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UNE “EGYPTOLOGUE” DONNE SON AVIS SUR LE FILM "LA RÉVÉLATION DES PYRAMIDES

UNE “EGYPTOLOGUE” DONNE SON AVIS SUR LE FILM "LA RÉVÉLATION DES PYRAMIDES”.

Voici un message posté sur notre forum, que nous reproduisons ici. La personne souhaite conserver son anonymat, et on la comprend vu la hargne des trolls qui ne déclinent pas davantage leur identité… Ce témoignage n'a pas valeur universelle, mais décrit l'expérience d'une personne : il en éclairera certains sur les coulisses de l'égyptologie.

 

C'est nous qui soulignons dans le texte.

 

 

" L’un des responsables de ce forum m’a fait l’honneur de me demander ma réaction au documentaire La Révélation des Pyramides en ma qualité d’égyptologue. Je dois tout d’abord préciser une chose : j’ai été formée à l’égyptologie mais n’ai jamais exercé ce métier, ayant fui le milieu universitaire pour conserver mon intégrité intellectuelle qui se refusait à se plier en quatre afin de rentrer dans les cases qu’on voulait lui attribuer.

 

 Je ne peux donc prétendre au statut d’égyptologue sans paraître présomptueuse. Si vous désirez en savoir plus à mon sujet, je vous enjoins à vous reporter à ma présentation dans la rubrique ad hoc. 

 

Cela étant posé, entrons dans le vif du sujet.

 


Du sérail


En parcourant le forum dont j’ai lu quelques articles, j’ai pris connaissance des réactions des contradicteurs ainsi que de celles de contradicteurs des contradicteurs. Je me suis interrompue assez rapidement, jugeant qu’il était plus important de faire avancer le sujet plutôt que de savoir s’il avait légitimité ou non au regard de la science. 

 

Je voudrais néanmoins prendre ici la défense du plus grand des contradicteurs, à savoir monsieur J.P. Adam, que l’on rencontre à plusieurs reprises dans le documentaire. J’ai pu constater que certaines personnes, dans le forum, n’hésitaient pas à l’attaquer de manière personnelle. 

 

Or, pour l’avoir croisé à plusieurs reprises, dans les colloques d’égyptologie ou autres conférences, je sais que c’est un monsieur tout ce qu’il y a de plus courtois, gentil, avenant et, oserais-je le dire dans cette humanité indifférenciée que l’on nous prépare, galant homme. Il est en outre doté d’un sens de l’humour qui ne gâche rien. Son seul défaut est de croire en son Institution et de la défendre. Je crois pour ma part qu’il y a pire crime que la loyauté et que ce monsieur ne mérite pas le costume que certains lui taillent.

Je voudrais maintenant vous parler un peu de ce milieu universitaire auquel j’ai appartenu pendant quelques années avant de prendre conscience que là n’était pas ma place. Je n’attaquerai nullement les personnes qui en font partie mais le système qu’elles servent et qui se révèle d’un fonctionnement tout aussi stalinien que le Kremlin d’hier (et d’aujourd’hui). Cela est d’ailleurs le fait du système scolaire tout entier dans notre pays et en constitue la logique continuité, mais là n’est pas la question et aurait sa place sur un autre forum.

Lorsque nous faisons partie d’une université, et même si personne ne nous fait signer un contrat le couteau sous la gorge, nous devons travailler et surtout (et c’est plus grave) penser dans le sens de ce que l’Université (1) a établi comme dogme. 

 

Dès que nous nous éloignons un tant soit peu de la ligne du Parti, nous sommes soit remis dans le droit chemin, soit mis à l’écart et plus aucun budget ne nous est attribué, ce qui signifie la fin d’une carrière et le saccage d’un rêve. Même si l’on vous reconnaît par ailleurs de grandes qualités, votre manière de penser doit être en adéquation avec celle de vos confrères et consœurs sous peine d’excommunication. 

 

La liberté de penser est, de ce fait, aussi restreinte dans une université qu’elle l’est dans le reste de la société, quoi que les protestations indignées des bien-pensants puissent en dire ces derniers temps. 

On me rétorquera que j’ai sans doute bien des griefs personnels pour m’exprimer de la sorte, ce qui n’est nullement le cas puisque je n’ai pas moi-même vécu cette situation. Je n’ai fait que la constater et ai quitté ce système avant de m’y sentir prisonnière. Je dois reconnaître en toute honnêteté que j’ai considéré comme un honneur d’être invitée à entrer dans le sérail.

Je ne sais comment cela se déroule aujourd’hui, mais à mon époque, qui n’est somme toute pas si lointaine, il vous fallait passer une sorte d’entretien d’embauche devant une brochette d’égyptologues tous plus reconnus et titrés les uns que les autres. Ces derniers décidaient alors de votre accréditation ou non. Nombreux étaient ceux qui se faisaient reconduire et leurs pleurs en quittant la salle n’étaient pas faits pour rassurer ceux qui attendaient leur tour devant la porte close ! 

Ce passage par le sérail m’a beaucoup appris (si ce n’est l’essentiel) sur la civilisation pharaonique et m’a permis d’avoir accès à tous les centres de recherche prestigieux parisiens. Malgré tout, il n’a constitué qu’une étape sur le chemin de mes propres recherches. Je dois beaucoup à mes maîtres, car ils m’ont fait prendre conscience de la route que je ne voulais et ne devais pas emprunter. Je n’étais pas faite pour suivre une ligne toute tracée. 

 

Ce que j’ai pu remarquer dans l’enseignement de l’égyptologie tel qu’il est délivré en France, c’est que l’on ne nous forme guère qu’à l’histoire, à l’archéologie, à l’épigraphie et à l’étude des objets et des monuments. Pour ma part, j’ai dû passer un an à entrer « en douce » dans un cours d’archéométrie d’une autre université pour me former aux différentes techniques physiques de datation. Et je me souviens du peu d’intérêt des étudiants, pourtant dûment inscrits à ce cours, pour cette discipline indispensable au métier d’archéologue. Nous n’étions pas formés aux sciences dites « dures » et encore moins aux techniques artisanales (ce qui nous aurait pourtant permis de vérifier si les théories de fabrication des vases avancées étaient pertinentes).

De la même façon, je me glissais clandestinement dans les cours concernant l’archéologie de la même époque au Proche-Orient et en Europe, car il n’était pas prévu dans le cursus de relier les différents champs de la connaissance archéologique entre eux. Tout était soigneusement cloisonné.


De la critique de la raison à l’état pur


La Recherche universitaire d’un pays reflète la mentalité de la société à laquelle elle appartient. Depuis la Révolution, nous avons élevé la Science au rang de nouvelle divinité et avons de ce fait rejeté tout ce qui n’en émanait pas directement. Nous sommes aujourd’hui dans le grand règne du Rationnel. En dehors de la Raison, point de salut.

Toujours pendant la Révolution, un culte de la Raison fut organisé à des fins de déchristianisation (Petit Larousse). Il semble que ci celle-ci n’ait pas été entièrement menée à bien, celui-là se soit installé définitivement. Il est d’ailleurs intéressant de consulter le Petit Larousse au mot « raison ». Nous y trouvons notamment comme définition : « ensemble des principes, des manières de penser permettant de bien juger ». Il y a fort à parier que celui qui a suggéré cette définition était totalement acquis au culte cité ci-avant. Plus loin, nous lisons : « mettre quelqu’un à la raison : le ramener au bon sens par la force ou par la persuasion ». Et encore : « se faire une raison : se résigner, accepter à contrecœur ». Je vous laisse méditer le sujet, mais cela ne donne guère envie de s’adonner à un tel culte !

Bref, j’aurais tendance à penser que la raison se fonde sur un pur mécanisme intellectuel basé sur le sensible, excluant de son domaine l’intuition, l’intelligence du coeur ou le simple bon sens qui, à eux trois, forment l’entendement. 

 

Pour en revenir à la recherche universitaire, il faut rappeler que l’archéologie est une science relativement récente. Elle a vraiment commencé à se développer vers le milieu du XIXème siècle, mais il a fallu encore quelques décennies avant que les archéologues cessent d’être des pilleurs de tombes et deviennent des scientifiques rigoureux. Fut-elle apparue deux ou trois siècles plus tôt que son visage eut été très différent. En effet, elle a évolué en parallèle de la société, alors plongée dans la plus grande révolution industrielle de tous les temps. 

 

Dominée par la raison et la technologie, elle est longtemps restée aveugle aux apports des sciences dites aujourd’hui « ésotériques ». Nous savons tous quel mépris est attaché à ce terme dans la pensée de la plupart des gens.

Il est symptomatique de voir que de nos jours, l’archéologie est à son tour touchée par une évolution des mentalités qui s’est développée à partir des mouvements New Age de ces quarante dernières années. S’il y a parmi ceux-ci bien de la « charlatanerie », il n’en reste pas moins que certains domaines de la pensée désormais investis commencent à démontrer leur raison d’être et que même la physique quantique de ces dernières années tend à affirmer que la science telle qu’elle est communément admise ne permet pas de tout expliquer.

Si les jeunes chercheurs se montrent plus ouverts à ces nouveaux courants de pensée, il est normal que la génération qui a été formée avant cette évolution de la mentalité s’accroche à ce qu’elle a toujours connu. Mais les jeunes chercheurs doivent aussi apprendre à se passer de leurs ordinateurs et de leurs GPS pour penser par eux-mêmes et non selon des modèles pré-établis. Ils doivent tout simplement veiller à savoir regarder avec leur entendement et non avec la froide raison de la machine, car la machine n’envisage jamais un problème de manière global. Elle compartimente et suit une logique de processus, enchaînement ordonné de faits ou de phénomènes répondant à un certain schéma et aboutissant à un résultat déterminé. De ce fait, cela lui interdit la possibilité d’aller voir ce qui se passe au-delà de son programme. C’est la mission qui incombe alors à l’homme car, en tant qu’être conscient supérieur à la machine, il doit en suppléer les défaillances.

Nous voyons tous les jours cette évolution de mentalité vers une société hyper-spécialisée où tout est compartimenté, à tel point que celui qui fabrique le boulon ne sait même plus que cela doit se visser dans un écrou et que le tout sera fixé sur la bombe atomique qui ira détruire le pays voisin. Si l’on ramène cet exemple un peu extrême au domaine de l’archéologie, celui qui travaille sur le contenu d’un vase n’étudie pas la manière dont le vase a été fabriqué, car cela relève d’un autre domaine de compétence et que les deux ont beaucoup de mal à se rapprocher. Les archéologues ont longtemps rechigné avant de laisser entrer les physiciens et les chimistes dans leur jardin, il n’est donc pas étonnant qu’ils soient réticents à l’idée d’y faire pénétrer des pyramidiots !


De la dimension sacrée de la culture égyptienne


Hérodote disait des Egyptiens qu’ils étaient le peuple le plus religieux du monde connu. Je crois qu’il faut se rendre compte que les Grecs se sentaient aussi différents des Egyptiens que nous nous sentons aujourd’hui différents des Lamas tibétains. Nous avons beau vivre à la même époque, notre fonctionnement intellectuel est diamétralement opposé. Il est d’ailleurs intéressant de constater que lorsque nous recherchons « le sens de la vie », c’est souvent vers les sagesses orientales que nous nous tournons. Les Grecs faisaient de même en allant se former auprès des prêtres égyptiens. Il y a là un lien qu’il ne serait sans doute pas vain d’approfondir. Nous considérons aujourd’hui la dimension sacrée de la culture égyptienne comme une composante parmi d’autres d’une civilisation.

Or nous ne pouvons vraiment comprendre l’Egypte que si nous prenons conscience que le sacré est au centre, à la base même de la société.  Un savoir hermétique, qu’elle avait probablement hérité d’une civilisation plus ancienne, était transmis de génération en génération.

Seuls les plus méritants en devenaient les dépositaires. Lorsque nous regardons l’Egypte avec des yeux d’égyptologues modernes, malheureux héritiers des philosophes grecs, des Lumières et de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, grande est la tentation de séparer le sacré du profane. C’est ainsi que nous envisagerons alors l’Egypte selon différents domaines : il y aura l’Egypte politique, l’Egypte sacrée, l’Egypte du quotidien, etc. Chaque artefact qui sera découvert sur un chantier de fouilles sera attribué à l’un de ces domaines. Et s’il ne rentre dans aucune de ces cases pré-établies, il sera relégué au rang d’ « objet cultuel ». Agatha Christie, qui était mariée à un archéologue travaillant sur les sites de Mésopotamie, se moque gentiment de cette dernière catégorie dans son autobiographie, en disant qu’elle était bien pratique, puisque cela permettait de classer toutes les pièces qu’ils ne comprenaient pas et qui ne cadraient pas avec l’image qu’ils s’étaient forgée de la civilisation du Proche-Orient. Cela revient à ne retenir que les artefacts qui cadrent avec notre théorie et à en écarter tout le reste.

C’est une caractéristique tout à fait humaine et bien compréhensible si l’on considère le travail qu’il y aurait à fournir si l’on devait tout reprendre à zéro et tout réétudier, mais il faut lutter contre ce défaut humain, en particulier dans une démarche scientifique.

C’est ainsi que la plupart des objets incompris car ne cadrant pas avec la théorie sont relégués dans les réserves des musées ou dans les coins reculés et sombres des vitrines et ne sont pas connus de bien des égyptologues. Il en est ainsi, dans le documentaire, du « vase à fleur de lotus », exposé au Musée du Caire et inconnu de l’une des conservatrices du Louvre. Je n’en avais moi non plus jamais entendu parler, mais il me paraît certain, sauf à faire preuve d’une grande malhonnêteté intellectuelle, qu’il ne peut s’agir d’un vase. Moi qui ai de jeunes enfants, cela m’a plutôt fait penser à une sorte de tricotin géant, mais en aucune façon à un vase ! 

Si nous arrivions à nous mettre dans la peau et dans la mentalité des anciens Egyptiens, nous saurions qu’au lieu de vouloir tout séparer, nous devrions tout lier. Nous ne pouvons séparer le sacré du profane, car ce sont des notions qui étaient inconnues des Egyptiens. Pour eux, tout procédait du sacré. Il n’était pas question pour eux de politique, de vie quotidienne ou de culte mais de manifestations de principes vitaux issus de l’Inconcevable, le Netjer Netjerou, que nous pourrions traduire par « le Principe des Principes ».



Du documentaire

Pour les courageux qui m’ont suivie jusque là, je vais maintenant livrer, de manière informelle, quelques réflexions qui me sont venues au fil du documentaire.

· Tout d’abord, j’ai trouvé que c’était un film très agréable à regarder, mené de manière différente que tant d’autres devant lesquels nos paupières s’alourdissent immanquablement au bout de quelques minutes, la voix off monocorde n’y étant sans doute pas pour rien. Évidemment, il y a de la mise en scène, ce que certains n’ont pas manqué de reprocher, mais n’est-ce pas indispensable à qui veut rendre un sujet quelque peu télégénique ?

· Raser une colline avant de construire la grande pyramide : nous n’entendons jamais parler de cela en cours, pas plus que du dallage. On nous parle du « plateau de Gizeh », un point c’est tout, et nous enchaînons directement sur les pyramides.

· 900 km pour transporter les 130 dalles de granit de 12 à 70 tonnes chacune : dans un documentaire « officiel » sur la construction des pyramides, on émettait la théorie que les blocs étaient transportés par bateau depuis Assouan jusqu’à Gizeh. 

Ma réflexion : sachant que le bois ne se trouvait pas en abondance en Egypte, même à cette époque où le pays était plus une savane qu’un désert, nous pouvons imaginer des bateaux en roseaux (ou massettes) qui eux, ont toujours poussé en abondance. Je doute qu’un bateau constitué de roseaux puisse supporter plus d’un ou de quelques blocs (pour les plus petits) de plusieurs tonnes en même temps, mais il faudrait essayer pour vérifier. Je vous laisse calculer le nombre de bateaux nécessaires au transport de 2 millions de blocs. 

Le commentateur stipulait encore que les blocs taillés étaient amenés près du Nil, hissés sur les bateaux situés au niveau du sol dans le lit du fleuve au moment de l’étiage et qu’on attendait tranquillement la crue en se croisant les orteils et en sifflotant sous nos chapeaux de paille (vous voyez qu’il y a un lien avec l’Amérique du Sud via les sombreros). Sauf que sur la reconstitution par ordinateur qu’ils avaient faite de leur théorie, on ne voyait qu’un seul bateau portant un seul bloc. Soit ils avaient prévu de procéder à l’opération bloc par bloc, ce qui veut dire 2 millions d’années de crue en croisant les doigts (pour changer) pour qu’il n’y ait pas d’année sans crue ou à la crue insuffisante pour venir mettre le bateau à l’eau, soit ils avaient prévu de couvrir le lit du fleuve avec des centaines, voire des milliers de bateaux pour pouvoir tout faire en vingt ans. Là aussi, je vous laisse faire le calcul, mais même à quelqu’un d’aussi peu à l’aise en calcul que moi, cela dépasse l’entendement.

· « Le reste de la planète se promène encore en peaux de bêtes » : là-dessus, permettez-moi de m’inscrire en faux (il fallait quand même un point avec lequel je ne serais pas d’accord). Au moment où les pyramides de Gizeh sont construites, si l’on accepte la datation officielle, d’autres brillantes civilisations se sont développées un peu partout sur la planète. En revanche, si l’on suppose qu’elles ont été construites par une humanité précédente, avant le début de l’Holocène, là, c’est tout à fait vrai. Mais de la manière dont c’était dit, cela portait à confusion.

· La forme des blocs : dans Le Temple dans l’Homme, Schwaller de Lubicz parle du dallage du temple de Louxor qui représente (selon lui) une tête humaine. Le dallage est donc traité comme un langage symbolique. Faudrait-il voir cette intention dans les agencements de blocs des murs également ? Un simple souci d’esthétique n’est pas suffisant pour expliquer la symétrie de part et d’autre des portes, et cela met à mal le souci d’économie. Pourquoi certains blocs sont-ils traités en bossage ? Alors, robustesse des murs ou langage symbolique ?

· L’île de Pâques : suis-je la seule à avoir remarqué qu’elle avait la forme d’une pyramide ? Elle a soi-disant été peuplée par des Polynésiens qui auraient franchi 4000 kilomètres en pirogue. Nous pouvons imaginer qu’ils pêchaient au fur et à mesure de leurs besoins. Mais l’eau douce ? On ne franchit pas une telle distance en 10 jours, même en souquant ferme ! Cela impliquait d’embarquer une certaine quantité d’eau, d’autant que le soleil cogne sous de telles latitudes et qu’on se déshydrate très vite (sauf s’ils étaient sponsorisés par l’inventeur de la casquette). Et partir sans savoir si on va trouver quelque chose au bout implique d’embarquer deux fois plus d’eau pour le voyage de retour. Quelle chance d’être tombé justement sur la seule petite île à des milliers de kilomètres à la ronde dans l’océan le plus vaste de la planète. Le hasard fait bien les choses…

· Lorsque j’ai vu les mains des figures humaines gravées sur les piliers du temple de Göbekli Tepe, en Turquie, j’ai tout de suite pensé à celles des Moaïs.

· « l’Homo sapiens est le même sur toute la planète : à un même problème, il va trouver une solution de même qualité » (J.P. Adam) : cela me paraît peu probable car même si Homo sapiens est le même partout, chaque « tribu », « peuple », « culture » ou qu’on l’appelle comme on veut, vit dans un environnement différent de celui de son voisin (plantes, animaux, minerais, paysages différents). Chacun de ces peuples se forge donc une culture locale, différenciée de celle de son voisin. Les solutions aux problèmes rencontrées seront par conséquent différentes car inféodées à la fois à des systèmes de pensée différents et à des environnements différents. Dans cette optique, on peut imaginer qu’une seule culture a fait tous ces sites et que des erreurs de datation ont été commises sur certains sites, voire sur tous, étant donné qu’on ne date pas la date d’une construction mais seulement celle des restes organiques trouvés autour et qui peuvent très bien appartenir à un réemploi du site à une date ultérieure.

· Pourquoi ces « excroissances » (sortes de petites bosses) constatées sur certains murs ? Comme on prend manifestement un grand soin dans la taille des blocs, ces excroissances sont volontaires. Que signifient-elles ?

· « les sites les plus énigmatiques de la planète ne sont pas étudiés comme ils le devraient » : ce sont des sites qui, dès qu’on les étudie, nous obligent par eux-mêmes à sortir des sentiers balisés par l’archéologie officielle. Comme on ne peut pas leur appliquer les processus de pensée scientifique traditionnelle, ils dérangent et on ne les étudie simplement pas ou de manière superficielle (en s’en tenant au sensible). Cela nous forcerait à réaliser et à reconnaître que le système de pensée traditionnellement admis dans la science est insuffisant pour expliquer l’existence de tels sites. Cela remettrait en cause la raison d’être de tellement de scientifiques qu’on préfère tout simplement écarter ces sites et s’en tenir à des raisonnements plus rassurants.

· Une théorie a été élaborée très tôt sur le pourquoi et le comment des pyramides. Comme aucune autre ne s’y est opposée avec force, c’est celle qui a été admise puis répétée pendant des dizaines d’années jusqu’à aujourd’hui. « Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus les gens le croient » (Joseph Goebbels, chef de la propagande d’Hitler). Ici, il n’est pas question de mensonge, seulement d’une théorie qui est devenue un dogme, comme la théorie de l’évolution. Je vois déjà certains réagir : « ah ! encore une créationniste, je comprends mieux ! ».  Pas du tout. Je ne suis ni créationniste ni évolutionniste puisque je ne sais pas avec certitude ce qui s’est passé et je défie quiconque de me démontrer que lui, il le sait. Que l’on soit de l’un ou de l’autre camp, on ne peut avoir que des croyances. Cela est de l’ordre de la foi, non du savoir. Je préfère m’asseoir entre les deux, même si c’est une position éminemment inconfortable, car on est attaqué par les deux parties en même temps. Mais c’est ce qui me garantit ma liberté de penser. Je m’en tiens aux faits : on ne sait pas. Rien ne nous prouve que nous ayons été créés, rien ne nous prouve le contraire. Rien ne nous prouve que nous ayons évolué à partir d’un ancêtre commun avec les grands singes, rien ne nous prouve qu’Homo sapiens soit apparu comme une génération spontanée. C’est la seule vraie démarche scientifique : toujours remettre en cause, toujours remettre son ouvrage sur le métier.


· Je laisserai les réflexions mathématiques de côté car je ne suis pas de taille à rivaliser avec les auteurs du documentaire. Mais il est probable que les Egyptiens en connaissaient plus que ce qu’on veut bien leur attribuer avec condescendance.

· Le savoir hermétique : ce savoir se serait transmis à travers les siècles, nous dit le documentaire, et cela paraît incroyable. Cela demeure incompréhensible pour notre époque de grand déballage, mais il faut garder à l’esprit que jusqu’à très récemment, seule une infime proportion de la population mondiale savait lire. Parmi ceux-ci, une encore plus infime proportion était jugée apte à recevoir cette connaissance. Immanquablement, ce savoir a fini par passer entre les mains d’une ou de plusieurs personnes dont on s’était trompé concernant leurs aptitudes et qui ont dévoyé cette connaissance pour la mettre à leur propre profit plutôt qu’à celui de l’humanité. La caste des marchands a pris le pas sur la caste des prêtres détenteurs de telles connaissances.

· Les cathédrales : elles reprennent des connaissances mathématiques que l’on trouve dans les pyramides. Dès le XIIème siècle, les Croisés ont ramené ces connaissances en Europe, se constituant peut-être pour cela en Ordre du Temple (on pense au Temple de Jérusalem, mais il s’agit peut-être du Temple égyptien ou de ce que Schwaller appelle le temple dans l’homme et qui est d’un tout autre niveau). Pendant deux siècles, on a vu les cathédrales couvrir le sol de l’Europe. Nous savons qui, aujourd’hui, via les Templiers, a hérité de ce savoir, sans plus y voir la dimension spirituelle originelle mais en en retirant seulement ce qui leur permet d’asseoir leur pouvoir (je ne citerai aucune société secrète pour ne pas avoir de problèmes mais tout le monde m’aura comprise). La question qui reste est : qui est à l’origine de ce savoir ?

· Ieoh Ming Pei, architecte de la pyramide du Louvre, affirme avec un aplomb déconcertant que pour la concevoir, il n’a jamais utilisé les mathématiques. Voilà une de mes croyances qui s’effondre. On fait tout au pifomètre, dans le bâtiment ? Bigre, je ne suis pas près de monter au troisième étage de la Tour Eiffel, si c’est le cas !

· Pourquoi l’informateur (il se reconnaîtra) distille-t-il les informations au compte-gouttes : car la personne en face (il se reconnaîtra aussi) doit être prête à recevoir chaque information. S’il balançait tout d’un coup, on aurait un réflexe de recul (et c’est bien ce qui se passe avec certaines personnes face au documentaire). Mais en amenant peu à peu la personne à la prise de conscience, elle finira par faire le lien d’elle-même entre les informations. J’ai fait ce travail moi-même, sans que quelqu’un ne me guide (mais sommes-nous vraiment seuls ?). 

 

C’est un long cheminement intellectuel qui implique de se débarrasser de ses vieilles croyances et de se montrer nu face à ce qui nous est révélé (c’est un peu biblique, mais bon…) pour en appréhender les implications véritables. C’est vrai que ça peut énerver notre société d’impatients, mais c’est indispensable pour que la révélation ne soit pas incomprise ou mal comprise. Les cultures orientales comprennent cela beaucoup mieux que nous qui voulons tout et tout de suite, sans nous soucier des conséquences.

· Sur le cycle astronomique de précession des équinoxes : est-il possible de la calculer alors que notre univers est en expansion ? Les distances entre les corps célestes changent perpétuellement. Les quatre étoiles citées (Aldébaran, Régulus, Antarès et Fomalhaut) conservent-elles toujours les mêmes distances entre elles malgré l’expansion de l’univers ? A voir.

Voilà ces quelques réflexions que je vous livre, merci à ceux qui m’ont suivie jusqu’au bout et merci encore à Chris B. de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer sur un sujet qui me tient tant à coeur."

 

 

(1) J’utilise volontairement la majuscule pour distinguer l’Institution au niveau national du lieu d’enseignement.

 

 

Source de l'article : http://www.larevelationdespyramides-leforum.com/viewtopic.php?f=13&t=2477

 


07/05/2015
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