INTERNATIONAL - Alors que les négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens, gelées depuis trois ans, ont repris lundi soir à Washington, le ministre de l'Economie israélien s'est fendu de propos d'une rare violence.

Après que le gouvernement israélien a approuvé dimanche la libération de 104 prisonniers palestiniens en signe de bonne volonté, ouvrant la porte à ces nouvelles négociations, Naftali Bennett -qui dirige aussi le parti politique ultra-nationaliste d'extrême droite Maison juive- a déclaré préférer que l'on tue ces prisonniers palestiniens plutôt que de les traduire en justice.

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"Si vous attrapez des terroristes, vous devez simplement les tuer", affirme-t-il, selon un rapport publié dans l'édition imprimée en hébreu du Yedioth Ahronoth, repris par le site israélien 972mag.com.

Le conseiller de sécurité nationale, Ya’akov Amidror, présent à ses côtés dans ce qui est en fait une discussion, lui répond que cette pratique est illégale. Et Bennett de lui rétorquer: "J'ai tué beaucoup d'Arabes dans ma vie. Et il n'y a aucun problème avec ça".

Un peu plus tard dans la journée, la journaliste de 972mag.com qui a publié cette conversation, a fait une mise à jour dans son article. Elle explique qu'elle a pu joindre la porte-parole de Naftali Bennett.

Selon cette dernière, quand le ministre a appelé à tuer les Arabes, c'était dans le contexte des "opérations" dans lesquelles il a participé pendant son service dans l'armée, dans des situations de combat. Elle ajoute qu'il exprimait ici l'idée d'une politique plus efficace consistant à "éliminer les terroristes" plutôt que les garder en vie en prison et ensuite les relâcher.