Qu’est-ce qu’un enfant en bonne santé ? Mais aussi comment préserver sa santé ?
Les enfants en bonne santé sont des enfants dont l’enfance est préservée, un enjeu de grande importance dans nos sociétés d’aujourd’hui. C’est une problématique que j’ai souvent abordée sur Chant des Fées et qui me tient très à coeur.
L’enfance est en danger ; elle est constamment grignotée et se trouve dramatiquement réduite à une peau de chagrin. Nous vivons dans un monde désenchanté et nous en constatons les conséquences dramatiques. A Chant des Fées, nous y sommes très réceptifs depuis bien longtemps, et c’est une des missions du site que de contribuer à ce que la vie soit réenchantée, notamment au profit des enfants qui n’en ont jamais eu autant besoin.
Sans parler des adultes qui, eux aussi, souffrent de cette atteinte…
Sur ce thème, voici un article que j’ai traduit de l’italien ; il est simple, sobre, mais tellement efficace ! Son original se trouve sur le site Lamente è meravigliosa.
Les enfants en bonne santé sont spontanés, bruyants, dynamiques, émotifs et vifs
Les enfants ne sont pas nés pour rester calme, ne pas toucher quoi que ce soit, être patient et être seul. Les enfants ne sont pas nés pour rester assis et regarder la télévision ou jouer avec la tablette. Les enfants ne veulent pas se taire tout le temps.
Ils ont besoin de se déplacer, d’explorer, de chercher la nouveauté, de créer des aventures et découvrir le monde autour d’ eux. Ils sont en train d’apprendre, sont des éponges, des joueurs nés, des aventuriers en quête de trésors, des tremblements de terre puissants.
Ils sont libres, ce sont des âmes pures qui veulent voler, ne veulent pas rester à l’écart ou avoir des chaînes sur leurs pieds ou leurs mains. Ne les rendons pas esclaves de la vie adulte, de la hâte et de l’absence d’imagination des grands.
Ne les poussons pas dans notre monde cru, développons leur capacité à s’étonner, garantissons leur une vie sociale, émotive et riche de contenus cognitifs, de parfums de fleurs, d’expressions sensorielles, de joie et de connaissances.
Qu’est-ce qui se passe dans le cerveau des enfants quand ils jouent?
Il est de notoriété publique que les jeux ont des avantages à tous les niveaux chez les enfants: En termes physiologiques, émotionnels, comportementaux et cognitifs. Il y a beaucoup d’effets positifs tous liés les uns aux autres:
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Le jeu ajuste leur état émotionnel et leur anxiété.
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Il favorise l’ attention, l’apprentissage et la mémoire .
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Il réduit la tension neuronale favorisant le calme, le bien-être et le bonheur.
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Il renforce leur motivation physique ; de cette façon, les muscles réagissent en les encourageant à jouer.
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Cela conduit à un état optimal d’imagination et de créativité ; ils exploiteront au mieux le dont de l’imagination.
La société a alimenté l’hyper parentalisation, autrement dit l’obsession des parents à amener les enfants à acquérir les compétences spécifiques qui leur permettent d’obtenir un bon travail dans l’avenir. L’entreprise et les éducateurs oublient que la valeur des enfants ne réside pas dans un vote pris à l’école et que, ce faisant, ils négligent les très importantes aptitudes pour la vie.
Nos enfants sont spéciaux parce qu’ils sont de petits êtres qui ont besoin d’amour inconditionnel ; leurs réalisations ne vont pas les définir, ni leurs échecs : il se définissent par eux-mêmes, ils sont uniques par nature. Lorsque vous êtes petit, vous n’êtes pas responsable de ce qui vous est donné dans l’ enfance ; quand nous sommes adultes, cependant, nous avons le devoir de remédier à cette situation .
Simplifier l’enfance, bien éduquer
Souvent, on dit que « chaque personne est unique », mais c’est un concept qu’en réalité nous avons très peu intériorisé. Cela se traduit par un fait simple : nous établissons un ensemble de règles fixes pour éduquer tous les enfants.
C’est une erreur très commune et qui est en totale contradiction avec l’idée que nous professons beaucoup, mais dont la portée s’arrête aux mots, à savoir qu’en fait chaque individu serait unique. Ce n’est donc pas étonnant que la combinaison de nos croyances et de nos actions se révèle conflictuelle pendant « l’ éducation ».
L’Américain Kim Payne, professeur et expert, affirme que nous éduquons nos enfants en donnant trop de quatre éléments spécifiques :
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Trop d’informations.
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Trop de choses.
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Trop d’options.
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Trop de vitesse.
Ainsi, ce faisant, nous les empêchons d’explorer, de réfléchir et de se libérer des contraintes de la vie quotidienne. Nous les bombardons avec la technologie, avec des jouets, avec l’école et les activités parascolaires. Nous déformons leur enfance et, plus sérieusement, on les empêche de jouer et de se développer.
Actuellement, les enfants passent moins de temps à l’extérieur que les prisonniers. Pourquoi ? Parce que nous les « divertissons et les gardons occupés » dans d’autres activités que nous jugeons nécessaires, en essayant de les garder parfaitement sains et saufs par tous, candides. Cela est intolérable et très inquiétant. Voici les raisons pour lesquelles ces attitudes doivent être modifiées :
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L’excès d’hygiène augmente le risque de développer des allergies, comme le montre une étude menée par l’hôpital de Göteborg, en Suède.
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Ne pas laisser les enfants jouer à l’extérieur est une torture qui limite sévèrement leur potentiel créatif et leur développement.
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Les gardez collés à l’écran du mobile, de la tablette, de l’ordinateur ou de la télévision est extrêmement dommageable à la fois à un niveau physiologique et émotionnel, cognitif et comportemental.
Nous pourrions continuer, mais je pense vraiment que, à ce stade, la plupart d’entre vous auront déjà assez de raisons pour comprendre ce qui est en train de détruire la magie de l’ enfance. Comme le dit l’éducateur Francesco Tonucci :
« L’expérience des enfants devrait être la nourriture de l’école : leurs vies, leurs surprises, leurs découvertes. Mon maître faisait toujours vider les poches dans la salle de classe, parce qu’elles étaient pleines de preuves du monde extérieur : insectes, cordes, figurines, marbres, … Eh bien aujourd’hui, nous devrions faire le contraire et demander à nos enfants ce qu’ils apportent dans leurs poches. De cette façon, l’école serait ouverte à la vie, accueillant les enfants avec leurs connaissances et travaillant dessus. »
Sans doute, ceci est un mode beaucoup plus sain de travailler avec eux, de les éduquer et d’assurer leur succès. Si, de temps en temps, nous oublions parfois de le faire, tâchons de garder à l’esprit ceci : « Si les enfants n’ont pas besoin d’un bain de toute urgence, cela signifie qu’ils n’ont pas assez joué. » Tel est le principe essentiel d’une bonne éducation.
L'autorité Bienveillante - Kim Payne
Pédagogie Waldorf-Steiner à la Maison Monique Tedeschi
La simplicité de la Pédagogie Waldorf-Steiner
Pour les 3-7 ans, à la portée de tous !
Par l'auteure du site Chant des Fées
Il y a toujours un danger à être égo centré sur nos cultures. J’ai beaucoup voyagé et il y a toutes sortes d’enfants sains qui jouent … pas bruyamment justement. C’est d’ailleurs, à ce que j’en ai vu, l’inverse ; plus l’enfant est à sa place d’enfant, moins il a besoin de crier et de bruyamment exprimer qu’il existe !
Quel beau message qui me réconforte dans l’éducation de ma petite fille. Ma fille et moi sommes souvent moquées car nous appliquons la règle des 3-6-9-12. Pas d’écran avant 3 ans (ma petite fille aura 3 ans dans deux mois) et même si ce n’est pas facile surtout quand on est de sortie, on tient le coup !
Pas de console de jeu avant 6 ans (on devrait savoir tenir avec tous les jeux de société et les jeux extérieurs dès qu’il ne pleut pas)
Pas d’internet avant 9 ans (facile chez ses parents y’en n’a pas lol)
Pas de réseau social avant 12 ans (on tiendra….ses parents n’en n’ont pas)
( pour info http://www.yapaka.be/ecrans)
Ce ne sera certainement pas de tout repos ni facile à appliquer mais en attendant on fait le maximum pour. A suivre….dans 10 ans lol)
Encore merci pour ce joli message. Bonne journée.
Bonsoir Marine, oui l’école a du changement à faire mais tu n’es pas obligée d’attendre qu’elle change. Tu peux te mettre en chemin toute seule et être actrice du changement. Je suis également enseignante, à l’école publique à Genève, et il y a 6 ans de cela j’ai décidé que j’allais utiliser la pédagogie qui me correspondait dans toutes mes valeurs et aspirations. J’ai choisi la Pédagogie de l’expression ludocréative, très facile à mettre en oeuvre dans une classe, il suffit d’être prêt à lâcher le contrôle et les attentes ! Nous apprenons à apprendre de manière joyeuse et créative, les élèves deviennent protagonistes de leurs apprentissages et par la même de leur vie. Nous avons tous de la joie à évoluer ensemble. Si tu veux en savoir plus, je reste à ta disposition. Tu peux aussi visiter la page FB publique de Ludocréativité Formation et m’envoyer un message. Pensées joyeuses et créatrices pour ton début d’année scolaire. í ½
Je suis enseignante et j’aime beaucoup votre article ! Malheureusement l’école à du changement à faire, il faut évoluer!! Je n’en peux plus de m’entendre dire « reste assis, écoute, tiens toi tranquille.. » je les coupe de leur jouissance d’enfance ! je vais imprimer ce texte et le lire très souvent !
Totalement d’accord. J’ai 2enfants très dynamique, bruyant. Je les trouve sain et bien dans leur pompes. Ils ont 3ans et demi. (Mes lutins)
J’aime beaucoup cette idée que lorsque l’enfant n’a pas besoin d’un bain en urgence, c’est que la journée n’a pas été pleinement remplie pour lui! Ma fille vient d’avoir 3 ans, et c’est une big boule d’énergie en puissance!!! Le problème, c’est Moi!!! Je n’arrive pas à suivre!!! J’ai des horaires de travail irrégulières, mais lorsqu’on est à la maison toutes les 2, j’essaie au maximum de lui consacrer la matinée complete en sortant surtout, en jouant avec elle… Seulement l’après midi, après la sieste (souvent chacune de son côté, parce que, oui, moi aussi je suis tannée par la matinée et le reste de la semaine!) je n’ai plus assez d’énergie pour lui apporter ce dont elle a besoin, c’est à dire sortir et jouer dehors… Son père pourrait prendre le relais en rentrant du travail, mais voilà, sortir avec maman, pas de souci, sortir avec papa sans maman, elle refuse catégoriquement (je vous ai dit qu’elle était plus proche de Moi que mon ombre?!)
Bref, tout ça pour dire que oui cet article résonne en moi de façon positive et je me dis que vu ses connaissances pour son jeune âge (son vocabulaire développé, les nombres, les lettres, les animaux, les races, comment fonctionne le corps, et certains signes de comportements d’animaux..), je me dis que malgré le temps qu’elle passe devant la télé, je ne dois pas être si « mauvaise » que ça dans son éducation et son ouverture au monde…
En tout cas, c’est un très bel article que je garde sous le coude pour me continuer à me rappeler, malgré mes plaintes, que ma fille est un être exceptionnel!!!!!
Turbulent n’a rien à voir avec santé ou potentiel de vie (ce n’est que mon avis). Tous les enfants ont un potentiel de vie pure, qu’il soit dynamique, calme, introverti, curieux.
Les mots utilisés dans l’article sont spontané, bruyant, émotif, dynamique et vif et il n’y a rien de gênant à cela.
Pour moi le danger est le mot turbulent.
Dans le dictionnaire la définition est; qui s’agite, qui ne reste pas en place, cause du trouble, du désordre.
Il y a une différence entre turbulent et VIVANT. Un enfant vivant va se mouiller, va ramener de la terre, faire des bêtises et explorer le monde sans chercher systématiquement ou régulièrement la confrontation envers les parents (car cette enfant à moins besoin de chercher ou de définir ces limites, elles sont déjà plutôt clair dans sont esprit)
Le turbulent fait tout la même chose mais en plus il chercher cette confrontation systématiquement ou régulièrement avec ces parents et pas toujours avec les autres (il chercher ou il veut comprendre les limites de sont monde posées par les parents, pour lui ce n’est pas encore clair).
Tout enfant joue dehors au sable, à sauter dans la boue, fait des bêtises et monte dans les arbres. Tous enfants en jouant vas ce développer (à leur niveau, moyen, sensibilités, intérêt de chacun) et tout enfant est bruyant à un moment donné.
La différence c’est cette confrontation, régulière ou systématique, la clarté ou non des limites définies par les parents dans l’esprit de l’enfant. Est-ce que si mes parents me disent non, vont-ils le tenir ou vont-ils finir par lâcher prise?
Ce sont ces éléments là qui vont définir clairement une cohérence dans la compréhension des limites, par l’enfant, définies par les parents.
Mais à ce processus, tous les enfants y sont sujet.
VIVANT tous les enfants doivent l’être.
TURBULENT tous les enfants peuvent parfois l’être. Et c’est à nous parents d’être capable de faire cette différence.
Cette phrase me choque beaucoup. attention aux jugement trop attifs.Un enfant est un adulte en devenir, il va changer , s’épanouir. Tout n’est pas joué d’avance. Sa personnalité peut changer. A nous adultes de ne pas lui faire subir nos problèmes et lui garder sa part d’enfance. Sophie (éducatrice de jeunes enfants)
Encore une fois, l’objectif de l’auteur n’est pas d’opérer une telle discrimination entre enfant qui seraient sains et enfants qui seraient présupposés malsains ; cela ressort nettement à la lecture de l’article.
Son objectif est d’expliquer en quoi les enfants – que l’on pourrait (trop) rapidement qualifier uniquement de « turbulents » – sont, en fait, des enfants en parfaite santé, doté d’un bon potentiel de vie ; voilà son but premier. Il ne s’occupe pas de parler des enfants qui sont très calmes, introvertis… D’autres articles sur Chant des Fées ont déjà parlé de ceux-ci.
Le second objectif était de faire comprendre et de permettre une relativisation. C’est chose réussie, car une chose m’a énormément surprise : c’est la réaction massive (plus de 35 k de partage), sur les réseaux, de la majorité des personnes qui l’ont lu : « ah ! Mais alors, mes enfants sont des enfants très sains ! » Mais oui, voilà !
Cet article a fait du bien à toutes ces personnes et leur a apporté un regard valorisant et profond.
Ce n’est pas plus équivoque que cela.
Merci pour ce partage et ce bel hommage à l’enfant et à ses besoins de jeu et de spontanéité ! í ½
Le contenu de l’article est très interessant et je suis très proche de ces valeurs mais attention aux raccourcis : « Les enfants sains sont spontanés, bruyants, dynamiques, émotifs et vifs ». Un enfant calme ne serait pas un enfants sain? qu’en est-il des personalités de chacun?
Oui, bien sûr, je pense d’ailleurs que l’auteur n’a pas eu l’intention de faire de tels raccourcis, mais plutôt de montrer le côté positif des enfants « bruyants, dynamiques, émotifs, » etc qui sont aussi l’objet de jugements de valeur, en ne se concentrant que sur ces enfants-là í ½
L »expérience des enfants devrait être…la vie! Tout simplement.
La skola lorsqu’on s’est penché sur le sujet … mais pas l’école au sens commun et selon l’acception que tout le monde connaît.
Surtout pas l’école.
Assez d’accord trois fillettes vivantes bruyantes et vives à la maison
Vos idées son très fiable ! merci pour le r appelle des conditions
Merci Anita !
Merci pour ce très beau texte de sagesse. Tout à fait ma philosophie concernant l’enfance! Et si l’eau du bain le soir n’est pas sale en été, il y a eu qui a manqué dans la journée!
Il me semblait bien à la lecture de ton blog que nous convergeons vers la même philosophie !
merci je suis fan du chant des fées ,c’est très recherché bonne suite
Merci Cécile ! C’est toujours un plaisir de te lire !
Bonne journée í ½