.com/486141661491780/videos/729074000531877/?fref=nf
Le rat Er-Dog-Âne doit être vert de rage. La ville de Jisr al-Choghour est presque frontalière de la Turquie.
Pas d’avion turc en vue, étrangement. Erdogan ne peut qu’enrager! il en est réduit à condamner les raids contre les djihadistes, tout en étant notre allié de l’ otan et celui qui nous envoie des vagues de migrants. Malgré tous leurs efforts, les media vont rendre poutine très populaire en FrAnce…
Certainement !! Poutine Président
Manifestation d’amitié envers Vladimir Poutine à Paris.
Cette vidéo est plus longue que celle que j’ai posté hier.
Merci Hezbonnah pour toutes les vidéos et tous les articles de langues Arabe que vous nous traduisez .
Je fais partie des Français qui attendais ce que l’on voit depuis quelques jours ; La Syrie va ENFIN être débarrassée de ce cancer qu’est le terrorisme .
Je ne vous laisse pas de message à chaque fois , mais sachez que vos infos sont précieuses pour comprendre et suivre ce qui se passe sur place .
Encore MERCI à vous .