Jonathan McDowell, physicien américain, et son collègue tchèque Lubos Motl estiment que le projet Starshot présenté par Stephen Hawking, qui vise à envoyer une sonde vers Alpha du Centaure, serait réalisable, mais il y a quelques obstacles techniques qui pourraient provoquer sa destruction au cours de son accélération.
Jonathan McDowell, astronome de l’Université de Harvard, estime que le drone Starshot, dont le voyage vers Alpha du Centaure est envisagé par Iouri Milner, homme d’affaires russe, et Stephen Hawking, physicien et théoricien britannique, serait confronté à un grand nombre de difficultés techniques s’il était envoyé dans l’espace, rapporte le site Internet Space.com.
La semaine dernière, M.Hawking et M.Milner ont dévoilé leur initiative spatiale baptisée Breakthrough Initiatives. L’homme d’affaires russe accordera 100 millions de dollars pour la réalisation de ce projet. Le drone sera créé sur la base d’une idée, présentée l’année dernière par les physiciens californiens, dirigés par Philip Lubin.
Le projet prévoit la construction d’une sonde automatique miniature qui sera envoyée vers Alpha du Centaure, qu’elle devrait atteindre en 20 ans. Appelé nanocraft en raison de son poids, qui ne dépasse pas un gramme, elle sera envoyée à 40,2 milliards de kilomètres (soit 4,37 années-lumière) par un faisceau de lumière.
Par comparaison, il faudrait au vaisseau spatial le plus rapide existant à l’heure actuelle environ 30.000 ans pour atteindre Alpha du Centaure.
Poussé par plusieurs lasers combinés en un seul faisceau puissant, le nanocraft sera lancé à une vitesse égale à 20% de la vitesse de la lumière. Cela signifie qu’il sera en mesure d’atteindre Pluton en quelques jours, au lieu des huit ans et demi qu’il a fallu à la sonde New Horizons de la NASA.
Par ailleurs, un vol entre Mars et la Terre ne prendra que trois jours sans charge, alors que le même voyage du drone chargé de dix tonnes prendra un mois. Le problème principal d’un tel drone est son système de freinage. Les scientifiques n’ont pas encore inventé un mécanisme plus sûr.
Selon Jonathan McDowell, le projet sera confronté à d’autres problèmes au cours de la construction et du lancement de Starshot.
Par exemple, la capacité très élevée du laser, installé sur la sonde, pourrait être un obstacle considérable pour un lancement réussi. Selon M.McDowell, un rayon aussi puissant peut tout simplement fondre la voile de la sonde.
De plus, l’accélération à une vitesse égale à celle de la lumière n’a jamais été effectuée dans l’histoire, ce qui pourrait provoquer la percussion entre la sonde et de nombreuses particules de l’espace.
Néanmoins, M.McDowell estime que la réalisation d’un tel projet est possible. Le physicien reconnaît que l’idée de M.Milner et M.Hawking a sa raison d’être.
Lubos Motl est d’accord avec Jonathan McDowell. D’après lui, ce projet est possible d’un point de vue technique, mais sera confronté à de nombreuses difficultés. Par exemple, la prise de photos et leur transfert sur la Terre seraient presque impossibles en raison de la vitesse élevée.
Le projet Breakthrough Starshot ressemblera, apparemment, à un programme similaire de la NASA qui s’appelle DE-STAR, prévoyant aussi le lancement d’une sonde miniature vers Alpha du Centaure à une vitesse égale à 25% de celle de la lumière. C’est suffisant pour que la sonde atteigne le système stellaire voisin en 15 ans.
Le système Αlpha du Centaure comprend trois étoiles très proches et au moins une planète. Alpha Centauri A et Alpha Centauri B sont les deux étoiles principales qui forment une étoile double, Proxima Centauri est une naine rouge bien moins lumineuse, et Alpha Centauri Bb, une planète rocheuse qui gravite autour d’Alpha Centauri B.
tout cela alors que la nasa connait déjà ce qu' il y a là bas à seulement 4 années lumières - on ne publie rien sur le système d' alpha du centaure alors qu' on nous signale la composition de planètes a des milliers d' années lumières.
faudrait bien un jour cesser de prendre les humains pour des C...
http://astronomie.skyrock.com/3037790141-Alpha-a-Centauri-Alpha-du-Centaure-Rigil-Kentaurus-Rigil-Kentarus.html
http://www.science-et-vie.com/2012/10/une-exoplanete-autour-dalpha-du-centaure/
Il y a une planète autour de l’étoile Alpha Centauri ! Cette découverte réalisée par une équipe européenne, essentiellement suisse, frappera tous les lecteurs qui ont une certaine culture du ciel… Alpha Centauri, ou Alpha du Centaure, « l’étoile la plus proche de la Terre », Alpha du Centaure, cousine du Soleil, Alpha du Centaure, quatrième plus brillante étoile du ciel, Alpha du Centaure, si souvent citée par les écrivains de SF, de Philip K. Dick à Isaac Asimov, Alpha du Centaure, enfin, objectif fantasmé de futurs, et bien hypothétiques, longs-courriers interstellaires… Désormais, en contemplant cette étoile magnifique, sertie dans l’une des régions les plus belles de la Voie lactée, nous pourrons rêver aux rivages d’un autre monde… même si, hélas, la belle constellation du Centaure et sa magnifique voisine, la Croix du Sud, ne sont visibles que depuis l’hémisphère austral… Dans le communiqué de presse annonçant leur découverte, les astronomes de l’Université de Genève et leurs collaborateurs européens (Xavier Dumusque, Francesco Pepe, Christophe Lovis, Damien Ségransan, Johannes Sahlmann, Willy Benz, François Bouchy, Michel Mayor, Didier Queloz, Nuno Santos et Stéphane Udry) n’ont pas résisté à la tentation de jouer avec la mythologie d’Alpha du Centaure, en affirmant non sans humour avoir trouvé une « Pandora » autour de l’étoile… Pandora ? Oui, bien sûr, la planète luxuriante du film de James Cameron.
Avant d’analyser les bonnes et moins bonnes raisons qui expliquent l’enthousiasme de la communauté astronomique pour cette découverte, dressons le portrait de cette nouvelle exoplanète, la plus proche jamais trouvée…. D’abord le célèbre système d’étoiles où elle a été découverte : Alpha Centauri, comme son nom ne l’indique pas, est une étoile… triple. Si à l’oeil nu, l’astre, à la couleur jaune soutenue, est bien seul dans le ciel, un simple télescope d’amateur révèle sa duplicité. Deux étoiles, presque aussi lumineuses l’une que l’autre, se tournent autour, en quatre-vingts ans. Elles s’approchent jusqu’à 1,7 milliard de kilomètres l’une de l’autre, et s’éloignent jusqu’à 5,3 milliards de kilomètres. Alpha Centauri A et B sont des sœurs presque jumelles du Soleil, la première est à peine plus grande, plus massive et plus brillante que notre propre étoile. Alpha Centauri B est à peine moins grande et massive que le Soleil, et tout juste deux fois moins lumineuse que lui. Une troisième étoile, bien plus discrète, navigue à grande distance du couple stellaire : c’est Proxima Centauri, une étoile naine rouge célébrissime pour être l’étoile la plus proche de nous, à 4,22 années-lumière seulement. Alpha Centauri A et B sont à peine plus distantes : 4,36 années-lumière. Bref, ce qui a rendu ce trio stellaire si célèbre et si fascinant, c’est qu’il est le système d’étoiles le plus proche du Soleil…
C’est autour de Alpha Centauri B que la nouvelle exoplanète a été trouvée. Mais d’abord, une précision s’impose : les astronomes n’ont pas vu directement leur « Pandora », ni n’ont perçu son passage en ombre chinoise devant son étoile. La découverte a été réalisée avec le spectrographe Harps, équipant le télescope de 3,6 m de diamètre de l’observatoire de La Silla, au Chili. Ce télescope a été mobilisé environ deux cents heures, distribuées sur quatre cents nuits, pour mesurer précisément la vitesse radiale d’Alpha Centauri A et B. C’est dans ces mesures spectroscopiques qu’a été détecté le très léger « balancement » de Alpha Centauri B sur son orbite, un va et vient interprété comme la réponse gravitationnelle de l’étoile à la présence autour d’elle d’une planète d’un peu plus de une masse terrestre. Une « Terre », autour d’un « Soleil » le Graal recherché par les astronomes, une planète accueillante, habitable, habitée, peut-être ? Oui, enfin, non, pas vraiment…
Car la « Pandora » suisse tourne en trois jours, à une distance de six millions de kilomètres de son étoile… En clair, elle est perpétuellement brûlée par Alpha Centauri B, située vingt cinq fois plus près d’elle que le Soleil de la Terre ! La température à la surface de cet astre dépasse largement 1000 °C… Il n’empêche, la découverte de cette planète – très bizarrement, l’équipe suisse ne la nomme jamais explicitement, appelons-la donc Alpha Centauri B b – est symboliquement très importante. D’abord, c’est la première fois qu’une planète de même masse que la Terre est trouvée. Ensuite, sa proximité même signifie statistiquement, si l’on en doutait encore, que les planètes sont des sous-produits naturels de la formation des étoiles : il existe probablement mille milliards de planètes dans notre galaxie. Sa présence autour d’Alpha Centauri B, surtout, promet, peut-être, la découverte d’autres planètes dans le système d’étoiles le plus proche de la Terre, des planètes dont la période de révolution se compterait en mois, ou en années, et qui auraient donc échappé jusqu’ici à Harps.
Mais revenons à la découverte d’aujourd’hui, Alpha Centauri B b. Peut-on espérer autre chose de la proximité d’Alpha Centauri, en terme d’observations, voire d’exploration future ? Oui et non, parce que cette proximité est toute relative… 4,36 années-lumière, cela représente très exactement 41 250 milliards de kilomètres. C’est, en chiffres ronds, quatre cent mille fois la distance moyenne de la Terre à Mars… Pour réussir à voir directement une exoplanète à une telle distance, à la photographier, il faudrait aux astronomes un télescope optique ou infrarouge spatial d’une dizaine ou d’une douzaine de mètres, doté d’un système optique spécial, très sophistiqué, afin d’éclipser sa trop brillante étoile. Imaginer un tel engin est envisageable, des télescopes, ou des interféromètres spatiaux d’une telle taille, dédiés à l’observation des exoplanètes, sont à l’étude ; on pourrait imaginer voir de tels systèmes en orbite entre 2030 et 2050. Mais avec des télescopes de cette taille, Alpha Centauri B b, ou ses hypothétiques voisines, n’apparaîtront toujours que comme des points, sans aucun détail : un point rouge pour la brûlante Alpha Centauri B b, un point jaune pour une planète désertique, un point bleu pour une hypothétique « planète océan » et un point vert, comme il se doit, pour une planète regorgeant de vie… Et pour contempler réellement ces exoplanètes, comme on observe celles du système solaire, en détaillant leur surface ? Là, les choses se compliquent, puisqu’il faudrait utiliser des télescopes (des interféromètres infrarouges, plus exactement) de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre… De tels systèmes dépassent les possibilités techniques et les budgets actuels. Ils seront peut-être disponibles dans quelques décennies, qui sait…
Reste bien sûr une solution radicale : aller voir sur place, envoyer une sonde dans le système d’Alpha Centauri… Quelques ingénieurs et scientifiques en rêvent depuis un demi siècle. Plusieurs équipes se sont même amusées – mais très sérieusement – à concevoir des vaisseaux spatiaux capables d’atteindre les étoiles, et donc, a fortiori, la plus proche d’entre elles. Mais pas question d’aller voir à quoi ressemble Alpha Centauri B b avec une sonde comme Voyager 1, qui a atteint la distance record de 18 milliards de kilomètres en… 35 ans ! Non, à ce rythme, il faudrait quelques soixante quinze mille ans à une sonde pour atteindre l’étoile la plus proche du Soleil !
Inspirés par les récits de SF les plus échevelés et émerveillés par les progrès techniques prodigieux qu’avait permis la Seconde Guerre Mondiale, des ingénieurs anglo-saxons ont donc étudié, depuis les années 1950, trois grands projets de vaisseaux interstellaires, Orion, Deadalus et Longshot, basés sur une propulsion nucléaire plutôt que chimique. Ces engins, propulsés par des bombes atomiques ou par des réacteurs à fusion nucléaire utilisant de l’hélium-3 comme combustible (combustible qu’ils se proposaient d’aller puiser dans les nuages de Jupiter…) étaient à minima farfelus, au mieux utopiques et auraient mis Alpha Centauri à un siècle de voyage environ… Mais le fantasme du voyage interstellaire a la vie dure : en 2009, une association « à but non lucratif » s’est créée pour promouvoir un nouveau paquebot interstellaire : Icarus. Ses concepteurs ne savent pas encore à quoi il ressemblera ni quand il s’envolera, ni d’ailleurs vers quelle « Pandora » luxuriante il se dirigera, mais leur site internet Icarus Interstellar, propose d’ores et déjà aux amateurs passionnés et patients d’effectuer une donation ; on peut rêver des étoiles et avoir les pieds solidement ancrés sur Terre…
Serge Brunier
Les utilisateurs de Skypix peuvent retrouver les étoiles Alpha Centauri et Proxima Centauri dans les fiches encyclopédiques de l’application, ainsi, bien sûr, que sur la carte et la photographie du ciel.
La NASA a déjà découvert plus de 5 000 planètes qui pourraient soutenir la vie