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Guy Tarade LE SENS CACHE DES VIERGES NOIRES

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LE SENS CACHE DES VIERGES NOIRES
« La cathédrale de Paris, ainsi que la plupart des basiliques métropolitaines est placée sous l’invocation de la benoîte Vierge Marie ou Vierge Mère .En France, le populaire appelle ces églises des « Notre-Dame ». En Sicile, elles portent un nom expressif encore, celui de Matrices. Ce sont donc bien des temples dédiés à la Mère (la mater, matris) à la Matrone dans... le sens primitif du mot qui ,par corruption, est devenu Madone (ita lma donna, ma Dame et, par extension, Notre-Dame. »   Fulcanelli (Le Mystère des cathédrales)
Danna, Anna, Sainte Anne…la même Grande Déesse, connue sous trois noms différents, mais presque toujours vénérée dans les cryptes ou souterrains, revêtue d’un manteau couleur du Soleil recouvrant une robe couleur de Lune. Souvent son masque d’argent noirci, telle la surface de l’astre des nuit, dissimule l’ébène de son visage ; Le culte de Danna a toujours été accompagné d’un rituel secret. Pour les Chrétiens, nos antiques Vierges Noires qui la représentent, ont souvent été un peu suspectes. Pourtant, Sainte Anne, la grand-mère de Jésus, jouit dans notre pays d’une attention toute particulière. Il est vrai que ses restes mortels, on le sait, furent amenés de Palestine au delta du Rhône sur la BARQUE, cette autre image de l’Arche ou de l’Arc, des Saintes-Maries fuyant les persécutions. Mère secrète des Templiers, cette Danna-Anna (Sainte Anne), était l’objet d’un culte particulier de l’Ordre.
L’histoire des religions est comme celle de l’humanité, elle s’articule sur deux volets ; l’un est exotérique, l’autre ésotérique Les traditions ésotériques, confirmées par de récentes études historiques sur les religions primitives, ainsi que sur les découvertes archéologiques, assimilent les Vierges Noires à la Grande Déesse, diversement nommée dans l’antiquité :Isis, Astarté, Ahherat, Déméter, Cybèle, Héra, Junon, Tara et Kali. Les hébreux rendirent longtemps un culte fervent à Vénus-Baal avant la destruction de Jérusalem. Baal, divinité phénicienne, subit les foudres de nombreux prophètes. Mais la Reine des Cieux dont nous parle Jérémie est identique dans ses manifestations, à cette entité inconnue qui depuis des siècles se manifeste aux hommes et aux femmes de notre planète par un processus que nous ignorons totalement, mais qui semble être d’origine psychique. Jérémie écrit 7-17-19 : « Ne vois-tu pas ce qu’il font dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem ? Les fils ramassent le bois, les pères allument le feu, et les Femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux  à la REINE DES CIEUX, et des libations à dieux pour m’offenser ; Est-ce-moi qu’ils offensent ? dit l’Eternel. N’est-ce pas eux-mêmes, à la confusion de leurs faces ?
HISTORIQUE
Les fouilles archéologiques et les études réalisées en ce domaine font apparaître que le culte de la Déesse, communément appelée « Vénus », a pour  lieu primordial les plaines méridionales de Russie et la vallée du Don. C’est là, semble-t-il , que se répandit ce culte à travers l’Europe. Il joua un rôle très important dans le développement  des religions du Proche-Orient ancien, depuis l’Inde jusqu’au bassin  méditerranéen. Le culte de la déesse, dans l’évolution qu’il devait subir, fut étroitement relié au culte des morts. C’est sur les rivage de la Caspienne que le culte de la Déesse s’affirma de plus en plus par la suite des temps. Son extension occidentale prit la forme d’un tradition permanente. Il se perpétua, selon toute apparence, sans passer par les stades solutréens et magdaléniens du paléolithique. Pendant la période apparence du solutréen, le centre principal de ce culte se situait dans les montagnes du nord de la Hongrie. C’est là que l’on trouva, sur les sites archéologiques, le plus grand nombre de statuettes correspondant à cette période. La Tradition primordiale qui a aboutit à la formation du culte de Vénus, devait conduire au culte de la Grande Déesse. En Mésopotamie, en Egypte, c’est sous l’aspect d’une Déesse-Vierge que la grande divinité du passé acquit une influence dominante. Son culte surpassait en puissance et en magnificence tous les autres cultes des dieux et des déesses. Dans l’ancienne Egypte, le culte d’Isis absorba toutes les autres tendances cultuelles relatives à d’autres divinités féminines. Déesse syncrétique, son culte fut aussi un amalgame de symboles et de rites  divers. La déesse primordiale et principale fut selon les époques et les lieux, nommée de cent façons. Du reste, elle est appelée La déesse au cent noms, en voici quelques ‘uns : Anat, Aphrodite, Ashérat, Astarté, Astaroth, Cybèle, Iannan, Ishtar, Ninmah, Nihursaga, Nintou, Mah, Sanshka, Kali.  Plus proche de nous, elle est connue sous les noms d’Isis, Junon, Héra, Cybèle, et Marie. L’iconographie égyptienne est celle d’une reine couronnée tenant dans sa main droite le sceptre et sur son bras gauche ou sa cuisse gauche, le jeune enfant Horus. C’est cet archétype qui a servi de modèle à l’Eglise catholique pour représenter la Vierge à l’Enfant. C’est lui qui, de manière profonde, est inscrit  dans nos gènes et qui ramène toujours les êtres vers la vénération de la Grande Mère, pure synthétisation terrestre et cosmique des forces cachées de la création. Les temples dissimulent  les grandes vérités découvertes par les prêtres de l’ancien monde ; les cathédrales leur succédèrent dans cette prodigieuse et longue mission. Le clivage marquant entre les cérémonies et les dogmes des sectateurs de la Grandes Déesse eut lieu à Rome. C’est primitivement sous le nom de Cybèle que le culte de la divinité fut introduit dans cette ville, en l’an 204 avant J.C. Le culte romain de Cybèle était fait de sacrifices et ponctué par des fêtes populaires orgiaques. De manière fort étrange, elle était représentée à Rome comme à la Mecque, par une météorite de couleur noire. On érigea un temple en son honneur sur le mont Palatin. Par la suite, elle fut représentée par des statues qui la montrait parée de la couronne impériale traditionnelle. Le souvenir d’Isis se profilait derrière l’ombre de Cybèle. Lors des fêtes qui lui furent dédiées, son image était promenée dans les rue de la ville tirée par deux lions. Elle était escortée par un groupe de phrygiens. Il neigeait  des roses sur le cortège. A la fin de la république romaine, les fêtes de la déesse avaient beaucoup baissé dans l’estime du public. Ce fut seulement à l’époque de l’empire que le culte de Cybèle connut un renouveau. Le temple palatin qui avait brûlé en l’an 3 de notre ère fut restauré par Auguste. Le culte de Cybèle fut incorporé à l’Etat en qualité de religion d’Etat par l’empereur Claude vers l’an 50. Les fêtes de printemps furent alors inaugurées par Cybèle. Elles avaient lieu au mois de mars et revêtaient un caractère terriblement orgiaque. Ptolémée amorça un syncrétisme spirituel qui aboutit à confondre en une seule et unique déesse la Héra grecque, l’Isis égyptienne et la Cybèle phrygienne, qui fut alors dénommée LA GRANDE DEESSE. Cette mutation contribua à unifier les pensées de ces peuples en un culte unique. La Grande Déesse devint la Magna-Mater. Le nouveau culte de la Magna-Mater. Le nouveau culte de la Magna-Mater perdit le caractère frénétique et orgiaque du précédent. Cybèle devint Reine de Mai (le mois de Marie est encore le mois de mai).
OBSERVATION SUR LE CULTE DE MARIE
Le culte marial, d’institution récente, n’est en fait que la renaissance du culte primordial à la Grande Déesse. Nombreux sont ceux qui se demandent aujourd’hui pourquoi le culte de Marie a été institué par l’Eglise catholique romaine. On doit reconnaître que l’attrait des masses pour le culte de la Déesse , si bien ancré et si fondamental par ses attaches avec la fécondité et la sexualité (Vénus-Aphrodite), y fut pour quelque chose. L’église primitive fut réticente. Elle refusa d’incorporer au culte nouveau certaines vues païennes. Cette attitude est d’ailleurs marquée avec le développement du culte de la Vierge. Afin de retourner cette opposition, les promoteurs de cette idée associèrent  alors spirituellement Marie à Jésus. Puis au VIe siècle, on lui dédia les fêtes primitivement consacrées à Marie au Christ : celles de l’Annonciation et de la Présentation, par exemple. Mais ce fut surtout en Orient, berceau de la déesse, que furent élaborées, puis fixées les principales fêtes consacrées à Marie. Beaucoup d’entre elles prirent tout simplement la place des fêtes païennes. Au IVe siècle, Saint Epiphane mit en garde la chrétienté contre la tentation de traiter Marie en déesse, visant à prévenir la survivance du culte païen primordial dans ce qui aurait pu devenir, à son époque, la contrepartie chrétienne, il déclara :
« Que Marie soit honorée, mais que le Père et le Fils et le Saint-Esprit soient seuls adorés. »
Face à la persistance du culte de la déesse qui lui faisait concurrence, l’Eglise crut bon de donner consistance à une culte parallèle axé sur la personne de Marie, espérant drainer en elle le courant spirituel païen centré sur la Grande Déesse. Pour ce faire , le Concile d'Ephèse, qui se tint en l’an de grâce 431, décréta autoritairement Marie, Mère de Dieu (Théotokos).   Nous l’avons vu, La Grande Mère ou Mère des Dieux étaient deux appellations de la Grande Déesse. En décrétant marie Mère de Dieu, l’église introduisit dans la mystique chrétienne un élément de confusion destiné à séduire les sectateurs de la déesse. Le stratagème fonctionna à merveille, mais il s’avéra qu’il était à double effet. L’Eglise affaiblit le culte de la Déesse à l’extérieur, mais l’introduisit en son sein. Certains vénérèrent la Grande Déesse sous son aspect exotérique, d’autres comme des amants passionnés, lui ôtèrent ses voiles les uns après les autres et découvrirent ses plus intimes secrets. Les Bâtisseurs de cathédrales nous ont légué, dans la pierre, les mystères du Ciel et de la Terre, ceux-là même que dissimulait la Grande Mère de l’Univers. Leur savoir, véhicule d’âge en âge, fait encore notre étonnement. Ce n’est qu’à partir du VI e siècle, après le concile d'Ephèse, que fut ébauchée la mystique mariale. On ne retrouve aucune trace historique d’une telle mystique chez les premiers chrétiens.   
Cliché : Saint-Victor de Marseille : " La Bonne Dame Noire " que l'on nommait également " Notre-Dame-du Fenouille " , en réalité Notre-Dame-du Feu Nouveau ". Cette Vierge Noire était surtout vénérée avec faste le jour de la Chandeleur. Habillée de vert, elle recevait en offrande des cierges de la même couleur. Après la bénédiction, les fidèles  les remportaient chez eux pour se préserver de la foudre et ils servaient à veiller les morts.


17/10/2013
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