ORDONNANCES PÉNICAUD : LES PATRONS RETIENNENT SURTOUT LA FACILITÉ DE LICENCIER
Selon les résultats d’une enquête publiée mardi, près de la moitié des dirigeants d’entreprise estime que la réforme du code du travail simplifie les procédures de licenciement. Et près de deux tiers n’envisagent pas de recourir plus souvent à la négociation d’accords.
Retour d’expérience. Neuf mois après la publication des ordonnances Pénicaud, un sondage, dévoilé mardi, permet d’avoir une première idée de la perception qu’en ont «les acteurs du dialogue social», et notamment les 605 dirigeants d’entreprise interrogés (1). Premier enseignement de cette enquête réalisée par le CSA pour le compte du Comité d’évaluation des ordonnances relatives au dialogue social et aux relations de travail : le contenu de la réforme «est dans l’ensemble connu mais reste encore flou». Ainsi, les dirigeants d’entreprises de 11 à 300 salariés déclarent à 44% qu’ils connaissent les ordonnances mais ne voient «pas précisément de quoi il s’agit». Sans surprise, les plus grandes entreprises sont celles qui y voient le plus clair sur le sujet.
Le niveau d’information est par ailleurs sélectif, certaines mesures étant mieux appréhendées que d’autres. Parmi les mieux connues, celles relatives à la rupture des contrats de travail (le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif, la rupture conventionnelle collective, les formalités simplifiées dans le cadre du licenciement) ou encore celles visant à simplifier la négociation (l’assouplissement des règles en l’absence d’un délégué syndical, la fusion des instances des représentants du personnel en comité social et économique). Autant de mesures plébiscitées de longue date par le patronat. Et que ce dernier semble prêt à mettre en œuvre.
«Faciliter les licenciements»