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Myriem, une enseignante de Chaudfontaine, peut donner cours en portant le voile

Le Conseil d'Etat le confirme: Myriem, une enseignante de Chaudfontaine, peut donner cours en portant le voile

Laurence Piret

Une enseignante de religion islamique peut donner cours en portant le voile, même si le règlement intérieur de l’école interdit le port de signe religieux. C’est ce qui ressort d’un avis du Conseil d’État, rendu suite à la plainte d’une prof qui ne pouvait enseigner dans l’enseignement communal de Chaudfontaine car elle refusait de quitter son voile.


Le foulard, acceptable pour le prof de religion mais refusé aux élèves
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Illustration Photo News/Ed Wray

Le foulard, acceptable pour le prof de religion mais refusé aux élèves ?

À deux reprises, en 2010 et en 2013, Meryem, une Liégeoise enseignant la religion islamique en primaire, a été désignée par l’Exécutif des Musulmans de Belgique pour donner cours dans l’enseignement communal à Chaudfontaine. Mais à chaque fois, la commune a refusé sa venue, car elle portait le voile islamique et refusait de l’enlever. La dame a porté l’affaire devant le Conseil d’État, qui vient de lui donner raison.

Au début de chaque année scolaire, l’Exécutif des Musulmans de Belgique propose des professeurs pour assurer les cours de religion islamique dans les écoles où ces cours sont disponibles. Pour l’enseignement communal de Chaudfontaine, en 2010, c’est Meryem qui est proposée à la désignation. La dame porte le voile et refuse de l’enlever. Le conseil communal, alors chapeauté par le bourgmestre Daniel Bacquelaine, devenu depuis ministre fédéral des Pensions, refuse sa désignation, invoquant le règlement de travail du personnel de la commune, qui exige la « neutralité idéologique, politique, philosophie et religieuse », et le fait que « le port de tout signe ostentatoire d’appartenance politique, idéologique ou religieuse leur est interdit », tant dans leurs fonctions à l’école qu’en dehors. L’enseignante part alors donner cours dans une autre école.

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« Pas bon pour les élèves »

Trois ans plus tard, l’histoire se répète. Meryem est désignée par l’Exécutif des Musulmans et la commune invoque à nouveau son règlement du personnel. Mais l’enseignante ne veut pas en rester là cette fois. Elle fait appel à son syndicat, la CSC, qui se voit répondre par la commune qu’« il n’est pas bon pour les enfants de nos écoles d’être en contact avec une personne qui porte le voile islamique, symbole de la soumission de la femme à l’homme ».

La dame lance alors un recours au Conseil d’État. Et ce dernier a donc été dans son sens.

> Les motivations du Conseil d’Etat et les suites de cette affaire à lire dans nos éditions papiers et numériques de ce lundi 2 novembre.



02/11/2015
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